Quantcast
Channel: Fabula, la recherche en littérature
Viewing all 17105 articles
Browse latest View live

Maurice Bandaman. L’écrivain dans la fabrique de textes (Abidjan)

$
0
0
APPEL A COMMUNICATION Le Département de Lettres Modernes de l’UFR: Langues, Littératures et Civilisations et le Ministère de la Culture et de la Francophonie, Organisent un colloque international sur le thème : Maurice Bandaman: L’écrivain dans la fabrique de textes l es 11, 12, 13 mai 2017 à l’université Félix Houphouët-Boigny à Abidjan. Encore étudiant, Maurice Bandaman s’est fait connaître en 1986 en remportant le prix de la nouvelle du CNOU-CEDA avec son recueil Une femme pour une médaille . Depuis maintenant trente ans, il n’a cessé d’écrire et sa production, riche d’une douzaine de textes [1] , touche des genres aussi divers que le roman, la nouvelle, l’essai, le théâtre et la poésie. On observe pourtant une critique timide dont la seule monographie [2] que Pierre NDA lui consacre, un essai [3] , quelques thèses [4] et articles [5] . Malgré leurs intérêts et la pertinence des analyses, ces travaux privilégient essentiellement Le fils de la femme male et La Bible et le fusil . Ils insistent sur les recherches formelles et les stratégies de la création. Ainsi Pierre Nda donne une lecture originale de l’onomaturgie présente dans ces romans. Or l’auteur a continué de produire depuis 1997, offrant des textes qui nécessitent une approche polygraphique pour goutter l’essence de sa création. Si avec Le fils-de-la-femme-male et L’Etat z’héros, l’auteur propose le genre du conte-romanesque, la critique observe qu’il a publié un conte pour jeunes Sikagnima, la fille aux larmes d’or (2000). Comment comprendre cette prédilection de l’écrivain pour le style romanesque lié aux procédés narratifs et formels des genres oraux? Théorie de l’Œuvre unique à remettre sans cesse sur le métier?… Procédé de posture face à une veine créatrice qui lui a valu le grand prix littéraire d’Afrique noire de 1993 ou «quête d’une esthétique africaine moderne», selon le mot de Pierre Nda? De façon presque prémonitoire, ce critique observait que Maurice Bandaman est « de la lignée des « nouveaux romanciers africains», c’est-à-dire des auteurs chez qui le problème de la création romanesque ou du renouvellement de l’écriture se trouve au centre de leurs œuvres.» [6] Cette dynamique s’ouvre sur une convocation des genres dits populaires dont l’écriture sentimentale dans Même au paradis, on pleure quelquefois (NEI, 2001) ne serait qu’une des expressions… Ses textes qui l’ont par ailleurs révélé au monde littéraire se particularisent dans leurs vocations affirmées de fragmentation et de transgression des normes traditionnelles. D’ailleurs ses recueils de nouvelles, classiques dans leur composition, sont des récits brefs éclatés et saisissants dans une poétique du bref et du fragment. On ne saurait le lire loin de ces auteurs modernes qui veulent, dans leurs créations artistiques, «tirer profit de l’esthétique postmoderne de l’éclatement, de l’émiettement et du chaos découvert dans leurs nouveaux rapports au monde, favorisé par la mondialisation» [7] .Bandaman a beaucoup voyagé et participé à des ateliers d’écriture. Toutefois, il n’est pas un écrivain de l’exil ou avec une «conscience diasporique» comme chez Koffi Kwahulé. Pourtant, c’est un écrivain de l’ouverture et de la traversée: traversée des genres, mais aussi et surtout traversée des motifs culturels de notre contemporain qui autorisent à voir dans ses textes une forme de miscellanées, de foisonnement transculturel…dont on peut interroger les enjeux de recyclage ou de réutilisation, à coté de l’ailleurs revisité dans ses textes. Aujourd’hui Maurice Bandaman est acteur politique de premier plan dans son pays. Il continue pourtant d’écrire. Si la pratique n’est pas nouvelle, au regard d’une histoire où des auteurs comme Senghor, Vaclav Havel, André Malraux et autres ont fait la politique et la littérature, elle conduit, ici comme ailleurs, à se poser des questions de postures: qui écrit?...le politique écrivant ou l’écrivain politique? Au regard de la richesse et de la pluralité de ses productions, ce colloque voudrait questionner les trente (30) années de vie littéraire de cet auteur, analyser son œuvre dans sa technicité, sa thématique, sa contemporanéité et déterminer son apport et ses enjeux dans le champ littéraire africain. L’objectif de ce colloque est de favoriser un regard croisé sur la production littéraire de Maurice Bandaman. Les propositions de communication, non limitées aux axes indiqués, pourront s’articuler, entre autres, autour des orientations suivantes:Le politique écrivant/l’écrivain politiqueProduction littéraire et posturesPostcolonial/postmoderneLe fragmentaire/ l’excentricitéLe conte-romanesque/la transgénéricitéL’Ailleurs revisitéL’écrivain et ses languesLes figures politiquesLa question de la critique génétique des textes Maurice BandamanL’essayisteLe genre populaire chez Maurice BandamanL’œuvre théâtrale et poétique de Maurice Bandaman.Maurice Bandaman.et l’éditionSources et influences d’une écriture MODALITES DE SOUMISSION: Les propositions de communication sont attendues pour le 15 janvier 2017. Elles ne devront pas dépasser 350 mots . Elles comprendront le titre envisagé, un résumé de la communication, les coordonnées et le rattachement institutionnel du ou des auteurs et seront envoyées à l’adresses suivante: colok2bandaman@gmail.com Les notifications d’acceptation seront envoyées après examen par le comité scientifique, le 15 février 2017 et le texte complet de l’intervention d’une quinzaine de pages maximum (4000 signes) devra être envoyé le 15 avril 2015 au plus tard.Roman et nouvelles -Une femme pour une médaille , nouvelles, Abidjan, CEDA, 1986 (premier prix du concours littéraire CENOU-CEDA) -Le sang de la République , nouvelles, Abidjan, Inter-Afrique-Presse, 1991 -Le Fils de la femme mâle , conte romanesque, Paris, L’Harmattan, 1993 (Grand prix littéraire de l’Afrique noire 1993) -La Bible et le fusil , (roman), Abidjan, CEDA, 1997. -L’amour est toujours ailleurs , (roman), Abidjan, PUCI, 2000 -Même au paradis on pleure quelquefois , (roman), Abidjan, NEI, 2001 -Le Paradis français , (roman), Abidjan, NEI-CEDA, 2008 -L’Eternel amour , (roman), Abidjan, Sésame Editions, 2012 - L’Etat z’héros, ou la guerre des gaous, Paris-Abidjan, Editions Michel Lafon et Frat-Mat, 2016 Autres genres -Nouvelles chansons d’amour , (poésie), Abidjan, Puci, 2000. -Au nom de la terre, suivi de La terre qui pleure , (théâtre), Abidjan, Puci, 2000. Sekagnima, La fille aux larmes d’or, (livre pour enfants), Abidjan, Puci, 2000. -Portraits des siècles meurtris . Anthologie de la poésie de Côte d’Ivoire , collectif, Paris, Nouvelles du Sud, 1993 -Côte d ‘Ivoire: chronique d’une guerre annoncée, chronique journalistique , Abidjan, publiée en collaboration avec le quotidien 24 heures 2004 TRAVAUX DISPONIBLES SUR LA PRODUCTION DE MAURICE BANDAMAN AMEYAO Attien Solange Inerste , Aspects de l’esthétique romanesque de Maurice Bandaman , Thèse de Doctorat de Lettres modernes, Abidjan, Université de Félix Houphouët Boigny, 2015, p.(Dir. Prof. BLEDE Logbo ) COULIBALY Adama, Le postmodernisme et sa pratique dans la création romanesque de quelques romanciers francophones d’Afrique noire , Thèse de Doctorat d’État ès Lettres et Sciences humaines, Abidjan, Université de Cocody, UFR Langues, Littératures et Civilisations, Lettres modernes, 2007, 785p. KAMAGATE Bassidiky, «Crise identitaire et théâtre citoyen chez Maurice Bandaman : une lecture de Au nom de la terre », Coulisses (Franche-Comté, France), N°44, 2012, p.149-162. KOLA Jean-François, Identité et institution de la littérature en Côte d’Ivoire , Thèse de doctorat unique, en cotutelle, Université de Cocody et Université de Limoges, 2005, 734p. (Sous la direction de M. Michel Beniamino et de M. Gérard Lezou Dago M’BOUA N’Tou Honoré, L’œuvre romanesque de Maurice Bandaman: unité, diversité et enjeux d’une écriture , Thèse de Doctorat de Lettres modernes, Abidjan, Université de Félix Houphouët Boigny, 2015, p. (Dir. Prof. BEDE Damien) N’DA Pierre, L’écriture romanesque de Maurice Bandaman ou la quête d’une esthétique africaine moderne , Paris, L’Harmattan, 2003, 168p. N’DA Pierre, «Maurice Bandaman et la quête d’une nouvelle écriture romanesque africaine», Regards sur la littérature de Côte d’Ivoire , Rome, Bulzoni Editore, 1999, pp.197-228. N’DA Pierre, «Le roman africain moderne: Pratiques discursives et stratégies d’une écriture novatrice. L’exemple de Maurice Bandaman», Ethiopiques , N°77, 2006, pp.63-84. TOTI Bawa, «Ecritures et identités dans Le-fils-de-la-femme-mâle de Maurice Bandaman», ILENA, Revue de L’Institut de Littérature d’Esthétique et négro-africaines , Vol.2, N°14, 2014, pp.231-243 TRO Deho Roger, Création romanesque négro-africaine et ressources de la littérature orale , L'Harmattan Paris, 2006, 464 p COMITÉ SCIENTIFIQUE Prof. Damien BÉDÉ, Prof. Titulaire, Univ. Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire Prof. Adama COULIBALY, Prof. Titulaire, Univ. Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire Prof. Affoué Virginie KONANDRI, Prof. Titulaire, Univ. Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire Prof. Josias SEMUJANGA, Prof. Titulaire, Univ. de Montréal (Canada) Prof. Romuald FONKOUA, Prof. Titulaire, Univ. Paris 3 Sorbonne, , France Prof. Catherine MAZAURIC, Prof. Titulaire, Univ. Aix-Marseille Université, France Prof. Salaka SANOU, Prof. Titulaire, Univ. de Ouagadou, Burkina Faso Prof. Logbo BLÉDÉ, Prof. Titulaire, Univ. Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire Prof. Célestin DADIÉ, Prof. Titulaire, Univ. Alassane Ouattara, Côte d’Ivoire Prof. Valy SIDIBÉ, Prof. Titulaire, Univ. Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire Prof. Djédjé Hilaire BOHUI, Prof. Titulaire, Univ. Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire Prof. Amangoua Philip ATCHA, Prof. Titulaire, Univ. Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire Prof. Dého Roger TROH, Prof. Titulaire, Univ. Alassane Ouattara, Côte d’Ivoire COMITÉ D’ORGANISATION Prof. Adama, Coulibaly, Prof. Titulaire, Université Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire Prof. Bédé Damien, Prof. Titulaire, Université Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire Prof. Konandri Virginie, Prof. Titulaire, Université Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire Prof. Amangoua Philip, Prof. Titulaire, Université Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire Prof. Assi Virginie, Maitre de conf., Université Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire Prof. Bodo Cyprien, Maitre de conf., Université Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire Prof. Adama Samaké, Maitre de conf., Université Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire Prof. Ehora Clémént, Maitre de conf., Université Alassane Ouattara, Côte d’Ivoire Prof. Moussa Coulibaly, Maitre de conf., Université Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire Dr. Fatou Cissé, Maitre assistante, Université Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire Dr. Zoh Jean, Maitre assistant, Université Alassane Ouattara, Côte d’Ivoire Dr. Séka Philomène, Maitre assistante, Université Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire Dr. Anoh Didier, Maitre assistant, Université Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire Dr. Konan Kan Arsène, Maitre assistant, Université Alassane Ouattara, Côte d’Ivoire Dr. Ahouakan Anicette, Assistant, Université Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire Dr. Konan François, Assistant, Université Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire [1] Bibliographie complète à la fin de l’argumentaire. [2] Pierre N’DA, L’écriture romanesque de Maurice Bandaman ou la quête d’une esthétique africaine moderne , Paris, L’Harmattan, 2003, 168p. [3] Roger Deho TRO, Création romanesque négro-africaine et ressources de la littérature orale , L’Harmattan, Paris, 2006, 464 p [4] Adama Coulibaly, Le postmodernisme et sa pratique dans la création romanesque de quelques romanciers francophones d’Afrique noire , Thèse de Doctorat d’État ès Lettres et Sciences humaines, Abidjan, Université de Cocody, UFR Langues, Littératures et Civilisations, Lettres modernes, 2007, 785p.; M’Boua N’Tou Honoré, L’œuvre romanesque de Maurice Bandaman: unité, diversité et enjeux d’une écriture , Thèse de Doctorat de Lettres modernes, Abidjan, Université de Félix Houphouët Boigny, 2015, p. [5] Pierre N’DA, «Maurice Bandaman et la quête d’une nouvelle écriture romanesque africaine», Regards sur la littérature de Côte d’Ivoire , Rome, Bulzoni Editore, 1999, pp.197-228. «Le roman africain moderne/ Pratiques discursives et stratégies d’une écriture novatrice. L’exemple de Maurice Bandaman», Ethiopiques , N°77, 2006, pp.63-84.; Bassidiky Kamagaté, «« Crise identitaire et théâtre citoyen chez Maurice Bandaman : une lecture de Au nom de la terre », Coulisses (Franche-Comté, France), N°44, 2012, ISSN : 1150, p.149-162; Bawa Toti, «Ecritures et identités dans Le-fils-de-la-femme-mâle de Maurice Bandaman», ILENA,Revue de littérature d’Esthétique et négro-africaines , Vol.2, N°14, 2014, pp.231-243 [6] Pierre N’DA, L’écriture romanesque de Maurice Bandaman ou la quête d’une esthétique africaine moderne , Paris, L’Harmattan, 2003, p.9 [7] Selom Komlan Gbanou, « Le fragmentaire dans le roman africain francophone », Tangence, n° 75, 2004, p.83.

J. Pic de la Mirandole, De la dignité de l'homme

$
0
0
//www.fabula.org/actualites/documents/76278.gifDe la dignité de l'homme Edition bilingue français-latin Jean Pic de la Mirandole Yves Hersant (Traducteur) Date de parution : 06/10/2016 Editeur : Eclat (Editions de l') Collection : L'éclat/poche ISBN : 978-2-84162-403-4 EAN : 9782841624034 Format : Poche Présentation : Broché Nb. de pages : 105 p. Lorsqu’il écrit l’Oratio de hominis dignitate, qui aurait dû introduire ses Neuf cents thèses philosophiques, théologiques et cabalistiques, Pico della Mirandola (1463-1494) a vingt-quatre ans. Bien conscient du fait que « ses façons ne répondent ni à son âge, ni à son rang », c’est pourtant une philosophie nouvelle qu’il propose à ses aînés ; philosophie ouverte, accueillant tout ce qui, depuis les Mystères antiques jusqu’aux religions révélées, émane de ce que l’on pourrait appeler la « volonté de vérité ». L’homme est au centre de cette philosophie, en ce que le divin a déposé en lui ce ‘vouloir’, cette volonté dont il use à sa guise, le créant « créateur de lui-même ». Et cette puissance du vouloir, cette volonté de « se connaître soi-même », Pico la retrouve chez les Sages grecs et orientaux, mais aussi dans la cabale juive, la pensée arabe, la scolastique et les auteurs chrétiens. S’agit-il pour autant d’un œcuménisme sans discernement ? Plutôt de la fusion en l’homme de cette intelligence, dévoilée dans le contact entre les différentes sagesses. L’Oratio reste inédite ; les thèses sont publiées en 1486, mais l’Église ne voudra pas entendre – quelle église pourrait vouloir entendre ? Pico devra s’exiler en France avant d’être fait prisonnier et incarcéré au donjon de Vincennes en 1487. Dans sa ferveur juvénile, le propos de Pico demeure intact, vierge, intempestif. Il fait appel, encore et toujours, à l’homme digne, vagabond de la vérité, lui offrant « l’un des plus sincères monuments de la philosophie morale de la Renaissance italienne».

Hier, aujourd'hui, demain. Colloque AEESF (Waterloo,Ontario)

$
0
0
Appel à communications Le Département d'études françaises de l'Université de Waterloo présente CONVERGENCES 2017 Hier, aujourd'hui, demain: Qu'est-ce que l'actuel? JEUDI 27 AVRIL & VENDREDI 28 AVRIL 2017 Invitée d’honneur: Dr. Karin Schwerdtner (Western University) L'Association des étudiant(e)s d'études supérieures en français (l'AEESF) du Département d'études françaises de l'Université de Waterloo (Ontario) a le plaisir de vous informer que son colloque annuel jeunes chercheurs (Convergences) se tiendra les 27 et 28 avril 2017. Dans le cadre de cette rencontre, nous invitons les étudiant(e)s de maîtrise et de doctorat à soumettre des propositions de communication afin de faire connaître leurs travaux en cours. Comme Antonio Gramsci l'indique, «Celui qui ne sait pas d'où il vient ne peut savoir où il va». Ce colloque s'intéresse aux relations entre ce qui est, ce qui a été, et ce qui sera. Nous vous proposons une liste non-exhaustive d'axes de réflexion potentiels:Technologie ou médias numériques (réseaux sociaux, modes de communication)Langues, cultures et identités minoritaires ou menacéesModes littéraires et questions génériquesTraumatismes et violences du passéDiscours du futur (science-fiction)Pédagogies de l'actuelL'industrialisation et la vitesse moderne (temps, espace, mouvement)Persistance, trace, mémoireDiscours écologiques/environnementaux et fin du mondeArchives et création littéraireVieillissement et maladieDans l'optique d'accueillir le plus grand nombre possible de participant(e)s, nous proposons également une séance de communications libres. Le français sera la langue de travail. Les communications d'une durée de 20 minutes seront suivies d'une période de questions de 10 minutes. Veuillez noter qu'il est possible que les communications présentées lors du colloque fassent l'objet d'une publication. Les propositions de communication doivent comprendre les éléments suivants:Le titre de la communicationUn résumé de 250 à 300 motsUne note biobibliographiqueLes propositions doivent être envoyées par courriel à l'adresse suivante, au plus tard le vendredi 27 janvier 2017: convergencesuw@gmail.com .Membres du comité organisateur:Rosanne Abdulla, Tara Collington (professeure), Julien Defraeye, François Duclos, François Paré (professeur).

Polar-isations francophones. Cinquante nuances de noir (Iasi? Roumanie)

$
0
0
Journées de la Francophonie, IAŞI, 24-25 mars 2017 Polar-isations francophones Cinquante nuances de noir On a constaté, ces dernières années, un intérêt croissant des gens cultivés pour la fiction policière, celle qui va bien au-delà du divertissement facile et d’une construction schématique et superficielle. Certes, il y a en nous une attraction indéniable pour le mystère et l’énigme, que ce genre littéraire assouvit à profusion, mais il y a bien plus encore, ce qui explique par ailleurs le nombre toujours croissant d’études et de colloques académiques qui lui sont consacrés. Et cet intérêt particulier, qui le légitime largement, est celui de la perspective pluridisciplinaire qu’il suscite, car un bon texte policier – fût-il roman, pièce de théâtre ou nouvelle – se situe au carrefour où la littérature, l’histoire, la géographie, la psychologie, la religion, la philosophie, l’intertextualité, le travail sur la langue, les réflexions sur les mentalités contemporaines se rencontrent plus librement qu’ailleurs et donnent naissance à des réflexions englobantes, d’une portée plus large que celles habituellement éveillées par des lectures disciplinaires et disciplinées. Si la littérature policière, noire, réaliste ou fantastique s’est imposée assez tard dans la conscience publique, au XIXe siècle, elle a rapidement évolué, assumant et intégrant aujourd’hui une bonne partie de nos interrogations les plus complexes et de nos considérations les plus délicates. Des figures cultes du gentleman cambrioleur Arsène Lupin, ou de l’imperturbable commissaire Maigret jusqu’à Joshua Brolin de Maxime Chattam, par exemple, du code réaliste aux accents burlesques, grotesques ou oniriques jusqu’au néo-réalisme d’aujourd’hui, les audaces de ces écritures francophones brisent nombre de clichés et de prêt-à-porter génériques. Le rythme, la fragmentation narrative, le mélange de réel et de fictionnel, ou l’ironie métafictionnelle dont elles se servent souvent bousculent les traits traditionnels, ou les idées reçues, transformant cet espace en un champ d’expérimentation littéraire et existentielle à la fois. On pourrait peut-être l’appeler littérature de l’impunité, car ce paysage d’identités masquées et de frontières floues abrite souvent des questionnements très sérieux sur des problèmes sociaux, politiques, économiques ou moraux (voir les polars antillais de Patrick Chamoiseau et de Raphaël Constant), car le genre policier y est étroitement lié. Ou bien, sous le couvert de l’humour, de l’ironie, du sarcasme, certains auteurs, notamment africains, postcoloniaux (comme Bolya Baenga ou Achille Ngoye), s’attaquent aux préjugés et injustices diverses, aux pouvoirs discrétionnaires des nouveaux dictateurs, à la corruption généralisée ou aux plaies encore saignantes des combats identitaires ambigus contre une langue et une culture perçues comme aliénantes au départ, intégrées substantiellement par la suite. L’autodérision, le comique frôlant l’absurde, la fantaisie débridée sont en effet des modalités d’alléger des réalités sombres, parfois indicibles, et la littérature de l’énigme est devenue une sorte de loupe qui aide à analyser et à comprendre la société dans laquelle nous vivons. Le choix d’un texte policier par un lecteur dépend de plusieurs facteurs et, sans ignorer l’aspect de distraction ou la dimension ludique, il faut de plus en plus compter avec les fonctions de transmission de connaissances spécialisées, même condensées et standardisées, tout comme avec la fonction pédagogique, ou de dénonciation. Il est donc compréhensible que l’on cherche cette prise directe avec une réalité sociale complexe, fuyante, qui est celle de la marge .Vous êtes donc conviés à explorer ces différents types d’écriture contemporaine de l’énigme francophone, dans une perspective comparatiste, ou d’expérimentation formelle, dans ses rapports avec d’autres genres ou sous-genres, dans la créativité linguistique de ses jeux avec et sur la langue (il suffirait d’évoquer l’inénarrable San-Antonio), dans les défis à la traduction qu’elle pose. C’est un vaste champ thématique, linguistique, civilisationnel, qui offre une image sans fard, in medias res , d’un environnement proche que nous choisissons souvent d’ignorer, et propose une reconfiguration de l’espace et du temps de notre quotidien. Voici quelques axes de réflexionRoman noir, roman policier, polar – (im)pertinence des sous-genresNouvelles mythologies: figures de policiers, figures de brigandsLieux de la fiction, fiction des lieux, lieux fictionnelsRéseaux de l’imaginaire: territorialisation ou globalisation de l’énigmeL’articulation du suspens: spécificités françaises, belges, suisses, canadiennes, antillaises, africaines, etc.Traduire la fiction policière: enjeux linguistiques, sociologiques, psychologiques, culturelsCodes et transgression des codes dans l’écriture de l’énigmeContraintes génériques, hybridation, discontinu et polyphonie dans la fiction policièreAnachronies narratives, alternance de points de vue et multifocalisation – atouts pour un apprentissage dynamique et interactif du FLE Calendrier Date limite de soumission des résumés: 30 novembre 2016 Notification des acceptations: 20 décembre 2016 Programme préliminaire: 20 février 2017 Programme définitif: 1 er mars 2017 Soumission Les propositions d’environ 500 mots suivis d’une brève bibliographie sont à envoyer pour le 30 novembre 2016, sous forme électronique, à Mme Diana Gradu, dianagradu@yahoo.com Questions pratiquesTaxe de participation: 60 euros (documents, pauses café, cocktail, déjeuner et publication de la communication dans les Actes ); 40 euros (ou l’équivalent en RON) pour les membres ARDUF et ARPF. (no. compte RON: RO07BUCU2361036657330 no. compte EURO: RO88BUCU2361036657337 (code SWIFT BUCUROBU) titulaire compte: Gradu Diana, dianagradu@yahoo.com ) (AlphaBank, Roumanie, Iasi)Les frais de voyage et de séjour à Iaşi sont à la charge des participants. Les organisateurs peuvent assurer des réservations à la Résidence Internationale de l’Université (Gaudeamus ou Akademos) (40 euros/nuit), dans la limite des places disponibles. Comme d’habitude, les Actes du colloque seront publiés par les Éditions Junimea de Iaşi. Simona MODREANU, responsable du Département de Français, au nom des organisateurs.

A. Peyroles, Roman et engagement. Le laboratoire des années 1930

$
0
0
//www.fabula.org/actualites/documents/76296.gifRoman et engagement - Le laboratoire des années 1930 Aurore Peyroles Date de parution : 01/03/2016 Editeur : Classiques Garnier Collection : Perspectives comparatistes ISBN : 978-2-8124-4762-4 EAN : 9782812447624 Présentation : Broché Nb. de pages : 667 p. Cet ouvrage étudie le roman engagé des années 1930 et les expérimentations indissociablement politiques et littéraires auxquelles il s'est livré, à travers November 1918 d'Alfred Döblin, USA de John Dos Passos et le premier Monde réel de Louis Aragon. Table des matières...

C. Spector, Éloges de l'injustice. La philosophie face à la déraison

$
0
0
//www.fabula.org/actualites/documents/76298.gifÉloges de l'injustice - La philosophie face à la déraison Céline Spector Date de parution : 06/10/2016 Editeur : Seuil Collection : L'ordre philosophique ISBN : 978-2-02-119065-6 EAN : 9782021190656 Format : Grand Format Présentation : Broché Nb. de pages : 234 p. Malgré son ambition, la philosophie politique n'est jamais parvenue à prouver qu'il est rationnel (bon, avantageux pour l'individu autant que pour la collectivité) d'être juste. Ce livre entend évoquer les "personnages conceptuels" ou les "figures" théâtrales mises en scène par les philosophes eux-mêmes afin de mettre à l'épreuve leur théorie de la justice : de tels personnages viennent contredire le discours rationnel du philosophe, et souvent l'accuser d'idéalisme. Cette thèse philosophique s'accompagne d'une thèse sur le présent : la théorie politique contemporaine dominante tend depuis les années 1970 à réduire la figure du "mal" politique, en l'assimilant, sous couvert de théorie du choix rationnel, au "passager clandestin", qui ne contribue pas à la coopération sociale à la mesure de ce qu'il profite. Or un tel choix est pour le moins contestable, dans la mesure où il laisse dans l'ombre des figures plus "extrêmes" du mal politique : le nazi, le criminel de guerre, le terroriste. À cet égard, la philosophie politique moderne, quoique décidément rationaliste, a mieux cerné le risque que fait courir à la philosophie elle-même l'"Insensé" ou le "raisonneur violent". Face au risque d'irénisme encouru par la théorie politique, sociale et morale contemporaine, dont le monde semble parfois peuplé de " ombies raisonnables", il nous faut restituer le rôle de l'expérience tragique au coeur de la philosophie politique.

G. Rabinovitch , Somnambules et Terminators. Sur une crise civilisationnelle contemporaine

$
0
0
//www.fabula.org/actualites/documents/76297.gifSomnambules et Terminators - Sur une crise civilisationnelle contemporaine Gérard Rabinovitch Date de parution : 23/08/2016 Editeur : Bord de l'eau (Le) Collection : Altérité critique poche ISBN : 978-2-35687-479-5 EAN : 9782356874795 Format : Poche Présentation : Dos carré collé Nb. de pages : 102 p. Un choc hante les civilisations, non pas entre elles, mais interne à chacune d'elles : entre civilisation de vie et civilisation de mort. A la confrontation de la vague terroriste djihadiste mondialisée, il convient d'interroger une des fautes fatales de la culture moderne après les Lumières : l'incapacité à prendre acte de la potentialité archaïque humaine à la destructivité mortifère. À la contingence historique d'un télescopage entre les enjeux internes à la sphère mahométane et l'affaissement moral de nos régions supposées démocratiques, ce qui vient faire signe, sous le nom générique de djihadisme ou de daeshisme, pourrait bien se présenter comme un nouveau moment contemporain de destructivité qui se pré-positionne, prend ses marques mortifères, en prolongement du siècle passé, "siècle des génocides". Un pas de plus. Il serait erroné d'y guetter des analogies visibles, mais il ne serait pas vain d'en saisir les homologies profondes. Du moins, il s'agit de ne pas dormir... Gérard Rabinovitch est chercheur associé au CRPMS Paris VII Denis Diderot, directeur des enseignements universitaires à lAIU (Institut européen Emmanuel Levinas) et auteur de nombreux ouvrages. Il a publié Terrorisme / Résistance, d'une confusion lexicale à l'époque des sociétés de masse (Le Bord de l'eau).

Dynamiquesconfessionnellesdansleslittératuresromanes de la première modernité (Zürich)

$
0
0
Appel à communications Dynamiques confessionnelles dans les littératures romanes de la première modernité 35 e Congrès de la Société allemande des Romanistes Dynamique, rencontre, migration ,Zurich, 8–12 octobre 2017 L’année prochaine, on célébrera les 500 ans de la publication des 95 thèses que Martin Luther a affichées sur la porte de la chapelle du château de Wittenberg, à travers de nombreux évènements et congrès qui traiteront la thématique de la Réforme. Tandis que d’autres disciplines de sciences humaines, comme la théologie, l’histoire de l’art ou les études en littérature allemande, contribuent tout naturellement à la préparation de l’anniversaire de la Réforme, les études en littératures romanes semblent quant à elles avoir plus de mal à aborder cette thématique. Cependant, les pays de langue romane ont également connu leurs propres mouvements réformateurs, comme les Évangéliques en France ou les Spirituali en Italie, avant le concile de Trente. N’oublions pas non plus les Huguenots ainsi que, du côté catholique, les mouvements de la Contre-réforme. Les tensions religieuses ont non seulement laissé leurs traces dans le contenu de nombreuses œuvres de la première modernité, mais les nouvelles idées religieuses ont également exercé une influence durable sur l’esthétique même de certaines œuvres littéraires. En effet, elles ont développé différentes conceptions de ce qu’est ou ce que doit être l’esthétique littéraire: il suffit de penser aux œuvres d’auteurs fameux, comme celles de Clément Marot, de Marguerite de Navarre, de Théodore de Bèze ou d’Agrippa d’Aubigné, de Vittoria Colonna, de Michel-Ange ou de Torquato Tasso, qui ont écrit dans un contexte de tension spirituelle et de débats confessionnels. La particularité de la littérature spirituelle à l’époque confessionnelle semble justement être une dynamique d’inscription des nouvelles idées religieuses dans des formes poétiques traditionnelles ainsi que les efforts, explicites ou implicites, de démarquage confessionnel. De surcroît, la persécution, non seulement religieuse mais aussi politique, a forcé certaines personnalités à l’exil – comme par exemple Juan de Valdés exilé à Rome et à Naples, Clément Marot à Ferrare ou Bernardino Ochino à Genève –, jusqu’à déclencher des mouvements migratoires comme celui des Huguenots qui, quant à eux, ont influencé les pays et les villes d’accueil – par exemple, les Pays-Bas ou le Berlin prussien. Les rencontres interconfessionnelles et interculturelles ont pu produire de fructueux échanges, mais aussi mener à des conflits. La section se propose d’analyser ces dynamiques entre la littérature et les différentes confessions dans les pays romans. Plusieurs axes pourront être envisagés : 1) Les dynamiques confessionnelles dans les littératures romanes Il se pose la question de savoir dans quelle mesure les confessions ont exercé une influence sur l’esthétique littéraire, d’une part et comment l’esthétique a influencé la conception de la liturgie, d’autre part. Ainsi, Christian Grosse explique que «[c]ontrairement aux idées reçues, l’esthétique assume bien une fonction dans les formes rituelles adoptées par les Églises de la Réforme calviniste» (Grosse 2010, 13). Il parle d’une «jonction de deux dynamiques» (ibid.), l’une cognitive et l’autre esthétique. Agnès Walch, quant à elle, estime qu’ «[i]l convient de rappeler […] l’étroite alliance de la poésie et du protestantisme "à la française", alliance sans laquelle l’histoire particulière de l’Église réformée est illisible, au point que l’on peut se demander si la création poétique n’est pas un trait spécifique de l’expression religieuse huguenote dont elle traduit les principales aspirations» (Walch 2008, 96). Véronique Ferrer, elle, souligne que «la Réforme calvinienne […] marqua de manière moins connue mais tout aussi décisive la littérature de son temps» (Ferrer 2009, 55). Pourtant, Ferrer ajoute qu’il n’existait pas de «manifestes poétiques […] qui posent les principes d’une langue et d’une inspiration à proportion de la nouvelle doctrine» (ibid. 56). Toutefois, il ne faut pas considérer le manque de tels textes théoriques et programmatiques comme une indifférence de la littérature à l’égard des réformes religieuses. L’objectif de cette section est, d’une part, d’analyser l’interaction entre la théologie réformée (calvinienne) et l’esthétique, interaction sur laquelle la critique s’est focalisée jusqu’à aujourd’hui. Mais il s’agira aussi, d’autre part, de prendre en considération la Contre-réforme catholique en analysant à la fois les points communs et les différences entre les confessions. Pour cela, il est nécessaire de déterminer dans quel contexte et dans quelle mesure certains éléments discursifs peuvent être perçus et reconnus comme des éléments propres à une certaine confession. Autrement dit, de quelle manière est configurée la perception du marquage confessionnel, qui permet au récipient de reconnaître la confessionnalité d’un texte, et qui a elle-même un effet sur la production et la codification des textes spirituels? Ainsi, la section se propose de déterminer s’il existe différentes conceptions de l’esthétique protestante, réformée ou catholique et comment celles-ci sont appliquées concrètement aux textes. 2) La contribution de la littérature en tant que moyen de diffusion des confessions La section étudiera par ailleurs dans quelle mesure des textes littéraires ont apporté une contribution à la diffusion d’idées confessionnelles. Ainsi, on analysera la manière dont certains procédés rhétoriques, comme l’interaction entre les principes de delectare , movere et docere , peuvent être utilisés en littérature afin de transmettre et de diffuser des dogmes religieux. 3) Les dynamiques de trans- et interconfessionnalité dans la littérature L’objectif de la section n’est pas seulement de confronter différentes conceptions esthétiques au sein des confessions, mais aussi d’examiner les dynamiques de référence interconfessionnelle: dans quelle mesure les textes littéraires se réfèrent-ils, de manière explicite ou implicite, à d’autres esthétiques confessionnelles, pour s’en démarquer et se définir eux-mêmes sur un plan confessionnel? De plus, il sera question de savoir si l’on peut reconnaître l’existence d’une influence mutuelle. Il serait également intéressant d’examiner si, en parallèle à cet échange entre les confessions – soit ex negativo soit ex positivo – on peut reconnaître les aspects d’une transconfessionnalité explicite, c’est-à-dire des aspects propres à la littérature des deux confessions, ouvrant ainsi un terrain d’entente mutuelle. Une telle perspective permettrait de catégoriser, certes, des auteurs et des membres appartenant à une certaine confession, mais aussi de penser, grâce à l’échange et à la confrontation continuelles, ces identités comme des identités dynamiques. Cette étude peut mener à la remise en question de phénomènes comme l’ambiguïté confessionnelle et le nicodémisme, et à la prise en considération de mouvements réformateurs au sein de l’Eglise catholique, tels que les Évangéliques – qui ont une affinité avec protestantisme sans pour autant se reconnaître complètement dans celui-ci. 4) Des dynamiques de transmission culturelle et religieuse Il s’agit ici de savoir dans quelle mesure l’exil et l’émigration ont contribué aux échanges culturels. À ce sujet, on pourrait tout d’abord penser aux échanges entre les confessions chrétiennes elles-mêmes, mais aussi aux rencontres avec d’autres religions, comme l’islam ou le judaïsme. Il serait intéressant d’examiner quel effet ont eu ces rencontres interculturelles et interreligieuses ou bien interconfessionnelles sur la littérature. Les propositions de communication (un titre et un résumé de 300 mots), assorties d’une brève notice biographique, sont à adresser à Daniel Fliege ( daniel.fliege@uni-hamburg.de ) et Rogier Gerrits ( rogier.gerrits@uni-hamburg.de ) avant le 31 décembre 2016. Réponse du comité scientifique: le 15 janvier 2017. Les communications seront présentées en français ou dans une autre langue romane. Les intervenants disposeront de 20 minutes de communication, suivies d’une discussion. Le comité scientifique a également pour objectif de publier les actes de ce colloque. Bibliographie Badaloni, N. : «Vita religiosa e letteraria tra Riforma e Controriforma.» In : Cultura e vita civile tra riforma e controriforma. Ed. d’ead. Bari: Laterza 1973, 87-114. Clive, H. P.: «The calvinist Attitude to Music, and ist Literary Aspects and Sources.» In : Bibliothèque d’humanisme et Renaissance XIX (1957), 80-102 et 294-319, et in: ibid. XX (1958), 179-207. Dejob, C. : De l’influence du Concile de Trente sur la littérature et les beaux-arts chez les peuples catholiques . Paris : Ernerst Thorin 1884. Encrevé, A. : «Le calvinisme et les arts du XVI e siècle à nos jours.» In : Revue d‘Histoire de l’Église de France 99/1 (2013), 186ss. Engammare, M. : «Licence poétique versus métrique sacrée. La polémique entre Bèze et Génébrard au sujet de la paraphrase latine du Cantique des cantiques (1584-1587).» In : Revue de l’histoire des religions 1 (2009), 102-125. Engemann, W. : «Texte über Texte. Die Beziehungen zwischen Theologie, Literaturwissenschaft und Rezeptionsästhetik .» In : Praktische Theologie 35 (2000), 227-245. Ferrer, V. : «La lyre protestante: Calvin et la réforme poétique en France.» In : Revue de l’histoire des religions 1 (2009), 55-75. Föcking, M. : Rime Sacre und die Genese des barocken Stils: Untersuchungen zur Stilgeschichte geistlicher Lyrik in Italien 1536 – 1614 . Stuttgart : Steiner 1994. Fragonard, M. : La Pensée religieuse d’Agrippa d’Aubigné et son expression. Paris : Champion 2004. Frye, N. : The Great Code. The Bible and Literature. Toronto : Acad. Press 1982. Goeury, J. : «La poésie religieuse des protestants français à l’âge classique .» In : Chrétiens et Sociétés I (2011), 115-129. Grosse, C. : «L’esthétique du chant dans la piété calviniste aux premiers temps de la Réforme (1536-1545).» In : Revue de l’histoire des religions 1 (2010), 13-31. Langille, E. M. : «La réforme, la création verbale et l’esthétique Baroque.» In : Le Moyen français 39-40-41 (1997), 369-380. Le Cadet, N. : L’Evangelisme fictionnel. Les Livres rabelaisiens, le Cymbalum Mundi, L’Heptaméron (1532-1552). Paris : Garnier 2011. Ménager, D. : «Calvin et d’Aubigné: vocation prophétique et vocation poétique.» In : Renaissance and Reformation, Renaissance et Réforme 1/XI (1987), 15-28. Millet, O. : Calvin et la dynamique de la parole. Étude de rhétorique réformée. Genève : Slatkine, 1992. Pot, O. : «Numero, ordine et pondere.Les Imitations chrestiennes : manifeste d’une École poétique Réformée?» In : Simon Goulart, un pasteur aux intérêts vastes comme le monde. Ed. d’id. Genève : Droz 2013, 345-416. Richter, M. et al. : Jean de Sponde et la langue poétique des protestants. Paris : Garnier, 2011. Walch, A. : «La création poétique chez les réformés.» In : Les Protestants et la création artistique et littéraire. Ed. de A. Joblin et J. Sys. Artois : Presses Université 2008, 97-104.

Nouvelle page web Joseph de Maistre

$
0
0
//www.fabula.org/actualites/documents/76302.jpegLa nouvelle page web Joseph de Maistre, Carolina Armenteros et Francesco Manzini, 2016. Après des décennies de travail de la part de plusieurs spécialistes, la nouvelle page web Joseph de Maistreest finalement prêtre. Rédigée en anglais, ellecontient la bibliographie maistrienne la plus complète qui existe, ainsi que des liensà dessites pertinents et aux ouvrages disponibles en ligne. Une section de"News"fournit un espace pour publier desévènements liés à Maistre, tandis qu'une page de "Contacts" permet d'écrire des commentaires et des informations aux webmasters, y compris les nouvelles publications sur Maistre. http://www.josephdemaistre.org

Littérature et Arts (Beni Mellal, Maroc)

$
0
0
Colloque international sur le thème: Littérature et Arts les 16 et 17 mai 2017 FACULTÉ DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES, Avenue Ibn Khaldoun, B.P: 524, Beni Mellal- Maroc Le Laboratoire de Recherche sur l’Histoire, le Patrimoine, la Culture et le Développement Régional , le Master Littérature et Cinéma et l’Association Art et Imageries pour la Culture et le Développement organisent un colloque international pluridisciplinaire sur le thème « Littérature et Arts ». Ce colloque a pour objet l’étude des interactions thématiques et formelles entre le texte littéraire francophone -classique et contemporain- (français, maghrébin, négro-africain, canadien, belge, etc.) et les expressions artistiques, notamment la peinture et le cinéma. En effet, la littérature française classique est l'espace d'une intertextualité foisonnante entre l'écriture, la peinture et parfois même la sculpture. Au XVI ème et au XVII ème siècles, les gravures, qui ornent les frontispices des fabliers et servent à en préciser le projet et les ambitions, attestent de la complicité effective entre le texte et l’image. Antoine Caron, peintre de l’école de Fontainebleau, dont les dessins seront investis au début du XVII ème siècle par Léonard Gaultier, pour illustrer Les images, ou Tableaux de platte peinture de Philostrate Lemnien, mis en français par Blaise de Vigenère , figera définitivement l’iconographie des frontispices dans une représentation allégorique riche en perspectives. Il s’agit donc d’une relation à la fois de complémentarité et d’émulation qui s'instaure entre le texte et l'image. Le texte est nécessairement amené à rivaliser avec l’image – l’inverse n’est pas faux non plus - pour accéder à un certain degré d'évocation et d'efficience. A l’autre bout du siècle, André Félibien met en scène en 1683 dans le Songe de Philomathe l’« ut pictura poesis » à travers la dispute entre deux sœurs – la poésie et la peinture –, la première s'exprime en vers, la seconde en prose. La poésie muette ( muta poesis ) et la peinture parlante ( Pictura loquens ) sont, certes, deux sœurs de proche parenté mais aussi deux sœurs rivales. Paradoxalement, dans son ut pictura theatrum théâtre et peinture de la renaissance italienne au classicisme français, Emmanuelle Hénin défend opiniâtrement l’idée de la préexistence de l’idée de l’ «ut pictura theatrum» par rapport à celle de l’« ut pictura poesis », devenue une notion rigide, soumise à controverse depuis la Renaissance et repensée par l'académisme français des XVII ème et XVIII ème siècles et nous invite, par conséquent, à relire la Poétique d’Aristote à partir du paragone entre peinture et théâtre. En effet, la création dramatique, qui interroge les différents domaines artistiques, s’inscrit dans l’histoire des arts. Depuis sa création, la Comédie-Française a toujours contribué au dialogue des arts, tant sur scène que dans les rapports qu'elle a su nouer avec d'autres disciplines: Le Serment des Horaces peint par Jacques-Louis David, achevé en 1785, ne s’est pas directement inspiré de la tragédie de Corneille, Horace , composée en 1640, puisée à son tour de la légende rapportée par Tite-Live et pourtant le tableau laisse évoquer dans ses infimes replis l’art de la scène. De surcroît, Jean Baptiste Isabey - dont la notoriété est conquise spécialement par la finesse de ses ivoires peints à la gouache - parvient, quant à lui, à confectionner des costumes avec des pans de toiles peintes. Inversement, le succès de certains tableaux a influencé certaines représentations: Voltaire ira même jusqu’à modifier le dénouement de Brutus (1731) pour y incérer la scène imaginée par David. Le théâtre est donc un art majeur dont l’influence sur la peinture est manifeste: Watteau, sous l’influence de Claude Gillot, prend goût au théâtre et parvient à le retranscrire soit sur les rideaux soit sur des toiles. A la période suivante, celle d’après 1830, la revue l ’Artiste , dont la célèbre image en frontispice chante l’osmose entre les arts, contribue fortement à créer cette « fraternité des arts », notion chère à Sainte-Beuve. Déjà, au début du XIX ème siècle, Benjamin Constant de Rebecque a écrit Adolphe , un roman où il rallie littérature et peinture dans le but de dépeindre les remous tumultueux d'une âme langoureuse. Plus tard, des littérateurs tels que Gustave Flaubert, Guy de Maupassant, Émile Zola et Honoré de Balzac, entre autres, ainsi que des poètes comme Charles Baudelaire, Paul Verlaine et Paul Valéry chanteront ce qu’on appellera, un siècle plus tard, la description-tableau .De même, la littérature du XX ème siècle a hérité de ces interactions entre texte et image. Marcel Proust noiera de nombreuses pages de À la Recherche du Temps perdu dans la peinture de Vermeer de Delft, d’Édouard Manet ou dans celle de Claude Monet. Il a fallu attendre la deuxième moitié du XX ème siècle pour lire des textes et des poèmes qui célèbrent des peintres et des cinéastes de renommée: les travaux théoriques de Le Clézio sur Modigliani, Diégo Rivera et Giacometti ainsi que ses articles sur le cinéma en témoigneraient. Le colloque « Littérature et Arts» embrasse plusieurs grands domaines de recherche : théorie et histoire de l’art et de l’image - qu’elle soit fixe ou mouvante, littérature et textes, esthétique, etc. Les grands théoriciens de la relation texte/image tels que Roland Barthes, Umberto Eco, Christian Metz, Régis Debray etc. nous fournissent une méthodologie rigoureuse pour aborder l’aventure sémiologique au XX ème siècle et ses liens avec la littérature. Certes, ces champs épistémologiques diffèrent par leurs objets comme par leurs méthodes de recherche. Toutefois, ils offrent aussi de véritables points de contact qu’il ne faudrait en aucun cas sous-estimer. Il est possible que nous envisagions les questions soulevées par les organisateurs en nous appuyant sur l’un des axes ci-dessous: * Histoire comparée des représentations (littérature et arts visuels) * Intertextualité dans la littérature et dans les arts ; * Rapports Textes/images ; * Hybridations et dialogues des arts ; * Esthétique et théorie des arts. Soumission de participation : remplir le formulaire ci-joint Date limite d’envoi des propositions : 21 janvier 2017 Retour des propositions aux auteurs: 15 mars 2017 Envoi des communications complètes: 15 avril 2017 Dates du colloque: 16 et 17 mai 2017 Langues du colloque: français, arabe COMITE SCIENTIFIQUE ABDELLATIF ABBOUBI - FLSH- BENI MELLAL ABDELTIF MAKAN – FLSH- BENI MELLAL ABDERRAHIM TOURCHLI – FLSH- BENI MELLAL ABDERRAZAK EZZAHIR - ISMAC- RABAT AMAL OUSSIKOUM - FLSH- BENI MELLAL AZ-EDDINE NOZHI - FLSH- BENI MELLAL BASSOU HAMRI- FLSH - BENI MELLAL BERNADETTE MIMOSO-RUIZ- ICT- FRANCE BRUNO GIRARD- UNIVERSITE NICE SOPHIA ANTIPOLIS - FRANCE DUARTE MIMOSO-RUIZ - UNIVERSITE TOULOUSE-JEAN-JAURES ISSAM TBEUR- UNIVERSITE MOHAMED V- RABAT JAMAL BAHMAD- UNIVERSITE MOHAMED V- RABAT KHALID DAHMANY- UNIVERSITE MOULAY SMAIL M’HAMED ERRAOUI- UNIVERSITE CADI AYAD- MARRAKECH MOHAMED LAMLI- FLSH- BENI MELLAL MOUNIR OUSSIKOUM- FLSH-BENI MELLAL NAÏMA FADIL BARILLOT- IESTSI - FRANCE SOUAD BELHOUCINE- FLSH- BENI MELLAL COMITE D’ORGANISATION MOHAMED LAMLI- FLSH-BENI MELLAL AZ-EDDINE NOZHI - FLSH- BENI MELLAL AMAL OUSSIKOUM- FLSH-BENI MELLAL SOUAD BELHOUCINE- FLSH-BENI MELLAL ABDELLATIF ABBOUBI- FLSH-BENI MELLAL BASSOU HAMRI- FLSH-BENI MELLAL ABDERRAHIM TOURCHLI- FLSH-BENI MELLAL ABDELTIF MAKAN- FLSH-BENI MELLAL ABDELJALIL TOUNSI- FLSH-BENI MELLAL BRAHIM OUMERAOUCH- CPGE- BENI MELLAL HAYAT KERTAOUI- FLSH-MARRAKECH NAJAT OUSSIKOUM- FP- KHOURIBGA RACHID JAMA- FLSH- BENI MELLAL NOREDDINE HANINI- FLSH- MARRAKECH CHERQUI AMEUR- CRMEF- ERRACHIDIA FARIDA BOURBI- MASTER LITTERATURE ET CINEMA ADIL TAMIM- CRMEF- BENI MELLAL MUSTAPHA FTOUH- FP- BENI MELLAL RACHID NACHID- FLSH- BENI MELLAL MOHAMMED ENNASSIRI- FLSH- BENI MELLAL ABDELJALIL AKRAT- ASSOCIATION ART ET IMAGERIES BENI MELLAL. HICHAM SAMADI- ASSOCIATION ART ET IMAGERIES BENI MELLAL SOUAD OUSSIKOUM- FLSH- MARRAKECH ELMAHDI ELAZHAR- ASSOCIATION ART ET IMAGERIES BENI MELLAL AHMED BACHIRI- ASSOCIATION ART ET IMAGERIES BENI MELLAL HAMID EL ARNABI- MASTER LITTERATURE ET CINEMA ABDELFATTAH HACHIMI- MASTER LITTERATURE ET CINEMA ABDERRAHMANE AMHIRIK- CPGE - BENI MELLAL MOHAMED KOUNDI- AREF- BENI MELLAL KHENIFRA ABDELMJID CHTIOUI- MASTER LITTERATURE ET CINEMA MUSTAPHA BOURHIM- CPGE- BENI MELLAL IKHLAS SAIDI- MASTER LITTERATURE ET CINEMA SABRINA MAZIGH - MASTER LITTERATURE ET CINEMA REDOUANE FERRAJ -MASTER LITTERATURE ET CINEMA OTTMANE DROUSSI -MASTER LITTERATURE ET CINEMA COORDINATEURS DU COLLOQUE MOUNIR OUSSIKOUM AMAL OUSSIKOUM Frais d’inscription au colloque Chercheurs Marocains: 1000 DH. Doctorants inscrits au Maroc: 500 DH. Chercheurs étrangers: 150 euros. Doctorants inscrits à l’étranger : 80 euros. *Les frais d’inscription seront versés, le premier jour du colloque, à l’intendance de la Faculté d’accueil. *Les participants étrangers à l’Université Sultan Moulay Slimane seront pris en charge. *Pour toute information complémentaire, veuillez nous contacter à l’adresse mail suivante: litteratureetarts@gmail.com Pour remplir le formulaire de participation au colloque, veuillez cliquer sur le lien ci-dessous: http://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScNh1QmSyqRr52fs0MEJXlHVDpitsTVxsHZA9ESDGiSLy_3WA/viewform?c=0&w=1

«Les lieux de l’art» (Revue Dix-huitième siècle, n°50, 2018)

$
0
0
Revue Dix-huitième siècle Numéro thématique n°50(2018) «Les lieux de l’art» coordonné par Fabrice Moulin (université Paris Nanterre) Élise Pavy-Guilbert (université Bordeaux Montaigne) Pierre Wachenheim (Université de Lorraine) Ce numéro voudrait proposer une réflexion sur les lieux de l’art , dans le sens le plus large qu’on puisse donner à cette formule (lieux où l’on produit les œuvres, où on les expose, où l’on enseigne leur pratique, où l’on discute d’art, etc.). Cette approche doit permettre de ressaisir la plupart des grands enjeux relatifs aux Arts au siècle des Lumières, tout en mobilisant des disciplines et des méthodes de recherche très diverses, entre histoire, histoire de l’art et approche littéraire. Si, de nos jours, l’art contemporain cherche manifestement ses lieux (espaces physiques, signalés et sans cesse mis à jour par des guides, ou lieux originaires, qui donnent à la création sa signification), le xviii e, âge du musée et du boudoir, est justement le siècle où les arts vont trouver et s’inventer des lieux, nouveaux et multiples. C’est là le résultat des considérables mutations que connaissent les Arts (leur statut, leur place dans la société) durant cette période: depuis leur institutionnalisation progressive et l’intégration des discours sur l’art dans le giron académique jusqu’à la crise et l’éclatement de ces institutions avec l’émergence conjointe d’un discours critique et d’un public. Ce numéro propose de saisir ces enjeux non plus en s’interrogeant sur l’identité – artiste, critique, amateur, connaisseur – des protagonistes de l’art ( qui? ) mais sur les lieux où l’art se fabrique, s’expose, se diffuse, mais aussi se discute et s’imagine ( où?) . Il s’agit d’ouvrir des perspectives nouvelles, tant dans l’exploration des lieux (en mettant l’accent, au-delà des espaces bien connus du Salon et du musée, sur les lieux triviaux, alternatifs au monde académique...), que dans l’étude des rapports entre ces lieux (complémentarité, opposition, concurrence), de leurs mutations (désacralisation de l’œuvre d’art, autonomisation, marchandisation), en s’intéressant aussi aux passages d’un lieu vers un autre (circulation des discours et des goûts à travers l’Europe, figures de passeurs…), dans une approche en réseau, attentive aux interactions entre l’œuvre d’art et son site, qui sont désormais, pour les Lumières, un objet de pensée et de discours. Si l’œuvre et le lieu s’articulent si étroitement, c’est peut-être que la frontière s’estompe entre leslieuxdel’art – lieux pluriels, physiques, historiques, socio-culturels – et sonlieu au sens poïétique du terme: le lieu unique et solitaire où s’origine la création, dans le contexte des pensées esthétiques du génie. Insaisissable et abstrait, ce lieu peut néanmoins s’incarner dans des formes figurables et désormais associées aux représentations de l’artiste (l’atelier de l’artiste, qui commence à s’imposer dans l’imagerie de la création; le lieu sauvage et naturel comme site de l’inspiration…). Entre génies du lieu et lieu du génie, ce numéro voudrait esquisser et offrir au lecteur une sorte de géographie dynamique des arts, un panorama, au sens spatial du terme, qui enjambe la frontière entre les lieux historiques et les lieux imaginaires ou fictifs. Le numéro développera, sans s’y limiter, quatre grandes directions:Axe 1: lieux d’exposition et d’appropriation des arts La question de l’accès du public aux œuvres est la grande affaire du xviii e siècle. Les nouveaux discours sur l’art sont inséparables des débats sur la possibilité même de voir les œuvres, sur l’existence et l’adaptation de lieux voués à l’exposition. Dans les églises, les œuvres sont soumises à un régime complexe d’exposition (parvis, nef, chapelle…). Le Salon, les cabinets d’amateurs, les hôtels de mécènes et de collectionneurs, les ateliers et maisons d’artistes, sont autant d’espaces qui s’ouvrent de plus en plus et s’imposent dans les représentations comme des lieux de réflexion et de formation artistique. Le premier critique d’art, La Font de Saint-Yenne, est en même temps le premier à imaginer les contours du musée national. Parallèlement, les débats sur les embellissements reviennent sans cesse sur la question de la place du monument (édifice, statue, fontaine…) dans l’espace public de la ville. Mais l’apparition de l’espace public moderne se fait, on le sait, au revers de l’invention de l’intime et de l’individu. L’art se privatise, se possède et se consomme loin des regards. Tableaux et sculptures intègrent les intérieurs comme des éléments constitutifs de la subjectivité bourgeoise. Les artistes décorent à grands frais les réduits secrets des plaisirs. Entre confort naissant et derniers feux du faste aristocratique, boudoirs et petites maisons deviennent emblématiques, pour les hommes des Lumières eux-mêmes, de l’époque et de la littérature. On se demandera, d’une manière générale, dans quelle mesure les représentations combinées de ces différents espaces, publics et privés, ouverts ou intimes, extérieurs ou intérieurs, avec les réflexions et descriptions qu’ils engendrent, participent de l’imaginaire de l’art.Axe 2: lieux de discours sur les arts Les lieux de l’art sont également des lieux de paroles et de discours, largement renouvelés dans le contexte de libéralisation du discours sur l’art. Cercles de sociabilité, espaces d’exposition des œuvres (cour du Palais-Royal, grande galerie du Louvre puis Salon carré, mais aussi boutiques, foires, rues, places), lieux d’enseignements émergents (écoles libérales de dessin ou d’architecture, académies provinciales), mais aussi textes critiques (presse, Salons , pamphlets) sont les lieux où circulent et s’élaborent les discours sur l’art, vivier de polémiques et de débats. Ces lieux se prolongent dans les fictions forgées notamment par la critique d’art. «Temples» du goût, Champs-Élysées, Enfers, promenades: autant de lieux détournés, à portée mythique ou symbolique. Il s’agira de mettre l’accent, autant sur des lieux singuliers que sur des types, des espaces qui se donnent à l’imaginaire: des topiques , dans les deux sens du terme.Axe3: l’art in situ Si le siècle des Lumières invente le musée, qui suppose le déplacement et le déracinement des œuvres, il découvre aussi que les œuvres d’art ont un site (Tivoli, Herculanum, Paestum, Athènes ou Palmyre…) dont on ne peut les extraire sans les dénaturer. L’importance du voyage dans la formation de l’artiste et la culture de l’amateur, avec des destinations incontournables (Rome et l’Italie, la Grèce…), mais aussi les prémices de la notion de patrimoine, sont autant d’expressions de cette solidarité de l’œuvre et de son lieu qui informe désormais la façon d’envisager l’art. Une incursion dans le paysage muséographique actuel permettrait aussi de prolonger la réflexion en s’intéressant à la manière dont on conserve, expose, ou reconstruit un décor entier d’intérieur, un ensemble cohérent d’objets (Getty Museum, Département des objets d’art du Louvre…).Axe 4: lieux de création, lieux imaginaires Enfin, les lieux de l’art sont aussi ceux que l’art imagine. En plus de s’interroger sur la logique qui préside aux choix des sites représentés par les peintres des Lumières (lieux topiques, choix singuliers…), on pourra resserrer la réflexion sur la question de la présence des lieux de l’art dans l’art, avec les mises en abymes, très fréquentes, qui donnent à voir et à rêver l’artiste dans sa vie et au travail, le marchand d’art ou même le musée (Hubert Robert…). On se demandera enfin comment l’imaginaire littéraire accompagne toutes ces mutations culturelles des arts, en prolongeant des lieux existants, voire en donnant une existence à des œuvres et à des lieux restés à l’état de projet (Paris futuriste de Mercier). Surtout, quels sont les lieux propres qu’engendre la fiction littéraire? Dans bien des jardins rêvés, des cabinets de curiosité et des galeries de peinture imaginaires, des «temples des arts» allégoriques, des sites archéologiques…, la présence de l’art dans la fiction demande encore à être élucidée. Enfin, s’il est, au siècle des Lumières, une pensée du génie artistique et créateur, le lieu qu’elle assigne à l’artiste et à la création, est avant tout imaginaire, engendré librement et diversement par la littérature. Informations pratiques Seront privilégiées les approches interdisciplinaires entre littérature, histoire et histoire de l’art. Les propositions (titre et résumé de 1000 signes), accompagnées d’une courte présentation bio-bibliographique, sont à envoyer avant le 30 novembre 2016 à l’adresse suivante: leslieuxdelart@gmail.com Les réponses seront données début janvier 2017. La remise des articles (maximum 30 000 signes, notes et espaces comprises) est attendue pour le 30 juin 2017.

Le passé retrouvé – Le XVI e et le XVII e siècles anglais sur la scène contemporaine

$
0
0
Le passé retrouvé – Le XVI e et le XVII e siècles anglais sur la scène contemporaine EMMA, Université Paul-Valéry Montpellier 3, France 26-27 mai 2017 Conférence plénière : David Edgar, dramaturge. Depuis les années 1960 lorsque Robert Bolt écrivait A Man for All Seasons pour la radio, la télévision puis la scène, jusqu’aux années 2010 lorsque le roman à succès de Hilary Mantel, Wolf Hall s’est vu adapté à la scène puis à l’écran, les dernières décennies témoignent d’un engouement renouvelé pour l’histoire de l’Angleterre, de l’avènement d’Henry VIII en 1509 à la Glorieuse Révolution de 1688, à la fois de la part des auteurs et du public. La monarchie des Tudor, la Réforme anglicane, les époques élisabéthaine et jacobéenne, mais aussi la Révolution menée par Cromwell ainsi que la restauration de la monarchie sont autant de sources d’inspiration pour les romanciers, les dramaturges et les scénaristes de télévision et de cinéma contemporains, qui rencontrent un franc succès auprès du grand public. Cette conférence internationale, organisée par EMMA à l’université Paul-Valéry – Montpellier 3, cherche à comprendre cet intérêt particulier des auteurs contemporains pour une période de l’histoire ancienne et à mettre en lumière les liens politiques et culturels qui unissent l’Angleterre du XVI e et du XVII e siècles avec le monde de la fin du XX e et du début du XXI e siècles. Nous invitons les chercheurs spécialisés dans la culture, les arts et le théâtre contemporains, mais aussi des XVI e et XVII e siècles, à proposer leur contribution sur les sujets suivants:Pièces historiques: pourquoi les auteurs engagés considèrent-ils cette période lointaine du passé comme un miroir du monde contemporain? Comment cette évocation peut-elle servir leur engagement politique? Ces pièces sont-elles des clés pour comprendre le monde politique actuel? Les pièces historiques du théâtre élisabéthain sont-elles comparables aux pièces historiques d’aujourd’hui?L’exception culturelle: pourquoi et comment une période de l’histoire de l’Angleterre est-elle perçue comme une référence culturelle valide et adaptable dans le monde entier?Diversité: comment les écrivains issus de la diversité s’approprient-ils ce modèleafin de l’adapter à un contexte géographique, ethnique, socio-culturel ou générationnel différent?Réécrire l’histoire: quels sont les partis pris et les choix subjectifs adoptés par les auteurs contemporains?Recréation et récréation: on pourra s’interroger sur le choix de certaines figures historiques spécifiques, et sur la façon dont elles ont pu être transformées en héros de la cause juste, ou en antihéros détestables, toujours pour le divertissement du public.Les pièces classiques et leurs réécritures: dans quelle mesure et de quelle manière les dramaturges contemporains font-ils allusion aux œuvres classiques? Comment les adaptent-ils, à quel point les remettent-ils en question, en redéfinissent-ils les contours?Adapter le théâtre élisabéthain: pourquoi et comment les auteurs, les metteurs-en-scène et les troupes de théâtre contemporains réécrivent-ils les pièces de l’époque pour les adapter au public d’aujourd’hui? Dans quelle mesure le choix d’un lieu spécifique pour la représentation de ces pièces peut-il devenir un atout? David Edgar, auteur et dramaturge britannique qui a écrit, publié et monté plus d’une soixantaine de pièces pour la scène, la radio et la télévision dans le monde entier, ouvrira la conférence. Edgar, auteur engagé, s’est souvent inspiré de périodes historiques plus ou moins lointaines pour mieux s’adresser à son public sur des sujets d’actualité. A l’occasion du quadricentenaire de la Bible du roi Jacques en 2011, il a écrit Written on the Heart , mis en scène par la Royal Shakespeare Company; cette pièce expose le contexte historique, les enjeux politiques et diplomatiques et met au jour la nature composite de la première traduction de la Bible en vernaculaire. Les propositions en anglais, d’environ 300 mots, ainsi qu’une courte biographie précisant le rattachement institutionnel, sont à envoyer à Marianne Drugeon ( marianne.drugeon@univ-montp3.fr ) avant le 31 janvier 201 7. Les auteur(e)s de propositions acceptées seront informé(e)s le 15 mars 2017. The Past is Back on Stage – Medieval and Early Modern England on the Contemporary Stage EMMA, University Paul-Valéry Montpellier 3, France 26-27 May, 2017 Keynote speaker : David Edgar, playwright. From the 1960s when Robert Bolt wrote A Man for All Seasons first for BBC radio, then for television and finally for the stage, to the 2010s when Hilary Mantel’s successful novel Wolf Hall was adapted to the stage and then for television, the past several decades have witnessed a renewed interest in medieval and early modern England among contemporary writers and audiences. The extended period from the Protestant Reformation to the Glorious Revolution provides novelists, playwrights, and screenwriters with material through which to engage pressing current issues, and the success of their works among diverse socio-economic, ethnic, and generational groups indicates a popular phenomenon that reaches beyond academic and artistic communities. This international conference, organized by EMMA at University Paul-Valéry in Montpellier, France, aims to understand why contemporary playwrights find this particular past appealing. More precisely, it aims to shed light on the political and cultural significance of medieval and early modern England for twentieth- and twenty-first century writers and audiences. Centring on contemporary theatre in the English-speaking world, it invites scholars of medieval, early modern, and contemporary drama, performance, and culture to submit papers on any of the following topics:History Plays: what do playwrights deem useful about the past in the creation of politically-committed theatre? Could such a distant period be considered as a valid mirror image of our contemporary world? How are the uses of the past today comparable to the way it was used by medieval and early modern dramatic writers?Medieval Exceptionality: why is this particular period of English history seen as a cultural reference which is understood and appropriated world-wide?The Place of Diversity: how do women, racial and ethnic minorities, writers from nations and national traditions outside England, respond to and use the medieval English past?Rewriting History: what is the cultural, historical and political bias of contemporary writers and audiences?Recreation and Entertainment: the choice of certain historical figures as new heroes may be discussed, as well as the way those historical figures may be depicted as endearing champions of the Good, or loathsome villains, for the entertainment of audiences today.Canonicity and Beyond: to what extent and in what ways do contemporary playwrights allude to, adapt, endorse, expand on and/or critique the canon?Adapting Elizabethan Theatre: how do contemporary playwrights, stage-directors or theatre companies rewrite and renew Elizabethan plays for contemporary audiences? How can they use the assets of site-specific performance? Our plenary speaker will be British playwright and writer David Edgar, who has had more than sixty of his plays published and performed on stage, radio and television around the world. Edgar has repeatedly looked to other periods and other writers to engage the stage and screen as media for political activism. Most recently, in Written on the Heart , which was produced in 2011 by the Royal Shakespeare Company on the occasion of the four-hundredth anniversary of the King James Bible, Edgar exposed the historical situatedness and composite composition of this “authoritative” text of scripture. Please send proposals of no more than 300 words in English and a brief CV indicating your institutional affiliation to Marianne Drugeon ( marianne.drugeon@univ-montp3.fr ) by January 31, 2017. Notification of acceptance will be sent by March 15, 2017.

Roland Barthes, contemporanéités intempestives (Lausanne)

$
0
0
//www.fabula.org/actualites/documents/76307.pngJournée d’étude Roland Barthes, contemporanéités intempestives 25 novembre 2016, Université de Lausanne, bâtiment Anthropole, salle 5157 Prenant un peu de recul après les nombreuses manifestations organisées l’an dernier pour le centenaire de la naissance de Roland Barthes, cette journée d’étude voudrait s’intéresser à la contemporanéité d’un théoricien, critique et essayiste qui marqua son temps. La question du contemporain pourra s’entendre en plusieurs sens: elle peut porter sur la place de Barthes dans le contexte (intellectuel, politique, esthétique, etc.) où il évolua, comme elle peut interroger l’héritage de sa pensée aujourd’hui, plus de 35 ans après sa mort. Mais elle peut également engager une réflexion sur ce que l’écriture barthésienne se rendit contemporaine en le discutant, le reformulant, l’assimilant: en en faisant la matière première d’un penser en mouvement. «Oui, je suis du XIX e siècle», écrivait Barthes en 1977 sur l’une de ses fiches de travail [1] , avant d’évoquer son sentiment d’être partagé entre une actualité théorique, à l’avancée de laquelle il participa au plus près, et parallèlement, toujours davantage avec les années, son désir de retrait, de neutre, de pas de côté. Car Barthes ne fut pas seulement une «figure centrale» mais aussi un «être à la marge», ainsi que le rappelle Thiphaine Samoyault dans sa récente biographie. Or c’est bien souvent depuis cet écart – à l’image des marginalia de ses notes de cours au Collège de France – qu’il inscrit ceux dont il fait ses partenaires de dialogue, par-delà les siècles et les frontières: ses véritables compagnons de pensée. Barthes, contemporain «central» est bien connu: ses amitiés avec Kristeva ou Sollers, ses dialogues avec Deleuze, Lacan ou Derrida, son rôle dans l’élaboration et la diffusion du structuralisme. C’est là qu’il était, lui le lecteur attentif des signes de la mode, véritablement‘à la page’. C’est toutefois plus latéralement que cette journée d’étude voudrait plonger le regard, et tendre l’oreille au bruissement de voix mineures mais néanmoins essentielles qui traversent ses textes. Si certains aspects de la théorie barthésienne – ceux-ci même qui étaient autrefois les plus actuels – ont désormais vieilli avec le structuralisme, c’est peut-être là où sa pensée se savait celle d’un «sujet démodé» [2] qu’elle nous demeure encore contemporaine. Cette journée d’étude représente le premier moment de synthèse des travaux de deux groupes de lecture, à Berlin et Lausanne, auxquels les intervenantes et intervenants ont participé au cours des deux dernières années. Une seconde journée devrait lui donner suite en 2017 à Berlin. PROGRAMME Matin : présidence de séance: Katia Schwerzmann (FU, Berlin) 9h00-9h10: Accueil 9h10-10h00: Noémie Christen, Université de Saint-Gall: «Palinodie mon amour. A propos du second séminaire sur Le Discours amoureux (1975-1976)» 10h00-10h50: Antonin Wiser, UNIL: «Constellations marginales: Roland Barthesavec Walter Benjamin» 10h50-11h10: Pause 11h10-12h00: Gaspard Turin, UNIL: «Les “j’aime-je n’aime pas” de Barthes et de Perec, ou l’intime inaccessible» Après-midi : présidence de séance: Noémie Christen (HSG, Saint-Gall) 14h00-14h50: Katia Schwerzmann, Freie Universität (Berlin): «Barthes, question de détail» 14h50-15h40: Maxime Laurent, Groupe de la Riponne: «Orphée - Loti - Roland B., ou : le Neutre est-il démodé en post-colonie ?» 15h40-16h30: Discussion conclusive Entrée libre, dans la limite des places disponibles. [1] Cité in Th. Samoyault, Roland Barthes , Paris, Seuil, 2015, p. 32. [2] Roland Barthes par Roland Barthes , Paris, Seuil, 1975, p. 129.

Lire par la voix d'un autre. Lecture publique et émotion littéraire (Rouen)

$
0
0
Cycle Émotions Littéraires : observatoire des pratiques contemporaines LIRE PAR LA VOIX D’UN AUTRE Lecture publique et émotion littéraire Colloque 30 et 31 mars 2017 Rouen Organisateurs : Aurélie Mouton-Rezzouk, Université de Paris 3 − Sorbonne Nouvelle Arnaud Rykner, Université de Paris 3 − Sorbonne Nouvelle Bérengère Voisin, Université de Paris 8 − Vincennes-Saint Denis Marianne Clévy, Festival Terres de Paroles Avec cette troisième étape du cycle « Émotions littéraires : observatoire des pratiques contemporaines », nous nous proposons de nous pencher sur la mise en voix du texte littéraire dans l’espace public, de nous intéresser aux pratiques contemporaines de la lecture publique, aux cadres esthétiques, culturels, institutionnels au sein desquels elles se déploient aujourd’hui, et aux émotions, singulières et collectives, qu’elles génèrent, appellent, inhibent ou exaltent - et dont elles jouent. Si la lecture, aujourd’hui, est avant tout solitaire, passés le temps de l’école et de la lecture à voix haute, et celui de l’enfance et de la lecture du soir, il convient que nous nous interrogions sur ce que produit, à la fois sur le texte, et sur le lecteur/auditeur, la dimension collective de la lecture, au regard d’une histoire longue de la lecture à haute voix, et/ou du récit public, dans l’espace public comme dans l’espace familial, voire à distance – que l’on songe au lectures radiophoniques, au livre audio. De l’intimité d’un rapport au texte à la publicité d’une écoute collective, l’émotion, sans doute, change de nature, de source, comme de manifestations. Institutionnalisée, partagée, programmée en un certain lieu et à une certaine heure, l’expérience de lecture s’inscrit sans doute davantage dans le tissu de la vie collective, et l’événement prend la forme d’une convocation, qui ouvrirait, dans le flux d’une vie singulière, comme dans l’espace de la cité, une brèche offerte à l’irruption de la littérature. L’enquête peut donc porter du côté des spectateurs-auditeurs, de ce qui motive la participation à la lecture publique, et des attentes qui s’y manifestent. Le désir consubstantiel de retrouver un texte et de trouver une lecture, laquelle prolongerait, accompagnerait, ferait durer2 une émotion première, tout en la renouvelant? Il s’agirait alors d’une lecture seconde, d’une relecture, qui aurait pour mission de réinterpréter, au sens quasi musical, le texte – quelles en sont les conséquences, les enjeux, les raisons ? Dans quelle mesure l’interprétation peut-elle jouer de, ou jouer contre, les lectures antérieures, personnelles, avérées ou fantasmées ? Quelles résistances la lecture par la voix d’un autre suscite-telle ? Peut-être l’inverse serait-il aussi vrai, attrayant, plein de promesses : découvrir un texte et retrouver une voix, une manière de lire ; serait-on davantage prêt à entendre quelque chose de nouveau, d’inconnu, en marge de ses aspirations, de ses habitudes, de ce qui nous est familier, que dans le cadre d’une lecture privée ? Enfin, si cette expérience singulière est également collective, il convient de chercher ce qui fait auditoire – ou communauté de lecteurs. S’agit-il, pour chaque lecteur/auditeur, de s’immerger dans un groupe, de vivre réellement physiquement et sensoriellement une expérience artistique, de la partager – et si oui, comment ? Pourrait-on parler, alors, d’une lecture extime ? Collective, l’écoute est également soumise à parasitages – sonores, visuels, certes, mais plus profondément encore, résultant de cette altération du texte par la voix, la présence, et l’oreille d’autrui. Du côté des organisateurs, commanditaires et programmateurs, comment pense-t-on cette mise en scène de la lecture ? Et à quoi peut-elle tenir, cette émotion littéraire « publique » ? Estelle déterminée par un corpus, des textes, des genres, des thématiques privilégiées, susceptibles de la faire surgir ? Y a-t-il des textes illisibles (à voix haute, en public), inprogrammables, ou, au contraire, propices au saisissement de l’assemblée des auditeurs, à l’émotion collective, à l’enthousiasme littéraire ? Y a-t-il de bons ou de mauvais lieux où lire, comme il y a de « bonnes » salles, et des espaces rétifs, de bons, ou de moins bons moments ? Et inversement : qu’est-ce qui fait un « bon », ou un mauvais auditoire ? Singulièrement, pourquoi des lieux comme les théâtres, a priori si rétifs aujourd’hui à l’emprise exclusive du texte, et aux plaisirs intimes et immobiles de la lecture, sont-ils aujourd’hui si souvent convoqués par ces pratiques ? Corrélativement, du côté des auteurs : quelle place prend la lecture publique dans les processus de création, mais aussi de valorisation, voire de promotion d’un texte ? On peut également interroger la lecture publique comme forme artistique, en particulier au regard des autres formes d’interprétation du texte littéraire (la transposition, l’adaptation scénique ou cinématographique, voire chorégraphique) – en particulier lorsque la lecture se fait petite forme, légère, parfois préparatoire – et parfois sommaire – du spectacle vivant : si les enjeux économiques méritent d’être relevés et questionnés, les enjeux esthétiques méritent également d’être considérés pour eux-mêmes, lorsque, privée de la plupart des ressources et des possibilités propres à l’espace scénique contemporain, dans des conditions de visibilité souvent sommaires, l’interprétation tient exclusivement à la voix du lecteur. On s’intéressera donc également à la place croissante laissée à la lecture dans la programmation théâtrale, dans un continuum indécis avec des formes spectaculaires ; à quelles conditions passe-t-on de l’écoute d’un texte à une position de spectateur ? Et c’est donc naturellement que nous nous tournerons aussi du côté des interprètes, ou “porteurs” de texte : à quoi donc tient une bonne, ou une mauvaise lecture ? Quelles techniques, quelles stratégies sont dès lors mises en œuvre ? Dans quelle mesure la co-présence même des corps, celui du comédien, ceux des auditeurs, constitue-t-elle un appui, ou un obstacle, au rapport au texte ? Quelles sont les limites de ce que l’on peut faire subir à un texte – pour autant que la lecture s’inscrive dans un cadre littéraire (la librairie, le festival), et non spectaculaire ? Quelle part est 3 laissée aux artistes, à quelles contraintes répondent-ils ? Le choix d’extraits, par exemple, inhérent à la possibilité du lire en spectacle (quoiqu’on trouverait des exemples contraires), fonctionne-t-il comme une limite, ou comme un “exhausteur” ? On pourra enfin examiner la lecture publique au regard des théories de la lecture et de la réception. Car écouter autrui lire, est-ce encore lire ? En quoi la lecture à voix haute, publique, peut-elle passer pour une réalisation possible, sinon souhaitable, du texte, une mise en œuvre concrète, presque tangible de ce que Meschonnic voyait dans le Poème lui-même (c’est-à-dire l’œuvre), entendu comme « ce qu’un corps fait au langage » ? Quels régimes de lecture seraient communs à la lecture intime et à cette lecture partagée, quels sont ceux qui prendraient le pas sur d’autres ? La dimension spectaculaire impose-t-elle la prépondérance des mécanismes de l’immersion fictionnelle – progresser et comprendre, anticiper et synthétiser deviendraient-ils mineurs dans cet acte de lecture-là ? Les typologies de lecteurs sont-elles aussi perceptibles et pertinentes qu’elles pourraient l’être dans le cadre d’une lecture privée, ou bien les modalités de lecture de chacun tendent-elles à se dissoudre dans la réception collective, et à dépendre des choix de l’interprète ? Peut-on encore parler du « texte de l’auditeur », comme on parle aujourd’hui du « texte du lecteur » ? Et enfin, quelles traces la lecture publique inscrit-elle chez l’auditeur ? Se souviendrait-on, in fine, davantage d’une lecture que d’un texte ? Inscrites dans la programmation du festival Terres de Paroles, dont nous sommes partenaires, ces journées mêleront à loisir lectures, conférences et tables rondes. Elles associeront des universitaires, issus tant du champ des études littéraires que des études théâtrales et des théories de la lecture, des artistes, des professionnels de la programmation, des associations et des institutions du livre et de la lecture dans l’espace public. Les interventions pourront donc aussi bien relever de l’étude de cas – touchant aux programmations (festival, médiathèques, librairies) comme aux lectures elles-mêmes – que des témoignages de professionnels et d’artistes, et des propositions de réflexion transversales ou synthétiques, relevant d’approches esthétiques, économiques, politiques, ou sociologiques. Modalités de soumission Vous ferez parvenir vos propositions de communication (titre, résumé de 150 mots, brève notice biographique) pour le 10 décembre 2016 à l’adresse suivante : emotionslitteraires@gmail.com. En partenariat avec le Festival Terres de Paroles et l’Agence Régionale du Livre et de la lecture de Haute Normandie. ------------------ Le cycle « Les émotions littéraires : Observatoire des pratiques contemporaines » Le projet de recherche « Les émotions littéraires : observatoire des pratiques contemporaines », a pour visée de rendre compte des formes de vie de la littérature dans le monde contemporain et au sein de la cité. Il ne s’agit pas tant de contribuer à la défense de l’objet littéraire que de l’observer dans ses pratiques, ses interactions avec le monde hors du champ qui lui fait encore une place institutionnellement et dans un parcours de formation : le scolaire et l’universitaire. Afin de circonscrire un certain type de manifestations, nous l’étudierons sous l’angle des émotions que la littérature peut générer. A l’instar de Georges Didi-Huberman qui cherche à décrire devant un public d’enfants le caractère traversant et la force agissante de l’émotion : « Ton émotion est-elle seulement à toi ? N’est-ce pas quelque chose de très ancien qui devient, tout à coup, présent dans ton corps ? Et n’est-ce pas aussi le début d’une action qui transformera le monde ? »1, on se demandera quelles sont aujourd’hui les formes vivantes de la « matière- émotion » dont parle Michel Collot2. Qu’en est-il aujourd’hui de l’émotion poétique provoquée « par ce qui est dit, certes, mais surtout par la façon dont c’est dit, le timbre sur lequel c’est dit »3 ? Qu’en est-il de l’émotion littéraire, celle qui fait éprouver au sujet une expérience émotionnelle par un déplacement des points de vue ? Qu’est-ce qu’une surprise émotionnelle générée, en lien avec la littérature ? Comment, dans quels lieux, face à quel public l’encourager ? Peut-elle être une réelle « matière » dans un processus de création et/ou de réception ? Ce projet s’inscrit doublement dans le champ de la contemporanéité : 1) Il nous importe de témoigner des lieux, des espaces, des pratiques dans lesquels l’individu d’aujourd’hui peut faire l’expérience des émotions littéraires, de s’interroger sur leurs caractéristiques, leurs manifestations, la manière dont elles sont pensées, utilisées, encouragées et à quelles fins. D’une certaine manière il s’agira de parler de la vitalité de la littérature, de ce qu’on peut en « faire » ailleurs qu’à l’école ou à l’université et en dehors, d’une lecture individuelle et privée. Ce qu’on peut dire des formes de survivances (résistances ?) du littéraire dans l’espace collectif d’aujourd’hui et tout particulièrement du rôle qu’y jouent les émotions revient à interroger ce qui dans la littérature participe de la construction, par des pratiques spécifiques, d’un vécu commun, d’un monde partagé4. Il sera peut-être ainsi possible de mieux décrire la force d’une expérience esthétique au sens où Dewey la concevait : une expérience limitée dans le temps, mais qui résonne au-delà de ce temps, qui permet au sujet d’apprécier sa condition de vivant, « un des moyens par lesquels nous entrons, par l’imagination et les émotions (…) dans d’autres formes de relations et de participations que les nôtres »5. 2) A la lumière des travaux récents consacrés aux émotions6 en sciences cognitives, en philosophie, en sociologie de l’art, en esthétique et en littérature, nous voudrions mettre en regard ce qui relève d’une part de la connaissance aujourd’hui plus fine, plus complexe, des liens qui se nouent entre les processus cognitifs (interpréter, comprendre, analyser, percevoir, mémoriser…) et l’expérience émotionnelle, et ce qui relève d’autre part de pratiques, dans des domaines aussi variés que la médecine, le patrimoine, le festival, les arts du spectacle, et l’art contemporain. 1 Georges Didi-Huberman, Quelle émotion ! Quelle émotion ?, Bayard Jeunesse, Paris 2013, coll. « Les Petites Conférences ». 2 Michel Collot, La Matière-émotion, Paris, PUF, 1997. 3 Pierre Reverdy, Cette émotion appelée poésie, Paris, Flammarion, 1974, p. 31. 4 Anne-Claude Ambroise-Rendu, Anne-Emmanuelle Demartini, Hélène Eck, Nicole Edelman, Émotions contemporaines, XIXe -XXIe siècles, Paris, Armand Colin, Recherches. 5 John Dewey, L’Art comme expérience, Paris, Folio-Essais, p. 382. 6 Voir notamment L’émotion, puissance de la littérature, Modernités, n°34, 2012 http://www.fabula.org/actualites/bouju-gefenemotion-puissance-de-la-litterature_54579.php ; Autopsie des émotions, dossier critique n°32, avril 2014 (volume 15, numéro 4), http://www.fabula.org/acta/sommaire8643.php, Colloque Les genres littéraires, les genres cinématographiques et leurs émotions, http://www.pouvoir-des-arts.fr/les-genres-litteraires-les-genres-cinematographiques-et-leurs-emotions-colloque-organise-les-26- et-27-septembre-2014-dans-le-cadre-de-lanr-pda/

Ces lieux où l'on pense. Scène, musée, bibliothèque (Paris 3)

$
0
0
Ces lieux où l’on pense Scène, musée, bibliothèque Première session Université Sorbonne Nouvelle ­– Paris 3 19 mai 2017 Nous nous proposons, au cours d’un cycle de journées d’études et de colloques, d’examiner la façon dont des lieux – la scène, l’espace muséal et la bibliothèque, dans leur acception la plus large [1] – génèrent et modèlent de la pensée. Il s’agira de mettre à l’épreuve une hypothèse: que ces «lieux» (espaces circonscrits dans un territoire, architecture, dispositif – scénographique, expographique, classificatoire, … – , systèmes institutionnels et professionnels définis par des missions et des valeurs spécifiques, œuvres et objets présentés) déterminent des modes d’exercice de la pensée qui leur sont propres, tant du côté de ceux qui y «œuvrent» (expositeurs /concepteurs / artistes / programmateurs…) que du côté des publics (visiteurs, spectateurs, usagers); qu’ils peuvent, conjointement, être conçus – fabriqués, pensés, analysés, interprétés – comme des espaces de pratique de la pensée – fut-elle simplement une potentialité, qui s’actualiserait de façon fugace, sommaire –, voire de l’exercice philosophique, en son sens le plus ouvert de pratique d’une pensée contemplative, réflexive ou critique. Un tel rapprochement entre des institutions et des espaces par ailleurs (souvent) distincts, s’appuie sur un ensemble de caractères communs, manifestes ou hypothétiques – autant de propositions qu’il conviendra d’examiner. Ces lieux, nettement circonscrits dans l’espace urbain, ou adoptant des formes plus diffuses, occupent dans la cité une place singulière, à part, séparée de la vie quotidienne ou profane: dévolus au temps du «loisir» ( otium ) et de la «culture», voire du sacré, ils relèvent d’une temporalité exogène, que caractériserait une forme dedisponibilité à des modes de perception, d’appréhension, de réflexion spécifiques. Ils sont également a priori définis par la nature «collective» et «publique» de leur fréquentation: ils sont conçus pour, et pratiqués par, des usagers pluriels, la dimension intime et singulière de la réceptionrejoignant concrètement l’espace politique et politisé de la cité [2] .Ils s’organisent, ensuite, selon une dualité spatiale fondatrice, mettant en regard un espace sujet de l’attention (la salle de spectacle, de lecture, les travées, le lieu d’exposition), dévolu à un des/public(s) (visiteurs, spectateurs, usagers), et un espace objet de l’attention (la scène, la vitrine, le rayonnage). Ils sont en effet caractérisés par des modes spécifiques de mise en présence d’objets et de corps, selon une double logique qui subsiste même lorsque les dispositifs mis en œuvre s’évertuent à brouiller ou à fracturer les frontières. En cela, ils diffèrent d’autres lieux d’exercice de la pensée que sont, par exemple, l’école, l’université, l’entreprise, l’assemblée politique, tout en présentant des similitudes avec d’autres espaces du sacré (la cathédrale ou le monastère). Enfin, ces espaces tendent aujourd’hui à se rapprocher en de mêmes lieux, “tiers-lieux” dédiés à la pensée : lorsque l’exposition se rapproche de l’archive, que le musée s’ouvre à la performance, et que la scène se soumet aux enjeux documentaires. La réflexion y passe par différents modes de perception, de création et d’appropriation qui tendent à se superposer, sans nécessairement se confondre, dans des dispositifs de plus en plus hybrides. De ce fait, il nous semble pertinent de définir la tâche qui nous attend selon plusieurs perspectives, concomitantes. En premier lieu, il s’agira de réexaminer les terminologies, notions et concepts utilisés dans les différents champs (esthétique, philosophie de la scène, archivistique, muséologie, bibliothéconomie…) à la lumière des autres champs, et d’analyser les enjeux de leur migration de l’un à l’autre: ainsi du «forum», ou de la «dramaturgie», par exemple. On pourra également observer et analyser, dans ce contexte, les flux de personnes, d’objets et de pensées, ainsi que les résistances que cela suscite. Un second chantier de réflexion s’attachera à formuler un modèle d’analyse commun à ces différents espaces, et à déterminer les conditions optimales de mises en mouvement de la pensée dans l’espace, communes aux différents lieux, et/ou spécifiques à chacun. Il s’agira, enfin, de s’essayer, à partir d’une perspective plus vaste (urbaine, territoriale), à une topologie desmodalités d’exercice de la pensée ; et, le cas échéant: quel effet produirait une telle cartographie, à quelles stratégies, à quels besoins répondrait-elle? La première session, qui se tiendra le 19 mai 2017 à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris3 cherchera à discuter les termes de la proposition et l’extension du champ, et à définir un programme, des orientations et des modalités de recherche communs, dans une perspective résolument interdisciplinaire. Seront conviés à prendre conjointement part à la réflexion spécialistes en études théâtrales (histoire, théorie), en sciences de l’information et de la communication (muséologie, archivistique, documentation, bibliothéconomie), mais aussi en esthétique, urbanisme, géographie, histoire, philosophie ou architecture. Ce premier temps sera suivi de deux journées d’étude, la première à l’université Jean Jaurès de Toulouse au mois d’octobre 2017, et à l’université d’Avignon et des pays de Vaucluse en janvier 2018, puis d’un colloque à Paris, en juin 2018. Nous nous proposons donc de constituer un groupe actif de recherche sur cette question, et vous convions, si vous souhaitez participer à cette première journée de réflexion, à nous faire parvenir pour le 15 janvier 2017 une présentation succincte de vos champs d’étude, travaux et projets de recherche susceptibles de contribuer à notre projet commun. Les propositions seront à envoyer à l’adresse suivante: cyclelieuxdepensee@gmail.com Comité d’Organisation Aurélie Mouton Rezzouk, IRET, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 François Mairesse, CERLIS, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 Flore Garcin Marrou, LLA CREATIS, Université Toulouse Jean Jaurès Julie Deramond, Equipe Culture et Communication, CNE, Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse [1] La scène renvoie ici tant à la scène théâtrale que chorégraphique, circassienne ou musicale, voire au plateau de cinéma, l’espace muséal aussi bien aux musées (de société, de beaux-arts, de sciences, etc.) qu’aux centres d’interprétation; enfin à la bibliothèque s’associent la médiathèque, le centre de documentation ou les archives. [2] Sur ce point, comme pour le suivant, la bibliothèque, la médiathèque ou les archives occupent une place un peu à part, en ce qu’elles relèvent partiellement de processus expositionnels (lorsque l’accent est mis sur la déambulation entre les rayonnages de livres, et la mise en valeur de certains d’entre eux), et qu’elles empruntent à l’occasion à la scène (par la lecture publique, par exemple), tout en s’en détachant fortement par d’autres aspects.

Analele Universităţii din Craiova. Seria Ştiinţe Filologice. Lingvistică , an XXXVIII, nr. 1-2, 2016

$
0
0
Analele Universităţii din Craiova. Seria Ştiinţe Filologice. Lingvistică , an XXXVIII, nr. 1-2 2016, Universitatea din Craiova, 2016. EAN13 : 12245712. SOMMAIRE Mirona BENCE-MUK, L’effet stylistique du “nonnulla”. Perspectives possibles pour une interprétation du texte lyrique Variazioni su nulla de Giuseppe Ungaretti 9 Iustina BURCI, Les catégories sociales marginales dans la toponymie de la Wallachie et de l’Olténie (I) 20 Oana-Adriana DUȚĂ, Une analyse contextuelle des expressions idioma-tiques contenant le mot boca et de leurs équivalents roumains 30 Iulia Cristina FRÎNCULESCU - Adriana LĂZĂRESCU - Oana BADEA, Glossaire anglais-roumain de termes médicaux appartenant à la terminologie des procédures cliniques et à la chirurgie 44 Iryna LEVCHYK, Les composantes stylistiques et professionnelles dans la formation de la compétence linguistique en anglais chez les psychologues 53 Mariia MYTNYK, L’etymologie dialectique du mot “présentation” en tant que forme d’activité langagière 60 Francesco PERONO CACCIAFOCO, Là où la rivière converge: la strati-graphie toponymique de Bistagno et Sessame 69 Mihaela POPESCU, Quelques observations sur la manifestation discur-sive de l’«épistémique probable» en espagnol contemporain 82 Alexandra ROMANIUK, Une analyse comparative des caractéristiques morpholo-giques des corpus masculins et féminins dans le discours des concurrents de l’émission americaine de divertissement „The Bachelor US” 96 Gabriela RUSU-PĂSĂRIN, L’intentionnalité stratégique du discours audiovisuel 105 Lavinia SIMILARU, «Raucho» de Ricardo Güiraldes, un roman intraduisible? 115 Cristiana-Nicola TEODORESCU, La stéréotypie dans le langage du football 122 Ștefan VLĂDUȚESCU - Iwona GRABARA, Eff ets réels de la compré-hension linguistique impropre 134 Xu DUODUO, Indices phonétiques dans la literature populaire chinoise: une étude des traits phonémiques de l’œuvre Lianhualao Wangpo Maji 143 * ** Nina Aurora BĂLAN - Ilona DUŢĂ, Le discours érotique chez Nicolae Filimon et Ioan Slavici (entre la bizarrerie et la force) 154 Mădălina CERBAN, Le développement du concept d’ enclosure („Hedge” Concept). Une application sur les textes scientifiques 165 Diana COSTEA, Les marqueurs temporels maintenant et aujourd’hui dans l’embrayage du point de vue 174 Anna ERLIKHMAN, Le fonctionnement de l’implicite dans le texte dramatique 180 Alina-Georgiana FOCŞINEANU, Difficultés dans l’acquisition de quelques termes de parenté du roumain par les locuteurs arabes 189 Alice IONESCU, Étude comparative des évolutions sémantiques et pragmatiques des adverbes bien en français et bine en roumain 195 Teodora KIRYAKOVA-DINEVA, Le rôle des images visuelles dans la publicité culinaire 215 Tetyana PAN’KOVA, Structures hypotactiques polyprédicatives: l’aspect linguistique-synergétique 228 Mihaela-Gabriela PĂUN, Țiganiada , un „poematicon” linquistique 235 Elena PÎRVU, La structure italienne article défini ou préposition articulée + cui + Nom et ses correspondents roumains 244 Frosina QYRDETI, Un regard sur les idiomes“arbëresh”: le contact avec le milieu linguistique italien 251 Mariana SĂNDULESCU, L’italien spécialisé et les néologismes 258 Diana SOPON, L’expression linguistique de la gratitude – une étude contrastive 267 Elena V. VARLAMOVA, Elena A. TULUSINA, Zarema M. ZARI-POVA, Veronika L. GATAULLINA, Approches léxico-sémanti-ques et culturologiques dans l’enseignement d’une deuxième langue 273 Dan Valeriu VOINEA, Xenia NEGREA, Bianca TEODORESCU, Le lan-gage journalistique - une composante du roumain contemporain 284 * * * COMPTES RENDUS Daiana FELECAN, Pragmatica numelui şi a numirii neconvenţionale: de la paradigme teoretice la practici discursive (Iustina Burci) 292 Dana Maria FEURDEAN, Comunicare in italiano. Lingua d’uso per la comunicazione nella sfera pubblica e negli affari , volume primo (Elena PÎRVU) 294 Silvia PITIRICIU (coordonator), Mioara Avram – in memoriam (Elena PÎRVU) 296 Ana-Maria TRANTESCU, Metaphoric and metonymic conceptualizations in English and Romanian idiomatic constructions (Conceptualizări metaforice și metonimice în construcțiile idiomatice din limbile engleză și română) (Daniela ROGOBETE) 299

Paratopie

$
0
0
//www.fabula.org/actualites/documents/76246.jpgIl y a quelques mois D. Maingueneau faisait paraître Trouver sa place dans le champ littéraire. Paratopie et création (Louvain-la-Neuve: Academia), qui mettait à l'épreuve le concept de paratopie pour décrire la façon dont un écrivain parvient "à trouver sa place dans le champ littéraire, à se façonner une identité énonciative, à la fois condition et produit d'une œuvre". P. Delormas a récemment pu rendre compte de cet essai dans Acta fabula sous le titre " Grandeur & vicissitudes dans le domaine littéraire: de la paratopie illustrée par l’exemple ". D. Maingueneau revient cet automne sur son approche des œuvres littéraires au prisme de la paratopie, dans un entretien inédit conduit par D. Martens qu'on peut lire dans l'Atelier de théorie littéraire, qui inaugure à cette occasion une entrée Paratopie .

(Metro-)Polis:La ville dans la Romania, Dies Romanicus Turicensis , (15-16 juin 2017, université de Zürich)

$
0
0
Dies Romanicus Turicensis - (Metro-)Polis:La ville dans la Romania -15-16 juin 2017 Appel à contribution L’institut des langues et littératures romanes de l’Université de Zurich organise la neuvième édition du Dies Romanicus Turicensis . Ce colloque s’adresse aux doctorant(e)s et post-doctorant(e)s en linguistique, littérature et sciences culturelles, et vise à favoriser les échanges internationaux. Au cours des dernières décennies, le concept d’espace a été l’objet, dans le cadre du spatial turn , d’une attention scientifique croissante qui lui a permis de s’émanciper de la catégorie du temps. La ville fait partie des lieux qui ne cessent d’apparaître en rapport avec la langue et la littérature – de la «matière de Rome» médiévale à La ciudad y los perros de Vargas Llosa en passant par Le città invisibili de Calvino. Or, le sens de la polis a subi des transformations fondamentales au cours de l’histoire: si à l’époque antique elle désignait une communauté de citoyens, la ville d’aujourd’hui se définit avant tout par son extension spatiale. Néanmoins, elle représente plus qu’un simple contenant déterminé topographiquement: en effet, elle se comprend aussi, depuis Lefebvre ( La production de l’espace , 1974), comme le produit d’un contexte socio-culturel spécifique. Le colloque vise à mettre en évidence comment les villes peuvent avoir une influence sur les langues et littératures romanes et de quelle manière il est possible d’examiner l’urbanité d’un point de vue linguistique ou littéraire. A la manière de Hess-Lüttich ( Metropolen als Ort der Begegnung und Isolation , 2011), nous aimerions explorer l’ambiguïté fondamentale du concept de la ville : Est-elle idéalisée comme un lieu d’ouverture où plurilinguisme, multiculturalisme et innovation permettent la création d’identités et des rencontres fructueuses? Ou bien, se présente-t-elle plutôt comme une structure de pouvoir dystopique qui, contrairement à l’idylle de la campagne, contribue à l’aliénation de l’individu, devenant pour l’être humain un symbole de chaos ou de vide angoissant? Il s’agira de discuter dans quelle mesure le discours sur les villes a changé au fil de l’histoire, de l’Antiquité à l’époque moderne en passant par le Moyen Âge et le Romantisme. Domaines et questions de recherche en linguistiqueSociolinguistique: l’étude de variétés diatopiques, diastratiques, diaphasiques et/ou diamésiques dans un environnement urbanisé ainsi que l’analyse de la genèse ou de la différentiation interne de la langue standard au cœur de la métropole.Linguistique de contact: la description et l’analyse du plurilinguisme et des phénomènes qui en résultent dans l’espace urbain (par exemple le code-switching ).Linguistique historique: le statut des villes/métropoles par rapport au changement linguistique.Linguistique interactionnelle et anthropologique: l’analyse des caractéristiques et des structures conversationnelles qui s’observent dans un contexte urbain. Domaines et questions de recherche en études littéraires et culturelles La ville, fictive ou réelle, comme sujet, métaphore ou motif littéraire – que ce soit dans l’iconographie des manuscrits médiévaux ou dans la poésie dite « urbaine» (cf. Seitz, Um uns die Stadt: Eine Anthologie neuer Gro ß stadtdichtung , 1931).L’analyse de personnages qui se définissent dans un contexte urbain (par exemple le flâneur, le bohémien, le marginal) et l’étude de la relation, discutée depuis Platon, entre le poète et la société.L’impact de la ville sur le processus d’écriture littéraire: l’émergence de nouveaux systèmes de communication ou de genres textuels (comme, de nos jours, le roman «wiki», rédigé collectivement, le blog littéraire, la poésie digitale, etc.).Réflexions sur la création littéraire comme contre-discours au système néolibéral et historiquement élaboré de la métropole. Les propositions de communication sont à envoyer sous forme anonyme (titre, résumé de max. 2000 caractères, bibliographie) avant le 8 janvier 2017 à l’adresse suivante : diesrom@rom.uzh.ch . Nous vous prions d’indiquer, dans le mail d’accompagnement, votre nom et votre université d’affiliation ainsi que le titre de votre proposition. La durée prévue des présentations est de 20 minutes maximum, suivi de 10 minutes de discussion. Les contributions doivent être inédites. Les communications convaincantes seront publiées dans un volume. Le comité d’organisation Carlota de Benito Moreno, Camilla Bernardasci, Laura Endress, Valeria Iaconis, Andrea Jud, André Masseno et Gina Maria Schneider.

N. Spehner, Le Détectionnaire

$
0
0
//www.fabula.org/actualites/documents/76311.jpgNorbert Spehner, Le Détectionnaire Alire, collection "Essai 10", 2016. EAN13 : 9782896151608. Ouvrage de référence unique qui recense les personnages récurrents de la littérature policière et d'espionnage mondiale : chaque personnage doit apparaître dans un minimum de deux romans et, pour les œuvres dont le français n’est pas la langue d’origine, au moins un titre de la série doit avoir été traduit. Ce descriptif peut être enrichi, à l’occasion, de citations tirées de critiques de livres, d’entrevues avec les auteurs, de blogues ou de comptes rendus de presse. Le cas échéant, une liste des adaptations cinématographiques ou télévisuelles des titres accompagne l’entrée. Plus de 2500 entrées de personnages créés par plus de 2000 auteurs de partout –France,Amérique, Québec, Chine, Russie, Afrique du Sud, Inde,Australie... Une présentation explique et analyse les nombreuses déclinaisons de types de personnages présents dans ces genres, véritable essai en soi placé en tête d’ouvrage prouvantqu’il n’y a pas que les policiers et les détectives privés pour traquerles tueurs et criminels de tout acabit, mais aussi les journalistes, les bibliothécaires, les archéologues, les bonnes sœurset les vieilles lles acariâtres !

Bourses de Doctorat—Emory University (USA)

$
0
0
Bourses de Doctorat—Emory University (USA) The Department of French and Italian at Emory University inAtlantaoffers a graduate program in French with a strong emphasis on interdisciplinarity. In keeping with this orientation, graduate courses reflect the faculty's commitment to practicing multi-disciplinary critical approaches to literature. Courses emphasize the close reading of texts as well as contemporary theories of interpretation. Moreover, through cooperation with programs in Comparative Literature, Psychoanalytical Studies, Film Studies, Jewish Studies, Islamic Civilizations, Women’s, Gender and Sexuality Studies, and African Studies, students can readily incorporate an interdisciplinary focus into their course work and dissertation. All students admitted to the program receive a five-year funding package, which includes tuition, a 12 months stipend ranging from $24,000 to $29,000, plusup to $7,500 in supplemental funds for conference travel and professional development. As part of that package students typically teach five courses.Please note that early applicationsautomaticallybenefitfrom an application fee waiver until October 31st. For any questions about the program, contact the Co-director of Graduate Studies, Vincent Bruyere at vbruyer@emory.edu. For more information about our diverse and vibrant academic communityplease consult our website: http://french.emory.edu Deadline for application: January 3,2017.
Viewing all 17105 articles
Browse latest View live




Latest Images