CFP NDiaye Workshop - Paris (Avril 2013)
Marie NDiaye’s Tales of Power: Being at the End of One’s Rope
Atelier à l’Université du Kent, Paris – (Reid Hall)
5 avril 2013
Intervenant d’honneur: Dr Andrew Asibong (Londres)
Marie NDiaye (1967-) est un des auteurs contemporains les plus connus en France, et a récemment reçu le Prix Goncourt (2009). Ses œuvres littéraires variées – romans, pièces de théâtre, scénarios de films ou romans pour la jeunesse – paraissent inattendues à la tête des listes des meilleures ventes de livres mais ses œuvres sont bien extrêmement populaires. Ses textes submergent ses lecteurs à la fois thématiquement et stylistiquement; ceux-ci endurent des narrations d’un contenu sombre et d’une forme également dense, complexe et tortueuse.
Dans un de ses derniers entretiens, NDiaye revient sur ce que de nombreux critiques considèrent comme le trait caractéristique de ses textes, c’est-à-dire son recours particulier à la magie, qu’elle considère comme n’étant plus désormais une échappatoire dans son écriture: «je ne veux plus que la magie soit une ficelle», affirme-t-elle ainsi. En effet, l’élément supernaturel dans Trois femmes puissantes (2009) ne peut être utilisé tel un fil d’Ariane. D’une simple «ficelle», celui-ci est transformé en une corde des plus robustes, transportant profondément le lecteur dans ses histoires complexes. Son pouvoir d’auteur restreint en même temps qu’il enveloppe le lecteur dans un cocon protecteur. Ce travail littéraire se fonde sur et fait appel à ce que NDiaye a désigné comme étant le «noyau indestructible»: la «puissance» en chaque être humain.
C’est dans cette optique que nous proposons de revisiter l’approche thématique et stylistique de NDiaye en envisageant ce qui peut être considéré comme le noyau magique de ce qui est perçu comme la négativité de son œuvre littéraire. Il est indispensable de se demander si son écriture, paradoxalement, cherche à raviver une propre compulsion à être , s’offrant ainsi telle une bouée de sauvetage d’un genre particulier. Le but de cet atelier est d’approcher l’œuvre de NDiaye dans la perspective du pouvoir, et plus particulièrement du pouvoir en tant que «puissance», en explorant les implications subjectives, éthiques et textuelles dans leurs connotations à la fois positives et négatives .
Liste non-exhaustive des sujets:
La Famille (figures parentales et relations; la famille comme symbole d’une communauté sociale plus large; identité de soi dans la perspective de l’ethnicité et de la race)
Le Corps (le corps blessé ouvert et ses abjections; résilience du corps; la peau; métamorphoses corporelles)
Inter-textualité (les éléments supernaturels et de contes de fées; l’utilisation de médias divers; le mélange des genres)
Traumatisme et Folie (anxiété, hystérie et psychose; la division de soi et la quête identitaire; transfert, responsabilité et guérison)
Les communications ne devront pas dépasser vingt minutes et pourront être faites en anglais ou en français.
Les propositions (de 350 mots, en anglais ou en français) sont à envoyer avant le 15 février 2013 aux organisatrices Edlira Mandis et Ana de Medeiros à l’adresse suivante:
talesofpower2013@gmail.com
CFP NDiaye Workshop - Paris (April 2013)
Marie NDiaye’s Tales of Power: Being at the End of One’s Rope
A one-day workshop at the University of Kent, Paris - (Reid Hall)
5 April 2013
Keynote Speaker: Dr Andrew Asibong (London)
Marie NDiaye (1967- ) is one of France’s most well-known contemporary writers and is a recent winner of the Prix Goncourt (2009). Her varied literary works: novels, plays, screen-plays or stories for children are not what one expects to see at the top of the best seller lists and yet her works are extremely popular. Her texts both thematically and stylistically overwhelm her readers who endure narratives which are bleak in content as well as dense, complex and tortuous in form.
In one of her latest interviews, NDiaye speaks of what many critics consider her signature textual trait, her peculiar recourse to magic, as being no longer a means of escape in her writing ̶ ‘je ne veux plus que la magie soit une ficelle’. Indeed, the supernatural element in Trois femmes puissantes (2009), cannot be used as an Ariadne’s thread. From a mere ‘ficelle’, it is transformed into the sturdiest of ropes, hauling one deep into her convoluted tales. Her authorial power restrains whilst at the same time enveloping the reader in a protective cocoon. This literary labour grounds itself and appeals to what NDiaye names the ‘noyau indestructible’ ̶ the ‘puissance’ at the heart of each human being.
It is in this light that we propose to revisit NDiaye’s thematic and stylistic approach considering what could be deemed to be the magic kernel of the perceived negativity of her literary œuvre. It is vital to question whether her writing, paradoxically, aims to revive one’s very own compulsion for being , offering thus itself as a lifeline of a peculiar kind. This workshop aims to approach NDiaye’s œuvre from the perspective of power, particularly power as ‘puissance’, exploring the subjective, ethical and textual implications in both its positive and negative connotations.
Topics may include:
The Family (parental figures and relations; the family as a symbol of the wider, social community; self-identity from the perspective of ethnicity and race)
The Body (the wounded open body and its abjection; body resilience; the skin; bodily metamorphosis)
Inter-textuality (the supernatural and fairy tale elements; use of various media; blending of genres)
Trauma and Madness (anxiety, hysteria and psychosis; the split self and the identitary quest; transference, accountability and healing)
Papers should not exceed 20 minutes and can be presented in English or in French.
Please send proposals in English or French of up to 350 words by 15/02/2013 to the organizers – Edlira Mandis and Ana de Medeiros at: talesofpower2013@gmail.com
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