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Channel: Fabula, la recherche en littérature
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Meridian Critic , n° 1/2014 : Est - Ouest

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Référence bibliographique : Revue académique Meridian Critic, no. 1/2014 Est - Ouest, 206 p., Elena-Luminita Turcu, 2015. EAN13 : 9789736664410. Le numéro 1/2014 de la revue académique Meridian Critic - coordonné par Elena-Luminita Turcu et Codrut Serban -, a comme point central la question du rapport entre l’Est et l’Ouest. Les collaborateurs, provenant de divers pays, ont réfléchi à un sujet d’actualité à l’époque de la globalisation et de l’hybridation, aux changements du monde, depuis les années 1960, où McLuhan introduisait le concept de « village global », jusqu’au début du XXI e siècle, lorsque Berger a introduit le syntagme« globalisation culturelle ». En effet, à l’époque post-moderne, la dichotomie traditionnelle Est-Ouest s’est estompée dans le tohu-bohu du MacDonald tout puissant. Malgré cela, les frontières ne sont pas tout à fait effacées, puisque l’élargissement du cadre global a dû prendre en compte, afin d’inclure l’Est, ses précédentes définitions, ses perceptions, tout comme les peurs et les préjugés que celui-ci inspira le long du temps. Les auteurs se sont donc proposé de déchiffrer les visions diverses de la division Est-Ouest et la description de l’Est, au cours de l’histoire; c’est ce que fait dans sa contribution Alain Vuillemin, qui se penche sur trois romans de l’auteur français Roger Vercel, dont la thématique est roumaine, car l’auteur a connu par une expérience personnelle les Balkans, pendant la première guerre mondiale. Une «miniradiographie d’un pays de l’Est», dense et incitante, est proposée par Serenela Ghiteanu, dans un article qui dénonce les abus du régime communiste en Roumanie, la surveillance continue et la terreur qui y régnaient lorsque très peu d’intellectuels avaient le courage d’agir en opposants au régime. Lorsque l’Est rencontre l’Ouest, la pénétration des idées dans les deux sens se fait parfois grâce à des personnages hors-norme, comme cette Isabelle Eberhartd, la Russe dont parle l’article d’Elena-Brandusa Steiciuc, au sujet des «voyages Orient-Occident-Orient». D’autres espaces orientaux qui ont engendré une double attitude – amour/haine, attraction/répulsion – constituent le point de mire des articles de Marina-Rafaela Buch (dépréciation et rejet de l’entité nippone dans le discours de Pierre Loti); Mohamed Hasanat (les pérégrinations de l’historien Bourassé en Jordanie) et Virginie Thomas (le fantasme de l’Orient chez William Wordsworth). Pour ce qui est du «clash» des deux types de cultures, Onoriu Colacel en donne une analyse très pertinente en abordant le discours humoristique en République Moldova. À part les articles groupés autour de ce sujet passionnant, Est-Ouest, ce numéro de la revue Meridian Critic contient des études portant sur une thématique diverse, dans le chapitre Exegesis. On y trouve les noms de chercheurs comme Vlad Sibechi (une réflexion sur le concept de génération littéraire), Ioana Buhnila (le discours poétique de Mariana Marin), Ana-Maria Curelariu (l’écrivaine québécoise Anne Hébert), Sabina Finaru (Mircea Eliade et ses amis juifs) et Mariana Boca (la conscience textuelle: éthique et influence). Le chapitre intitulé Langue et communication propose des contributions portant sur «le dialogue des parémies dans la littérature proverbiale – porte d’accès à l’interculturel» (Nicoleta-Loredana Morosan) ou bien sur le discours polémique de la presse (Marius Gulei). Cristinel Munteanu y rappelle la réception roumaine de la linguistique textuelle de Coseriu, Dorel Finaru s’occupe des universels du langage et Ana-Cristina Chirila Serban aborde les «formes de la continuité discursive dans le texte dramatique traduit». La section des comptes rendus réussit à compéter ce numéro deMeridian Critic par six articles contenant des points de vue originaux sur des parutions récentes, dont la plupart ont comme auteurs des universitaires roumains (Muguras Constantinescu, Mircea A. Diaconu, Geogiana Lungu Badea, Gheorghe Iorga, Nicoleta-Loredana Morosan).

River Tourism. The Pedagogy and Practice of Place Writing

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River Tourism: The Pedagogy and Practice of Place Writing Wednesday 3rd June, Plymouth University, PROVISIONAL PROGRAMME 12:00 noon Arrival (Coffee to be arranged) 12:15 Dr Andreas Walmsley - Welcome and Introduction to Devon and TKT Research Culture at Plymouth University 12:30 Professor Sheela Agarwal - Keynote 12:45 Denise Maior-Barron - Manga and Film in Place-Making 1:05Isabel Galleymore - Nature Writing Pedagogy 1:20 pm - 2:15 Break for delegates to use cafés around Rolle Building and Drake's Place 2:20 Dr Natalie Semley - Tourism knowledge(s)the Gannel Estuary, Cornwall. 2:50 Dr Danielle Bishop -Zola, Thérèse Raquin and the River. 3:10 Zoe Roberts - The River Dart and Alice Oswald's poem Dart. 3:30 Dr Jos Smith, Exeter University,CONFLUENCE: FROM LOCAL TO NATIONAL IN BRITISH RIVERINE LANDSCAPE AESTHETICS. 4pm move to Room Rolle 115, and break for Tea - please use the cafés around Drake's Place and Rolle Building and then back to Room 115 for: 4:50 Dr Janet Tall or Tom Mayberry, Head of Archives and Local Studies, 5:15 Tim Hannigan, Travel Writer based in Southwest. 5:35Dr Corinne Fowler, Director of The Centre for New Writing at the University of Leicester, and Dr Harry Whitehead, novelist, Senior Tutor for Creative Writing at the University of Leicester, and chair of the annual Literary Leicester Festival. 5:55 Close RESERVE SPEAKERS 1st Dr Hugues Séraphin,Winchester University -Impacts of Travel Writing on Post-Conflict and Post-Disaster Destinations: The Case of Haiti. 2nd Dr Charlie Mansfield - The Loire Valley destination image and place writing: a research practice

La transmission de l'art théâtral : savoir ou savoir-faire

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Enseigner dans un Département Arts du Spectacle à l’Université, monter des ateliers avec des «amateurs», former de jeunes acteurs à l’art du théâtre au sein d’une Ecole, nous confronte tous à la question de la transmission entre théorie et pratique. Ce colloque abordera la question de la pédagogie de l’art, plus particulièrement dans le domaine du théâtre, qui est le nôtre. Sa pédagogie met en jeu les différences entre transmission et enseignement, talent et technique, savoir et savoir-faire. Son positionnement entre théorie et pratique nous pose la question de la place de l’Université dans l’enseignement des «Arts du Spectacle» , aux côtés des Ecoles Nationales de Théâtre et des Conservatoires. Carole Bergen, directrice pedagogique de l’ESAD, professeur au Conservatoire de la Ville de Paris, Daniel Berlioux, comédien et professeur au Conservatoire de la Ville de Paris , Marcel Bozonnet , ancien directeur du Conservatoire National d’Art Dramatique , pédagogue, metteur en scène et comédien, Jean-François Dusigne, professeur à l’Université de Paris VIII, co-directeur de ARTA, Amos Fergombé , professeur et directeur des Arts du Spectacle de l’Université d’Arras, Guy Freixe, metteur en scène, maitre de conférences à l’Université de Besançon Jean Lambert-wild, metteur en scène, comédien et directeur du Théâtre de l'Union – Centre Dramatique National du Limousin et de L'Académie Théâtrale de l'Union - Ecole Nationale Supérieure de Théâtre en Limousin, Pierre Longuenesse , comédien, metteur en scène et maitre de conférences en Etudes Théâtrales à l’Université d’Arras, Elisabeth Naud , enseignante au département théâtre à l’université de Paris VIII St-Denis, critique dramatique et conseillère artistique, Isabelle Starkier , metteur en scène, comédienne et maitre de conférences à l’Université d’Evry , Serge Tranvouez , directeur de l’ESAD, comédien et metteur en scène…

VIe Congrès de la SERD : Le XIXe s. au futur. Penser, représenter, imaginer l'avenir au XIXe s. (Paris)

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Le XIX esiècle au futur Penser, représenter, imaginer l’avenir au XIX esiècle Comité scientifique : Claire Barel-Moisan (CNRS), Marta Caraion (Lausanne), Jean-Claude Caron (Clermont-Ferrand II), Aude Déruelle (Orléans), Frédérique Desbuissons (INHA), José- Luis Diaz (Paris-Diderot), Françoise Gaillard (Paris-Diderot), François Hartog (EHESS), Jean- Yves Mollier (Saint-Quentin), Jean-Claude Yon (Saint-Quentin). Comité d’organisation : Claire Barel-Moisan (CNRS), Aude Déruelle (Orléans), José-Luis Diaz (Paris-Diderot) On a souvent remarqué que le XIXe siècle a été le premier à se penser en tant que siècle, et le premier aussi à se désigner par un numéral. Une autre de ses caractéristiques, c’est qu’il ne s’est pas centré autour d’une qualification unique, comme a fini par le faire le siècle des Lumières, mais qu’il a, au contraire, multiplié les appellations censées le caractériser. Nombreuses sont les expressions sous la forme « le siècle de... », insistant sur une de ses déterminations jugées essentielles : le siècle de l’histoire, le siècle des révolutions, le siècle des inventaires (Thibaudet), le siècle des dictionnaires (Larousse), le siècle de l’abstraction (Fortoul), le siècle de la science, le siècle des inventions, le siècle de la vitesse, le siècle positif, le siècle romantique, le siècle de la blague (Goncourt), etc. Deux précédents Congrès de notre Société ayant déjà entamé la réflexion d’ensemble, tant sur les représentations du XIXe siècle par lui-même que sur ses représentations au siècle suivant, notre prochain Congrès se propose de prolonger cette réflexion en abordant la question sous un angle complémentaire. Parmi les formulations récurrentes qui viennent d’être rappelées, nous avons choisi cette fois de mettre l’accent sur le rapport privilégié du « siècle du progrès » à l’avenir et au futur, tout en engageant une réflexion plus large sur les rapports du siècle au temps historique, sur sa manière de se construire dans l’Histoire et de gérer les trois grandes dimensions de la temporalité (Passé, Présent, Futur). En partant de la temporalisation des notions, des concepts et des vécus qui se joue à l’aune du nouveau « régime d’historicité » (François Hartog), l’enquête pourrait se tourner de manière privilégiée vers la manière que le XIXe siècle a eue de penser, de représenter, d’imaginer à la fois le futur , lointain et décroché de toute temporalité, et ce futur plus concrètement pensable et en prise sur les débats contemporains qu’est l’ avenir , de les construire et de se construire par rapport à eux, tout en pensant d’emblée son présent au futur antérieur, de manière de plus en plus marquée à mesure que le temps historique s’accélère. Le XIXe siècle qui fut, côté Passé, le siècle de l’Histoire, le siècle des inventaires, un siècle « rétrospectif », fut, côté Futur, à la fois le siècle du progrès, le siècle de l’avenir et le siècle des utopies (et des dystopies), et, côté Présent, le siècle du journal, et donc aussi de l’accélération, d’une actualisation montante des pratiques et des vécus. C’est ainsi le présent lui-même, qui, du fait de l’accélération des communications et des découvertes scientifiques en rafale, se voit comme projeté vers un futur qui tend à se rapprocher de lui à grande vitesse. En conséquence, l’avenir s’impose à la pensée avec une urgence et une nécessité nouvelles. La temporalité telle qu’on la pense est alors la proie d’une sorte d’ impérialisme du futur , en réponse aux siècles antérieurs qu’on pense alors marqués par leur révérence à l’immuable tradition. La question de l’avenir, auparavant plus lointaine, uniquement virtuelle, propice à de simples rêveries et utopies, se pose avec plus d’acuité : à ceux qui s’y inscrivent résolument, l’envisagent avec joie et cherchent à anticiper le futur par des visions utopiques, mais aussi à ceux que l’avenir comme le futur plus lointain effraient ou rebutent, ce qui les provoque au passéisme et à la résistance. Alors que les hommes de la fin des Lumières envisageaient la « Postérité » comme une sorte de jugement dernier laïque propre à réparer les erreurs du « despotisme » et à rétribuer les justes, mais qui demeurait lointain et incertain, le XIXe siècle vit l’avenir de manière à la fois plus intense et plus instante .L’avenir et le futur deviennent ainsi cette dimension du temps historique que traitent avec prédilection les systèmes philosophiques. Philosophie des sciences, philosophie de l’histoire et des religions dialoguent et s’interpénètrent, comme en témoigne le parcours intellectuel de Renan. S'ouvre ainsi un champ propice aux représentations et aux imaginaires, qu'investissent également la littérature et les différents arts. Mais l’ avenir (en prise sur le présent) constitue d’abord et surtout le terrain privilégié d’affrontement des idéologies politiques, religieuses et sociales, le combat central se jouant, au moins depuis le XVIIIe siècle, autour de la notion de Progrès, notion à spectre large, qui impose une vision positivement orientée de l’avenir, qui dépasse le champ politique, puisque débouchant sur une « religion de l’avenir ». On cherche ainsi à répondre au passéisme traditionaliste des religions instituées, mais aussi à proposer une autre projection dans l’avenir qui ne soit pas de l’ordre de l’eschatologie. D’où l’affirmation de Larousse : « La foi à la loi du progrès est la vraie foi de notre âge. » Mais nombreux et actifs sont tout au long du siècle les adversaires de cette foi nouvelle. C’est pour et contre le Progrès que se joue le combat politique, mais aussi philosophique, des « progressistes » et des « réactionnaires » de tout acabit. Aux partisans de la « perfectibilité », menant la lutte au nom de l’étendard du Progrès, et qui prédisent des « lendemains qui chantent » selon des scénarios historico-politiques souvent rivaux, s’opposent alors tous ceux qui doutent, protestent ou ironisent face à une telle vision optimiste d’un avenir idéalisé. Côté futur (plus lointain), on assiste alors à un développement des utopies, topographies imaginaires de la cité idéale (qui ont bientôt tendance à se transformer en dystopies), tandis que se cherchent aussi des genres littéraires nouveaux, tel le roman scientifique d’anticipation. Mais c’est souvent, là encore, en fonction d’une image du présent, et par des comparaisons ou antithèses facilement décryptables par rapport à lui, que se font ces voyages vers les lointains âges futurs. Ainsi engagée, la réflexion permettrait aussi, en miroir, d’envisager le XIXe siècle depuis aujourd’hui, soit donc à partir de ce futur que nous étions pour lui, en le traitant à la fois comme un pan exemplaire de notre passé, et comme l’inventeur de visions de l’avenir qui ont continué de régir une bonne partie du XXe siècle. Que reste-t-il aujourd’hui de ce XIXe siècle penseur d’avenir et de futur , entre progrès et discours du déclin ? Quelles représentations semblent irrémédiablement datées, quelles théories, quels imaginaires sont encore vivants et parlent à notre début du XXIe siècle ? Les propositions attendues pourront s’inscrire dans les axes présentés ci-dessous, qui ne sont toutefois que des pistes offertes à la réflexion. Un intérêt particulier sera accordé aux propositions qui éviteront les monographies en déployant une perspective transversale et qui manifesteront une approche interdisciplinaire (histoire, littérature, philosophie, histoire de l’art, histoire des sciences, histoire des techniques et des communications, etc.). Les propositions de communications (d’environ 2000 signes), accompagnées d’une brève notice bio- bibliographique, sont à adresser à Claire Barel-Moisan (claire.barel-moisan[at]ens-lyon.fr) avant le 15 mai 2015 . Le comité scientifique se réunira et sélectionnera les propositions avant l’été. I. Avenir et progrès 1. Philosophies et politiques du progrès • comment évoluent au XIXe les conceptualisations du progrès héritées des Lumières ? (perfectibilité/progrès) • modélisations du temps (ligne orientée, cycle, éternel retour, spirale ascendante ou descendante, pensée de l’âge d’or)et de l’histoire selon des stades de développement – les trois états de Comte (théologique, métaphysique, positif), les trois stades des sociétés de Morgan (sauvage, barbare et civilisé) • influence des théories scientifiques sur la conception du temps (Cuvier, Lyell), évolution et évolutionnisme (de Darwin à Spencer) • la conception d’un progrès cumulatif (sciences vs arts et littérature) – Mme de Staël, Chateaubriand, Hugo • quelles relectures du passé et des différentes époques historiques à l’aune du progrès (modèles et repoussoirs) • les enjeux politiques du progrès : réforme et révolution • Le champ politique et social clivé par la croyance ou non au progrès ; luttes des « hommes de progrès », des « hommes de demain » et des « réactionnaires » et « rétrogrades ». Inscription des combats progressistes et anti- progressistes dans la topographie des partis politiques, et en particulier dans la presse ( Revue du progrès ,Revue du progrès social ,L’Avenir , etc.) • progrès et religion : réinterprétations du christianisme (Ballanche, Lamennais...) ; les nouvelles « religions » fondées sur le progrès (saint-simonisme, positivisme...) • les relectures des pensées dix-neuviémistes du progrès par les idéologies du XXe siècle (Marx et le marxisme...) 2. Géographie du progrès • quels continents, quels pays, quelles provinces, quelles villes apparaissent comme des incarnations de l’avenir, par opposition à des lieux perçus comme conservatoires des traditions (le Brésil, les « jeunes nations » face à la « vieille Europe »)? • visions comparées du progrès selon les nations (Allemagne, Angleterre, États-Unis, Italie, Espagne, Russie, Amérique latine...) • géopolitique du progrès (construction des nations, fédération européenne, utopies internationalistes) • le siècle des empires : politiques coloniales et diffusion du progrès • rôle des migrations dans cette géographie du progrès • importance symbolique du canal de Suez et du canal de Panama pour redéfinir les circulations internationales 3. Les envers du progrès • les imaginaires de la fin des temps (disparition de l’espèce humaine, refroidissement de la terre, apocalypse et eschatologie) • « Ceci tuera cela » (Hugo) : la dynamique de destruction à l'œuvre dans l'avènement du nouveau • les discours de la décadence • les « prophètes du passé » (Barbey d’Aurevilly) • la hantise fin-de-siècle de la « dégénérescence » • la crainte des effets de la science dans le quotidien (la chimie associée à la fraude et à la frelaterie ) : « Le siècle des inventions est le siècle des succédanés » • la « scie » du progrès : l’ironisation des discours progressistes ; l’avenir côté Homais • les exclus du progrès II. L’avenir au présent 1. L’avenir incarné dans le présent • l’accélération du temps (transports, communications, presse) • le «siècle des inventions»: objets emblématiques de l’avenir (télégraphe, téléphone, daguerréotype ,phonographe, éclairage au gaz, bitume, aéroscaphe...) • progrès et économie : industrialisme, grands travaux (Haussmann, Suez, Panama), système bancaire... • les disciplines de l’avenir et émergence de nouvelles disciplines et reconfiguration des champs scientifiques au XIXe siècle (psychologie, sociologie, préhistoire, anthropologie, ethnologie, linguistique, aliénisme...) • l’inventeur, le pionnier, l’explorateur, le précurseur : les « hommes de l’avenir » • l’avenir au collectif (clubs, communautés utopistes) : la notion d’« avant-garde » • le panthéon des hommes du progrès (Pasteur, Berthelot, Bernard, Larousse...) ; les « phares » de l’avenir (Hugo, Michelet...) • la mise en spectacle de l’avenir : expositions universelles, célébrations de Paris comme ville du Progrès (Paris-guide de Hugo) • la réclame de l’avenir, l’avenir comme argument publicitaire 2. La haine du présent • vomir le siècle : vitupérations, tirades et pamphlets, contre un présent manifestant de manière prémonitoire les effets nocifs du progrès • la haine du bourgeois, du philistin adepte du progrès • la civilisation de l’avenir comme satire de la société contemporaine • de la Révolution à la fin du siècle : typologie des « réactionnaires » • renverser les « idoles de l’avenir » : les cibles de l’anti-progressisme 3. Langages et représentations de l’avenir • la rhétorique de l’avenir dans le discours politique, économique, religieux et dans la presse (tant à l’échelon local que national)... • slogans, formules à l’emporte-pièce, phraséologies, stéréotypes • poétisation, métaphorisation, mythologisation de l’avenir • prophètes, mages, et Cassandres : ethos des voix de l’avenir • l’avenir selon les arts plastiques : affiches politiques, statuaire, fresques • aménagement de lieux symboliques : Assemblée Nationale, Panthéon, ministères, universités (Chenavard, Puvis de Chavanne, etc.) • l’avenir dans l’urbanisme et l’architecture (Crystal Palace, Baltard, Eiffel...) • l’avenir investi et imaginé par les avant-gardes littéraires et esthétiques • les nouvelles formes artistiques (photographie, premier cinéma), le discours sur leur modernité, leur représentation de l’avenir • l’avenir en farce : l’imaginaire visuel de l’avenir dans la presse satirique III. Écrire, imaginer le futur 1. Écrire le futur : genres, poétiques, supports • renouveau du genre utopique au XIXe siècle (Étienne Cabet, Félix Bodin, Paul Adam, Émile Zola, Edward Bellamy, William Morris), naissance de la dystopie (Émile Souvestre, Didier de Chousy, Samuel Butler, H.G. Wells) • quels autres genres pour mettre en récit le futur ? Romans d’anticipation scientifique (Verne, Robida, Rosny), romans d’aventures (voyages interplanétaires, robinsonnades futuristes), exploration des ruines de Paris, récits de guerre du futur... • la poésie scientifique, célébration ou rejet du progrès en poésie (Hugo, Du Camp, Verhaeren...) • l’avenir sur la scène : spectacles et féeries scientifiques (cf . Excelsior ), présence du futur dans les revues de fin d’année • personnages topiques: le scientifique, l’ingénieur, le journaliste, l’architecte... (fonctions et enjeux idéologiques dans les divers genres) • registres mobilisés et régimes de référentialité des textes: didactique, épique, parodique, satirique, fantastique, merveilleux... • usages de la description : comment donner chair à l’imaginaire du futur? • le développement de supports éditoriaux spécifiques pour une littérature d’anticipation: collections populaires, éditions pour la jeunesse, fascicules illustrés, revues de vulgarisation scientifique... 2. L’imagination du futur (utopies, dystopies) Comment on imagine la cité du futur sur les plans... • politique (ses institutions, son régime) • social (ses rapports de classe et de genre) • économique (modes de production, échanges, monnaies, systèmes bancaires, économique, question du libre-échange) • scientifique et technologique : quelles inventions dans les transports, les communications, les armes, quelles sources d’énergie futures ? • physiologique : l’évolution de l’espèce humaine, l’eugénisme, l’homme « augmenté », l’homme artificiel, la vie prolongée (Brown-Séquard)... • urbanistique : comment pense-t-on la ville du futur, ses moyens de transports, les habitations du futur, les nouveaux monuments, le destin futur des nouveaux lieux (les grands magasins, les usines, les gares), la cohabitation du moderne et de l’ancien... • linguistique : la langue du futur, la langue universelle, les utopies linguistiques (espéranto, volapuk), les néologismes... • pédagogique : les méthodes d’éducation du futur, la place de l’enfant dans la cité de demain, l’avenir tel qu’il est suggéré dans les manuels scolaires... 3. Les arts du futur • comment rêve-t-on l’évolution des spectacles, la peinture et la littérature du futur, l’architecture de demain, la « musique de l’avenir » (Wagner) • avec quels acteurs et dans le cadre de quelles institutions culturelles ? • le musée entre passé et avenir • comment les progrès techniques (par exemple l’électricité) influent-ils sur cette évolution ? • la transformation de l’objet livre (imaginé sous forme sonore), ses effets sur les pratiques de lecture et sur le statut de la culture lettrée dans la société du futur • les nouveaux supports de diffusion des arts et de la littérature dans la culture médiatique de masse

F. Delay, Sept saisons. Chroniques théâtrales, 1978-1985

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//www.fabula.org/actualites/documents/67348.gifSept saisons - Chroniques théâtrales, 1978-1985 Florence Delay Date de parution : 12/02/2015 Editeur : Gallimard (Editions) Collection : les cahiers de la nrf ISBN : 978-2-07-014807-3 EAN : 9782070148073 Présentation : Broché Nb. de pages : 373 p. De 1978 à 1985, Florence Delay a tenu la chronique théâtrale de la Nouvelle Revue Française. L'écrivain, qui est aussi dramaturge et comédienne, y relate avec passion et raison le travail des metteurs en scène et des interprètes d'une grande époque créative. On y croise, entre autres, Antoine Vitez, Giorgio Strehler, Claude Régy, Roger Planchon, Bob Wilson, Peter Brook, Bruno Bayer, Brigitte Jaques ou Jorge Lavelli. Le plaisir du théâtre, c'est aussi bien la surprise pouvant surgir des classiques revisités que la découverte des contemporains. C'est encore la curiosité d'aller voir ce que font «Les femmes du boulevard», ou ce qui se trame dans les «Salles d'attente» du théâtre dit érotique. Au-delà de l'interprétation et de la mise en scène, Florence Delay conduit au cour des ouvres et communique au lecteur le sens et l'émotion qu'une génération d'artistes fait naître de nouveau ou pour la première fois.

F. Delay, La vie comme au théâtre

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//www.fabula.org/actualites/documents/67349.gifLa vie comme au théâtre Florence Delay Date de parution : 12/02/2015 Editeur : Gallimard (Editions) Collection : Blanche ISBN : 978-2-07-014762-5 EAN : 9782070147625 Présentation : Broché Nb. de pages : 239 p. Plus qu'une pratique ou un art, le théâtre est pour Florence Delay une manière d'être au monde, une esthétique. La vie comme au théâtre nous promène, tel un roman, de scènes en mises en scène, de moments publics en moments intimes. Ici, amis, amours, auteurs, acteurs, décors et costumes se croisent et se perdent comme dans la vraie vie.

R. P. Tombs, Paris, bivouac des révolutions. La Commune de 1871

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//www.fabula.org/actualites/documents/67350.gifParis, bivouac des révolutions - La Commune de 1871 Robert Paul Tombs José Chatroussat (Traducteur) Date de parution : 20/03/2014 Editeur : Libertalia ISBN : 978-2-918059-44-8 EAN : 9782918059448 Présentation : Broché Nb. de pages : 470 p. De mars à mai 1871, tous les horizons révolutionnaires du XIXe siècle se conjuguent intensément à Paris, ville libre en guerre contre Versailles. La Commune est une révolution unique et utopique, complexe et balbutiante, dans une cité elle-même sans égale, qui a subi les travaux d'Haussmann puis le siège prussien. L'histoire de la Commune est restée longtemps un défi, et des générations d'historiens échouèrent à déchiffrer l'énigme de cette révolution dans laquelle Marx voyait un "sphinx qui met l'entendement à rude épreuve". Nullement intimidé, l'historien britannique Robert Tombs interpelle le sphinx communard pour écrire l'histoire la plus complète de cette insurrection souveraine. Interrogeant des évidences qui cessent d'être si évidentes, écoutant ce que les communards nous disent, s'interposant avec une élégante distance critique entre les faits et leurs interprétations successives, il livre ici une magistrale leçon d'histoire, claire, érudite et stimulante. Robert Tombs (né en 1949) est l'un des principaux historiens anglo-saxons de la France du XIXe siècle. Il enseigne au Saint-John's College (Cambridge). Avec Jacques Rougerie, il est considéré comme l'un des deux éminents spécialistes de la Commune de Paris. Il est l'auteur de La Guerre contre Paris, 1871 (Aubier, 1998) et La France et le Royaume-Uni, des ennemis intimes (avec Isabelle Tombs, Armand Colin, 2012).

H. Jiang, La Commune de Shanghai et la Commune de Paris

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//www.fabula.org/actualites/documents/67351.gifLa Commune de Shanghai et la Commune de Paris Hongsheng Jiang Alain Badiou (Préfacier), Eric Hazan (Traducteur) Date de parution : 16/09/2014 Editeur : Fabrique (La) ISBN : 978-2-35872-063-2 EAN : 9782358720632 Présentation : Broché Nb. de pages : 338 p. Février 1967, la Révolution culturelle est à son point d'incandescence. Shanghai bouillonne. Un groupe d'ouvriers et d'étudiants rebelles, d'abord minoritaire mais bien décidé, va réussir l'impossible : se débarrasser du vieux parti communiste local et de la municipalité somnolente, et prendre le pouvoir dans la ville. Se réclamant explicitement de la Commune de Paris, ils créent un organisme nouveau, la Commune de Shanghai. Les ouvriers et les étudiants sont maîtres de la plus grande ville industrielle de Chine. Le livre retrace presque jour par jour cette aventure unique : la montée de la révolte, les luttes internes, la résistance féroce de ceux qui s'accrochent au pouvoir en s'appuyant sur l'armée, la victoire de la Commune - et puis le recul sur ordre de lao qui craint lui-même que l'armée le lâche. La Commune de Shanghai, qui devient Comité révolutionnaire, aura duré moins longtemps que la Commune de Paris. Outre cette prodigieuse histoire, ce livre propose une réévaluation de la Révolution culturelle, que le pouvoir postmaoïste cherche à faire oublier. Hongsheng Jiang a rencontré dans sa recherche de grandes difficultés : les protagonistes ont été exécutés ou sont morts en prison, les documents ont été détruits ou mis sous clef, les mensonges de Pékin sont repris par l'Occident tout entier. On n'en appréciera que plus la somme d'enseignements - et d'enthousiasme - de ce livre exceptionnel. Sommaire L'INFLUENCE DE LA COMMUNE DE PARIS EN CHINE VERS LA REVOLUTION DE JANVIER A SHANGHAI L'ECLOSION DE LA COMMUNE DE SHANGHAI REMPLACEMENT-DEPLACEMENT DE LA COMMUNE DE SHANGHAI

Métamorphoses des écrans : multiplication et invisibilisations (revue Interfaces Numériques, vol.5, n°1 & 2/2016)

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Tout ensemble signifiant repose sur un mouvement permanent des signes. Au cœur de la sémiose, les écrans sont le fruit d’une métamorphose constante. Omniprésents, multiples, démultipliés, ces objets infiltrés dans notre quotidien méritent un temps de réflexion qui, en sus du point de vue synchronique, sache prendre en compte la généalogie des écrans. Comme l’écrit Éric Méchoulan, «là où la pensée classique voit généralement des objets isolés qu’elle met ensuite en relation, la pensée contemporaine insiste sur le fait que les objets sont avant tout des nœuds de relations, des mouvements de relation assez ralentis pour paraître immobiles» (Méchoulan, 2003). Partant de cette idée que les écrans sont informés par des «nœuds de relations» et qu’ils portent en eux une mémoire sémiotique, cet appel à contribution a pour projet de prolonger la réflexion sur l’objet écran, sans toutefois la limiter à la dimension numérique de ce dernier. L’écran peut être envisagé comme un dispositif qui modèle les gestes, les conduites et les discours des individus (Agamben, 2007), mais aussi comme un objet d’usage qui met en place une certaine rhétorique et un certain langage. Il est aussi un objet marchand inscrit dans l’économie de marché. En tant que forme symbolique (Manovich, 2010), il remet en jeu les discours classiques sur les représentations, les images et les médias utilisés jusqu’alors. Enfin, l’écran constitue une figure qui s’inscrit dans un imaginaire futuriste et un signe des mutations du monde contemporain. Dispositif représentant, l’écran est ainsi représenté dans un vaste corpus filmique, télévisuel, littéraire, etc. dont les caractéristiques visuelles se remodèlent suivant l’ esprit du temps (au sens d’Edgar Morin). Dès lors, de quoi les métamorphoses des écrans sont-elles le signe? Que révèlent-elles des transformations de notre monde contemporain? Comment l’histoire des médias, des matérialités et des supports peut-elle éclairer les métamorphoses contemporaines des écrans? Comment peut-on faire dialoguer entre eux les objets écraniques? Comment réfléchir sur les catégories des métamorphoses des écrans? Peut-on identifier des formes particulières, des mouvements prégnants et quels problèmes ce projet pose-t-il? Dans ce double numéro, nous avons fait le choix – mais aussi le pari – de nous pencher sur deux mouvements, ou grandes catégories, qui nous semblent pertinents pour réfléchir sur les métamorphoses des écrans. Le premier numéro sera consacré à la multiplication des écrans, et le deuxième aux invisibilisations (dilutions, dissimulations, camouflages). Selon l’objet auquel on se réfère dans l’histoire des formes écraniques, multiplication et invisibilisation formeraient tantôt des phases successives du développement des écrans, tantôt une complémentarité. Ce choix analytique pourra faire l’objet de propositions critiques. Quant aux champs disciplinaires susceptibles de venir éclairer ces objets, ce double numéro sera sensible aux propositions développant des approches sémiotiques et/ou intermédiales ouvertes à d’autres disciplines des sciences humaines et sociales telles que l’anthropologie, la sociologie, la psychanalyse, la philosophie, la communication, l’histoire des arts, l’histoire des médias, les sciences politiques, etc. Multiplication des écrans (Vol. 5, n°1, à paraître en janvier 2016) dir. Marie-Julie Catoir-Brisson & Martine Versel Comme cela a déjà été abordé dans des travaux précédents, la multiplication des écrans affecte notre relation aux images et aux contenus, aux écrans et à l’identité des médias (Catoir & Lancien, 2012). D’une part, la multiplication invite à réinterroger la terminologie de l’écran, de l’image, et remobilise la réflexion sur les catégories spectateurs et usagers. Ainsi, peut-on désigner sous le même terme les écrans multiples qui nous entourent alors qu’ils recouvrent des expériences et «une série d’usages qui sont, eux, techniquement et socialement différents» (Amiel, 2003)? Les écrans interactifs questionnent aussi la terminologie propre à l’image dès lors qu’ils proposent une expérience sensible, tactile et kinesthésique. Cette réflexion n’est pas nouvelle; si l’interactivité s’est transformée en objet «fétiche ou en mythe technico-culturel» (Barragan-Giraldo, 2010), il faut tenir compte de la réflexion sur l’interaction et la participation du spectateur qui traverse l’histoire des arts et des médias pour penser les écrans d’aujourd’hui. Ainsi, comment nommer les images et les expériences proposées par les écrans multiples tout en tenant compte de leur spécificité actuelle et de leur inscription dans une histoire des médias? De l’écran collectif à l’écran «intime» (Treleani, 2014), l’appropriation des écrans par leurs usagers «[modifie] la saisie des informations et leur mise en relation» (Amiel, 2003). Cette interrogation sur le rapport au sens produit par les écrans multiples est au cœur de la réflexion sur la terminologie de l’instance de réception. Intégrés dans la vie quotidienne, les écrans multiples transforment la construction du sens des contenus médiatiques dès lors qu’ils s’inscrivent dans des situations de réception différentes. Ce sont ces variations de situations, mais aussi les médiations (Martin-Barbero, 2002) multiples qui interfèrent dans la relation aux écrans et aux contenus médiatiques qu’il nous semble important de penser aujourd’hui. Du point de vue des usages, il paraît aussi pertinent d’analyser les phénomènes de compétition et de complémentarité entre les écrans. Par exemple, la synchronisation entre les écrans, ou encore la pratique du double écran nous intéressent en particulier. D’autre part, la multiplication des écrans concerne aussi les concepteurs, dès lors que l’adaptabilité des contenus selon une diversité de supports et l’expérience-utilisateur sont pensées en amont. Ce dernier aspect ouvre la réflexion sur le design d’interaction (Moggridge, 2007), le web design (Drouillat & Pignier, 2008) et le responsive web design (Marcotte, 2010), ou encore le design numérique (Vial, 2014). D’un point de vue analytique, il faut alors prendre en compte la «factitivité» (Beyaert-Geslin, 2012) des objets écraniques dans le dialogue entre espaces de production et de réception. S’interroger sur les formes des écrans multiples, c’est aussi penser la matérialité médiatique en considérant «les configurations spécifiques de sens et les jeux de pouvoir» (Méchoulan, 2003) qu’impliquent les dispositifs techniques, au niveau de la production et de la réception. Cela ouvre la réflexion vers les approches intermédiales pour penser l’objet écran dans sa complexité. La multiplication et la dématérialisation pourraient bien ouvrir aussi un nouveau chapitre de l’histoire du regard car celui-ci, nous dit Hans Belting, est différemment appréhendé selon les civilisations et selon les époques. Il n’a d’ailleurs jamais été une entité perceptive au sens cognitif du terme et si le concept de perspective a pu entretenir une équivalence avec l’œil et la perception, on peut avancer que la foi perceptive (Merleau-Ponty, 1979) est écornée avec le «pousse-à-voir» contemporain. Les murs d’écran, marque de notre époque, font voler en éclat la notion classique de cadre. Gérard Wajcman avance que nous passerions de façon continue d’un côté à l’autre de l’écran (Wajcman, 2010). On peut alors s’interroger sur la full vision propre à la multiplication des écrans et ce qu’elle peut nous enseigner sur la place du regard aujourd’hui. A la lumière de ce qui précède, la multiplication des écrans entraîne des transformations sur une pluralité de plans que nous souhaitons aborder dans ce premier numéro. Invisibilisations des écrans (Vol. 5, n°2/juin 2016) dir. Marie-Julie Catoir-Brisson & Emmanuelle Caccamo Miniaturisés, intégrés ou rendus transparents, les objets écraniques semblent se soustraire à la vue. L’innovation technologique s’avère en effet synonyme aujourd’hui d’une tendance à l’invisibilisation des écrans. A la suite de Divina Frau-Meigs, Patrick M’Pondo Dicka (2013) défend l’idée que c’est avant d’être acceptés socialement que les écrans sont camouflés. Cette logique d’«enfouissement technologique», bien que caractéristique de l’histoire du poste de télévision, ne semble pourtant pas généralisable. A l’inverse, pour reprendre la piste de Nicolas Demassieux (2002), l’enfouissement ne correspondrait-il pas plutôt à une dernière étape du développement des technologies ? Une publicité récente de Pepsi Cola met en scène en plein cœur de Londres un écran de verre faisant partie d’un abribus. Version hypermoderne de trompe-l’œil, l’écran transparent présente des contenus hyperréalistes qui, venant se superposer à la réalité, jouent avec la crédulité des passant(e)s. Autre exemple, les lunettes de Google dissimulent un écran miniature. A quelques centimètres de l’œil, l’interface se trouve accessible par un seul et unique individu. Les informations de l’interface se superposent à la perception visuelle de l’environnement. Poussant le projet plus loin, la science-fiction imagine la dissimulation/dilution des écrans dans le corps organique. Les épisodes de H+: the Digital Series mettent par exemple en scène une nouvelle technologie d’interface cérébrale implantée dans le corps. Dans l’univers fictionnel, les écrans extérieurs (hors du corps) sont devenus quasi obsolètes. A l’observation de notre actualité et des univers fictionnels qu’elle génère, les écrans apparaissent, pour ainsi dire, dilués, dissimulés ou encore camouflés au sein de différents environnements, de la ville au corps humain. Envisagés non seulement comme des dispositifs de représentation, les écrans constitueraient également un prolongement de nos organes sensoriels – idée d’ailleurs exacerbée par les diverses mouvances transhumanistes. En d’autres termes, il semble de plus en plus difficile de savoir si nous sommes en présence d’écrans ou non; voilà le paradoxe que nous voulons examiner. Ces «invisibilisations», dont chacun des exemples cités représente une modalité parmi une pléthore d’autres, n’est pas sans poser un certain nombre d’interrogations. L’immersion et la déconstruction de la notion de cadre questionnent la double fonction de l’écran-fenêtre, à savoir délimiter l’espace de la représentation et fournir un cadre d’énonciation (Lojkine, 2001). On peut alors se demander si on ne passerait-on pas d’une problématique de la représentation à celle de l’hybridation? Encore faudrait-il relativiser les discours revendiqués par certains (markéteurs, chercheurs) célébrant comme unique et garante d’une «liberté totale» la posture immersive que permettraient les nouveaux dispositifs. La posture spectatorielle d’un dispositif comme Oculus Rift, par exemple, n’est-elle pas plutôt apparentée à celle des cinémas des premiers temps, inscrivant le spectateur dans un mode de lecture spectacularisant (Odin, 2000)? De plus, les terminologies employées pour qualifier ces objets immersifs doivent aussi faire l’objet d’une analyse critique. Des « Graphic User Interface (GUI)», nous passerions aux « Natural User Interface (NUI)». Que signifient ces «interfaces naturelles»? Quels sont les enjeux (sémiotiques, culturels, sociologiques, politiques, anthropologiques, etc.) d’une telle dénomination? Et lorsqu’on emploie le concept mélioratif de «réalité augmentée», ne devrait-on pas plutôt parler de «réalité modifiée»? La surveillance généralisée, associée à l’idée de transparence, constitue un problème connexe. D’une part, l’écran n’est plus simplement une surface de diffusion ou de projection, il est généralement aussi muni d’une caméra, visible ou non ( webcam , caméra de surveillance), le plus souvent reliée à un autre terminal (de représentation, d’enregistrement, etc.). D’autre part, il est question d’«auto-surveillance», de «moi quantifié» ou de « Big data » à l’échelle de l’individu. Que nous dit ce phénomène sur la mutation du rapport aux images, au corps et au sens dans notre société hypermoderne ? Que signifient cet enregistrement et ce recoupement de données rendus possibles grâce aux technologies interconnectées dites « wearables » qui transforment l’individu en individu-data (Merzeau, 2013)? Il est nécessaire d’ouvrir une réflexion sur le corps rendu chiffré et chiffrable, transparent et lisible. De plus, les données collectées rendues visibles sur les écrans obligent à une réévaluation du rapport de l’individu à sa propre représentation. Comme le montrent les quelques exemples cités, l’«invisibilisation» des écrans peut servir indistinctement les logiques de marché, le biopouvoir ou la surveillance généralisée. Il nous semble dès lors nécessaire d’analyser ce phénomène dans une perspective critique. Dans ce contexte, ce 2 e numéro invite les chercheuses et chercheurs à examiner les différentes dimensions d’«invisibilisation» des écrans, qu’il s’agisse de dilutions, de dissolutions, de camouflages, dans divers environnements, et, plus particulièrement, à partir d’une approche intermédiale ouverte au dialogue inter et transdisciplinaire. Références citées Agamben, Giorgio, Qu’est ce qu’un dispositif? , trad. de l’italien par M. Rueff, Paris, Rivages, 2007. Amiel, Vincent, «Les écrans multiples: une esthétique de la situation», Revue Esprit , n°3-4, Dossier «La société des écrans et la télévision», 2003, p. 35-42. Barragan-Giraldo, Diego Fernando, «Multimedia y narración: approximaciones hermenéuticas», Perspectivas humanísticas desde la era digital , CIDEH, Bogota, 2010, p. 41-60. Belting, Hans, Florence et Bagdad: Une histoire du regard entre Orient et Occident , trad. de l’allemand par N. Ghermani et A. Rieber, Coll. Le Temps des images, Paris, Gallimard, 2008. Beyaert-Geslin, Anne, Sémiotique du design , Paris, PUF, 2012. Catoir, Marie-Julie; Lancien, Thierry, «Multiplication des écrans et relations aux médias: de l’écran d’ordinateur à celui du Smartphone », Revue MEI , n°34, L’Harmattan, 2012, p. 53-65. Demassieux, Nicolas, «Au-delà de la 3G: les objets communicants?», Les Cahiers du numérique , n°4, vol. 3, 2002, p. 15-22. Drouillat, Benoît; Pignier, Nicole, Le webdesign: sociale expérience des interfaces web , Hermès-Lavoisier, Paris,2008. Guéneau, Catherine, «Du spectateur à l’interacteur», Revue Médiamorphoses , n°18, 2006, p. 68-73. Lojkine, Stéphane, L’écran de représentation , Coll. Champs Visuels, Paris, L’Harmattan, 2001. Manovich, Lev, Le langage des nouveaux médias , trad. de l’anglais par R. Crevier, Paris, Les presses du réel,2010. Marcotte, Ethan, « Responsive web design », Revue A List Apart , n°306, 2010. En ligne: . Martin-Barbero, Jesús, Des médias aux médiations: communication, culture et hégémonie , trad. de l’espagnol par G. Durand, CNRS, Paris, 2002. Méchoulan, Éric, «Intermédialités: le temps des illusions perdues», Intermédialités , n°1, 2003, p. 9-27. Merleau-Ponty, Maurice, Le visible et l’invisible , Paris, Gallimard, 1979. Merzeau, Louise, «L’intelligence des traces», Revue Intellectica, n°59, 2013, p. 115-135. Moggridge, Bill, Designing Interactions , The MIT Press, 2007. Morin, Edgar, L’esprit du temps , Paris, Grasset-Fasquelle, 1962. Mpondo-Dicka, Patrick (2013), «Sémiotique, numérique et communication», Revue française des sciences de l'information et de la communication , n°3, 2013. En ligne : . Odin, Roger, De la fiction, Bruxelles, Editions De Boeck Université, 2000. Treleani, Matteo, «Bientôt, la fin de l’écran», Revue INA Global , n°1, Dossier «Ecran(s), mon amour», 2014, p. 64-70. Vial, Stéphane, Court traité du design , Paris, PUF, 2014. Wajcman, Gérard, L’œil absolu , Paris, Denoël, 2010. Organisation scientifique La réponse à cet appel se fera sous forme d’une proposition livrée en fichier attaché (nom du fichier du nom de l’auteur·e) au format .doc, .odt ou .pdf, composée de 2 parties : – un résumé de l’article de 4 000 signes maximum, espaces non comprises, – une courte biographie de l’auteur·e ou des auteur·e·s, incluant le statut, le positionnement scientifique (discipline dans laquelle la chercheuse ou le chercheur se situe) et l’institution de rattachement. Pour le n° 1 « Multiplication des écrans » Les propositions seront envoyées par courrier électronique à l’adresse : metamorphosesdesecrans@gmail.com avant le 1 er mai 2015 .Pour le n° 2 « Invisibilisations des écrans » Les propositions seront envoyées par courrier électronique à l’adresse : metamorphosesdesecrans@gmail.com avant le 1 er juillet 2015 .La réception de chaque proposition donnera lieu à un accusé de réception par courrier électronique. Calendrier du n°1/2016 - Multiplication des écrans - 1 er mai 2015 : date limite de réception des propositions - 1 er juillet 2015 : avis aux auteur·e·s des propositions - 1er septembre 2015 : remise des articles - De septembre à décembre 2015 : expertise en double aveugle et navette avec les auteur·e·s - 15 janvier 2016 : remise des articles définitifs - 15 février 2016 : sortie prévisionnelle du numéro Calendrier du n°2/2016 - Invisibilisations des écrans - 1 er juillet 2015 : date limite de réception des propositions - 1 er septembre 2015 : avis aux auteur·e·s des propositions - 1er décembre 2015 : remise des articles - De décembre 2015 à février 2016 : expertise en double aveugle et navette avec les auteur·e·s - 1 er avril 2016 : remise des articles définitifs - 1 er juin 2016 : sortie prévisionnelle du numéro Modalités de sélection - Un premier comité de rédaction se réunira pour la sélection des résumés et donnera sa réponse au plus tard le 1 er juillet 2015 pour le n°1 et le 1 er septembre 2015 pour le n°2. - L’article complet écrit en français et mis en page selon la feuille de style qui accompagnera la réponse du comité (maximum 25000 signes, espaces comprises) devra être envoyé par les auteur·e·s en deux versions : l’une entièrement anonyme, l’autre normale, par courrier électronique. - Un second comité international de rédaction organisera une lecture en double aveugle et enverra ses recommandations aux auteur·e·s. - Le texte définitif devra être renvoyé avant le 15 janvier 2016 pour le n°1 et le 1 er avril 2016 pour le n°2. - Les articles qui ne respecteront pas les échéances et les recommandations ne pourront malheureusement pas être pris en compte. - Pour toute question, contacter l’équipe de coordination: metamorphosesdesecrans@gmail.com Interfaces numériques est une revue scientifique publiée chez Lavoisiersous la direction de Benoît Drouillat et Nicole Pignier. Présentation de la revue:http://rin.revuesonline.com/accueil.jsp

Lesage, Le Diable boiteux (Folio Plus)

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//www.fabula.org/actualites/documents/67352.gifLe diable boiteux Alain-René Lesage Etienne Leterrier (Commentateur (texte)), Bertrand Leclair (Commentateur (image)) Date de parution : 05/02/2015 Editeur : Gallimard (Editions) Collection : Folioplus classiques ISBN : 978-2-07-046255-1 EAN : 9782070462551 Format : Poche Présentation : Broché Nb. de pages : 352 p. Madrid, nuit d'octobre. Un jeune étudiant entend des cris plaintifs dans une fiole près de lui. Il s'approche : le prisonnier du flacon n'est autre qu'un démon, "le Diable boiteux". Il le libère. Par gratitude, le démon ôte les toits des maisons madrilènes et lui découvre, en pleine nuit, les vies cachées des habitants. Oeuvre hybri

Maupassant, Une Vie (Folio Plus)

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//www.fabula.org/actualites/documents/67353.gifUne vie Guy de Maupassant Delphine Morel Vacher (Commentateur (texte)), Agnès Verlet (Commentateur (image)) Date de parution : 05/02/2015 Editeur : Gallimard (Editions) Collection : Folioplus classiques ISBN : 978-2-07-046256-8 EAN : 9782070462568 Format : Poche Présentation : Broché Nb. de pages : 352 p. «Alors elle songea ; elle se dit, désespérée jusqu'au fond de son âme : «Voilà donc ce qu'il appelle être sa femme ; c'est cela ! C'est cela !» Et elle resta longtemps ainsi, désolée, l'oeil errant sur les tapisseries du mur...Mais, comme Julien ne parlait plus, ne remuait plus, elle tourna lentement son regard vers lui, et elle s'aperçut qu'il dormait ! Il dormait, la bouche entrouverte, le visage calme ! Il dormait !»

Nietzsche, Correspondance , t. 4, Janv. 1880 - Déc. 1884

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Correspondance - Tome 4, Janvier 1880 - Décembre 1884 Friedrich Nietzsche Giorgio Colli , Mazzino Montinari , Jean Lacoste (Annotateur) Date de parution : 05/03/2015 Editeur : Gallimard (Editions) ISBN : 978-2-07-012623-1 EAN : 9782070126231 Présentation : Broché Nb. de pages : 684 p. Le tome IV de la correspondance de Nietzsche couvre les années 1880-1884 : cinq années seulement, mais riches en crises et en métamorphoses. Désormais libre de toute attache universitaire, Nietzsche va connaître les plus douloureuses déceptions dans les rapports avec autrui, et les plus souveraines créations, avec Aurore, Le Gai Savoir et la figure nouvelle de Zarathoustra. A l'arrière-plan : lancinante, une douleur indéfinie, un mal-être physique et psychique permanent qui ne connaît que de rares rémissions(lors du "saint Janvier" de janvier 1882) ; des relations de plus en plus difficiles avec sa mère et sa soeur Elisabeth, et la quête souvent déçue d'un "lieu" propice à l'écriture, à Venise - auprès du compositeur Heinrich Köselitz, "Peter Gast", dont il admire et défend la musique -, à Gênes, dans l'anonymat d'un grand port, à Nice, ville un peu trop française, et, en Engadine, "présent inattendu", qu'il découvre alors, séjour fécond de ses étés. Dans cette errance un peu contrainte, entre Suisse et Italie, Nietzsche formule ses pensées les plus secrètes : son affinité avec Spinoza, le défi de l'éternel retour, l'annonce du surhomme, la critique du "dernier homme". Mais à qui confier ces perspectives nouvelles ? Vers quelle petite élite se tourner ? C'est le vieux rêve de Nietzsche. En mai 1882 a lieu la fatale rencontre avec Lou von Salomé à Rome, et se forme le projet naïf d'une "Trinité" avec le froid Paul Rée. Cet épisode bien documenté sera un échec désastreux, qui va conduire Nietzsche à rompre avec sa famille et ses amis wagnériens et le condamner à une solitude de plus en plus irrémédiable. Si les lettres qui témoignent de cet épisode pathétique révèlent les premiers craquements de sa personnalité, elles sont aussi d'une densité, d'une élégance d'écriture et d'une intensité humaine et intellectuelle qui en font sans conteste une des plus bouleversantes correspondances de largue allemande.

Mélusine XXXV : "Eros, c'est la vie!" (H. Béhar, dir.)

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//www.fabula.org/actualites/documents/67355.jpgMélusine n°XXXV, 2015 : "Eros, c'est la vie!" Dossier réuni et présenté par Henri Béhar EAN 9782825144909 Prix 29EUR. Présentation : Sarane Alexandrian appelait de ses vœux une étude approfondie de l’érotique du surréalisme: «Au fond, cela consiste à éclaircir ces questions: qui, dans le surréalisme, a parlé de l’érotisme? Quand et comment en a-t-on parlé? Quelle influence les œuvres de ce genre ont eu sur l’évolution du mouvement?» Son propos, publié ici, est vérifié par l’ensemble des contributions. Du moins demandait-il lui-même à être complété, sur tous les plans, le surréalisme ne se limitant évidemment pas à l’espace français! Comme d’habitude dans les dossiers thématiques de Mélusine , une attention particulière est ici accordée au trait d’union, le plus érotique des signes graphiques, avec le signe +, selon le jeune Jarry. N’est-ce pas Artaud qui annonçait vouloir monter l’histoire de Barbe-Bleue «reconstituée selon les archives, et avec une idée nouvelle de l’ érotisme et de la cruauté»? Ce qui conduit nos collaborateurs à revoir de plus près les positions respectives de Bataille et de Breton sur le sujet. N’est-ce pas ce dernier qui considérait l’Histoire de l’œil comme «le plus beau livre érotique qu’il connaisse, et même l’un des plus beaux livres qu’il ait lu». Table ÉROS, c'est la vie   !Sarane Alexandrian Sexe(s) exquis sans dessus (ni) dessous : érotisme surrealiste…… 7 Henri Béhar Note conjointe sur l’érotisme surréaliste selon S. Alexandrian…… 15 Marc Décimo La Joconde, elle a chaud au cul… ………………………………… 23 Olivie Delers Du mythe au dialogue : Sade et l’érotisme surréaliste… ………… 31 Sébastien Galland Une érotique de l’objet surréaliste…………………………………… 41 Martine Natat-Antle Du regard au toucher : pour une approche tactile ………………… 51 Marcella Biserni De l’humour « éroticonoclaste »……………………………………… 59 Léa Buisson Belen, mémoires d’une liseuse de draps…………………………… 73 Georgiana m.m. Colvile Fantasmes de zoomorphisme… …………………………………… 85 Gaëlle Hourdin « L’écho du corps » : érotisme et création poétique … …………… 99 Pierre-Henri Kleiber Le lexique succinct de l’érotisme (1959)…………………………… 113 Giovanni Magliocco Pour une cartographie de l’imaginaire ……………………………… 127 Mickaël Mesierz Le discours du corps dans les textes de Julien Gracq… ………… 139 Maryam Morel Le tango sanglant d’Eros et de Thanatos chez Léo Malet…...…… 149 Marc Kober Oser éros : positions du surréalisme en 5-6-9……………………… 161 Chiara Palermo l’éros, force de négation : Merleau-Ponty et le surréalisme……… 171 Sophie Rieu Pouvoir de l’érotisme dans l’oeuvre de Jan Fabre………………… 183 Alba Romano Pace La peinture automatique ou l’expression érotique du désir… …… 195 Stefania Schibeci érotisme et pornographie dans la photographie … ……………… 205 Maryse Vassevière « tout m’est sexe » Aragon, Breton et les pompiers… …………… 215 variété Imre József Balázs Onirologie française à Budapest : les mnésiques de Marcel Jean……………………………………… 231 Gaëlle Hourdin La réception du surréalisme au Pérou : deux exemples paradigmatiques… ………………………………… 247 Gabriel Saad Surréalisme et inconscient…………………………………………… 255 Noémie Suisse André Breton et les portraits du groupe surréaliste :……………… 267 Ruben Daniel Méndez Castiglioni Aldo Pellegrini et le surréalisme en Argentine……………………… 285 réflexions critiques Stamos Metzidakis La quête ethnographique surréaliste : des hommes aux animaux…………………………………………… 297 Paolo Scopelliti La triste ressemblance des feuilles de tous les arbres…………… 311

M. Hunyadi, La tyrannie des modes de vie. Sur le paradoxe moral de notre temps

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//www.fabula.org/actualites/documents/67359.jpegLa tyrannie des modes de vie. Sur le paradoxe moral de notre temps Mark Hunyadi Date de parution : 13/01/2015 Editeur : Bord de l'eau (Le) Collection : Documents ISBN : 978-2-35687-372-9 EAN : 9782356873729 Présentation : Broché Nb. de pages : 111 p. Les modes de vie sont ce qui nous affectent le plus, et pourtant ils sont hors de notre contrôle. Il y a là un paradoxe : nous, individus réputés libres et démocratiques, sommes dans les fers des modes de vie. Ceux-ci nous imposent en effet des attentes de comportement durables (avoir un travail, être consommateur, s'intégrer au monde technologique, au monde administratif, au monde économique...) auxquels nous devons globalement nous adapter. Ce paradoxe démocratique est renforcé par un paradoxe éthique : c'est au moment où l'on assiste à une véritable inflation éthique, par la multiplication des comités, chartes, conseils, règlements, labels éthiques en tout genre, tous censés protéger les droits individuels, que les modes de vie de plus en plus contraignants étendent comme jamais leur emprise sur les individus. Ce qui veut dire que tout ce dispositif éthique sert en réalité à blanchir le système et les modes de vie qui en découlent, qui peuvent ainsi étendre leur emprise en étant éthiquement pasteurisés. Notre éthique ne sert donc pas à critiquer le système ni les modes de vie, mais à les accompagner dans leur marche triomphale. Enrayer cette marche est le défi éthique et politique majeur de notre temps. Sommaire DIAGNOSTIC L'éthique paralysant l'éthique Trois illustrations Blanchir le système et se retirer du monde POLITIQUE L'oubli libéral des modes de vie Un parlement virtuel des modes de vie ? Briser la neutralité libérale Mark Hunyadi, Professeur de philosophie morale et politique à l'Université catholique de Louvain, Directeur du centre de recherche Europé et membre de Louvain Bionics ; il est l'auteur de nombreux ouvrages.

M. Hunyadi (dir.), Axel Honneth : de la reconnaissance à la liberté

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//www.fabula.org/actualites/documents/67360.gifAxel Honneth : de la reconnaissance à la liberté Mark Hunyadi Collectif Date de parution : 15/11/2014 Editeur : Bord de l'eau (Le) Collection : La parole élargie ISBN : 978-2-35687-352-1 EAN : 9782356873521 Présentation : Broché Nb. de pages : 130 p. Axel Honneth est mondialement connu pour sa théorie de la reconnaissance. Mais il se trouve que dans son dernier livre (Der Geist der Freiheit ; L'esprit de la liberté), Honneth opère ce qui paraît être un tournant dans sa pensée, en mettant l'accent non plus tant sur la reconnaissance que sur la liberté, et en particulier sur la manière dont les institutions peuvent réellement augmenter la liberté des individus. Faut-il donc désormais parler d'un Honneth I (celui de la reconnaissance), et d'un Honneth II (celui de la liberté) ? Sommaire HUIT QUESTIONS A AXEL HONNETH La plasticité de la reconnaissance La réception de l'oeuvre d'Axel Honneth Le renversement de la priorité des droits institutionnels sur les droits subjectifs est-il en voie d'émancipation ? AXEL HONNETH : REPONSE

N. Poirier (dir.), Cornelius Castoriadis et Claude Lefort. L'expérience démocratique

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//www.fabula.org/actualites/documents/67361.gifCornelius Castoriadis et Claude Lefort - L'expérience démocratique Nicolas Poirier Collectif Date de parution : 21/02/2015 Editeur : Bord de l'eau (Le) Collection : La bibliothèque du MAUSS ISBN : 978-2-35687-354-5 EAN : 9782356873545 Présentation : Broché Nb. de pages : 184 p. Si, aujourd’hui, la démocratie fait, encore et toujours, question, peu d’œuvres comparables à celles de Cornelius Castoriadis (1922-1997) et de Claude Lefort (1924-2010) permettent de circonscrire avec plus de profondeur et de radicalité ce questionnement. Réunissant des philosophes, des sociologues et des historiens, cet ouvrage propose d’interroger le travail de réflexion entrepris par ces deux grandes figures de la philosophie politique contemporaine à la fois en commun, dans le cadre de Socialisme ou Barbarie, puis de manière indépendante par la suite. Pour l’essentiel, le travail de Castoriadis et de Lefort aura principalement consisté à redonner sens à la notion de démocratie, que l’on ne doit pas entendre uniquement en tant que régime et institution politique, ou même en tant que réalité sociologique, mais bien plutôt en tant qu’expérience par laquelle les hommes s’emploient à transformer les conditions de leur existence commune. Si les convergences entre ces auteurs sont profondes, des différences se marquent aussi entre une pensée de la démocratie comme auto-institution explicite de la société et une conception de l’agir démocratique soucieuse de mettre avant tout l’accent sur le fait de la division sociale, et suggérant davantage de contester le pouvoir, en revendiquant contre lui des droits, qu’à chercher à en démocratiser l’exercice effectif. Pour autant, l’un comme l’autre invitent à envisager la perspective de l’émancipation à la manière d’un processus conflictuel dont il est impossible de connaître le terme et qui n’a d’autre fondement que le désir de liberté. Avec les contributions de Serge Audier, Bruno Bernardi, Baptiste Calmejane, Philippe Caumières, Manuel Cervera-Marzal, Antoine Chollet, Jean-Louis Fabiani , Robert Legros, Patrick Massa, Nicolas Piqué, Nicolas Poirier, Hugues Poltier et Cécile Vaissié.

M. Goldring, La Révolution, le sexe et moi

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//www.fabula.org/actualites/documents/67362.gifLa Révolution, le sexe et moi Maurice Goldring Date de parution : 21/02/2015 Editeur : Bord de l'eau (Le) Collection : Clair & Net ISBN : 978-2-35687-370-5 EAN : 9782356873705 Présentation : Broché Nb. de pages : 147 p. Rien de plus simple, rien de plus naturel, que de dénoncer les crimes de l’impérialisme, du colonialisme, du fascisme. Ce sont des ennemis que j’ai combattus. Dénoncer les crimes du stalinisme est plus compliqué, parce qu’il faut admettre alors que chaque militant a été plus ou moins complice et que ces crimes ont été commis au nom des valeurs qui étaient les miennes. Encore plus compliqué de mener le combat contre le machisme parce que chaque individu masculin est un maillon de la domination. Pour le bilan de l’impérialisme, du colonialisme, je disais « ils ». Pour le bilan du stalinisme, de Moscou à Pnom-Penh, j’ai appris à dire « nous ». Pour le bilan du machisme, le moment est venu de dire « je ». Maurice Goldring, universitaire spécialiste de l’Irlande, a été membre du PCF de 1950 à 1981. Il est l’auteur notamment de La République populaire de France, Belfond, Renoncer à la terreur, Éditions du Rocher et en 2014 Les ex-communistes. Éloge de l’infidélité, Le Bord de L’eau.

A. Dymek, Cinéma et sémiotique. Deleuze en question

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//www.fabula.org/actualites/documents/67363.gifCinéma et sémiotique - Deleuze en question Anne Dymek Date de parution : 21/02/2015 Editeur : Bord de l'eau (Le) Collection : Ciné-politique ISBN : 978-2-35687-366-8 EAN : 9782356873668 Présentation : Broché Nb. de pages : 113 p. Bien qu’incontournables, les ouvrages Cinéma I et II de Gilles Deleuze présentent de nombreuses failles philosophiques. Car si la question du rapport entre l’image et le signe hante Deleuze, celui-ci n’a pas véritablement utilisé les théories pourtant fondamentales de Charles Sanders Peirce pour y répondre. Il a préféré établir une « sémiotique filmique » mi-bergsonienne mi-peircienne, qui tente de concilier le pouvoir immersif du cinéma et la force cognitive de ses représentations. Cette théorie phénoménologique est-elle valable ? Telle est la question que nous voulons poser dans cet ouvrage. C’est d’ailleurs à nos yeux la question de base des Cinéma deleuziens. Anne Dymek est docteure en études cinématographiques. Ses recherches portent principalement sur la sémiotique de l'image et la perception filmique.

R. Poignault, A. Stoehr-Monjou (dir.), Présence de Sidoine Apollinaire

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Le Centre de recherches André Piganiol - Présence de l'Antiquité publie PRÉSENCE DE SIDOINE APOLLINAIRE textes réunis par Rémy POIGNAULT et Annick STOEHR-MONJOU Caesarodunum XLIV-XLV bis, Clermont-Ferrand, 2014, 629 p. ISBN : 978-2-900479-19-3, prix: 75 € Sommaire Rémy POIGNAULT: Avant-propos: Sidoine Apollinaire ou l’entre-deux. Sidoine Apollinaire et son temps Christine DELAPLACE, Le témoignage de Sidoine Apollinaire: une source historique toujours fiable? Àpropos de la «conquête de l’Auvergne » par les Wisigoths - Patrizia MASCOLI, Multum est quod debemus et matribus : le donne della famiglia degli Apollinari - Delphine VIELLARD, La fonction de l’évêque dans la Gaule du V e siècle d’après la correspondance de Sidoine Apollinaire - Éric FAURE, Natacha JACQUEMARD, L’émergence du paludisme en Gaule: analyse comparée des écrits de Sidoine Apollinaire et de Grégoire de Tours. Histoire, poétique et politique: les Panégyriques Luciana Furbetta, Il Panegirico di Avito : note di metodo e nuovi risultati - Annick STOEHR-MONJOU, Traditions littéraires et renouvellement de la figure de Fabricius chez Sidoine Apollinaire: construire l’image d’Avitus ambassadeur et consul pauper ( carm. 7) - Jean-Christophe Jolivet, Avitus et les barbares: nouvel Énée, Éole, roi des oiseaux: quelques remarques sur l’intertexte virgilien dans le carmen 7 - Tiziana BROLLI, I Franchi Saliial VicusHelena (Sidon. Carm. 5.211-254) - Franca Ela CONSOLINO, Fra intertestualità e iconografia: le rappresentazioni della Dea Roma nei panegirici di Sidonio Apollinare – Aurélie DELATTRE, Genséric et les Vandales: sources et méthodes de construction d’une image dans les Panégyriques de Sidoine Apollinaire. Poétique Concetta LONGOBARDI, Il memoratus , la dimensione scritta del ricordo - Ralph MATHISEN, La création et l’utilisation de «dossiers» dans les lettres de Sidoine Apollinaire - Marisa Squillante, Giochi d’acqua tra invenzione e citazione - Silvia Condorelli, Du parasite de la comédie à l’ impudicus de Sidoine ( epist . 3, 13, 1-4) - Marie-France GUIPPONI-Gineste, Poème-bijou et objet précieux: la merveille entre esthétique, épidictique et politique dans la correspondance de Sidoine Apollinaire ( Epist. , IV, 8) - Carole FRY, Apollinaris modus : Sidoine Apollinaire rythmicien. Intertextualité Anne-Marie TAISNE, Présence de Stace dans les Carmina de Sidoine Apollinaire - Étienne Wolff, Sidoine Apollinaire lecteur de Martial - Antonella BRUZZONE, Ovidio (e altri) in Sidonio Apollinare, carme 6 - Stefania Santelia, L’aristocratie gallo-romaine s’auto-célèbre: l’épithalame pour Ruricius et Hiberia (Sidoine Apollinaire, carm . 11) - Stefania FILOSINI, Ovidio nell’Epitalamio per Ruricio ed Iberia (Sidon. carm .11). Culture antique et chrétienne Gaëlle Herbert de la PortbarrÉ-VIARD, Les descriptions et évocations d’édifices religieux chrétiens dans l’œuvre de Sidoine Apollinaire - Jesús HERNÁNDEZ Lobato, El carmen 16 de Sidonio Apolinar. Muerte y resurreccion de la poesia - David Amherdt, Le carmen 16 de Sidoine Apollinaire. L’Esprit Saint et les Muses, la Bible et Juvénal, Lérins et les Syrtes brûlantes - Nicoletta Brocca, Les Rois Mages, Ambroise de Milan et Chromace d’Aquilée: quelques remarques à propos de la culture chrétienne de Sidoine Apollinaire. Sidoine Apollinaire au miroir des autres NicoleHecquet-Noti, Avit de Vienne face à l’esthétique de Sidoine Apollinaire: l’embarrassant héritage littéraire d’un oncle admiré - Gaëlle Herbert de la PortbarrÉ-Viard, La description du castellum de Nizier dans le carmen 3, 12 de Venance Fortunat: une retractatio de la description du burgus de Pontius Leontius de Sidoine Apollinaire ( carm. 22) - Stéphane Gioanni, La Correspondance de Sidoine Apollinaire dans les florilèges médiévaux: l’exemple du Florilegium Angelicum (milieu du XII e siècle) - Jean-Louis CHARLET, Gianbattista Pio éditeur de Sidoine Apollinaire et juge de son style - Sébastien Baudoin, Présence-absence de Sidoine Apollinaire dans l’œuvre de Chateaubriand - Marie-France de PALACIO, Mechanemata fin-de-siècle: Sidoine Apollinaire et la «décadence» - Daniel ARANJO, Quatre poèmes modernes sur Sidoine Apollinaire, ses barbares, son époque (1931, 1994, 2004, 2005) Résumés Rémy POIGNAULT, Bibliographie Index

É. Armand, La révolution sexuelle et la camaraderie amoureuse

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//www.fabula.org/actualites/documents/67365.gifLa révolution sexuelle et la camaraderie amoureuse Emile Armand Gaetano Manfredonia Date de parution : 26/02/2015 Editeur : Zones Collection : Hors Collection ZONES ISBN : 978-2-35522-023-4 EAN : 9782355220234 Format : ePub Nb. de pages : 189 p. Anarchiste individualiste et défenseur acharné de la liberté sexuelle, E. Armand se livre, au beau milieu des années 1930, à un dynamitage systématique de la morale de son temps. Se prononçant avant l'heure en faveur de l'amour libre et de la camaraderie amoureuse, il fustige l'« exclusivisme en amour » ainsi que le poison de la jalousie dont les excès passionnels ne peuvent entraîner que frustration ou violence. Ami de tous les non-conformistes sexuels et lui-même pervers à ses heures, Armand refuse la pudibonderie des bien-pensants. À travers le couple monogame, c'est la structure même de la famille qui est visée, cet « État en petit » qui développe nécessairement une exclusivité affective. Théoricien doucement délirant d'un droit à la jouissance pour tous, Armand en tire toutes les conséquences : contre le propriétarisme en amour, reste à expérimenter l'amour plural dans le cadre d'une camaraderie amoureuse égalitaire. Contre les logiques de concurrence qui tendent à convertir en marché l'espace des rencontres amoureuses, il appelle les lecteurs à former des sortes de coopératives sexuelles où corps et caresses s'échangeraient sous forme de troc généralisé. Une utopie affective et sexuelle dont la charge subversive demeure intacte, à l'heure d'une sexualité coincée entre marchandisation du sexe et sacralisation du couple. Table des matières : Avant-propos : E. Armand, un anarchiste pas comme les autres - De la « Cité de Dieu » à l'individualisme anarchiste - Du mariage chrétien à la camaraderie amoureuse - Les combats pour une nouvelle éthique sexuelle - Les tentatives de mise en pratique des thèses sur la camaraderie amoureuse et leur échec - Portée et limite des thèses d'Armand - Les combats d'Armand sont-ils devenus obsolètes ? - En guise de préface - I / Le sexualisme révolutionnaire - 1. Le sexualisme révolutionnaire -2. Le combat contre la jalousie - 3. Réponse à une enquête sur la révision de la morale sexuelle -4. Pourquoi l'État traque-t-il les non-conformistes sexuels ? - 5. L'incohérence chrétienne en matière sexuelle - 6. Les extrémités et le sexualisme révolutionnaire -7. Mes réponses au communiste D. Riazanov et au Docteur A. Robertson-Prochowsky -8. Les fantaisistes sexuels - 9. Où un praticien prend la parole. Le droit des âgés à l'amour - II / La camaderie amoureuse - 1. Qu'est-ce que la camaraderie amoureuse ? -La camaraderie amoureuse comme valeur sexuelle autre - L'association de camaraderie amoureuse envisagée du point de vue coopératif - « Coopératisme amoureux » ou « chiennerie sexuelle » - Défense de la camaraderie amoureuse - 2. Réflexions et commentaires sur la camaraderie amoureuse - 3. Lettre d'un philosophe - L'amour plural : lettre ouverte à une jeune camarade - Lettre d'un philosophe à un camarade qui l'avait invité à une partie de plaisir - L'amour plural : lettre ouverte à une jeune camarade.
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