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Channel: Fabula, la recherche en littérature
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M. Décimo, Les Jocondes à moustaches

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//www.fabula.org/actualites/documents/64519.jpgMarc Décimo, Les Jocondes à moustachesDijon : Les presses du réel, coll. "Les hétéroclites", 2014EAN 9782840667254304p.Prix 28EUR.Présentation de l'éditeur :Ce livre, qui recense, depuis 1870, 180 caricatures et détournements pré- et post-duchampiens, montre combien l'aventure doit beaucoup à «l'Illustre Sapeck», un des Incohérents, qui, le premier, l'a chargée. Elle doit plus encore à Vincent Peruggia qui, en 1911, l'a volée.En 1919, Duchamp lui ajoute moustaches, barbiche et ses lettres de gloire, un titre scandaleusement scabreux : L.H.O.O.Q. On trouvera donc dans ce livre une poétique du rébus ou comment trouver l’occasion de rire et de s’exercer l’esprit et moyens de comprendre le geste de Marcel Duchamp. Mais pas seulement. Une explication (enfin !) mythologique est donnée à Étant donné ... la dernière oeuvre de Duchamp.Sont aussi convoqués André Breton, Marinetti, Cocteau, Malraux, Dorgelès, Émile Faguet, Péladan, R. de Gourmont, Aragon et G. Marchais, G. Peignot, H.-P. Roché, Boris Vian et, évidemment, des caricaturistes du Monde pour rire , du Rire et de Fantasio . Et de nombreux artistes, dont Francis Picabia, Marinus, Dali et Philippe Halsman, Gaston Chaissac, Lee Miller et Dorothea Tanning, aux amis de Boris Vian, et Erro, Jean Boullet, Max Ernst, Asger Jorn, Arman, Jean-Jacques Lebel, Batman, Frank Zappa, Henri Maccheroni, Thomas James Chimes, Romero Britto, Bruno Caruso, Marcel Mariën, le collectif Lódz Kaliska, Susan Herbert, César, Huang Yonh Ping,Zofia Szalowska, C. de Moi, Tadanori Yokoo, Eduardo Arroyo, Subodh Gupta, Manuel Ocampo et tant d'autres.L'auteurMaître de conférences à l'université d'Orléans, Régent du Collège de 'Pataphysique (chaire d'Amôriographie littéraire, ethnographique et architecturale), Marc Décimo est linguiste, sémioticien et historien d'art. Il a publié un vingtaine de livres et de nombreux articles sur la sémiolologie du fantastique, sur les fous littéraires ( Jean-Pierre Brisset – dont il a édité l' œuvre complète aux Presses du réel –, Paul Tisseyre Ananké ) et sur l' art brut , sur Marcel Duchamp ( La bibliothèque de Marcel Duchamp, peut-être , Marcel Duchamp mis à nu , Le Duchamp facile , les mémoires de Lydie Fischer Sarazin-Levassor , Marcel Duchamp et l'érotisme ) et sur l'histoire et l'épistémologie de la linguistique.

Socités et représentations , n°37, 2014 : "Edward W. Said : une conscience inquiète du monde" (G. Bridet & X. Garnier, dir.)

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//www.fabula.org/actualites/documents/64522.gifSocités et représentations , n°37, 2014 : "Edward W. Said : une conscience inquiète du monde"Sous la direction de Guillaume Bridet & Xavier GarnierParis : PUPS, 2014.EAN 9782859447816256p.25EUR.Présentation de l'éditeur :La reconnaissance d'Edward W. Said (1935-2003) comme fondateur de ce que l'on appelle aujourd'hui les postcolonial studies repose à la fois sur l'extraordinaire fécondité de ses recherches et sur un malentendu, en tous les cas sur une lecture très univoque d'une oeuvre qui pourtant ne l'est guère. L'impact considérable de cet auteur sur la façon dont se perçoivent les sociétés contemporaines ne saurait s'expliquer par la simple prise de conscience d'un rapport de subordination de l'Orient à l'Occident, ce à quoi l'on a pu être tenté de réduire son discours.L'hypothèse qui sous-tend ce volume est que la puissance d'intervention de la pensée de Said dans le champ social et politique actuel naît de la très grande mobilité de son écriture, qui se situe stratégiquement toujours à l'intersection de plusieurs courants d'idées et de plusieurs disciplines, nourrie du marxisme comme de la psychanalyse, de la pensée critique comme de la philologie. Ce qui aujourd'hui fait l'intérêt d'un penseur comme Said, c'est la conscience inquiète avec laquelle il considère le monde, origine d'une interrogation profondément polyphonique et jamais en repos.

Poésie & performance (II): pratiques contemporaines

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Journée d’études Poésie & performance (II): pratiques contemporainesVendredi 17 octobre 2014Université Sorbonne Nouvelle - Paris 313 rue Santeuil, 75005 ParisSalle Las VargnasResponsables:Olivier Penot-Lacassagne, Gaëlle ThévalPrésentationUne première Journée d’études, qui s’est tenue en mars dernier à l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, interrogeait les relations entre poésie et performance dans une perspective à la fois historique, théorique et critique.Cette deuxième Journée d’études poursuit et approfondit les recherches engagées à cette occasion. Nous concentrons notre propos sur les pratiques contemporaines de la «poésie performance». Depuis les années 1980, on observe en effet le développement de pratiques de mise en action et en performance de la poésie qui s’émancipent des modèles passés (le festival Polyphonix sera l’un des hauts lieux de cette évolution). Mais on constate aussi, dans le même temps, de nouvelles tentatives de théorisation et l’émergence de propositions ébranlant et relançant les notions de «performance» et de «lecture». Ces pratiques, et les débats qui les accompagnent, allant de la poésie «performée» à la notion de «postperformance» en passant par le slam, sont l’objet de cette Journée.Deux tables rondes feront, en contrepoint, une large place à la parole des poètes eux-mêmes (Julien Blaine, Michèle Métail, Jérôme Game, Stéphane Nowak, Charles Pennequin, Frank Smith). Ces tables rondes permettront de mettre en valeur la spécificité des dispositifs adoptés par les uns et les autres, d’expliciter leur sens et leurs contenus, de dégager ainsi la diversité et les singularités de la poésie performée actuelle, tout en en questionnant les limites et la pertinence.Programme9h: Accueil des participants9h15: Ouverture de la journée par Gaëlle ThévalMATINÉEPremière session: modératrice: Gaëlle Théval9h30-10h00: Anne-Christine Royère(Université de Reims) : «Michèle Métail: Poésie publique»10h00-10h30: Olivier Penot-Lacassagne(Université Sorbonne Nouvelle–Paris 3) : «Christian Prigent: la “voix-de-l’écrit”»10h30-11h00: Gilles Suzanne(Université de Provence) : «Julien Blaine et l'agir poétique»11h00-11h30 – Discussion et pauseDeuxième session 11h30-12h15 : Table ronde animée par Jean-Pierre Bobillot (Université de Grenoble) : Autour de Michèle Métail et Julien Blaine12H30-14H00: Pause déjeuner APRES-MIDI Troisième session : modérateur: Marie-Paule Berranger14h00: Jeff Barda (Trinity College, Cambridge): «In and out: la poésie multiplexe de Jérôme Game»14h30: Camille Vorger (Universitéde Lausanne) : «Le slam entre jeu et joute : vers une scénopoétique»15h00: Jérôme Mauche (École des Beaux-Arts de Lyon): «Postperformance»15h30-16h00 – Discussion et pauseQuatrième session16h00-17h00: Table Ronde animée parDavid Christoffel : avec Charles Pennequin (sous réserve), Stéphane Nowak, Frank Smith, Jérôme Game17h-18h: Lectures / performances

Lê Linda, Par ailleurs (exils)

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Référence bibliographique : Lê Linda, Par ailleurs (exils) , Christian Bourgois éditeur, 2014. EAN13 : 9782267026733.Toute littérature, disait Roberto Bolaño, porte en elle l’exil, peu importe si l’écrivain a dû prendre le large à vingt ans ou s’il n’a jamais bougé de chez lui. Cet essai revient sur ces agents de la subversion que sont certains écrivains «hors la loi», contraints de prendre la route de l’exil, où ils deviennent des proscrits. Partant d’une réflexion sur la figure de l’étranger, toujours suspecté d’être un fauteur de rébellions et un semeur de division, Linda Lê nous invite à pénétrer dans l’univers de quelques-uns de ceux qui ont fait œuvre extraterritoriale, qui ont été des exilés toujours en quête et qui, comme Klaus Mann, se définissaient comme les pionniers d’une civilisation universelle. Ces artistes, dont Segalen aurait dit qu’ils savent à quel point c’est par la Différence et dans le Divers que s’exalte l’existence, sont parfois étrangers dans leur propre pays. À côté d’un Gombrowicz qui a connu l’exil argentin, d’un Cioran ou d’un Benjamin Fondane qui non seulement ont quitté leur pays mais ont changé de langue, il y a tous ces exilés de l’intérieur qui ont toujours vécu une forme d’ exil transcendantal . Cet essai rend hommage à ceux-là, qui ont été déplacés, transplantés, ou qui tout simplement ont fait sécession, devenant, comme Roger Laporte, Jean Améry ou Alejandra Pizarnik, entre autres, des créateurs hétérodoxes, dont l’œuvre naît d’une dissidence envers la vie.

Sociétés et représentations , n°37, 2014 : "Edward W. Said : une conscience inquiète du monde" (G. Bridet & X. Garnier, dir.)

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//www.fabula.org/actualites/documents/64522.gifRéférence bibliographique : Socités et représentations , n°37, 2014 : "Edward W. Said : une conscience inquiète du monde" (G. Bridet & X. Garnier, dir.), PUPS, 2014. EAN13 : 9782859447816.Socités et représentations , n°37, 2014 : "Edward W. Said : une conscience inquiète du monde"Sous la direction de Guillaume Bridet & Xavier GarnierParis : PUPS, 2014.EAN 9782859447816256p.25EUR.Présentation de l'éditeur :La reconnaissance d'Edward W. Said (1935-2003) comme fondateur de ce que l'on appelle aujourd'hui les postcolonial studies repose à la fois sur l'extraordinaire fécondité de ses recherches et sur un malentendu, en tous les cas sur une lecture très univoque d'une oeuvre qui pourtant ne l'est guère. L'impact considérable de cet auteur sur la façon dont se perçoivent les sociétés contemporaines ne saurait s'expliquer par la simple prise de conscience d'un rapport de subordination de l'Orient à l'Occident, ce à quoi l'on a pu être tenté de réduire son discours.L'hypothèse qui sous-tend ce volume est que la puissance d'intervention de la pensée de Said dans le champ social et politique actuel naît de la très grande mobilité de son écriture, qui se situe stratégiquement toujours à l'intersection de plusieurs courants d'idées et de plusieurs disciplines, nourrie du marxisme comme de la psychanalyse, de la pensée critique comme de la philologie. Ce qui aujourd'hui fait l'intérêt d'un penseur comme Said, c'est la conscience inquiète avec laquelle il considère le monde, origine d'une interrogation profondément polyphonique et jamais en repos.

Philippe Chardin et Nathalie Mauriac Dyer (dir.), Proust écrivain de la Première Guerre mondiale

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Proust écrivain de la Première Guerre mondiale , sous la direction de Philippe Chardin et Nathalie Mauriac Dyer avec la collaboration de Yuji Murakami, Dijon, Éditions universitaires de Dijon, 2014. On a tendance aujourd’hui à être sensible aux aspects les plus sulfureux de la vision proustienne de la guerre : sa critique virulente du « bourrage de crâne », sa satire mordante des « embusqués » et en général de l’arrière ; la surprenante bienveillance avec laquelle sont rapportées les tirades germanophiles d’un Charlus ; l’association étroite entre guerre et homosexualité – l’épisode ayant dû appartenir au quatrième ou cinquième volet de Sodome et Gomorrhe ; sa sensibilité au caractère funeste, malgré la victoire française, de la destruction du « monde d’hier », mais aussi son insistance sur la continuité des vices et des ridicules et sur le recyclage opportuniste des pires passions politiques. À la recherche du temps perdu, roman dans la guerre, extraordinaire exemple d’intégration au sein d’une œuvre déjà largement commencée d’un événement historique considérable survenu inopinément durant la rédaction, reflète, avec son génie et ses visées artistiques propres, les contradictions de l’esprit d’un temps et d’un pays partagés entre exaltation héroïque et dégoût d’un conflit meurtrier. Table des matièresPhilippe CHARDIN (Université de Tours) et Nathalie MAURIAC DYER (CNRS / ITEM-ENS) : Avant-proposContextesPierre-Edmond ROBERT (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3) : « Le Temps retrouvé : roman, chronique et discours de la guerre »Carine TREVISAN (Université Paris Diderot – Paris 7) : « Des “rivages de la mort” au front intérieur : Proust survivant de la Grande Guerre »Anna Magdalena ELSNER (King’s College, Londres) : « La sociologie du deuil dans l’épisode de la guerre : entre éthique et esthétique »Pyra WISE (Institut des Textes et Manuscrits Modernes) : « Proust et la “langue poilue” »Yuji MURAKAMI (Collège de France) : « Comme au temps de l’affaire Dreyfus »DiscoursElisheva ROSEN (Université de Tel-Aviv) : « Sur l’art de prendre position dans la Recherche »Edward J. Hughes (Université de Londres) : « Proust, Benda et “la passion nationale” »Brigitte MAHUZIER (Bryn Mawr College, États-Unis) : « Proust et Romain Rolland dans la mêlée »Philippe CHARDIN (Université de Tours) : « “Je n’ai jamais compris qu’on fît de l’héroïsme pour le compte des autres”. La Guerre chez Proust : lieux communs et originalité »MythificationsHiroya SAKAMOTO (Uviversité Rikkyo, Tokyo) : « Paris, une “imaginaire cité exotique” en temps de guerre : le “signe oriental” et la situation militaire »Adam WATT (Université d’Exeter, Angleterre) : « La poétique du corps dans l’épisode de la guerre du Temps retrouvé »Nathalie MAURIAC DYER (CNRS / ITEM-ENS) : « Entre apocalypse et farce : la guerre, épilogue du cycle de Sodome et Gomorrhe »Pyra WISE (Institut des Textes et Manuscrits Modernes) : Bibliographie

Langage(s) et traduction" . Le dit & le non-dit

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Colloque international"Langage(s) et traduction" - Le Dit et le Non-ditCe Colloque de linguistique appliquée est organisé conjointement par les filières de Philologie, LEA et de Traducteurs-Interprètes-Terminologues du Département de français, Faculté des Langues et des Littératures Etrangères de l’Université de Bucarest sous un titre générique qui joue délibérément sur la polysémie du terme de langage – faculté de l’esprit ( faculté de langage ) et système de signes ( langue ), mais également, voire surtout usage ( style(s) , discours ) – vise à mieux cerner les rapports entre problématique de la variation linguistique ( langages spéciaux /vs/ langage courant /vs/ langage littéraire ) et problématique de la traduction, dans une perspective à la fois descriptive et didactique.Le thème autour duquel se dérouleront les débats entend traiter des diverses théories de l’expression du sens et de la signification en langue et en discours, ainsi que les problèmes de traduction qui peuvent intervenir dans le passage d’une langue source à une langue cible de les unités porteuses d’une composante linguistique et d’une forte composante interculturelle.Description du projetLa problématique du DIRE (processus d’énonciation), du DIT (sens de l’énoncé, ce que l’on dit lorsqu’on parle), du NON-DIT (tout ce que le locuteur aurait voulu dire sans pour autant s’exprimer explicitement par des mots ou par des signes perceptibles et interprétables par son interlocuteur) a préoccupé depuis toujours les linguistes, les philosophes du langage, les anthropologues, les sémioticiens, les exégètes de l’art. Entre tous ces concepts il y a une relation d’interdépendance: l’un sans l’autre ne fonctionne pas. Préexistant au non-dit , le dit (la parole) «nous accompagne presque à chaque instant, et même le silence, devenu si rare dans les sociétés modernes, prend son sens par rapport à elle.» (Ph. Breton, 2003: 5.). On pourrait même dire que le non-dit est en fait un dit déguisé derrière les divers mécanismes de production.Plusieurs perspectives s’ouvrent dans l’analyse de ce phénomène: d’une part, une perspective sémantico-pragmatique (du type O. Ducrot; voir à cet égard: Dire et ne pas dire , 1972; La preuve et le dire, 1974; Le dire et le dit, 1984; ou bien du type C. Kerbrat-Orecchioni - L’Implicite , 1986) faisant des deux phénomènes une question d’interprétation et, d’autre part, une perspective logico-sémantique du type Robert Martin ( Langage et croyances , 1987; Pour une logique du sens , 1992) qui fait du phénomène du non-dit un élément de calcul du sens.En deçà du dit du discours ou en delà de l’unité discursive, l’opposition du dit et du non-dit pourrait correspondre à l’opposition entre contenu explicite /vs/ contenu implicite, ou sens dénotatif /vs/ sens connotatif. On parlera ainsi, avec R. Barthes, de l’existence dans la langue d’un contenu manifeste (explicite) et d’un contenu latent (implicite). Pourtant, si pour le dit le terme «explicite» ne fait pas opposition, pour le non-dit , le terme «implicite» n’est pas le synonyme parfait.Cette distinction apparaît d’une part, dans les recherches de C. Kerbrat-Orecchioni (1986) pour laquelle les seules formes de l’implicite sont la présupposition et le sous-entendu, le reste étant du non-dit, et d’autre part, dans les travaux de Robert Martin qui, se situant dans une sémantique véri-conditionnelle, définit le non-dit comme un phénomène rassemblant «les cas où, pragmatiquement et sémantiquement, l’énoncé induit un énoncé corrélatif, mais dont la valeur de vérité ne dépend pas directement de la valeur de l’énoncé lui-même comme dans l’implication» (1987: 27). Le rapport entre «complétude» et «non-dit» apparaît clairement dans les recherches dues à Robert Martin ( La monovalence de la négation ). Etant donné le flou existant dans la structure sémantique des unités composant les séquences discursives, il y aura toujours une quête de la complétude du sens au niveau manifeste, le reste étant affaire de non-dit.Aspect de l’indécidable et de l’indéterminé, le non-dit est placé par Robert Martin (1987) entre l’ambiguïté et le vague et se distingue de ces concepts par l’absence d’une lecture alternative (pour le premier terme) et par l’absence de liaison avec le continu (pour le second).Le colloque se propose d’explorer quelques axes de recherche:En tant que phénomène de nature pragmatique , le dit et le non-dit représentent la production de l’action des instances énonciatives, des règles du discours, de la situation de communication. L’un des axes du colloque est d’essayer de tracer, si c’est le cas, une limite entre les diverses manifestations de l’au-delà du dit : implicite, présuppositions, sous-entendus, allusion, insinuation…et d’autres non-dits. Les modalités de combler ces incomplétudes laissées par la manifestation latente du sens sont une question d’interprétation. Or, «interpréter», signifie dans une lecture de Umberto Eco ( Lector in fabula ) savoir identifier et lire les non-dits d’un texte.Le niveau sémantique amène dans la discussion le rôle du co-texte (ou contexte linguistique), du sens dénoté/vs/connoté, du sens conventionnel attribué à un énoncé induit d’un autre, de la polysémie, des sélections sémiques, du changement de sens (la métaphore, le figement, les détournements de sens étant des sources principales de non-dit) et du lieu du non-dit. Nous nous intéressons aussi aux divers déclencheurs sémantico-discursifs du non-dit: négation, adjectifs évaluatifs, connecteurs discursifs, les modes/temps verbaux: conditionnel, imparfait, passé composé, etc.Nous invitons ainsi à un débat sur l’étendue/les limites de ces marqueurs dans l’expression du dit et du non-dit.Le niveau morpho-syntaxique nous permet de nous interroger sur les diverses structures génératrices de non-dit. Ce qui est clairement DIT par une séquence discursive correctement construite du point de vue morphosyntaxique peut laisser la place au NON-DIT dans des structures elliptiques, les répétitions (de sons, d’éléments et de structures), des interruptions dans la structure phrastique, tout étant mis en marche pour des raisons stylistiques (niveaux de langue, effets de sens), argumentatives. L’absence d’un composant à l’intérieur d’une phrase comme Sans blague! Ah, bon! Qu’importe! Si j’ose dire… représente une source formelle de non-dit, génératrice d’effets de sens et de stratégies argumentatives.Au niveau phonétique et phonologique , le colloque invite à l’exploitation des silences dans le discours, des hésitations, des allongements, de l’intonation, de l’intensité de la voix, des inflexions du ton, des exclamatifs, des interjections, des éléments phatiques, du rythme oral et de la prononciation particularisée, autant de manifestations de l’attitude du locuteur qui préfère se servir de ces non-dits pour intensifier l’effet qu’il veut produire sur son interlocuteur/lecteur.À côté de ces marques d’oralité, le non-dit surgit derrière des marques graphiques: les points de suspension, les phrases inachevées, les divers types de rupture, la commutation des graphèmes, etc.Si pour le dit on trouve sans difficulté la source (pronoms à la première personne, modalisateurs, déictiques spatiaux et temporels, temps verbaux, références au monde culturel auquel il appartient, l’intertextualité et l’intratextualité, la présence directe des instances énonciatives dans un texte), on peut bien se demander quelle est la source/les sources du non-dit . Quelle est sa nature: verbale, non-verbale? Langagière? Culturelle? Civilisationnelle?Ces questions suscitent d’autres distinctions. Il faut savoir qu’on ne pourrait pas toujours poser un signe d’équivalence entre non-dit et non-verbal . La danse, la peinture, par exemple, sont des expressions non-verbales mais qui «disent» un message. La gestuelle se rapproche plus du non-dit, en accompagnant souvent le dit ou en le doublant parfois de façon contradictoire.«Dit», «non-dit», anthropologie et traduction- Le non-dit n’est pas toujours lié à la connotation (qui doit être exprimée ou déduite d’une façon ou d’une autre) mais encore à l’absence ou au refus de dire. Nous proposons ainsi de nous rapporter dans notre investigation au domaine de l’anthropologie pour identifier et analyser la manière dans laquelle se manifestent les tabous, les interdits dans divers espaces culturels et civilisationnels. De cette façon, dans l’interprétation des dits et des non-dits il faut faire une large part aux connaissances encyclopédiques, aux savoirs partagés pour pouvoir en trouver la vraie interprétation et les vraies causes du non-dit.L’analyse à ce niveau s’avère particulièrement importante dans le domaine de la traduction. P asser d’une langue source à une langue cible suppose une réinterprétation du texte de départ pour aboutir au texte d’arrivée, en acceptant toujours les pertes qui peuvent survenir surtout dans la restitution de l’"implicite culturel". La difficulté consiste en cette absence d’équivalence terme à terme interlinguale, de correspondance contextuelle et situationnelle car, «il n’y a pas que les contextes patents, il y a les contextes cachés et ce que nous appelons les connotations qui ne sont pas toutes intellectuelles, mais affectives, pas toutes publiques, mais propres à un milieu, à une classe, à un groupe, voire un cercle secret ; il y a ainsi toute la marge dissimulée par la censure, l’interdit, la marge du non-dit, sillonné par toutes les figures du caché.» (P. Ricœur, Sur la traduction, 2004: 47-48)Nous invitons à identifier les meilleures stratégies de traduction capables de restituer le plus fidèlement, dans une langue cible, le savoir culturel et civilisationnel du texte de la langue source. Est-ce qu’il y a des «intraduisibles?» Comment surmonter ces obstacles?Les non-dits sont en même temps une source ouverte à une série d’effets indésirables : erreurs d’interprétation, l’impression d’être «visé» par celui qui se sert de cette stratégie, conflits latents. Les questions qu’on peut se poser sont les suivantes: Comment combattre ce phénomène? Faut-il vraiment le faire? Et dans quel domaine d’intérêt?«Dit», «Non-dit» et TerminologiePar sa disponibilité naturelle pour exprimer des concepts moins soumis à la polysémie ou à d’autres particularités du langage naturel, la terminologie est dans une moindre mesure lieu du non-dit. La problématique que nous soumettons au débat est de savoir quelle est tout de même la part du non-dit dans ce domaine. Ou encore: quel type de non-dit agit à ce niveau? dans quel domaine des discours de spécialité se manifeste le non-dit le plus fréquemment? est-ce le non-dit une source d’innovation en terminologie?«Dit», «Non-dit» et didactique des languesLes questions qui nous préoccupent dans ce domaine se rapportent aux moyens, aux stratégies didactiques et aux techniques d’enseignement/apprentissage à même de faciliter la gestion du non-dit et du dit dans la transmission/assimilation du savoir. On peut centrer également notre intérêt sur l’exploitation de l’erreur comme source du dit détourné et générateur de non-dit. Loin d’envisager encore l’erreur comme déclencheur de punition, elle doit être transformée en instrument didactique de remédiation aux insuffisances qui l’ont produite.Principaux axes de recherche:Langage(s):- caractéristiques sémantico-lexicales, syntaxiques et pragmatico-argumentatives des langages spéciaux par rapport à la fois à la langue commune/ au discours quotidien, et à la langue et au discours littéraire;- théorie et pratique de la terminologie bi- ou multilingue ;- pédagogie des langages spéciaux et de la terminologie.Traduction:- aspects linguistiques et méthodologiques de la traduction de textes spécialisés ou non spécialisés (dont les textes littéraires);- traduction, anthropologie et gestion de l’interculturel;- pédagogie de la traduction (spécialisée, littéraire, …);- théories de la traduction.Sections :Phonétique et Morpho-syntaxeSémantique et LexicologieTerminologie.Langages spéciauxTraduction spécialisée /vs/ Traduction littéraire.Anthropologie et Langage quotidien et littéraireSémiotique, SémiologiePragmatique et ArgumentationDidactique – enseignement/apprentissage du FLE, FOS, FOUSoumission des propositions :Les propositions (en français, roumain, espagnol, italien, anglais) comprendront:- un titre,- cinq mots clefs,- une bibliographie de quatre titres maximum- développement en 500 mots environ présentant la problématique, le cadre méthodologique, le corpus analysé, les principaux résultats escomptés.Les communications donneront lieu, après expertise des textes définitifs par le comité scientifique, à une publication en volume. Les actes du colloque seront publiés en volume aux Éditions de l’Université de Bucarest. Les auteurs sont priés d’indiquer de manière explicite la section à laquelle ils voudront s’inscrire. Les propositions seront soumises avant le 30 janvier 2015 à l'une des adresses suivantes:soniaberbinski@yahoo.comdandobre26@yahoo.frOrganisation des interventions:- Communications individuelles (20 minutes+10 minutes de débats/questions)- Tables rondes (4 intervenants pour 45 min + 15 min d’échanges)- Conférences plénières (45 minutes + 10 minutes de débats/questions)Calendrier :1 er appel à communications : 30 novembre 20142 ème appel à communications : 30 décembre 20143 ème appel à communications: 30 janvier 2015Notification aux auteurs: 15 février 2015Colloque : Travaux du colloque: 9-11 juin 2015Comité scientifique:Jean-Claude Anscombre (Université Paris XIII)Sonia Berbinski (Université de Bucarest)Laura Cîtu (Université de Pitesti)Lidia Cotea (Université de Bucarest)Anca Cosaceanu (Université de Bucarest)Alexandra Cunita, (Université de Bucarest)Dan Dobre (Université de Bucarest)Anca Gâta (Université «Dunarea de Jos», Galati)Laurent Gautier (Université de Bourgogne)Anne-Marie Houdebine (Université René Descartes, Paris V)Mohammed Jadir (Université Hassan II, Mohammedia, Maroc)Ioan Pânzaru (Université de Bucarest)Marina Paunescu (Université de Bucarest)Henri Portine (Université Bordeaux3, France)Toader Saulea (Université de Bucarest)Brândusa Steiciuc (Université «Stefan cel Mare», Suceava)Anca Marina Velicu (Université de Bucarest)Halina Widła (Université de Silésie, Pologne)Comité d’organisation:Sonia Berbinski, Université de Bucarest: soniaberbinski@yahoo.comFréderic Bonnor, Université de Bucarest: frederic.bonnor@gmail.comLidia Cotea: lidiacotea@gmail.comIleana Mihaila: ileanamihaila59@yahoo.comLucia Visinescu: lucia.visinescu@gmail.comAnca Velicu: ancamarinavelicu@gmail.comFrais de participation :Les frais de participation de 80 Euros/60 pour les doctorants couvrent les pauses-café, le dossier du colloque, la publication des Actes du colloque et un repas festif. Les modalités de paiement seront indiquées après l’acceptation de la proposition, avant le 15 mars 2015.Le comité d’organisation mettra à la disposition des participants l’offre d’hébergement pour la période du déroulement des travaux. Les frais d’inscription, de transport, d’hébergement et d’envoi du volume sont à la charge des participants.Fiche d’inscriptionNom:Prénom: Intitulé de la communication:Affiliation: Statut (enseignant, chercheur, doctorant, etc.):Courriel : Adresse professionnelle:Adresse personnelle:Tél. (facultatif):Langue de communication:

L'archipel Alain Resnais

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L’archipel Resnais Appel à communications 29 octobre-31 octobre 2015Colloque interdisciplinaire, Duke University, co-organisé par les départements de Romance Studies, Music, et le Program of the Arts of the Moving Image.Organisatrices: Anne-Gaëlle Saliot et Jacqueline WaeberEn l’espace de six décennies, le réalisateur Alain Resnais (1922-2014) a construit l’une des œuvres cinématographiques les plus originales de son temps. Explorateur infatigable de nouvelles directions, formes et genres, Resnais a profondément marqué plusieurs générations de cinéastes, tant en France qu’ailleurs, tout en continuant à stimuler d’intenses débats dans le domaine de la théorie filmique et de la philosophie.Cependant, l’univers de Resnais forme un paysage aussi singulier qu’insaisissable, privilégiant les démarcations floues, les topographies imprévues (un trope largement présent dans « les herbes folles » d’un de ses tout derniers films). Dans leur ouvrage, Alain Resnais : liaisons secrètes , accords vagabonds (Paris, 2006), Jean-Louis Leutrat et Suzanne Liandrat-Guigues invoquent l’image de l’archipel comme point d’entrée dans le monde à la fois dense et élusif de Resnais, un monde constitué de territoires multiples et éparpillés pouvant néanmoins être reliés par un fil ténu et souterrain.Notre colloque a pour but de (re)baliser l’« archipel Resnais » en traçant les héritages et les sources d’influences du cinéaste. Favorisant un dialogue interdisciplinaire, il accueillera des intervenants venant de disciplines les plus diverses, incluant études cinématographiques, arts visuels, musique et sound studies, littérature, philosophie et histoire. Cet événement représentera aussi la première étape vers une publication d’essais novateurs sur Resnais.Les trois conférences plénières seront données par Suzanne Liandrat-Guigues (Université Vincennes à Saint-Denis-Paris 8), François Thomas (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3) et Steven Ungar (University of Iowa).PROPOSITIONSLe comité organisateur encourage des propositions sur l’œuvre d’Alain Resnais, incluant, sans s’y limiter, les domaines suivants :Genres et influences : Les genres et leurs frontières ; Resnais et l’Amérique ; Resnais et le surréalisme ; réalisme et artifice.Le cinéma et les arts : Les arts graphiques, la bande dessinée et la photographie ; architecture, topographies et territoires ; théâtre, théâtralité et décors ; Resnais et la littérature ; le roman feuilleton.L’art de la narration/l’art de l’image : Usages de la voix-off et de la bande-son ; cadre et montage ; polyphonie et mosaïque ; la miniature et la maquette.L’Histoire comme matériau : La mémoire et la politique du souvenir ; l’histoire et ses traumatismes ; résurgences temporelles ; utilisations et fonctions du fragment et de l’archive.Lectures philosophiques de Resnais : Topologies temporelles et spatiales ; Resnais et l’utopie ; approches deleuziennes de Resnais ; le cerveau et les neurosciences.Resnais cinéphile : Resnais et la Nouvelle Vague ; le cinéma muet ; perspectives multiculturelles sur Resnais dans les cinémas français et international, notamment le cinéma asiatique ; les acteurs de Resnais.Modalités de soumissionVeuillez envoyer un résumé de 500 mots maximum, ainsi que votre nom, affiliation, coordonnées et bref curriculum vitae à Anne-Gaëlle Saliot (as340@duke.edu) et Jacqueline Waeber (jw140@duke.edu), au plus tard le 15 décembre 2014. Le comité rendra ses décisions à la fin du mois de janvier 2015 et contactera immédiatement les participants. Des informations plus détaillées sur le programme, l’inscription, le voyage et l’hébergement seront annoncées au cours du printemps 2015.Comité scientifiqueAnne Garréta (Duke University)Markos Hadjioannou (Duke University)Anne-Gaëlle Saliot (Duke University)Jacqueline Waeber (Duke University)

Défi de lecture: Thomas l’Obscur de Maurice Blanchot

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Défi de lecture: Thomas l’Obscur de Maurice BlanchotJeudi 23 octobre 20149h30: Présentation du colloque par Anca Călin et Alain Milon et présentation du numéro Maurice Blanchot des Cahiers de l’Herne par Eric HoppenotI e section: Corps de la langue10h: Slimane Lamnaoui (Université de Fès Maroc): Thomas ou le principe d’écriture chez M. Blanchot10h30: Alain Milon (Université de Paris Ouest Nanterre): Thomas l’Obscur : L'Adieu au langage11h: Discussion et pauseII e section: Du perçu à l’étrangeté11h30: Jean-Luc Lannoy (Haute École Léonard de Vinci Bruxelles): Thomas l’Obscur ou l’anti-phénoménologie de la perception12h: Maryan Benmansour (Institut des Hautes Études Psychanalytiques Paris): Ce que l’œil de Thomas voit d’un récit obscur...12h30: Discussion et pause déjeunerIII e section: Thomas, quel corps? 14h: Olivier Campa (CPGE, Paris): D’un corps l’autre. Les métamorphoses de la chair dans Thomas l’Obscur14h30: Marc Courtieu (ILLE, Université de Mulhouse): Limites du corps et frontières dans Thomas l’Obscur15h: Discussion et pauseIV e section: La réécriture en acte15h30: Anca Călin (Université Dunărea de Jos de Galaţi): Thomas l’Obscur et la question de la traduction16h: Eric Hoppenot (ESPE, Université de Paris IV-Sorbonne): Emmanuel Levinas, premier lecteur de Thomas l’Obscur ?16h30: DiscussionVendredi 24 octobre 2014V e section: Blanchot: acteur social, direction politique10h: Takashi Ichikawa (Université Keio): De «La fin du 6 février» à la naissance de Thomas l’Obscur: que peut signifier la suppression de la scène de l’émeute de la première version de Thomas l’Obscur?10h30: Régis Lanno (Université de Strasbourg): Le biographique incorporé dans le roman: politique, corps et amour dans Thomas l’Obscur11h: Discussion et pauseVI e section: Visages du récit11h30: Arthur Cools (Université d’Anvers) : Le regard et l'événement du récit12h: Laura Marin (Université de Bucarest): Figurer le visage12h30: Discussion et pause déjeunerVII e section: Thomas l’Obscur : quel genre?14h: François Brémondy (CPGE, Tours) : Le paradoxe de l’esthétique romanesque de Thomas l’Obscur14h30: Antoine Philippe (Université de Porto Rico): Thomas le sphinx, Thomas le fou15h: Patricia Apostol (Université de Bucarest): Thomas l’Obscur , littéralement15h30: Discussion et pauseVII e section: La littérature comme expérience autonome16h: Cécile Decousu (Université Paris Diderot): Thomas l’Obscur , analogie de l’espace littéraire, texte de Fiktion16h30: Cosmin Toma (Université de Montréal / Université Paris Diderot): Autonomie de l’œuvre double. Phrases et paraphrases de Thomas l’Obscur17h: Discussion et conclusion du colloque

S. Charbonnier, Vive la malédiction sur les petites filles!

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//www.fabula.org/actualites/documents/64537.gifSébastien Charbonnier, Vive la malédiction sur les petites filles!Article paru sur le site "neuvième art 2.0", 15 septembre 2014."Quand on aime lire, on goûte avec gourmandise les belles choses, mais on dévore trop sans doute. Alors vient toujours un moment où l’on quête un peu désespérément la belle surprise, celle qui nous fera retrouver les plaisirs immatures de notre jeunesse de lecteur. Retrouver ce frisson, ce zest, ce piment que trop de lectures sont venues couvrir de leur vernis... De tels événements sont rares, et il faut sans doute plusieurs ingrédients cuisinés avec subtilité pour déclencher à nouveau les tremblements intérieurs. La Fille maudite du Capitaine Pirate , œuvre de l’Américain Jeremy A. Bastian, traduite récemment aux éditions de la Cerise, fait partie de ces petits miracles qui récompensent irrégulièrement la fièvre chercheuse du lecteur enthousiaste. (...) Une histoire portée par une mise en page «tressée» avec une grande maîtrise. Sortir du gaufrier n’est plus chose si rare, mais c’est toujours un exercice de haute voltige lorsqu’on ne veut pas perdre en lisibilité. C’est pourtant avec beaucoup de brio que l’auteur s’en sort, comme en témoigne l’image ci-dessous qui contient structurellement trois «cases» fondues dans une seule image. On est souvent surpris, avec le recul, de l’évidence avec laquelle on suit les bons phylactères dans des situations où l’ordre de lecture pourrait pourtant prêter à confusion (...)"Lire l'article dans son intégralité(Image : Gustave Doré, 1862)

J.-F. Chiantaretto (dir.), Écritures de soi, Écritures des limites

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//www.fabula.org/actualites/documents/64539.jpgJean-François Chiantaretto (dir.), Écritures de soi, Écritures des limitesParis : Hermann (Colloque de Cerisy), 2014.446 p.EAN 978270568908727,00 EURPrésentation de l'éditeur :L’écriture de soi (autobiographie, journaux intimes, autofiction, etc.) met toujours en scène une tension entre deux positions psychiques : attester d’une identité (voilà qui je suis), témoigner d’une altération (voilà qui je suis empêché d’être). L’enjeu semble la délimitation de soi, au sens d’un espace intérieur, d’un lieu singulier d’interlocution interne. Entre la sculpture et la marche, la fouille et la déambulation, le récit et son impossibilité.Une telle délimitation de soi prend une valeur spécifique lorsque l’auteur témoigne dans l’écriture d’une expérience psychique d’effraction, d’implosion ou de falsification de l’être. Il s’agit notamment des expériences traumatiques extrêmes ou des troubles ayant rendu précaire ou incertaine la construction même de l’espace psychique. Dans ces différents registres de la survivance, l’écriture de soi prend alors littéralement fonction d’une écriture des limites : l’effort de (re)construire un lieu pour soi, suffisamment vivable et vivant. Le croisement de l’écriture et de la clinique est ici nécessaire, avec des spécialistes de la littérature, des écrivains, des traducteurs et des psychanalystes.Jean-François Chiantaretto est psychologue clinicien et psychanalyste, professeur de psychopathologie à l’Université Paris 13, docteur en philosophie. Il a fondé et anime le groupe de recherches « Littérature personnelle et psychanalyse ». Il a dirigé l’Unité Transversale de Recherche Psychogenèse et Psychopathologie (UTRPP) à l’Université Paris 13 Sorbonne Paris Cité. Il a écrit et dirigé de nombreux ouvrages sur l’écriture de soi, le témoignage et l’écriture de la clinique.Contributeurs :Janine Altounian, Claude Burgelin, Liliane Cheilan, Jean-François Chiantaretto, Michael Chocron, Chantal Clouard, Ellen Corin, Ana Costa, Christine Delory-Momberger, Mireille Fognini, Didier Goldschmidt, Georges-Arthur Goldschmidt, Louise Grenier, Marie Jejcic, Simone Korff-Sausse, Ghyslain Levy, Catherine Matha, Sylvain Missonnier, Françoise Neau, Anne Roche, Jacqueline Rousseau-Dujardin, Silke Schauder, Isabelle Somé, Arnaud Tellier & Régine Waintrater.

C. García De Lucas et A. Oddo (dir.), Lectures de El Conde Lucanor de Don Juan Manuel

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//www.fabula.org/actualites/documents/64540.jpgCésar García De Lucas et Alexandra Oddo (dir.), Lectures de El Conde Lucanor de Don Juan ManuelPresses Universitaires de Rennes, coll. "Didact Espagnol", 2014.260 p.EAN 978275353457516,00 EURPrésentation de l'éditeur :Ce manuel aborde l’œuvre la plus connue de don Juan Manuel en revenant sur ses différents aspects et en revisitant les travaux fondamentaux qui ont jalonné la recherche sur la littérature du Moyen Âge, le genre didactique et les écrits sapientiaux. Il fait aussi la part belle à de nouvelles perspectives d’étude et aux moyens technologiques mis à la disposition des chercheurs et des étudiants depuis quelques années.Sommaire : Outils d’interprétation de l’œuvreClés de lectureL’œuvre et son contexteLa langue selon don Juan Manuel dans El Conde LucanorTable des matièresCésar García de Lucas est maître de conférences à l’université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense. Ses recherches portent principalement sur la narratologie médiévale, la philologie et l’histoire de la langue espagnole.Alexandra Oddo , professeur à l’université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense, est spécialiste de la linguistique espagnole, de la parémiologie et de la littérature médiévale. Elle a publié récemment Vers un refranero diachronique: analyse linguistique de l’évolution des proverbes espagnols depuis le Moyen Âge , Limoges, Lambert-Lucas.

Sade dans tous ses états: deux cents ans de controverses (1814-2014)

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Sade dans tous ses états: deux cents ans de controverses (1814-2014) Université du ManitobaUniversité de Saint-BonifaceLundi 20 octobre et mardi 21 octobre 2014Lundi 20 octobre 2014Université du ManitobaSalle 409, édifice Tier9h00-9h30 - Accueil et mots de bienvenue9h30-10h30 – Conférence plénière d’ouverture: Mme Béatrice Didier, «Sade et l’art religieux»10h30-10h45 pause10h45 – 12h15 Séance 1 Lectures et réception modernes, post-modernes : salle 405, édifice Tier1.Anne Coudreuse, Université Paris Nord, «Les traces de l’univers sadien dans le roman contemporain»2.Valentina Denzel, Michigan State University, «Comment queeriser Sade au XXIe siècle: Sade mis à l’épreuve de Virginie Despentes»3.Elsa Baroghel, Oxford University, «Samuel Beckett, lecteur de Sade»10h45 – 12h15 Séance 2 L’homo economicus sadien : salle 307, édifice Tier1.Dominic Marion, University of Western Ontario, «Sade comme symptôme du partage sociopolitique de la jouissance»2. Richard Spavin, Queen's University Belfast, «Le couple mine/volcan dans l’imaginaire économique de Sade»3. Tamako Suzuki, «La violence sadienne, la nature et l'homme »12h15-13h30 lunch : salle 405, édifice Tier16h00 – 18h00 : visite guidée de Saint-BonifaceDépart à 16h00 de l’hôtel Fort GarryUniversité de Saint-BonifaceSalon Sportex (1341)18h30 -19h30 – Conférence plénière: M. Michel Delon, «Sade résistant ou collabo?» 19h30 cocktail dînatoireMardi 21 octobre 2014Université du ManitobaSalle 409, édifice Tier 9h00-9h30 – Accueil9h30-11h15 Séance 3 Figures en contrepoint :Salle 307, édifice Tier1.Catherine Ramond, Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3, «L’unité de l’œuvre»2.Frédéric Mazières, Université Sorbonne Nouvelle, «L’humour pervers chez Sade»3.Marc Hersant, Université Jean Moulin Lyon III, «Sade poète, Sade romancier : du mythe à l'histoire»4.Brice Koumba, Université de Lorraine, «Sade: l’assomption de tous les pouvoirs»9h30 – 11h15 Séance 4 Dérives politiques et philosophiques? : Salle 409, édifice Tier1.Julie Paquette, UQAM/Université Saint-Paul (Ottawa), «Sade/Pasolini et la question de l’anarchisme au pouvoir»2.Alexandre Dubois, University of Minnesota, «Le nihilisme sadien»3.Léa Kon, Université du Manitoba, Université du Manitoba, «La liberté immesurée et l’abnégation de l’être humain: la perspective beauvoirienne moderne sur Sade»4.Yves Laberge, Université d’Ottawa, «Pasolini face à Sade : adaptation, trahison, subversion, ou parachèvement?»11h15-11h30 pause11h30-12h30 – Conférence plénière: M. Jean-Pierre Dubost, «Kant avec Sade, encore une fois» : salle 409, édifice Tier12h30 – 13h45 lunch Salle 405, édifice Tier13h45 – 15h15 Séance 5 Sade en son temps : salle 307, édifice Tier1.Natalie LaFleur, Université de Montréal, «Les tableaux libertins chez Sade et Mirabeau»2.Carlos Juan Rodriguez Ramon, Université Paris-Sorbonne, «Violence contre valeur littéraire: Sade et le roman noir»3.Claude Klein, Université de Strasbourg, «Sade et Rétif aux prises avec l’imaginaire de leur époque»13h45 – 15h15 Séance 6 Du texte à l’image : salle 409, édifice Tier1.Marie-Laure Delmas, Université de Saint-Denis Paris 8, «L’iconographie sadienne: panorama d’un usage critique»2.Olivier Delers, University of Richmond, «Penser Sade à travers la peinture surréaliste»3.Simon-Pier Labelle-Hogue, Université McGill, «Quel marquis? Lire le Sade du Minotaure»15h15-15h30 pause15h30 – 17h00 Séance 7 Ecrire, encore et toujours : salle 307, édifice Tier1.Marc Buffat, Université Paris Diderot, «Sade épistolier: où en sommes-nous?»2.Mladen Kozul, Montana State University, «Les stratégies auctoriales de Sade»3.Livia Cristina Gomes, Université de Sao Paulo, «Sade: énonciation et corps»19h30 - Banquet de clôture, Hôtel Fort Garry

A. D. Tang (dir.), L'Œuvre romanesque de Leonora Miano - fiction, mémoire et enjeux identitaires

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//www.fabula.org/actualites/documents/64538.jpgRéférence bibliographique : A. D. Tang (dir.), L'OEuvre romanesque de Leonora Miano - fiction, mémoire et enjeux identitaires , L'Harmattan, 2014. EAN13 : 9782343042916.Alice Delphine Tang (dir.), L'OEuvre romanesque de Leonora Miano - fiction, mémoire et enjeux identitairesPréface de Marie-Rose Abomo-Maurin.Paris : L'Harmattan Cameroun, 2014.328 p.EAN 9782343042916 ( EAN Ebook format Pdf : 9782336356358)34,00 EUR (version numérique : 26,99 EUR)Présentation de l'éditeur :Ce livre, consacrée à l'oeuvre de Léonora Miano, se veut à la fois un hommage à une romancière confirmée et un texte de référence pour les chercheurs et tous ceux qui s'intéressent à sa production littéraire. Il rassemble des articles de chercheurs qui se sont intéressés à l'esthétique et à l'histoire des textes qui la composent. Ils posent ainsi un regard transversal et innovant dans le décryptage de ces textes, en tant que spécialistes des littératures francophones et du champ littéraire féminin.

R. Darnton, De la censure

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//www.fabula.org/actualites/documents/64459.jpgRobert DarntonDe la censure. Essai d'histoire comparéeTrad. de l'anglais par Jean-François SenéParis: Gallimard, "NRF Essais", 2014416 pages, 140 x 205 mm ISBN: 978207014484624,50 EURPrésentation de l'éditeur:Qu'est-ce que la censure? L'historien croit disposer d'un concept unitaire mais plonge-t-il dans les archives qu'il est alors saisi par la diversité des expériences qu'en firent ceux qui la subirent – en l'occurrence, dans la France des Bourbons, dans l'Inde coloniale et dans la République démocratique allemande.Peut-on cependant dégager des trais communs à ces trois situations?La première dimension est la répression : Mlle Bonafon, treize ans d'internement dans un couvent pour avoir écrit un conte de fées politique ( Tanastès ) ; Mukunda Lal Das, trois ans d'«emprisonnement rigoureux» pour avoir entonné la très suggestive «Chanson du rat blanc» ; Walter Janka, cinq ans d'isolement carcéral pour avoir publié Lukács, un auteur tombé en disgrâce.La seconde dimension comparative est l'herméneutique : la censure est une lutte sur le sens. Elle implique le décodage de références dans un roman à clé ou des querelles sur la grammaire sanskrite, elle suppose toujours des débats interprétatifs qui conduisent peu ou prou à une collaboration entre censeurs et auteurs. Les deux parties comprennent la nature du donnant-donnant : la coopération, la complicité et la négociation caractérisent la façon dont les auteurs et les censeurs opèrent, au moins dans les trois systèmes étudiés ici. Plus qu'un simple affrontement entre création et oppression, la censure, en particulier aux yeux du censeur, apparaît coextensive à la littérature, au point de s'en croire la source.L'écrivain Norman Manea, quand il reconsidérait les coupes qu'il avait acceptées afin que son roman L'enveloppe noire parût dans la Roumanie de Ceauşescu, ne regrettait pas tant l'amputation des passages critiques que le processus de compromis et de complicité qui lui faisait conclure au «succès à plus long terme de la Censure, là où il n'était pas visible...».

Altérités, différences et résonances. La pensée de Simone Weil: un lieu de rencontres

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Altérités, différences et résonances. La pensée de Simone Weil: un lieu de rencontreUniversité Paris Didero t Le laboratoire de changement social et politique (LCSP, axe "Théorie sociale et pensée politique", université Paris Diderot) a le plaisir de vous inviter au colloque Altérités, différences et résonances. La pensée de Simone Weil: un lieu de rencontres , qui aura lieu à l’Université Paris Diderot les 2 et 3 octobre prochain.Dans ce colloque, nous proposons de réfléchir ensemble la globalité de l’œuvre de Simone Weil (1909-1943), au travers des tensions, des contradictions et des dualités qui en font à la fois la richesse et l’originalité. Cette pensée ne peut-elle être considérée comme un lieu particulièrement riche de rencontres improbables mais fructueuses pour nos interrogations contemporaines? Philosophe empruntant une multitude de sillons et d’intuitions, Weil se permet des dialogues peu communs (par exemple, entre l’Iliade et le Nouveau Testament; entre l’hindouisme et le gnosticisme; entre la résistance et le consentement; entre le matérialisme et le bien platonicien; entre Marx et Pythagore, etc.).L’originalité de la pensée weilienne tient non seulement à l’élaboration de mise en relations souvent inédites et parfois contradictoires, mais révèle également une continuité de l’œuvre et une harmonie de pensée. Ainsi, il ne s’agira pas simplement de mentionner les tensions de l’œuvre de Weil, mais d’observer de quelle manière il s’en dégage aussi une cohérence. Et d'évaluer de quelle manière cette cohérence prend à contre emploi bien des philosophèmes reçus aujourd'hui comme des évidences.Ce colloque tentera d’explorer certains métissages et alliances façonnés dans la pensée de Weil afin d’en interroger la fécondité, mais aussi les risques. Que ce soit au travers de la notion de force, de pesanteur, de nécessité ou, au contraire, de la métaphysique du bien surnaturel et de son corolaire, l’attention, il s’agira d’interroger la manière dont la philosophie de Simone Weil est enchâssée dans une pensée politique qui, il nous semble, dévoile une anthropologie double: à la fois antique et moderne; à la fois sacrée et profane; à la fois politique et impolitique. La pensée de Weil, comme lieu de rencontres entre concepts et notions qui sont parfois en tensions, ne nous invite-t-elle pas à réfléchir depuis un point d'altérité auquel nous confronte sans cesse notre rapport au monde présent?Altérités, différences et résonances. La pensée de Simone Weil: un lieu de rencontreUniversité Paris Didero t 2 octobre 2014 Salle M 0199h45: Mot de bienvenue10h00: Dialogues avec Simone Weil10h00-10h30: En marge du monde: Simone Weil et Hannah ArendtSophie Cloutier, Université Saint-Paul10h30 - 11h00: La souffrance, l'amour et le réel. Flora Tristan et Simone WeilMartine Leibovici, Université Paris Diderot11h00 – 11h30: Totalitarisme et «religions séculières», S. Weil en débat avec R. Aron, H. Arendt et E. VoegelinEmmanuel Gabellieri, Université Catholique de LyonPause11h45 – 13h15: Période de discussion autour des présentationsDéjeuner14h30: Politique et liberté14h30 – 15h00: La politisation de la penséeValérie Gérard, CPEG Fénelon15h00 – 15h30: Attention et émancipationSophie Bourgault, Université d’Ottawa15h30 – 16h00: Méditation sur le malencontreJulie Daigle, Université d’OttawaPause16h15 – 17h30: Discussion autour des présentations------------3 octobre 2014 Salle M 01910h00: Aisthesis et poiesis10h00 – 10h30: Repenser l'expérience esthétique avec Simone WeilNicolas Poirier, Professeur certifié de Philosophie au Lycée Montesquieu de Herblay10h30 – 11h00: Le sentiment du tragique chez Simone WeilPascale Devette, Université Paris Diderot, Université d’Ottawa11h00 – 11h30: La langue blessée de Weil et de Chrétien/ Wounded Language in Weil and ChrétienRebecca Rozelle-Stone, University of North DakotaPause11h45 – 13h00: Période de discussion autour des présentationsDéjeuner14h15: Carrefours de la pensée, carrefours de l’expérience14h15 – 14h45: L’Enracinement de Simone Weil, entre témoignage chrétien et religion civileMichel Narcy, CNRS, Villejuif14h45 – 15h15: Simone Weil antimoderne, modérément moderne ou altéromoderne?Robert Chenavier, Président de l’association pour l’étude de la pensée de Simone WeilPause15h30 – 16h30: Discussion autour des présentationsMot de remerciement

Tacite et le tacitisme en Europe à l'époque moderne. Écriture de l'histoire et conception du pouvoir, 2 e partie.

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Tacite et le tacitisme en Europe à l’époque moderne (xvi e-xviii e siècle)Écriture de l’histoire et conception du pouvoir, II e partieColloque international organisé par Alexandra Merle (Université de Caen Basse-Normandie, ERLIS) & Alicia Oïffer-Bomsel (Université de Reims Champagne-Ardenne, CIRLEP)Caen, 1 er -3 octobre 2014Mercredi 1 er octobre14h30 ouverture du colloqueAlexandra Merle (ERLIS, Université de Caen Basse-Normandie) et Alicia Oïffer-Bomsel (CIRLEP, Université de Reims Champagne-Ardenne), IntroductionLectures politiques de Tacite15h Lucie Claire (Université de Picardie-Jules Verne), Marc-Antoine Muret, humaniste tacitiste?15h30 Gábor Förköli (Université Paris-Sorbonne), Miklós Zríngi: un traité tacitiste hongrois et la réception tardive de l’étatisme16h pause16h30 Nicolas Dubos (Université Bordeaux Montaigne), Thomas Hobbes et le réalisme politique: de Tacite à Thucydide17h débatPrésentation du Plan de Rome par M. le professeur Philippe Fleury (Université de Caen Basse-Normandie)Jeudi 2 octobreLe tacitisme dans les débats intellectuels et religieux de l’Europe moderne9h Maria José Vega (Universitat autònoma de Barcelona), La Germanía en el Índice expurgatorio de Benito Arias Montano (1571)9h30 Ionut Untea (Université de Genève), La raison religieuse d’État: Hobbes, Spinoza et les répercussions des «tacitismes» néerlandais et anglais sur les idées de tolérance religieuse au xvii e siècle10h Jan Waszink (Utrecht University), Tacitism, secularisation and the sciences10h30 débat et pause11h15 Jauffrey Berthier (Université Bordeaux Montaigne), Francis Bacon et le tacitisme: du gouvernement de l’État au gouvernement de soi11h45 Andrea Bruschi (Università di Verona / Université Paris Ouest Nanterre), Prudence, simulation et dissimulation dans l’ Académie des esprits illustres de René de Menou: le tacitisme et la formation des élites dans la France du xvii e siècle12h15 débatDes usages de Tacite: de la réflexion à l’action politique15h Thomas Nicklas (Université de Reims Champagne-Ardenne), Tacite à Montbéliard. Le tacitisme tardif dans le Saint-Empire (1630-1660)15h30 Charles Édouard Levillain (Université Paris VII-Denis Diderot), Citer Tacite: le cas anglo-néerlandais (1650-1750)16h débat et pause16h45 Alexandra Merle (Université de Caen Basse-Normandie), Les Commentaires politiques de Juan Alfonso de Lancinaou du bon usage de Tacite à la fin du xvii e siècle en Espagne17h15 Bertrand Haan (Université Paris-Sorbonne), Une autre politique? Les évolutions de la fin du règne de Philippe II17h45 débatVendredi 3 octobreTacitisme et création littéraire9h30 Radovan Mirkovic (Université Paris-Sorbonne), Tacitisme et dramaturgie: le principat de Tibère au théâtre anglais et français au xvii e siècle10h Delphine Amstutz (Université Paris-Sorbonne), Sejanus ou la réception politique de Tacite en France dans la première moitié du xvii e siècle10h30 débat et pause11h15 Guillaume Navaud (Lycée Janson-de-Sailly, OBVIL), Le monologue de Philippe II. Histoire secrète, fiction et vérité .11h45 débat et clôture du colloque

Séminaire ITEM Proust, 2014-2015 : Fin d'un monde, fin d'une œuvre: Le Temps retrouvé

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Séminaire PROUST 2014-2015ITEM, CNRS-ENSFin d'un monde, fin d'une œuvre: Le Temps retrouvéOn méconnaît trop que, publié à titre posthume (1927), le dernier volume d' À la recherche du temps perdu est une œuvre composite: ses deux premiers chapitres avaient été conçus pour la série des Sodome et Gomorrhe («Nouvel aspect de Robert de Saint-Loup», «M. de Charlus pendant la guerre: ses opinions, ses plaisirs») et ont été composés bien après les derniers qui constituent la fin très tôt conçue du roman («Matinée chez la princesse de Guermantes», «L'Adoration perpétuelle» «Le Temps retrouvé»). On réfléchira à l'entrelacs de ces temporalités: temps de la genèse, temps de l'Histoire, temps individuel et social. Le séminaire donnera également la parole à des spécialistes de littérature comparée, dans la perspective du programme de l'agrégation 2015. Lieu: É cole normale supérieure, Paris. Le lundi, de 10h à 13h .lundi 20 octobre, 29 rue d'Ulm, salle Paul LangevinPhilippe Chardin : «“ Passera pas !” (le Temps)»lundi 17 novembre, 29 rue d'Ulm, salle Paul LangevinAnne-Rachel Hermetet :«Mémoires du Guépard : Lampedusa, Proust, Woolf»lundi 8 décembre, 29 rue d'Ulm, salle Paul LangevinYuji Murakami :« Zakhor . Proust aux marges de la Grande Guerre»lundi 12 janvier, 29 rue d'Ulm, salle Paul LangevinTiphaine Samoyault ( titre communiqué ultérieurement )lundi 16 février, 45 rue d'Ulm, salle des ActesFlorence Godeau : « Who's who ? Noms impropres et jeux identitaires dans Le Temps retrouvé »lundi 16 mars, 45 rue d'Ulm, salle des RésistantsLuc Fraisse : « Le génie créateur de la guerre: Proust lecteur d'Henry Bidou»lundi 13 avril, 45 rue d'Ulm, salle des RésistantsFrançoise Leriche ( titre communiqué ultérieurement )lundi 18 mai, 45 rue d'Ulm, salle des RésistantsEugène Nicole : «Édition et genèse de “L'adoration perpétuelle”»Coordination: Nathalie Mauriac Dyer ( mauriac@ens.fr ) et Philippe Chardin ( philippe.chardin@univ-tours.fr )Les séances sont ouvertes à tous.

«Repartir des choses vertes» (Les Nouveaux Cahiers Henri Pourrat , n°1)

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«Repartir des choses vertes»Les Nouveaux Cahiers Henri Pourrat , numéro °1En 1974, Claude Pourrat et Annette Lauras font don à la Ville de Clermont-Ferrand des archives de leur père d’Henri Pourrat (1887-1959) : manuscrits, documentation, correspondances (plus de 18.000 lettres reçues). Ainsi a été créé le Centre Henri Pourrat, rattaché à la Bibliothèque municipale et interuniversitaire de Clermont-Ferrand. Le Centre qui, par ailleurs, fait partie de l'UMR 6563 du CNRS (correspondances des 19 e et 20 e siècles),continue de s'enrichir. En 1975 s'y ajoute la majeure partie de la bibliothèque de l'écrivain. Des achats et des dons de manuscrits et d'éditions bibliophiliques complètent régulièrement ce fonds qui intéresse les contes, les arts et traditions populaires de l'Auvergne, ainsi que la littérature française de la première moitié du 20 e siècle. Les inventaires en ont été récemment informatisés et sont accessibles sur Internet : bmiu.univ-bpclermont.fr. La correspondance et les manuscrits sont également signalés sur la base de données BN Opaline.Les Cahiers Henri Pourrat , édités et diffusés par l’association des amis d’Henri Pourrat et soutenus par le Centre Henri Pourrat, viennent proposer en appui une présentation et une étude de l’œuvre de l’écrivain. Cette revue a pour vocation d’être le rendez-vous éditorial annuel de tous les lecteurs et amateurs de son œuvre. Publiée depuis 1981, elle fait aujourd’hui peau neuve. Le premier numéro des Nouveaux Cahiers Henri Pourrat à paraître en 2015 entend en renouveler la formule et en actualiser le contenu. Il s’agit de présenter autour d’une thématique donnée ou d’un sujet défini par le comité de rédaction, des inédits de l’écrivain, des études littéraires comme des témoignages permettant de mieux cerner la personnalité et l’œuvre d’un auteur aux multiples facettes et trop longtemps envisagé essentiellement comme un conteur. Une rubrique sera consacrée aux illustrateurs d’Henri Pourrat et une autre présentera sa bibliographie et ses critiques. Les approches de l’œuvre ne se borneront pas à la seule étude universitaire mais seront diversifiées et permettront donner la parole à tout lecteur éclairé d’un ouvrage de l’auteur afin de tenter de capter la diversité de l’univers de l’écrivain et de sa réception.Dans ce premier numéro, nous évoquerons une entreprise éditoriale peu connue d’Henri Pourrat, celle qui le conduisit à diriger pour un temps bref, la collection «Champs». Toute l’œuvre qu’Henri Pourrat entreprend dès 1915 n’a de cesse de lutter contre l’oubli du «peuple des campagnes» et des vérités premières qu’il donne à voir et à comprendre. Ces hommes de la terre façonnés par des générations depuis des millénaires possèdent la sagesse naturelle, de la Nature, de leur nature, et, écrit Pourrat, «portent peut-être en eux une conception du monde. Plutôt qu’une conception, une coutume , mais sans cesse reverdie au contact, comme la terre au printemps, quand la lumière se renouvelle.» De la même façon qu’un certain nombre d’écrivains de sa génération, au moment où les sirènes du progrès technique commencent à se faire entendre de plus en plus fort et à séduire des masses de gens qui abandonnent les campagnes pour la ville, Henri Pourrat, rappelle les valeurs pour lui essentielles, ces «vraies richesses» dont Jean Giono, son contemporain, son voisin, se fait aussi le chantre dans les années trente. La Première Guerre mondiale est passée par là et a laissé meurtris les survivants, conscients des forces de destruction d’une civilisation asservie aux progrès techniques et scientifiques et à certains de leurs corollaires: le consumérisme, le profit économique au mépris de la vie humaine.A la source de chaque ouvrage de l’écrivain, on trouve des enquêtes fouillées, largement documentées qui lui permettent de porter un regard acéré sur la vie auvergnate, tout particulièrement celle de la campagne. On connaît moins peut-être un autre aspect de son travail d’homme de lettres, par lequel il souhaitait faire essaimer ses idées. L’écrivain se vit confier par les éditions aujourd’hui disparues: Horizons de France, dans les années 1929-31, la responsabilité de diriger la collection «Champs». Entre novembre 1929 et mai 1931 paraissent, à un rythme qui, même aujourd’hui, ne laisse pas de surprendre, cinq romans et trois almanachs. Les ouvrages sont édités dans cet ordre: Fête des vignerons de Charles Ferdinand Ramuz (10 novembre 1929), Monsieur de l’Enramas de Lucien Gachon (20 novembre 1929), Champêtreries et méditations de Francis Jammes (15 janvier 1930), Jean dans le trou à moustiques de Jean Variot (10 mars 1930) et Histoire de Tabusse d’André Chamson (30 août 1930). Parallèlement paraissent, en appui, trois Almanachs: Almanach des champs 1 er novembre 1929 - 1 er mai 1930, Almanach des champs 1 er mai- 1 er novembre 1930, Almanach des champs 1 er novembre 1930 - 1 er mai 1931.Cette entreprise, originale autant qu’ambitieuse à laquelle, en outre, furent associés des «plumes» prestigieuses, et sa réception décevante demandent à être explorées plus avant. Henri Pourrat souhaite faire de cette collection un courant suivi d’idées sur notre temps, sur notre civilisation et ce qu’elle peut demander aux champs, à la paysannerie. Loin de toute visée touristique ou régionaliste, la collection «Champs» pénétrant plus avant en certains domaines dont la littérature s’est, jusque là, peu souciée, devra surprendre la vie par de nouveaux sentiers.On envisage de réaliser dans les pages de ce Cahier Numéro 1, une étude consacrée à cette collection et plus particulièrement à la génétique des textes et aux objectifs des auteurs ayant participé à cette aventure.Les enseignants-chercheurs, chercheurs, doctorants, documentalistes ou amateurs éclairés sont invités:dans un premier axe, à présenter les archives des textes suivants en essayant d’analyser les rapports que cette élaboration entretient avec le projet d’Henri Pourrat: Fête des vignerons de Charles Ferdinand Ramuz, Monsieur de l’Enramas de Lucien Gachon, Champêtreries et méditations de Francis Jammes, Jean dans le trou à moustiques de Jean Variot et Histoire de Tabusse d’André Chamson.Un deuxième axe pourrait être consacré à examiner si, dans la suite de leur œuvre, ces écrivains se sont éloignés voire détournés ou non de cet objectif.Enfin, on pourrait se demander si, dans les années trente, une telle entreprise de collection a été isolée ou non, et pourquoi.Modalités pratiques :Un abstract de 1000 signes maximum accompagnés du titre de l’article envisagé et d’une courte bio-bibliographie devront être adressés pour le 20 décembre 2014 dernier délai à:daniele.henky@wanadoo.frIls seront soumis au comité scientifique de lecture qui émettra un avis de publication.Les textes définitifs (entre 10 et 15 000 signes maximum, espaces compris), devront être remis, au plus tard, le 30 mars 2015 .Coordination / Direction de rédaction : Danièle Henky, Maître de conférences HDR en littérature contemporaine, Centre «Configurations littéraires» EA 1337, Université de Strasbourg.

Revue Alkemie , n° 15 : Éros

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ÉrosAppel à contribution pour le numéro 15 d’ Alkemierevue de littérature et de philosophieNi agapé (charité), ni philia (amitié), ni storgê (affection familiale): mais éros . De toutes les composantes de l’amour, l’éros se distingue paradoxalement par sa sphère plus individuelle et intime, voire égotique, centrée sur le sujet, sphère où l’autre ne fait plus qu’un avec soi, et qui devient parfois même égoïste.Mais ce n’est pas la seule ambiguïté ni propriété de l’éros. Il se caractérise également par son langage. La langue d’éros se veut séductrice (à l’exemple de Casanova, amoureux sincère de toutes les femmes, il use d’un discours pour les en convaincre), tentatrice (à l’exemple de Don Juan, amoureux de l’amour, il cherche à posséder les femmes et il use d’un discours pour les tromper), jouissive (à l’exemple de Sade, qui se délecte avec et dans les mots d’une jouissance certes par procuration mais qu’il peut raffiner et mettre en scène à l’envie). Là où éros est considéré comme passion, comme délire d’amour, comme folie… sa langue trahit un art méticuleux, une rhétorique, un calcul, une stratégie… C’est notamment ce qu’illustre Les Liaisons dangereuses de Laclos. Loin d’être pacifique ou irrationnel, d’une part l’éros implique intrinsèquement une tension, un combat, à l’instar de ce que déclarent aussi bien la cosmogonie d’Empédocle(l’amour alterne avec la haine) que la psychanalyse freudienne (Éros, pulsion de vie, fait face à Thanatos, pulsion de mort), et, d’autre part, l’art d’aimer implique un exercice de la raison, avec ses techniques, ses stratagèmes, sa logique. L’art de l’éros ne rend pas forcément aveugle, mais éveille les sens, attire l’attention, excite la connaissance… Éros et logos se conjuguent donc ensemble. On peut alors se demander si l’éros témoigne toujours de la duplicité et de l’antique tension entre l’apollinien et le dionysiaque, mis en lumière par Nietzsche, ou si l’un n’est pas le visage masqué de l’autre.Toutefois, si l’éros stimule et implique une connaissance, toute connaissance est-elle érotique? Du reste, la curiositas ou la libido sciendi ne constituent-elles pas le premier mobile – passionnel avant d’être rationnel – de la connaissance? Le plaisir serait-il le premier mouvement de la pensée et de l’être? La satisfaction du goût ou la curiosité sont-elles des défauts ou des qualités? Ces différentes interrogations qui opposaient en leur temps Épicure à Cicéron, Augustin ou Thomas d’Aquin à Montaigne ou à Bacon, Pascal ou Bossuet à Hume ou à Diderot, taraudent autrement nos contemporains. Ainsi que l’a noté avec justesse Clément Rosset à propos de Cioran, dans son «Post-scriptum» à La Force majeure , « De toutes les contradictions dont ait à connaître la philosophie, celle que pose ici Cioran est sans doute la plus grave et la plus sérieuse : y a-t-il une alliance possible entre la lucidité et la joie?» Question cruciale et complexe à laquelle Cioran répond négativement. Alors que Pascal Quignard estime fondamentalement que «La lucidité est l’état joyeux du cerveau humain» dans le récent Mourir de penser (neuvième volume de Dernier royaume ).Les mots modernes de l’éros ne se contentent plus de chanter les joutes entre amants et leurs états d’âme, et, une fois revenu de l’idéalisme du romantisme de l’amour (on connaît les affres de Kierkegaard et d’Amiel), la fin du XIXe et le début du XXe siècles sont marqués par la multiplication des philosophies désillusionnées de l’amour (Schopenhauer, Simmel, Weininger, Klages, Ortega y Gasset…). Avec la psychanalyse et l’anthropologie philosophique, en particulier de Foucault, l’analyse des fonctionnements du désir, de ses dispositifs et de sa normativité ne réduit-elle pas désormais l’éros à une structure ou à un mécanisme social et psychologique?Depuis la Renaissance, une tentative humaniste ne cesse pourtant de renouer avec Le Banquet de Platon, l’art antique d’aimer et sa science de la beauté qu’il s’agit de savoir voir, savourer, comprendre. L’éros véhicule une philosophie du corps, une esthétique des formes, mais il mobilise également une poétiquede la beauté de l’être aimé, au-delà même de sa joliesse: son charme, son aura, son irrésistible attraction. D’ailleurs, mutatis mutandis , sur le plan sociologique de l’amour intellectuel, le principe wébérien du charisme ne participe-t-il pas d’une quasi érotique politique? Quoi qu’il en soit, les fantasmes exprimés par la littérature érotique procèdent d’une fantasia poiétique, créatrice de soi. Il faut alors distinguer l’éros de la libido, cette énergie génitale où s’accomplit physiquement l’éros. Dans l’expérience érotique, le sujet se veut en même temps qu’il désire, il s’extériorise en l’autre pour jouir d’une plénitude non pas seulement sensorielle mais sensuelle et émotionnelle. L’éros est également porteur d’une ontologie de l’individu, quitte à transgresser les règles morales, les conventions sociales et les normes politiques. Le combat de l’art d’aimer est donc aussi un principe de liberté et de choix du singulier, en même temps qu’une ontologie, qui engage et qui crée l’être – et qui l’interroge. À ce titre, Georges Bataille soulignedès la première page du premier chapitre de L’Érotisme : « L’érotisme est dans la conscience de l’homme ce qui met en lui l’être en question ».La fécondité de l’éros empêche de voir en lui, comme jadis, un simple défaut, c’est-à-dire un vice et un manque. L’éros s’avère une puissance existentielle et métaphysique, qui se trouve à l’origine des êtres auxquels elle donne naissance, sur un mode sexuel, esthétique, philosophique ou divin comme l’illustrent la biologie, la création artistique, la maïeutique socratique, l’extase des mystiques... C’est qu’il existe même une érotique divine. L’éros possède primitivement une nature sacrée: il désigne originellement la divinité primordiale grecque de l’amour, qui n’engendre pas par elle-même, mais permet au Chaos et à Gaia d’enfanter. De même, dans la religion hindoue, Kâma, dieu de l’érotisme, est une divinité primordiale, qui s’est engendrée d’elle-même. Selon Alain Daniélou ( Mythes et dieux de l’Inde ), Kâma est un dieu du mental, distinct du Désir et qu’il prend pour femme (Ratî). Il est remarquable que, sous une forme ou sous une autre, la sacralité de l’érotisme qui s’engendre de lui-même et qui féconde et sublime le désir physique, semble une conception universellement répandue. Mais peut-être seul le christianisme a-t-il frappé d’interdit l’érotisme avec tant de force en l’isolant des autres composantes de l’amour, ce qui intensifie d’autant plus la puissance de transgression de l’éros.Et ce n’est sans doute pas le dernier des paradoxes de l’éros que celui qui consiste à mobiliser toute une littérature, en restant, dans une certaine mesure, un mystère: «L’érotisme est défini par le secret. Il ne peut être public. » estimait encore G. Bataille, dans son étude sur «La sainteté, l’érotisme, la solitude». Et peut-être la philosophie est-elle tout entière dans le sacrifice de ce secret. L’éros se révèle ainsi à lui-même son propre excitant et n’en finit plus de se renouveler et d’interroger la conscience humaine.C’est à ce re-questionnement littéraire, philosophique, esthétique, politique, mystique… de l’éros, de ses paradoxes, de ses réalités complexes et ambiguës que convie le n° 15 de la revue Alkemie .Les contributions, inédites et en langue française, sont à envoyer jusqu’au 1 er janvier 2015 . Les textes doivent être transmis au comité de rédaction, à l'adresse info@revue-alkemie.com (en format Word, 30000 à 50000 signes maximum, espaces compris). Nous vous prions d'accompagner votre article d’une courte présentation bio-bibliograp hique (en français), d'un résumé et de cinq mots-clefs en anglais et en français.Date limite: 1er janvier 2015 .Site de la revue Alkemie :http://www.revue-alkemie.comDirectrice: Mihaela-Genţiana STĂNIŞOR ( mihaela_g_enache@yahoo.com )
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