Les Classiques aux Amériques: Réécritures des classiques grecs et latins
sur le continent américain et dans les Caraïbes
Colloque international
10-11-12 Octobre 2013
Organisé par Cécile Chapon, Roberto Salazar Morales et Irena Trujic pour le
Centre de Recherche en Littérature comparée, Université Paris-Sorbonne
Si l’usage de l’intertextualité classique a été abondamment travaillé et commenté du côté européen, le «Nouveau Monde» n’a pour le moment bénéficié que d’études ponctuelles. Le travail intertextuel d’auteurs comme Edgar Allan Poe ou Jorge Luis Borges a bien sûr fait l’objet de multiples analyses; par ailleurs, plusieurs projets de recherches ont ciblé l’une ou l’autre des littératures nationales ou régionales du continent américain [1] , comblant parfois des points aveugles de l’histoire littéraire. Cependant, il nous semble important de poser désormais les jalons d’une réflexion plus globale sur les réécritures des classiques grecs et latins en Amérique du Nord et du Sud entre les XIX e et XXI e siècles. La période retenue est volontairement large, permettant de s’intéresser aussi bien à certaines des œuvres fondatrices des différentes littératures nationales qu’à l’extrême contemporain. Il s’agira de travailler sur l’ensemble du continent américain et des Caraïbes afin de mieux cerner les correspondances et les divergences qu’il peut y avoir dans le traitement de l’intertextualité classique au sein de contextes linguistiques et historiques parfois très différents, mais tous liés par la trace des colonisations et des langues européennes.
Quels sont les auteurs dont les œuvres sont les plus souvent réécrites? Quels sont les éléments repris et pourquoi? Comment fonctionne la reprise et qu’apporte-t-elle? Comment les auteurs reconfigurent-ils les œuvres qu’ils reprennent pour les adapter au public américain et/ou à une modernité littéraire? Quelles particularités se dégagent-elles en fonction de chaque contexte culturel? À l’inverse, peut-on établir des constantes sur l’usage de l’intertextualité classique dans le cadre du continent américain? C’est à ce type de questions – la liste n’est bien entendu pas exhaustive – que ce colloque, ouvert aux doctorants comme aux chercheurs confirmés, se propose de réfléchir.
Les langues de travail seront le français, l’anglais et l’espagnol ( avec résumé bilingue de l'intervention si celle-ci n’est pas donnée en français).
Les propositions de communication (200-300 mots sans compter la bibliographie), rédigées dans l’une des langues du colloque, sont à envoyer accompagnées d’une brève bio-bibliographie à classiques.aux.ameriques@gmail.com d’ici au 30 janvier 2012 .
Comité scientifique :
Jean-François Cottier, Université Paris Diderot
Romuald Fonkoua, Université de Paris-Sorbonne
Véronique Gély, Université de Paris-Sorbonne
Ute Heidmann, Université de Lausanne
Alexis Tadié, Université de Paris-Sorbonne
[1] . Par exemple le projet «Le patrimoine latin du Québec (XVII e-XX e siècle): à la recherche d'un signe oublié» de Jean-François Cottier, ou encoreles travaux d’Emily Greenwood sur les Caraïbes anglophones, en particulier Afro-Greeks: dialogues between Anglophone Caribbean Literature and Classics in the twentieth century, Oxford Univesity Press, coll. Classical Presences, 2010; nous pouvons ajouter, dans le domaine hispano-américain, un Congrès international tenu à La Havane en 1998 qui s’intitule «Contemporaneidad de los clásicos: la tradición greco-latina ante el siglo XXI», et a donné lieu à l’ouvrage Contemporaneidad de los clásicos en el umbral del tercer milenio, éd. M.C. Álvarez Moran et M.C. Iglesias Montiel. Universidad de Murcia, 1999
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