Appel à contributions
Colloque international «Rencontres et confrontations»
13 et 14 juin 2013
Université Paul-Valéry Montpellier3
École doctorale58 «Langues, littératures, cultures, civilisations»
Maison des Sciences de l’Homme de Montpellier
Par le biais de l’interrogation de la portée problématique du lien (ou de son absence) entre les notions de «rencontres» et de «confrontations», ce colloque international, ouvert aux jeunes chercheurs et aux chercheurs confirmés, se veut la vitrine des différents champs et questionnements qui structurent la dynamique de travail de l’École doctorale58 «Langues, littératures, cultures, civilisations» de l’Université Paul-Valéry Montpellier3.
Dans son abord le plus simple, le rapport entre «rencontres» et «confrontations» semble être un irréductible rapport d’exclusion. Les rencontres sont bien souvent placées sous le signe de la communauté, de la proximité et, dans une certaine mesure, du partage. À l’inverse, l’idée de confrontation paraît impliquer celles d’opposition (voire de conflit), d’altérité et, parfois plus radicalement, de différence irréductible. Ainsi, là où les rencontres rapprochent, les confrontations éloignent, là où ces premières ont trait à l’identité, ces secondes renvoient à l’altérité.
Pourtant, à mieux y réfléchir, «rencontres» et «confrontations» entretiennent un rapport autrement plus fécond que celui, in fine stérile car n’interrogeant que le propre de ces notions et jamais leurs relations potentielles, de l’exclusion. En effet, toute confrontation n’est-elle pas conditionnée à une rencontre préalable? Inversement, n’y a-t-il pas une irrémédiable part de confrontation dans chaque rencontre? En somme, il semble bien que rencontres et confrontations, bien loin de s’opposer et de s’exclure, entretiennent des rapports complexes qui méritent d’être analysés.
À titre indicatif, mais ne représentant en rien une nécessité ou une obligation, ce colloque entend traiter de ces interrogations à l’aune de quatre domaines principaux.
En premier lieu, l’étude des relations paradoxales entre «rencontres» et «confrontations» peut être envisagée d’un point de vue philosophique. Ici, l’examen des fondements et des modalités du vivre-ensemble, de l’inévitable risque de l’altérité en éthique, de la question de l’identité et de sa définition ou encore de la discussion et l’évolution des valeurs communes et individuelles représentent des points d’entrée tout indiqués, bien que ces quelques pistes ne prétendent en rien à l’exhaustivité.
Les littératures et les arts, dans toute leur diversité, ne sont pas en reste, et appréhender les notions de «rencontres» et de «confrontations» à travers ce prisme représente un autre angle d’approche possible. Les récits de voyage, les dialogues, les conversations, l’étude du médium épistolaire, l’analyse des mythes ou encore l’étude des genres, quels que soient les supports utilisés, semblent des exemples privilégiés bien que, ici encore, les modalités de traitement soient indubitablement variées.
Les sciences du langage et de l’éducation représentent un autre terrain d’investigation possible, notamment sur les questions des rencontres des langues et des politiques et identités linguistiques. L’objectif ici est d’interroger la complexité des transformations du langage dans des situations d’altérité.
Enfin, un autre domaine envisageable concerne l’histoire et l’histoire de l’art. Étant un des lieux par excellence où la portée problématique du rapport entre «rencontres» et «confrontations» se déploie, l’histoire nous amène à nous interroger sur des notions telles que celles de conflit, de guerre, de paix et, plus largement, de changement, de continuité et d’événement.
Ces domaines — philosophie, littératures et arts, sciences du langage et de l’éducation, histoire et histoire de l’art — constituent le substrat sur lequel nous espérons voir les notions de «rencontres» et de «confrontations» interrogées. Toutefois, de par le caractère résolument interdisciplinaire de cette manifestation, aucun champ des lettres, langues, arts et sciences humaines et sociales n’est, a priori , exclu.
Modalités de soumission:
Les propositions de communication devront être préparées en vue d’une évaluation anonyme. La première page devra comporter le titre de la communication, le nom de l’auteur, ses coordonnées personnelles et son institution de rattachement. Les pages suivantes reprendront seulement le titre de la communication et présenteront un résumé (800 mots), quelques mots-clés et une bibliographie représentative (5 références maximum).
La date limite pour la réception des propositions est fixée au vendredi 15 mars 2013.
Les propositions, au format Word (.doc) ou PDF, devront être envoyées à l’adresse suivante: rencontresetconfrontations@googlegroups.com . La sélection des propositions aura lieu début avril au plus tard.
Le colloque sera suivi d’une publication en ligne des communications sélectionnées en 2014.
Comité scientifique:
Placé sous la direction du Professeur Jean-Michel Ganteau (directeur de l’École doctorale58 «Langues, littératures, cultures, civilisations», Université Paul-Valéry Montpellier3), le comité scientifique est composé de Albane Julien (LLACS – Langues, Littératures, Arts et Cultures des Suds, EA4582), Joan Mallet (CRISES – Centre de Recherches Interdisciplinaires Sciences humaines Et Sociales de Montpellier, EA4424) et Eléni Ntalampyra (LIRDEF – Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Didactique, Education et Formation, EA3749).
↧