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Cultures, Nations, Autofictions

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Cultures, nations, autofictions Colloque organisé par la Faculté de Philologie de l’Université de Belgrade, le samedi 5 et dimanche 6 octobre 2013 Aujourd’hui, l’autofiction ne peut plus être considérée comme un phénomène exclusivement français, limité à la pratique de quelques écrivains contemporains. Malgré son manque de précision conceptuelle – entre roman et autobiographie, fiction et diction, l’autofiction se présente comme un genre hybride dont la définition même n'est pas clairement établie –, le néologisme de Serge Doubrovsky montre une tendance d’expansion au-delà de la littérature française et francophone. Loin d’être le signe d’une décadence globale, cette expansion témoigne d’une nécessité croissante d’étudier l’autofiction dans un cadre proprement comparatiste. D’habitude, l’avènement d’un nouveau genre dans un champ littéraire agit sur un mode d’identification rétrospective ou du regroupement de plusieurs textes afin de construire, au sein d’une littérature nationale ou d’une culture entière (car, il faut le rappeler, l’autofiction ne s’épuise pas par l’autofiction littéraire), une nouvelle tradition « autofictionnelle ». Les différentes facettes de ce procès d’inclusion, qui surgissent grâce au caractère de plus en plus transnational de l’autofiction, peuvent également être envisagées comme les résultats d’un dialogue transculturel et transgénérique. C’est pourquoi, à l’occasion du colloque à Belgrade, on propose deux axes de réflexion : * Les transformations de l’autofiction à travers les différentes cultures, politiques et nations ; * Le positionnement du genre autofictionnel dans le champ littéraire d’une ou de plusieurs littératures nationales par rapport aux autres formes d’écriture de soi. Dans ce contexte, l’exemple de la littérature serbe est particulièrement pertinent si l’on cherche à étudier les modalités d’inclusion de l’autofiction dans une littérature où existent déjà des textes écrits à la première personne – on peut penser aux récits de voyage de Rastko Petrovic, aux « romans autobiographiques » de Milos Crnjanski, ou à l’œuvre entière d’un écrivain postmoderne tel que David Albahari –, qu’on jugeait génériquement instables ou même « inclassables ». Quelles seraient les enjeux théoriques et les conséquences interprétatives de leur considération dans le cadre de l’autofiction ? Quel serait l’effet d’une telle tentative sur les différents genres de l’écriture de soi (autobiographie, roman à la première personne, journal intime, essai, poésie narrative) dans la littérature serbe? Et élargissons cette réflexion à une possible nécessité pour les artistes, les écrivains, de passer par l’autofiction dans ces pays de l’Europe de l’Est qui voulurent prendre leur indépendance. Enfin, quelle forme prendrait-elle, alors : d’une imposition, une appropriation, ou bien d’un dialogue ? Les propositions de communication, sous la forme d’un titre et d’un argumentaire de 250 mots environ, devront parvenir au Comité d’organisation avant le 1er avril 2013 aux adresses suivantes : dunjadusanic@gmail.com isabelle.grell@free.fr Langues : français, serbe Comité d’organisation : Adrijana Marcetic , Professeur d’histoire et de théorie littéraire à la chaire de Littérature générale et théorie littéraire, Faculté de Philologie, Université de Belgrade ; Isabelle Grell , Enseignante d’allemand et responsable du groupe Genèse et Autofiction à l’ITEM, ENS, CNRS, Paris. Dunja Dusanic , Enseignante-chercheuse à la chaire de Littérature générale et théorie littéraire, Faculté de Philologie, Université de Belgrade. Responsables à Belgrade : Adrijana Marčetić et Dunja Dušanić Contact en France : Isabelle Grell Adresse : Filološki fakultet, Studentski trg 3, 11000 Beograd, Serbie.

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