soutenance de thèse de doctorat, préparée à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sous la direction de Jean Mosconi et Sandra Laugier, dans le cadre de l’IHPST (CNRS-Paris 1-ENS).
"Philosopher sur les possibles avec la science-fiction : l’exemple de l’homme technologiquement modifié"
Samedi 17 novembre 2012, 08h30
Lieu : salle 106 du Centre Michelet (3 Rue Michelet, 75006 Paris, http://www.univ-paris1.fr/?id=220060 )
Jury :
Jean MOSCONI, Professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (directeur)
Sandra LAUGIER, Professeure, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (directrice)
Jean-Michel BESNIER, Professeur, Université Paris IV-Sorbonne (pré-rapporteur)
Anne FAGOT-LARGEAULT, Professeure, Collège de France
Gilbert HOTTOIS, Professeur, Université Libre de Bruxelles (pré-rapporteur)
Françoise LAVOCAT, Professeure, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
Résumé : Si les publications se sont récemment multipliées sur le posthumain, le transhumanisme ou l’« augmentation humaine », leurs auteurs nous semblent, même lorsqu’ils mentionnent la science-fiction, passer à côté de la richesse effective du genre. C’est pourquoi ce travail se propose de mettre à l'épreuve l’idée d’une « possibologie », c’est-à-dire d’une méthode d'exploration des possibles fondée sur la science-fiction, et plus largement la « science-spéculation », en l’appliquant à la question du corps humain technologiquement modifié (« anthropotechnologie »).
La Première Partie a pour rôle principal d’examiner la validité de la thèse méthodologique générale, en s’intéressant cependant déjà aux expériences de pensée sur l’identité personnelle, ainsi qu’à l’éventuelle fonction du genre en termes de prospective technologique. La Deuxième Partie voit ensuite l’application systématique de la méthode élaborée à l’anthropotechnologie spéculative. Les principaux enjeux philosophiques engagés (humanité et « personnité », corps et esprit, questions éthiques et politiques…) sont alors considérés, à travers différentes figures emblématiques (clone, androïde, mutant, surhomme, cyborg, robot…), et selon divers niveaux de focalisation et perspectives thématiques (spatiale, militaire, procréative, nanotechnologique…). La Troisième Partie propose enfin de tester l’extension de la méthode, au-delà de l’anthropotechnologie et de la science-fiction, à l’ensemble des mondes fictionnels, possibles voire impossibles.
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On the philosophy of possibles with science fiction: the example of the technologically modified human being
Date : Saturday 17 November 2012, 8.30am-1pm max.
Place : Room 106 of the Michelet Centre (3 Rue Michelet, 75006 Paris, http://www.univ-paris1.fr/?id=220060 )
Jury :
Jean MOSCONI, Professor, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (supervisor)
Sandra LAUGIER, Professor, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (supervisor)
Jean-Michel BESNIER, Professor, Université Paris IV-Sorbonne (referee)
Anne FAGOT-LARGEAULT, Professor, Collège de France
Gilbert HOTTOIS, Professor, Université Libre de Bruxelles (referee)
Françoise LAVOCAT, Professor, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
Abstract : If the number of publications on posthumanity, transhumanism or human enhancement has recently increased, it seems to us that, even when authors mention science fiction, they usually miss the real fecundity of the genre. The goal of this work is then to test the idea of a "possibology", that is a method for exploring the possibilities stemming from science fiction, and more broadly "science-speculation", by applying it to the question of the technologically modified human body ("anthropotechnology").
The primary role of the First Part is thus to examine the validity of our general methodological thesis, although we already there focus on thought experiments of personal identity, and on the alleged function of the genre in terms of technological prospective. In the Second Part, we then systematically apply the method previously developed to speculative anthropotechnology. In so doing, the main philosophical issues involved (humanity and personhood, body and mind, ethical and political questions...) are considered through different emblematic figures (clone, android, mutant, superhuman, cyborg, robot...), and varying levels of focus or thematic perspectives (spatial, military, reproductive, nanotechnological...). The Third Part finally proposes to test the extension of the method, beyond anthropotechnology and science fiction, to any fictional world, possible or even impossible.
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