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Culture and Its Discontents - Das Unbehagen an der Kultur

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Culture and Its Discontents(22.9.-25.9.2014/Innsbruck University)From 22th to 25th September the conference »Culture and Its Discontents« will take place at Innsbruck University. Our aim in organising this conference is twofold: on the one hand, we want to reflect on the term ›culture‹ as such. What meanings does it have? Is there a way of propping up alternative interpretations that diverge from its common meanings – such as culture as a singular practice, as an act, as a technique or as a product? On the other hand, we will discuss the term's strengths and weaknesses. When does it work well for describing social and environmental processes? Do we need other terms and if so, when do we need them?Speakers: Vortragende: Iman Attia (Berlin), Terry Eagleton (Lancaster, Dublin), Kien Nghi Ha (Berlin), Chris Hann (Halle), Ulf Hannerz (Stockholm), Wolfgang F. Haug (Berlin), Wolfgang Kaschuba (Berlin), Ulrich Ladurner (Die Zeit/Hamburg), Carola Lentz (Mainz), Siegfried J. Schmidt (Münster), John Storey (Sunderland), Jürgen Wertheimer(Tübingen), Peter V. Zima (Klagenfurt).The conference will take place in the Assembly Hall (main building, Campus Innrain) at the University of Innsbruck. We will provide simultaneous translation of German presentations into English. Participation at the conference is free. We are kindly asking for your binding registration no later than Sept. 1 st 2014 by email to Stefanie Blasy ( stefanie.blasy@student.uibk.ac.at ).Further information: www.dasunbehagenanderkultur.eu-------Das Unbehagen an der Kultur(22.9.-25.9.2014/Universität Innsbruck)Vom 22.9. bis 25.9.2014 findet an der Universität Innsbruck die Tagung »Das Unbehagen an der Kultur« statt. Es geht in dieser Tagung einerseits um eine Reflexion des Kulturbegriffs als solchem (Welche Bedeutungen hat der Begriff? Können alternative Interpretationsentwürfe zu den gängigen Begriffsbedeutungen – etwa Kultur als singuläre Praxis, als Handlung, als Technik bzw. auch als Produkt – stark gemacht werden?), andererseits um die Diskussion der Stärken und Schwächen des Kulturbegriffs (Wo ist der Begriff tauglich zur Beschreibung von gesellschaftlichen und lebensweltlichen Prozessen? Sind – und wenn, dann wann – alternative Begriffe in Anschlag zu bringen?).Vortragende: Iman Attia (Berlin), Terry Eagleton (Lancaster, Dublin), Kien Nghi Ha (Berlin), Chris Hann (Halle), Ulf Hannerz (Stockholm), Wolfgang F. Haug (Berlin), Wolfgang Kaschuba (Berlin), Ulrich Ladurner (Die Zeit/Hamburg), Carola Lentz (Mainz), Siegfried J. Schmidt (Münster), John Storey (Sunderland), Jürgen Wertheimer(Tübingen), Peter V. Zima (Klagenfurt).Die Tagung findet in der Aula (Hauptgebäude, Campus Innrain) der Universität Innsbruck statt. Deutschsprachige Vorträge werden simultan ins Englische übersetzt. Die Teilnahme an der Tagung ist kostenlos. Wir bitten jedoch um verbindliche Anmeldung bis 1.9.2014 bei Stefanie Blasy ( stefanie.blasy@student.uibk.ac.at ).Weitere Informationen: www.dasunbehagenanderkultur.eu

Vacation en Expression & Communication - IUT Annecy

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Le département Techniques de commercialisation de l'IUT d'Annecy le vieux (Haute Savoie) recherche une/un spécialiste de l' enseignement de l'expression écrite et orale pour effectuer une vacation de 44 h auprès d'étudiants en 2ème année de DUT, spécialité commerce.Les TD durent 2 heures par groupe et la personne recrutée aura en charge 4 groupes d'environ 30 étudiants.Les TD auront lieu entre novembre 2014 et mars 2015 , à raison de 8h/semaine , une semaine sur deux , les lundis et mardis . Les cours ont généralement lieu de 14h à 18h, mais peuvent ponctuellement avoir leu de 8h à 12h .Les heures de vacation en TD sont payées 35 euros/heure. L'établissement ne prend pas en charge les frais de déplacement. Programme d'enseignement : rédaction professionnelle, note de synthèse.Si vous êtes intéressé(e), merci d'envoyer votre CV à Maïté Dehoux-Lillis (maite.dehoux-lillis@univ-savoie.fr)

Ch. Dony, T. Habrand et G. Meesters (dir.), La Bande dessinée en dissidence / Comics in dissent

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//www.fabula.org/actualites/documents/63904.jpgChristophe Dony, Tanguy Habrand et Gert Meesters (dir.), La Bande dessinée en dissidence / Comics in dissent - Alternative, indépendance, auto-édition / Alternative, Independence, Self-PublishingPresses Universitaires de Liège, ACME, 2014.220 p.EAN 978287562038538,00 EURPrésentation de l'éditeur :En confrontant logiques de champs et de marchés, stratégies de légitimation et discours sociaux, culturels, politiques ou encore esthétiques, ce volume interroge l’apparition et les usages complexes de la notion de dissidence dans la bande dessinée contemporaine. Quelles formes prennent des pratiques éditoriales ou artistiques en rupture avec une certaine idée de l’ordre établi ? Comment déterminer les lignes de force et contradictions d’une (contre-)culture le plus souvent consciente d’elle-même ? À quels niveaux s’opèrent les échanges symboliques entre discours artistiques et discours critiques ? Prenant appui sur les démarches d’artistes et de structures éditoriales qui se réclament le plus souvent de l’alternatif ou de l’indépendance , cet ensemble de réflexions critiques explore des phénomènes du monde – dans son acception la pluslarge – de la bande dessinée.This volume investigates the complex notion of dissent as it can be applied to contemporary comicsin confronting field and market logic, legitimation strategies, and social, cultural, political and aesthetic discourses. How do artists and/or publishing structures distance themselves from a certain idea of the established order? In what ways do they challenge the existing systems and environments in which they operate? How can we characterize the many guises and sometimes conflicting objectives of a generally self-conscious (counter-)culture? And what kinds of symbolic exchanges can we observe between artistic and critical discourses? These are some of the questions that the here gathered essays explore in considering the practices and strategies of either so-called and/or selfproclaimed independent or alternative comics artists or publishers.Sommaire : À propos d'ACME / About ACMERemerciements / AcknowledgmentsChristophe Dony, Tanguy Habrand et Gert Meesters – Introduction (version française) / Introduction (English version)Erwin Dejasse – Le regard cosmopolite et rétrospectif de la bande dessinée alternativeTanguy Habrand – Les Indépendants de la bande dessinée : Entre édition établie et édition sauvageCharles Hatfield – Do Independent Comics Still Exist in the US and Canada?Jean-Matthieu Méon – Tisser d'autres liens ? Pratiques éditoriales et discours critique de l'éditeur PictureBox : Indépendance et champ de la bande dessinéeChristophe Dony – Reassessing the Mainstream vs. Alternative/Independent Dichotomy, or, the Double Awareness of the Vertigo ImprintRudi de Vries – Balancing on the "Clear Line:" Between Selecting and Being Selected Independent Comics Publishing in the Netherlands: The Case of Joost Swarte and Oog & Blik Gert Meesters – The Reincarnation of Independent Comics Publishing in Flanders in the 21st Century: Bries and Oogachtend as Deceivingly Similar CasesSylvain Lesage – L'édition sans éditeurs ? La bande dessinée franco-belge au prisme de l’auto-édition, années 1970–1980Benoît Berthou – Pour une autre commercialisation de la bande dessinée : Étude sur La Gazette du Comptoir des Indépendants Thierry Groensteen – De l’An 2 à Actes Sud , une alternative à l’alternativeTémoignage d’un éditeurNotes sur les auteurs / Notes on ContributorsPlanches / PlatesChristophe Dony works as an assistant in the Department of Modern Languages and Literatures at the University of Liège, Belgium. His research focuses on the functions of inter- and hypertextuality in American comics.Tanguy Habrand est assistant à l’Université de Liège au sein du Département des Arts et Sciences de la Communication. Associé au CELIC (Centre d’Étude du Livre Contemporain), il mène une thèse consacrée à l’édition indépendante.Gert Meesters is assistant professor of Dutch at the University of Lille 3, Charles-de-Gaulle in France. He co-edited L’Association, une utopie éditoriale et esthétique (2011). His current research focuses on the stylistics of Belgian and French comics.

Seuils, bornes et frontières: sémiotiquedes passages

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Seuils, bornes et frontières: sémiotiquedes passages(mai 2015)responsables de l’organisation: Michel Costantini, Arnaud LaiméColloque international Université Paris 8 / École Nationale Supérieure Louis-Lumière (mai 2015)La sémiotique est pluridisciplinaire dans la genèse de sa théorie (issue qu’elle est du tripode philosophie, médecine et linguistique) comme dans le bricolage solitaire de sa pratique (elle fait feu de tout bois, ce qui définit une sorte de co-disciplinarité , variable selon les étapes de la quête).Elle est interdisciplinaire par sa visée critique et collective, en tant que discipline d’amont fondamentalement ancillaire, élaborant sa quête autonome pour servir les autres approches, et favoriser par ses propres conclusions l’accouchement des leurs.Mais bien plus: en tant que discipline d’aval , reconfigurant les contenus issus de ces autres approches, et visant à leur construire une schématisation commune, elle est trans (ou méta- ) disciplinaire , pour autant qu’à cette fin elle dialogue (devrait dialoguer continûment), qu’elle entretient (devrait entretenir) une collaboration active, interactive, avec les disciplines ses contemporaines, hier, la théorie de la communication ou la cybernétique, aujourd’hui la biologie, les sciences cognitives, de façon générale les neurosciences, ou encore, pêle-mêle, la médiologie, l’esthétique, l’épistémologie, et… l’écriture, roman, poésie, théâtre…C’est dans cette perspective qu’une réunion de sémiotique sur le sens de certains phénomènes ne peut que s’adresser à des chercheurs opérant à l’intérieur d’un large empan de disciplines, par delà les références doctrinales, les réticences doctrinaires et les clivages académiques. C’est dans cet esprit qu’est formulé cet appel à communication, suivant trois axes principaux.Translations: sémioses, langages et métalangagesLe cadre posé est celui des réflexions théoriques et des polémiques anhistoriques sur l’intertraduisibilité, sur l’intraduisibilité(ou intraductibilité) et sur les stratégies de contournement, mais aussi celui des enjeux historiques des grandes entreprises collectives de traduction homosémiotique (en Occident, les Romains traduisant les Grecs, les Pères de l’Eglise traduisant les Ecritures, les théologiens médiévaux face à l’arabe et au grec, disputant sur la question: de verbo ad verbum ou de sensu ad sensum ?, les Réformés entreprenant de faire lire la Bible en langue vulgaire), comme, sur un mode généralement plus individuel, celui des problématiques de la création hétérosémiotique (les transpositions verbales du peint, les illustrations picturales du dit, les adaptations cinématographiques).Dans ce cadre, on prendra en compte la reconnaissance des frontières de même que les passages tentés, forcés, les remises en cause, les tentatives de dépassement et de repoussement, la problématique d’acceptation de la «licence créative» et des glissements contrôlés d’isotopie, ou encore le double mouvement d’approche de l’autre pour le ramener à soi, de déplacement de soi pour approcher de l’autre, tel qu’il se présente, entre autres, dans la question de l’ ostran(n)enie («défamiliarisation», «estrangement» et autres traductions possibles).On s’interrogera sur les translations créatrices , qui conjuguent et alternent ces moyens de l’imitation (ou privilégient l’un d’entre eux) que sont «l’ajouter, le soustraire, le commuter, le transférer et l’innover», comme disait le bergamasque Gasparin, grammairien humaniste, au début du quinzième siècle. Car ces translations sont au cœur de notre problématique de la frontière pour l’ensemble du colloque, déployé sur le mode tripartite: langagièrement, culturellement, ontologiquement.Transculturelles: local (ou pas tout à fait), global (ou presque), glocalisé?Le deuxième axe joue sur des polarités spatiales comme le bourg et le faubourg, le centre et la périphérie, l’ici et l’ailleurs, et s’attache à proposer des parcours qui rencontrent des barrières et suscitent leur franchissement, suivent méticuleusement des étapes ou les brûlent, sont constitués de catastrophes successives, attendues ou inattendues, de séquences continues que viennent scander (jugement objectivant) et troubler (modalisation subjective) discontinuités et ruptures.Cet axe permettra de cerner un peu mieux ce qui peut se passer dans les relations interrégionales, internationales ou intercontinentales du point de vue du sens, en considérant notamment les jeux de désémantisation et de resémantisation, de constriction et d’élargissement, d’enracinement et de globalisation, d’internationalisation et de mondialisation, etc., tous jeux qui débouchent sur la question fondamentale de l’affirmation et de la modification de l’ identité , dans une dialectique de l’universel et du particulier (et de la hiérarchie des strates de ce dernier) qui peut coïncider ou non avec une supposée «glocalisation».Les exemples privilégiés, sans exclusive certes, pourraient en être celui de l’Europe et celui de l’Asie. L’Europe, quelle que soit l’extension considérée, et un espace où les transferts culturels ont été particulièrement étudiés, et méritent de l’être encore, notamment selon le triangle Allemagne-Russie-France (dans le domaine de la sémiotique, on peut relever la migration des concepts de la psychologie germanique au formalisme russe et jusqu’au structuralisme français, pour ne donner qu’un exemple).L’Asie, pour sa part, nous invite à réfléchir, singulièrement dans l’optique de la relation entre Extrême Orient et Extrême Occident, sur les beautés et les dangers du dialogue, sur les espoirs de la création du composite, sur les illusions de la complémentarité, tant sur le plan strictement sémiotique (trois voies sont envisagées: la théorie, par définition européenne, à l’épreuve d’objets asiatiques, la pensée asiatique traditionnelle du signe et du sens considérée comme une autre sémiotique, et, à peine explorée, mais plus prometteuse, la voie de la recherche de renouvellement interactif et synergique), que dans une optique philosophique où une pensée renouvelée de l’universel s’impose pour clarifier les relations interculturelles et dégager l’horizon de l’hybride, du métissage.Transhumanité: à la limite du sensé et de l’insensé, du pensé et de l’impenséLe troisième axe s’articule autour de la catégorie du temps, sous plusieurs aspects. Il y sera question de transmission et de traditions, de survivances et de résurgences, dans l’ordre du sens, toujours, donc entre autres et de nouveau des phénomènes de désémantisation et de resémantisation.On se concentrera de préférence sur deux périodes de mutation (on pourrait en choisir d’autres, comme celle qui faisait Henri-Irénée Marrou s’interroger et nous interroger: Décadence romaine ou Antiquité tardive? ), deux grands moments de transit: genèse de l’humanisme autour des quinzième et seizième siècles, pensée et fictions de la post-humanité au tournant du deuxième et du troisième millénaire.Deux grands moments qui convoquent le franchissement de frontière et ses conditions, qui déplacent les limites, voire les transgressent, dans les rapports – parfois des monomachies entre Majuscules –, de l’Homme et de la Nature, de l’Humain et du Divin, entre le Microcosme et le Macrocosme, entre l’Animal (ou le Vivant) et la Machine, la Vie et la Mort, le Corps et l’Esprit.Les deux moments ont cela en commun, mais au moins ceci de différent, et même d’opposé: les deux visent certes l’«homme augmenté», mais selon des optiques, des modalités et des finalités divergentes. Quand l’un se pense ou se laisse penser de Renaissance – de retrouvailles avec l’Ancien –, l’autre est centré sur le détachement radical d’avec lui, tourné, au moins illusoirement, vers le totalement nouveau. Et s’il s’agit de l’orientation par rapport à une frontière, l’humanisme, confiant en la nature dont il pense pouvoir repousser les frontières apparentes, cherche à augmenter l’homme dans tous ses aspects pour l’amener à ses dimensions naturelles, ce qu’on pourrait appeler sa condition, mais le transhumanisme, qui se défie au contraire de cette même nature, apparaît vectoriellement univoque, ne voyant dans l’augmenté que le premier pas vers le dépassement, le premier pas de la transformation du trans- en post-.Pour ce qui est de ce moment actuel, on prendra en considération tous phénomènes qui pourraient se révéler signifiants de la problématique proposée, et à discuter, depuis les manifestations déjà présentes et relativement superficielles, comme la thématique des drag-queens et des drag-kings, seuils dépassés entre les genres dans des pratiques sociales plus ou moins marginales, jusqu’à des projections sur l’avenir de l‘être-humain, qui portent mille noms synonymes ou non: robots, robots humanoïdes éventuellement dotés d’exosquelettes, hubots, cyborgs et autres androïdes, si tant est qu’il les faille distinguer, voire à des descriptions du Successeur, support d’une forme de vie nouvelle– cyborg d’au-delà de toute frontière pensable.Envoi des propositions avant le 29 septembre 2014à arnaudlaime@yahoo.fr et mic.costantini@orange.fr

Les italiens et la grande guerre 1915-1918 / 2015-2018 : de la guerre des idées à la guerre des hommes

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Les Italiens et la Grande Guerre 1915-1918 / 2015-2018Aix Marseille Université, en partenariat avec l’Université Nice Sophia Antipolis et l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, organise le premier colloque d’une série de trois volets sur l’Italie et la Grande Guerre.Premier colloque: De la guerre des idées à la guerre des hommes - 12,13,14 novembre 2015 - Aix Marseille UniversitéLa situation socio-politique et le débat culturel d’avant-guerre : le nationalisme, l’irrédentisme, l’interventionnisme, le neutralisme, le projet italien d’expansion coloniale, l’entrée en guerre - autant de « phases » critiques de la vie italienne qui verront l’engagement d’artistes et d’intellectuels, dès la fin du XIXe siècle et au-delà de l’éclatement du conflit en Europe (1914). Quelles sont les spécificités de l’Italie et de son absence du théâtre de la guerre à l’été 1914 ? Pourquoi son entrée en guerre en mai 1915 ? Quel impact ont pu avoir sur les masses (ou plutôt : sur le « popolo ») les discours enflammés ou posés des protagonistes de la culture ? Quelle a été la place des œuvres littéraires et plus généralement des œuvres d’art dans l’avant-guerre italien ? Il s’agira d’analyser les écrits publiés dans les principaux quotidiens et dans les revues culturelles, de revenir sur les nombreuses « actions » promues par les artistes de l’avant-garde futuriste (soirées, lectures publiques, happenings divers et variés) et autres agitateurs culturels tels que D’Annunzio, mais également de tenir compte des activités de «communautés» ésotériques et pacifistes qui joueront un rôle non négligeable dans la préparation de l’opinion au conflit.L’année 1915 étant la limite chronologique fixée pour ce premier colloque, les organisateurs accepteront des interventions consacrées non seulement à l’avant-guerre italienne mais aussi aux premiers mois du conflit (de la déclaration de guerre aux premières batailles de l’Isonzo, où périront des artistes-soldats tels que Renato Serra et Scipio Slataper).Langues de travail : français et italienLes propositions de communication devront parvenir à Stefano Magni ( stefano.magni@univ-amu.fr ) avant le 10 octobre 2014 . Elles devront comporter un titre, un résumé de la communication (4000-5000 caractères espaces compris) et une bio-bibliographie (7 lignes maximum). Une réponse vous parviendra début novembre.Colloque n°2 2016Université Nice Sophia AntipolisL’histoire et le mythe de la guerre: la Grande Guerre conflit «moderne».L’appel à propositions sera diffusé ultérieurement Colloque n°3 2017 Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3Le Traité de Versailles , la «victoire mutilée», les revendications italiennes de l’après-guerre, l’occupation militaire de la ville de Fiume, l’écriture de la guerre a posteriori , le récit de la guerre: le roman à l’épreuve de l’Histoire.L’appel à propositions sera diffusé ultérieurementComité scientifique:Porteur du projet AMU : Stefano MagniMembres AMU : Bernard Bessière, Yannick Gouchan, Claudio Milanesi, MichelaToppano.Membres externes: Manuela Bertone, Barbara Meazzi, Serge Milan, Francesca Sensini (Nice), Maria Pia De Paulis-Dalembert (Paris 3), Fulvio Senardi, Fabio Todero (Trieste), Enrico Folisi (Udine), Nicola Turi (Cagliari), Luca Bani (Bergamo), Ugo Perolino (Pescara), Harald Hendrix, Monica Jansen (Utrecht), Alessandro Baldacci, Hanna Serkowska (Varsovie).Laboratoires de recherche partenaires en France : LIRCES (Nice), CMMC (Nice), LECEMO (Paris 3).Universités partenaires d’AMU en Europe: Pescara, Utrecht, Varsovie, Bergame.Bref rappel du contexteDans les premiers jours d’août 1914, alors que l’Allemagne venait de déclarer la guerre à la Russie puis à la France et à la Serbie, l’Italie, alors alliée de l’Autriche-Hongrie et de l’Allemagne, affirma dans un premier temps sa neutralité. Toutefois, le pays était conscient que la collaboration avec l’Autriche ne lui permettrait jamais d’obtenir les terres irridente (de Italia irredenta , «Italie non libérée»)qu’elle réclamait depuis 1870. Dès l’automne 1914, la classe politique italienne se trouva écartelée entre deux camps. D’un côté les «neutralistes», majoritaires dans l’opinion, qui s’opposait à toute participation dans le conflit; de l’autre le courant «interventionniste» qui était représenté par une alliance hétéroclite: militants de gauche adversaires par principe des monarchies centre-européennes; nationalistes de Idea nazionale ; pré-fascistes de Michele Bianchi, dont plusieurs représentants rejoindront plus tard le combat anti-fasciste; enfin exclus du Parti socialiste Italien comme Benito Mussolini qui, à la surprise de beaucoup, réclama en octobre l’entrée en guerre dans un article publié dans Avanti! . Mais c’est le poète Gabriele D’Annunzio qui, dans un discours prononcé le 5 mai 1915 à Quarto, près de Gênes, fédéra le crédo interventionniste.Le camp des neutralistes perdait peu à peu du terrain dans l’opinion et, après s’être assurés que les promesses territoriales de la Triple-Entente (France, Royaume-Uni, Russie) étaient solides et sincères, la décision d’entrer en guerre, prise le 23 mai 1915, fut portée par le roi Victor-Emmanuel III, son président du conseil Antonio Salandra et son ministre des Affaires étrangères,Sidney Sonnino prirent la décision d’entrer en guerre en mai 1915. Dans les deux premières années de la guerre, les troupes italiennes obtinrent des victoires dont la conquête de la ville de Gorizia. Mais à l’automne 1917, l’Italie subit une lourde défaite à Caporetto- aujourd’hui Kobarid ,en Slovénie - ,avant d'obtenir la victoire à Vittorio Venetoen novembre 1918, ce qui amena l'Empire austro-hongrois à demander l'armistice qui mit fin au conflit.L’Italie paya un lourd tribut à cette guerre : 650000 morts, autant de disparus, un million de blessés. Les conséquences économiques et financières furent dramatiques. Le Traité de Versailles , grâce auquel la classe dirigeante pensait pouvoir reprendre les terres irredentes de Trieste, d’Istrie et de Dalmatie, n’accorda à l’Italie que le Sud-Tyrol et une partie de l’Istrie. Donc à la fin de 1918, la guerre n’était pas tout à fait terminéepour l’Italie car le gouvernement réclamait sans relâche la ville de Fiume, majoritairement italophone. Pour les interventionnistes démocrates, en revanche, ces acquisitions étaient suffisanteset Giolitti signa en 1920 le Traité de Rapallo en renonçant aux prétentions sur la ville de Fiume. Ce résultat apparut en revanche comme très décevant pour les nationalistes, d’où le thème rebattu de la «victoire mutilée» qui servira de slogan à un courant qui se divisera en diverses factions: les partisans de l’ Idea nazionale ; les émules de Papini et de Prezzolini, les futuristes regroupés autour de Marinetti, enfin les partisans de Mussolini après la fondation du Parti national fasciste en 1921.Commentaire et projet de colloqueOn le voit, l’Italie des années 1914-1920 fut profondément divisée, morcelée même, en divers courants divergents, tantôt concurrents, tantôt adversaires. Par-delà les politiciens professionnels qui, par définition, aspiraient au pouvoir, les intellectuels, écrivains, peintres, musiciens, hommes de science, furent partie prenante de ces conflits, comme on le voit avec D’Annunzio ou Marinetti, ce qui fait du cas italien un terrain original d’affrontements par rapport au contexte français ou allemand des deux premières décennies du XXe siècle.Axes de travail du projet quadriennal 2015-2018La situation socio-politique: l’interventionnismeSe considerato è come crimine l’incitare alla violenza i cittadini, io mi vanterò di questo crimine, io lo prenderò sopra me solo. Se invece di allarmi iop otessi armi gettare ai risoluti, non esiterei; né mi parrebbe di averne rimordimento. Ogni eccesso della forza è lecito, se vale a impedireche la Patria si perda. Voi dovete impedire che un pugno di ruffiani e di frodatori riesca a imbrattare e a perdere l’Italia. Tutte le azioni necessarie assolve la legge di Roma. Ascoltatemi. Intendetemi.C’est en ces termes que D’Annunzio mobilisait la foule pendant les radiose giornate di maggio de 1915. Ses propos n’étaient pas isolés. Le courant interventionniste se manifestait déjà depuis plusieurs mois dans certains milieux de la culture italienne. Dans des revues comme Lacerba ou La Voce, cette question devint centrale. Après avoir salué dans un tout premier temps la neutralité du gouvernement italien, ces revues prônent un engagement de la nation à côté de la Triple-Entente. Lacerba a été également l’expression du groupe avant-gardiste des futuristes qui manifestait activement son engagement en faveur de l’interventionnisme. De plus, depuis la guerre de Lybie, l’avant-garde décrivait avec enthousiasme la guerre comme «hygiène du monde» (Marinetti, 1911). Cette position annonçait déjà ses incitations de 1914 au bain de sang et à l’attaque à la baïonnette contre l’ennemi autrichien ( Lacerba , 1914). D’autre part, cette position nous rappelle que la guerre n’avait pas seulement un caractère de libération nationale, en tant que fin du processus du Risorgimento , mais qu’elle visait à une expansion coloniale en Méditerranée avec des prétentions territoriales qui allaient bien au-delà de seules frontières géographiques et ethniques des terres irredente . L’idée coloniale est également défendue par la revue La Voce qui redécouvre l’oeuvre et la pensée, en partie oubliées, d’Alfredo Oriani. Dans Lotta politica (1892) notamment, Oriani exaltait déjà l’expansion coloniale comme étape d’une phase historique nécessaire. L’Italie devait en effet assumer le rôle d’une puissance internationale pour s’affirmer et se consolider dans le panorama international. En actualisant la pensée risorgimentale et mazzinienne, – et tout en se rapprochant du langage et de l’imaginaire socialiste (L’Italie vue comme «la grande prolétaire») –, Oriani avait influencé ou séduit de nombreux intellectuels de gauche comme de droite.Il nous appartiendra, par conséquent, de chercher les racines de la Grande Guerre italienne dans le phénomène plus complexe du colonialisme. D’autre part, le front conservateur chérissait l’idée d’une guerre de grande ampleur car, comme le disait Vilfredo Pareto, elle aurait pu endiguer la vague déferlante du socialisme international ainsi que les revendications syndicales du prolétariat: «se c’è una grande guerra europea, il socialismo è ricacciato indietro almeno per un mezzo secolo, e la borghesia è salva per quel tempo» (V. Pareto, Il Regno, 1904).Ainsi faut-il comprendre que si D’Annunzio et les futuristes ont exprimé les manifestations de pointe d’un phénomène plus large, d’autres intellectuels ont soutenu l’entrée en guerre de l’Italie : Benedetto Croce, lui, y voyait la suite des luttes du Risorgimento et une phase importante pour le sentiment d’appartenance patriotique. Loin de faire de la guerre une motivation anti-germanique, Croce perçoit le conflit comme moyen d’affirmation de la nouvelle nation italienne. Mais d’autres motivations poussent les Italiens à la guerre: Renato Serra affirme qu’il faut absolument participer au conflit car c’est toute la civilisation italienne qui est en jeu. L’intellectuel romagnol meurt en 1915 sur le mont Podgora, après avoir rappelé dans son carnet de guerre la différence entre l’idéalisation de la guerre et sa concrétisation.Ainsi, l’année 1915 signifie-t-elle non seulement le début du conflit, mais également la fin de beaucoup d’espoirs. Avec la stratégie du général Luigi Cadorna, la guerre devient une lente agonie de tranchée. A la fin de l’année, l’Italie compte déjà 230 000 morts, donc autant de familles touchées, et cette réalité s’impose aux soldats comme aux civils et aux hommes politiques. Toujours sur le mont Podgora, meurt également il soldato irrendento Scipio Slataper, au cours d’une de ces batailles secondaires qui, pour leur faible intérêt stratégique, furent souvent dénoncées par la suite. Est-ce le signe de la fin d’un rêve? Derrière la lente et épuisante guerre de tranchée s’envole une partie des espoirs des Italiens irredenti d’annexer rapidement Trento et Trieste.On pourra d’ailleurs se demander si ce rêve relevait véritablement d’un patrimoine culturel collectif. En effet, cette donnée fut très largement mise en valeur, mais – comme l’a déjà rappelé Mario Isnenghi – les dizaines de soldats irredenti qui traversèrent la frontière pour se battre sous l’uniforme italien ne compensèrent pas les milliers d’Italiens restés dans les rangs de l’Empire austro-hongrois. Ces derniers, envoyés pour la plupart sur le front oriental, représentaient également la fine fleur de la marine militaire autrichienne. Notre colloque pourrait aussi étudier le sort de tous ces Italiens qui se sont battus du côté autrichien, parmi lesquels un certain nombre choisit de se rendre à l’ennemi. La question nationale italienne au-delà de la frontière était d’une importance capitale. Motivation essentielle de la guerre, elle avait rassemblé les Italiens irredenti autour de plusieurs points comme la demande d’ouverture d’une université italienne en terre étrangère, requête que le gouvernement autrichien avait refusée peu avant le début de la guerre.Le neutralismeOn l’a vu, toute l’Italie n’était pas favorable à l’entrée en guerre. Les classes populaires prônaient le pacifisme, ce qui avait été clairement mis en évidence par un référendum informel organisé par le journal Avanti en septembre 1914. Une année plus tard, d’ailleurs, des rapports fournis par les préfets au ministre de l’Intérieur Salandra renouvelaient les mêmes positions dans l’opinion publique.Y compris à l’intérieur du groupe des futuristes, des individualités invoquaient la neutralité de la péninsule. Ainsi, Aldo Palazzeschi prit-il ses distances par rapport aux autres avant-gardistes. Le libertaire Gian Pietro Lucini, qui avait été également à l’origine de la révolution futuriste, préconisait la paix entre les nations, mu par le plus pur esprit anarcho-socialiste. A cet égard, il faut rappeler l’importance qu’eut la pensée de Bakounine en Italie, ainsi que celle de la pensée socialiste européenne de l’époque, de Georges Sorel à Augustin Hamon. Cette pensée de gauche rend plus nuancées les positions des intellectuels. En réalité, à l’intérieur du groupe des futuristes, les positions individuelles sont nuancées et complexes et il est difficile de distinguer des secteurs bien définis. De plus, tous les poètes ayant adhéré au mouvement ont été très sensibles à la thématique sociale: c’est le cas de Buzzi, Cavacchioli ou Folgore.Mais l’engagement ne concernait pas seulement le monde des Lettres. Les peintres avant-gardistes ont montré dans leurs tableaux des images accusatoires d’une société injuste. Balla a maintes fois représenté la vie des pauvres, comme dans les tableaux Il lavoro (1902), La giornata dell’operaio (1904). En 1911, Carrà peint I funerali dell’anarchico Galli , dans lequel il retranscrit les émotions qu’il a ressenties lors de l’enterrement du syndicaliste tué en 1904. La même année, Boccioni achève Il lavoro (tableau également connu sous le titre La città sale ) et Russolo termine La rivolta . Ces oeuvres dénoncent les injustices sociales et préconisent également la lutte, sous l’influence de la pensée syndicaliste radicale qui progressait en Italie. Avant de fonder le futurisme, Marinetti lui-même avait écrit une tragédie sociale dans laquelle il dénonçait les complots du pouvoir et montrait une vision nihiliste de la vie. Ce texte, Le Roi Bombance (1905), fut cité par Arturo Labriola dans l’ Avanti! . Et, de Labriola à Bissolati, un certain nombre d’hommes politiques ont soutenu la neutralité de l’Italie. Notre colloque se propose aussi de relire les positions souvent figées, mais en réalité bien plus complexes, de l’avant- guerre italien.Le mythe et l’Histoire de la guerreL’année 1915 a exprimé une fracture culturelle importante. Or, les opinions stéréotypées ont souvent mené à des visions simplistes de la guerre, facilitées par la dimension mythique que cet événement capital de la modernité a acquise. Notre colloque entend également considérer l’héritage mythique de cette épopée de héros pour comprendre comment la collectivité, le monde politique, les militaires ont saisi la spécificité de cette guerre. On raconte, par exemple, que dans les villages des montagnes de la Carnia, toutes les cloches des églises se sont, comme par miracle, mises à sonner dans la nuit du 23 mai 1915, annonçant la tragédie à venir. Cet aspect mythique a été entretenu par les carnets de guerre, les mémoires, les journaux des soldats écrits dans les tranchées et qui ont raconté l’horreur, exprimant aussi une nouvelle réalité politique et identitaire. C’était en effet la première fois que les Italiens des différentes régions se côtoyaient.De même, de nouvelles idées politiques circulaient dans les tranchées. Ces récits personnels se mêlent aux documents officiels de l’Histoire - bulletins de guerre, journaux de l’époque -, mais également à l’iconographie de la guerre: dessins pour le public bourgeois, photos officielles, images de la satire. Notre colloque s’intéressera aussi aux mémoires de la guerre, aux lettres des soldats et aux poèmes conçus sur le front. Nous prendrons en compte les textes non-littéraires mais également ceux de nombreux intellectuels partis au front: de Comisso, Soffici, Jahier, etc. Le fait d’analyser la lecture qui a été faite de l’année 1915 nous permettra de mieux comprendre comment, dans les années suivantes, la Vittoria mutilata ou l’impresa di Fiume deviendront des mythes collectifs.Modernité de la Grande GuerreAu moment de son entrée en guerre, l’Italie souffre d’un important retard militaire par rapport aux grandes armées européennes. Ce type de questionnement nous conduira à considérer un autre aspect primordial de la Grande Guerre: sa «modernité». On sait que les frontières issues du Traité de Versailles ont modifié l’Europe. Mais la Première Guerre mondiale a également posé les bases économiques du XX e siècle: des entreprises, telle FIAT, se sont développées dans l’élan de la guerre. L’évolution des armes, de la façon de combattre, l’utilisation des gaz, la mort de masse, sont des aspects liés au conflit qui marquent hélas un passage à la modernité. D’autre part, pendant le conflit, la condition féminine a évolué rapidement, car la femme est devenue irremplaçable dans les usines de guerre, anticipant ainsi son émancipation. Dans L’Âge des extrêmes. Histoire du court XXe siècle , Eric Hobsbawm définit l’espace temporel qui va de 1914 à 1945 comme étant celui de«l’âge de la catastrophe». A son avis, l’époque où la civilisation occidentale que le XIX e siècle nous avait léguée, a été brisée. Faut-il accepter cette hypothèse?Ainsi, ce colloque mettra en exergue ces premières années afin de lire le XXe siècle d’un point de vue politique, économique et culturel. Il vérifiera dans quelle mesure l’année 1915 a constitué une année clé pour l’avenir de la société italienne.Raconter la guerreIl sera pertinent de mesurer l’impact que l’idée de la guerre et la guerre elle-même ont eu sur la littérature et d’autres formes d’art avant, pendant et après le conflit. D’un côté, il existe des œuvres qui contournent et évitent la guerre. D’un autre côté, nombreuses sont les œuvres qui font de la guerre un contenu, un thème, un motif, parfois, pour en exalter les instants glorieux, comme le fait Marinetti dans L’alcova d’acciaio. Romanzo vissuto (1921) ou pour marquer le traumatisme du début, comme le fait Giuseppe Antonio Borgese dans Rubé (1921), ou des combats, comme dans les peintures de Ardengo Soffici. D’autres phases clé du conflit seront privilégiées dans Vent'anni (1930) de Corrado Alvaro, dans La mia guerra (1931) de Elio Vittorini ou encore dans Oggi domani e mai (1932) de Riccardo Bacchelli. Plutôt que d’opposer ces deux tendances divergentes, ce colloque s’efforcera de comprendre si et comment l’entrée en guerre modifie la conscience des intellectuels et des artistes ainsi que leur façon de concevoir la création.

Studii si cercetari stiintifice. Seria filologie , 30, 2013 : Plurilingvism şi interculturalitate

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Référence bibliographique : Studii si cercetari stiintifice. Seria filologie, Ed. Alma Mater, Université Vasile Alecsandri, Bacau , 2014. EAN13 : 1224841X.STUDII ŞI CERCETĂRI ŞTIINŢIFICE. SERIA FILOLOGIE. NR. 30, 2013Plurilingvism şi interculturalitate. Cod cultural şi reprezentarePr ésentation générale de la revueLa revue Studii şi cercetări ştiinţifice. Seria filologie [ Études et recherche scientifiques. Série philologie ] vous invite à une réflexion au sujet du plurilinguisme et de l'interculturalité. Les nouvelles acceptions de la culture dépassent – ou pour mieux dire, intègrent – l'héritage de la culture savante. Elles recouvrent aussi la culture en tant qu'ensemble des pratiques, des usages, des coutumes et des compétences que l'appartenance à une certaine communauté peut mettre à la disposition d'un individu. En dehors des modes intellectuelles du moment, le patrimoine culturel universel est en effet un produit interculturel. On y retrouve la synthèse des éléments – qui remontent au passé le plus ancien – de tant de races, d'ethnies, de traditions spirituelles, et de pratiques sociales. Les échos d'un si riche héritage culturel nous invitent à les redécouvrir et à en tirer la leçon de l'unité en diversité. Les axes de réflexion qu'on vous propose sont les suivants:- représentation linguistique et mentalité collective;- imaginaire littéraire et idéologie;- traduction, comparatisme et interculturalité;- culture et littérature roumaines dans le contexte européen;- prémisses ethno-/ anthropologiques de l'interculturalité;- représentation, imagologie, communication interculturelle;- l' Autrui : mythes contemporains;- verbal et nonverbal: codes de représentation et dialogue interculturel;- les langues/ le langage et les nouveaux médias.Le cadre théorique a trait aux études comparatives et interculturelles, à l'anthropologie culturelle – ethnologie, folklore, anthropologie de la littérature et du théâtre, anthropologie de la communication – à la critique et à l'histoire littéraire, aux sciences du langage et de la communication. On peut l'élargir encore, tout en restant suffisamment proche des thèmes du plurilinguisme et de l'interculturalité. Cuprins NR. 30, 2013Cod cultural şi reprezentare (Ioan Dănilă) 7Luminiţa Hoarţă-CărăuşuDezbaterea televizată actuală. Studiu de caz, 11Tatiana CiocoiA gândi negânditul: Elsa Morante și imaginarul vieții dinainte de viață, 41Odette ArhipFilmul, viaţa şi implicaţiile metareferenţialităţii, 51Florentina BuzeaTipologia personajelor feminine în teatrul Sofiei Nădeje 59Antonia GîrmaceaRepresentations of the Carnival and the Grotesque in Three Shakespearean Movies, 71Răzvan Popovici-DiaconuVulnerabilităţi şi riscuri ale comunicării în mediul electronic, 77Petronela SavinA Cultural Semiotic Approach on a Romanian Phraseological Corpus. The Onomasiological Field of Food Instruments , 83Ioan DănilăGiorge Pascu sau zidirea prin cuvânt, 93Nicoleta Popa BlanariuHomo aestheticus, homo fausticus. „Cazul” Leverkühn şi ereziile modernităţii, 101Cristina PopescuTrup și literă în „falsulˮ jurnal al lui Gheorghe Crăciun, 109Florinela FloriaJocul de limbaj – „punere în scenă” a alterităţii, 135RecenziiO abordare teoretico-didactică a folclorului literar românesc (Ioan Dănilă)Cartea cu ruşi (Vasile Spiridon), 141Responsable: Nicoleta Popa Blanariu, Florinela Floria, Ioan DanilăUrl de référence: https://sites.google.com/site/studiisicercetari/nr-17-2007/Home/30-2014/29-2013-1Adresse: 8, Spiru Haret, Faculté des Lettres, Université «Vasile Alecsandri», Bacau, Roumanie

D. Lassalle & D.Weissmann (dir.), Ex(tra)territorial : les territoires littéraires, culturels et linguistiques en question / reassessing territory in literature, culture and languages

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//www.fabula.org/actualites/documents/63907.jpgEx(tra)territorial : les territoires littéraires, culturels et linguistiques en question / reassessing territory in literature, culture and languagesSous la direction de Didier Lassalle & Dirk WeissmannWith an Essay by / Précédé d’un essai de Yoko Tawada. Amsterdam/New York, NY : Rodopi, coll."IFAVL", 2014.EAN 9789042038660.330p.Prix : 70EUReBook:€ 63 / US$ 88Présentation de l'éditeur : As a judicial concept dating back to the 17 th century, the term ex(tra)territoriality has long excited the interest of scholars and writers who have, since the 20 th century, not hesitated to appropriate the notion, widening and transforming it in the process. This transfer to the field of humanities has opened a new space of reflection, a space for imagination, through the means of a creative re-reading, among others, which has given rise to new but related concepts such as “deterritorialization”. To take into account the growing importance of this extraterritoriality paradigm reassessing the idea of territory in literature, culture and languages, this book offers an interdisciplinary and plurilingual journey through four centuries, four continents and a dozen languages, from literature to new media, encompassing philosophy, history, linguistics, the press, the cinema... Notion juridique remontant au XVII e siècle, le terme d’ex(tra)territorialité suscite depuis longtemps l’intérêt des sciences humaines et de la littérature qui, depuis le XX e siècle, n’ont pas hésité à se l’approprier pour l’élargir et le transformer. Ce transfert du qualificatif ex(tra)territorial vers les humanités a ouvert un autre espace de réflexion, un espace d’imagination, grâce notamment à une relecture créatrice, ce qui a pu donner lieu à de nouveaux concepts apparentés comme celui de « déterritorialisation ». Pour tenir compte de l’importance grandissante d’une pensée de l’ex(tra)territorialité, mettant en question de la notion de territoire dans les domaines littéraire, culturel et linguistique, le présent ouvrage propose un parcours interdisciplinaire et plurilingue à travers quatre siècles, quatre continents et une dizaine de langues, de la littérature aux nouveaux médias, en passant par la philosophie, l’histoire, la linguistique, la presse, le cinéma, etc. Sommaire/Table of ContentsIntroductionDidier Lassalle / Dirk Weissmann: Ex(tra)territorial : du droit aux littératures, langues et cultures / Ex(tra)territorial: from Law to Literature, Languages and CultureYoko Tawada: Un hôte pas invité / An Uninvited GuestHéritages / HeritagesAbdelfattah Kilito: Fourvoyé dans un Orient compliquéBertrand Guest: Penser la planète hors le territoire dès le XIXe siècle : Humboldt, Thoreau, ReclusDéplacement / DisplacementsMarianne Windsperger: Retelling the Shtetl: Recovering Yiddish in Contemporary American LiteratureViviane Rosen-Prest: La colonie « française » de Brandebourg-Prusse (1685-1809) : développement séparé, intégration et identitéBenoît Pivert: Les juifs de langue allemande et l’aventure de la presse en Palestine et Israël : une expérience d’exterritorialité linguistique et culturelleReconfiguration des Cartographies Littéraires / Redefining Literary LandscapesJürgen Joachimsthaler: The Inner Boundaries of German Literature and the Poetical Extraterritorialisation of “Others”Andrew Patten: Translating Goethe into German? Literary (Extra)Territoriality and the Critical Cartography of National SocialismÎles et Archipels / Islands and ArchipelagosOttmar Ette: Worldwide – weltweit – à l’échelle mondiale : vivre dans des mondes transarchipéliquesJanice Argaillot: Exterritorialité culturelle cubaine : diaspora, immigration et politique(s) depuis le début de la RévolutionExterritorialité et Plurilinguisme / Extraterritoriality and MultilingualismMatthias Zach: Extraterritoriality, Exophony, and the Literary TextNaomi Shulman: Extraterritorial Language and the Ethics of Plurilingualism: Yiddish as Poetic Force in the Work of Thomas Kling and Irena KlepfiszExterritorialité et Media / Extraterritoriality and MediaHans-Jürgen Lüsebrink: Formes médiatiques et théâtrales de l’exterritorialité de Robert Lepage à Wajdi Mouawad : réflexions sur la généalogie et la poétique d’un paradigme postmoderneManuel Meune: Enjeu local et défi transnational, terroirs patoisants et exterritorialité « arpitane » : le francoprovençal à l’heure de WikipédiaÉcrivains Migrants / Migrant WritersMyriam Geiser: Lieux d’écriture de la post-migration en Allemagne et en FranceGustavo Guerrero: Internationalisation, exterritorialité et littérature : deux cas latino-américainsSayan Chattopadhyay: Return as a Stranger: Dom Moraes and the Ambiguity of HomecomingLaurence Chamlou: La Lumière vient de l’Occident de Daryush Shayegan : les mirages exterritoriaux de l’identité

Cirques & esthétiques queer

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Des contorsionnistes aux clowns, des jongleurs aux acrobates, des voltigeurs aux équilibristes, les différentes disciplines de cirque travaillent les corps, les façonnent, les transforment, les déforment. Ces corps sont souvent agencés dans des mises en scène exposant une virtuosité hors-norme. Le cirque regorge de représentations de corps jeunes, souples, puissants et tout à la fois ambigus, androgynes, transgenres, des corps à l’animalité exacerbée et régulièrement travestis, des corps restant fortement marqués par les corps atypiques des freaks exhibés autrefois dans les sideshows. Les ressorts spectaculaires qui y sont associés puisent massivement dans le bizarre, l’outrance, le kitsch. "Bizarre", c’est l’un des sens anglais du terme " queer" , cette insulte homophobe que la communauté LGBT des États-Unis s’est réappropriée à l’occasion d’un processus affirmatif d’identification. Transposé dans le champ esthétique, le queer, déjà investi notamment par la sociologie, apparaît comme un outil théorique permettant d’interroger non seulement le caractère genré des pratiques artistiques mais aussi la diversité et la complexité des représentations des identités et des sexualités que les œuvres proposent. Dans le prolongement de la journée d’études « Scènes queer dans la littérature les arts et les médias » (2013) et du colloque « Esthétiques queer ? Transgression et subversion dans la littérature et les arts » (2014) organisés par LLA-CREATIS à l’Université de Toulouse II, nous proposons d’observer à la lumière du queer les productions circassiennes contemporaines mais aussi les traces laissées par les cirques du passé, sans négliger les représentations anciennes ou contemporaines du cirque dans les autres arts (littérature, cinéma, arts plastiques, séries, etc.) voire médias (émissions de télévision, blogs, vidéos, critiques, etc.). Il s’agira encore d'examiner les représentations nourries par l’imaginaire collectif attaché au cirque qui, entre nostalgie, stéréotypes et mythologies, résistent fortement dans bon nombre de mises en scène actuelles ainsi que dans les représentations que les autres arts en proposent, malgré les profondes (mais confidentielles ?) mutations que connaissent les arts du cirque à la faveur de leur récente institutionnalisation. Dans un contexte où les arts du cirque fluctuent entre classicisme, expérimentation de formes nouvelles et persistance des clichés, où les artistes explorent, interrogent leur art et adoptent souvent une posture métacircassienne, le queer apparaît comme un outil théorique capable de remettre en question les contours identitaires et politiques des pratiques circassiennes elles-mêmes, prenant en compte non seulement les codes propres au cirque mais aussi ses multiples hybridations et mélanges avec les autres arts. Nous invitons donc les chercheurs spécialistes en cirque, en études théâtrales, en littératures françaises et étrangères, en littérature comparée, en cinéma, en arts plastiques, en musique... mais aussi en communication, histoire, sociologie ou philosophie, à partir du moment où ils s’attachent au champ esthétique, ainsi que les artistes de toute discipline, qui ont produit des œuvres relevant du « queer », à nous proposer des communications et à envoyer un titre et un résumé d’une dizaine de lignes environ ainsi qu’une bio-bibliographie à Marion Guyez, Anne Pellus, Barbara Métais-Chastanier et Gilles Jacinto avant le 15 octobre 2014 (guyez_marion@yahoo.fr, anne.pellus@neuf.fr, giljacinto@aol.com, metais.chastanier.barbara@gmail.com)Comité scientifique : Muriel Plana, PR Études théâtrales, UT2J.Élise Van Haesebroeck , MCF Études théâtrales, UT2J.Renaud Bret-Vitoz, MCF Études théâtrales, UT2J.Mireille Raynal, MCF Littérature et cinéma, UT2J.Hélène Beauchamp, MCF Littérature comparée, UT2J.Barbara Métais-Chastanier, MCF littérature contemporaine, Centre Universitaire Jean-François Champollion.

Jacques Prévert, une œuvre rebelle

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Jacques Prévert, une oeuvre rebelle" Carole Aurouet et Compagnie PMVV le grain de sable Conférence-projection-lectureDans le cadre des Rencontres d'été théâtre & lecture en Normandie, à la médiathèque Jacques Prévert de Dives-sur-Mer : conférence-projection-lecture "Jacques Prévert, une oeuvre rebelle" par Carole Aurouet et Compagnie PMVV le grain de sable.Prévert est trop souvent présenté comme un auteur de textes doux et rêveurs pour les enfants. Il conviendra de tordre le cou à cette idée reçue et de proposer une image plus fidèle de «celui qui rouge de cœur», comme le présentaient André Breton et Paul Éluard dans leur Dictionnaire abrégé du surréalisme . Théâtre, cinéma, poésie, littérature pour les enfants, chansons et collages, cette conférence-projection-lecture vous permettra de découvrir toutes les facettes de l’œuvre sensible, révoltée et corrosive de Jacques Prévert.Les collages feront l’objet d’une attention particulière, afin d’éclairer l’exposition de la Bibliothèque.Carole Aurouet est maître de conférences Habilitée à dirriger des recherches à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée et l’auteure d’une dizaine d’ouvrages sur Jacques Prévert.Lecture: Philippe Müller et Vincent VernillatVendredi 25 juillet à 18h - entrée libre dans la limite des places disponibles

Effrangement, dissolution, altération des genres : pour une autre lecture de l’art moderne et de ses suites

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UNIVERSITÉ DE STRASBOURGCOLLOQUE INTERNATIONAL « Effrangement, dissolution, altération des genres : pour une autre lecture de l’art moderne et de ses suites. » Du 9 au 13 février 2015 - Maison Internationale des Sciences Humaines d’Alsace A PPEL À CONTRIBUTIONS Pour une généalogie de l’effrangement des arts Ce colloque se fixe pour objectif l’analyse des rapports entre les arts – mais aussi celui du rapport des arts à l’art, et de l’art à tout ce qui lui est extrinsèque. L’enjeu sera de préciser, d’opérer un élargissement, de déplacer l’analyse qu’Adorno a livrée dans L’art et les arts . Il se donne comme horizon théorique une réflexion sur l’effondrement des limites entre les arts au milieu des années 1960, l’analyse de son lien avec la naissance des avant- gardes et la chute du système des Beaux-Arts, ainsi que sur le lien étroit qu’elle entretient avec la rupture entre l’art et la vie. L’ensemble du processus que nous voudrions étudier va d’une simple imbrication des arts jusqu’à la dislocation complète des limites qui les séparent, fruit d’étapes successives localisables dans une antériorité. Il nous amènera donc à remonter en amont des événements liés à ce grand changement paradigmatique, afin d’en repérer les éléments déclencheurs. Éléments qui semblent contenus, comme en germe, dans les motivations à l’origine de l’éclosion des avant-gardes. Peut-on dire que la modernité contenait son devenir postmoderne ? Le passage du spécifique au générique (de Duve) ou encore des Beaux-Arts à l’art rend-il la problématique adornienne de la Verfransung caduque ? Quelles sont les altérations génériques que l’on peut mettre à jour dans les œuvres de l’art contemporain ? Qu’en est-il du statut du non-art – ou, autrement dit, l’art « générique » – relativement à la dialectique adornienne? Peut-il être considéré comme un moment d’arrêt, de suspension de la dialectique de la raison ? La musique a-t-elle joué un rôle particulier dans ces phénomènes, comme parangon des autres disciplines ? Les interventions devront, autant que faire se pourra, s’ancrer dans la concrétude, faire émerger les questions à partir des œuvres elles-mêmes en y repérant des interactions singulières. À cet égard, on se demandera si l’on peut, au sein de ce long processus, isoler des pratiques, des œuvres – des moments structurants, dont certains apparaîtraient comme une résonance, un écho amplifié des autres, une manière d’en accuser réception – et l’on cherchera également à amener à la visibilité certaines formes d’imbrications des altérités dans les œuvres de l’art le plus récent. Une perspective herméneutique Nous tenterons également de suivre une perspective herméneutique, et de voir dans quelle mesure la tendance à « l’effrangement » a pu jouer un rôle dans l’antagonisme entre le public et l’art contemporain – problème que l’on retrouve notamment sous le terme de « crise de l’art contemporain » dans les années 1990, ou dans les ouvrages de Richard Shusterman, par exemple. La question de l’autonomie de l’art Outre l’étude de déplacements, d’altérations génériques, d’échanges, de porosité entre les arts et les œuvres, nous voudrions remettre au travail la notion d’autonomie de l’art, logiquement devenue problématique depuis les années 60. Peut-on encore, au regard des productions actuelles, défendre l’idée d’une autonomie de l’art ? Faut-il adapter sa définition à l’aune des œuvres de l’art actuel ? Dans quelle mesure la définition qu’en a donné Adorno – l’autonomie est chez lui paradoxale ; l’œuvre, ipso facto fait social, participe à la réalité empirique tout en s’en détachant, en se faisant réceptacle d’un contenu et acquiert par conséquent son autonomie – peut-elle être pertinente pour penser l’art d’aujourd’hui ? Peut-on dire que l’installation ou la performance, notamment, perpétuent les exigences du modernisme en créant une nouvelle avant-garde ? Modalités : Le colloque accueillera des communications universitaires classiques ; cependant, la diversité des approches et des perspectives est encouragée (théorie de l’art, musicologie, filmologie, danse, littérature, philosophie, etc.) Quelques pistes de réflexion, à titre indicatif : - Les différentes modalités de passage d’un art à un autre. - L’analyse du rapport entre les arts d’un point de vue iconographique, esthétique, ou encore épistémologique. - La question des critères évaluatifs des œuvres à partir des années soixante. - Le rapport entre la notion de graphein et les œuvres se faisant réceptacle d’un contenu extra-esthétique (vidéographie, phonographie, etc.) - Le passage de la modernité à la postmodernité et ses modalités d’apparition au sein d’œuvres particulières. - La question de l’œuvre d’art totale et de ses résonances. - Le happening , l’installation, etc. Modalités de soumissionLes propositions de communication, d’une dizaine de lignes environ et accompagnées d’une courte notice bio-bibliographique, pourront être adressées à wilfried.laforge@gmail.com avant le 15 septembre 2014 . Elles seront rédigées en français ou en anglais.

La littérature en écho. Les voix du lecteur dans la presse française au XIX e siècle

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La littérature en écho. Les voix du lecteur dans la presse française au XIXe siècleColloque à l’Université Paris 13, 10-11 avril 2015.Organisatrices : Elina Absalyamova et Valérie Stiénon (Université Paris 13 – PLÉIADE)Époque d’affirmation de la lecture individuelle et de la lecture publique, le XIXe siècle est le témoin de la massification du lectorat, d’une évolution significative de son alphabétisation et de son extension à de nouvelles catégories de personnes : ouvriers, femmes, enfants. C’est l’imprimé à diffusion périodique qui capte la majeure partie de ce lectorat et l’oriente, dans les foyers, les cafés, les cercles et les cabinets de lecture, vers les « lectures pour tous ». Les études socio-historiques ont souligné la diversité culturelle et la mixité sociale d’un tel public qui, face à la crise de la librairie et au coût du livre, fréquente les kiosques de location, lit le journal à différentes vitesses, parfois par sous-abonnement, et compile patiemment les livraisons du feuilleton. De la sorte, le journal est consulté, manipulé et conservé, en plus d’être montré et dit à la faveur d’une réclame qui le fait pénétrer dans l’espace public à grand renfort de crieurs et d’affiches.En complément des traces de ces pratiques subsistant dans les archives des bureaux de rédaction, les registres des libraires-éditeurs et les rares catalogues conservés des cabinets de lectures, les études en littérature et en histoire culturelle ont investigué les témoignages livrés par la fiction littéraire. Elles ont révélé du lecteur une figure de récepteur à émouvoir, éduquer et/ou moraliser, et ont élucidé notamment le topos des lectures pour grisettes et la répartition sexuée des catégories génériques. Exploitant la critique journalistique et les jugements formulés par les acteurs de la vie littéraire, les études de réception ont quant à elles mis en évidence les manifestations discursives des réactions du public, que celui-ci soit restreint, moyen ou populaire. C’est là toucher à des données essentielles, puisque sa participation à la « civilisation du journal » et aux nouveaux espaces d’expression ainsi constitués offre à ce lectorat l’occasion de façonner le fait culturel en commentant l’actualité, en orientant le roman-feuilleton, en réagissant à la parution des oeuvres. Pour autant, le lecteur comme acteur du champ littéraire interagit-il vraiment avec les écrivains, les éditeurs et les directeurs de journaux ?Le lecteur réel échappe pour une grande part au regard rétrospectif, mais sa présence discursive en texte reste observable. À défaut d’évaluer la portée effective de ses interactions, on peut discerner ses voix dans les discours qui lui sont attribués. Comme dispositif pragmatique tourné vers les consommateurs, le journal est un vecteur déterminant de l’expression du lectorat. D’une part, il construit un système d’adresses et de réponses propice au dialogue différé des lecteurs avec les auteurs. D’autre part, il instaure une périodicité qui permet des effets sériels d’allusions et d’échos. Ce faisant, il programme une réception différenciée dans un nouveau mode de communication identifié à la naissance de l’ère médiatique sous la Monarchie de Juillet. La presse est alors le support où se négocient les modèles d’écritures et les valeurs littéraires, le lieu où s’observe l’évolution des ressources oratoires, parlementaires et cénaculaires, le terrain d’hybridation des discours, des genres et des styles. Présentés comme authentiques, mais bien souvent créés de toutes pièces par les équipes rédactionnelles, les retours du lecteur comportent d’intéressantes données culturelles et littéraires : discours critiques, échanges avec les instances d’émergence ou de diffusion, jugements métalittéraires, présentation d’extraits poétiques ou romanesques, revendication d’originalité ou reproche d’usurpation en littérature, etc. Ce sont ces « voix » multiples que l’on propose d’étudier. De quels moyens le journal dispose-t-il pour donner la parole à ses lecteurs et que nous apprennent ces retours du récepteur ? Répondre à cette double question nécessite d’observer des lieux et des procédés qui vont de la rubrique spécifique (courrier du lecteur, correspondance, droit de réponse) au schéma discursif (dialogue, causerie, badinage), en passant par le cadre générique importé (modèle épistolaire, lettre ouverte) ou détourné de ses fonctions (notes de bas de page du feuilleton, encarts publicitaires). En observant ainsi la réception culturelle à travers sa réappropriation au sein du périodique, la réflexion entend préciser la genèse de la culture médiatique au tournant du siècle et, par contraste, déterminer les spécificités que lui apporte le XIXe siècle. C’est l’occasion d’examiner comment le médium intègre un imaginaire communicationnel qui participe à sa propre dynamique pragmatique – ce dont témoigne, au second degré, la mise en abyme de ses ressources par le journal lui-même : courrier des lecteurs parodique, interpellations moqueuses, déni ludique de la réception, etc.Les voix du lecteur en journal constituent par ailleurs un mode d’accès privilégié à la variabilité socio-culturelle des pratiques de décodage et d’appropriation. Entre adhésion et démarcation, celles-ci révèlent des habitus de classes et des traits distinctifs propres à certains cercles de sociabilité. Touchant aux prérequis cognitifs et aux conditions culturelles de la lecture, elles laissent entrevoir la complexité des cadres de socialisation qui forment les lecteurs et la nature des communautés discursives qui fondent une part de leur dynamique sur la connivence entretenue avec le lectorat. Les résonances du lecteur dans la communication de grande diffusion, qu’emblématisent les jalons médiatiques de 1836 et de 1863, permettent-elles de mieux cerner les usages de l’objet textuel par la société du XIXe siècle ? Qu’apprenons-nous de la dynamique de l’interprétation qui s’y joue jusqu’au malentendu et au décodage erroné ?En associant l’étude des imaginaires médiatiques à l’histoire culturelle des pratiques, ces deux journées ont pour objectif d’éclairer la question polémique des rôles et des statuts du lectorat pour déterminer dans quelle mesure le public participe au dialogue créatif avec les producteurs, à la configuration des genres, à la promotion des oeuvres et aux définitions de l’écrivain en régime médiatique. On s’attachera autant aux modes supposés de lecture qu’à la créativité du journal dans sa manière de figurer sa propre réception. À rebours de l’idée reçue selon laquelle la diffusion accrue de l’imprimé aurait éclipsé la parole vive, la réflexion vise à penser les passages entre la causerie/conversation et le discours métalittéraire tels qu’ils se réalisent dans la presse. Cette étude doit permettre de mieux cerner les rôles respectifs des lecteurs-consommateurs, non spécifiques à la littérature, et des lecteurs-commentateurs impliqués dans le système littéraire. Trois orientations sont proposées :- historique : les informations sur le lecteur en journal sont susceptibles d’enrichir la connaissance lacunaire des phénomènes de réception au XIXe siècle. Quels sont, en particulier, les facteurs de succès ou du refus d’une oeuvre déductibles des commentaires : attractivité culturelle, connivence idéologique, habitudes esthétiques ? Par ailleurs, les distinctions entre grande et petite presses se traduisent-elles par des traitements différents des voix du lecteur ? Enfin, le statut d’exception accordé à certains lecteurs par contraste avec un lecteur lambda participe-t-il d’une évolution vers la vedettarisation de l’homme de lettres ?- poétique : l’articulation entre texte et discours au sein du journal est loin d’être circonscrite aux seules rubriques qui manifestent une interactivité avec le lecteur. Quelle que soit leur localisation, ces voix du lecteur font-elles apparaître le journal comme un espace de régularisation des discours ou d’expérimentation avec le langage ? Le discours assigné au lecteur est-il régi par une attention formelle (jeux de mots, aphorismes, métaphores, etc.) ou relève-t-il au contraire d’un emploi utilitaire, voire approximatif, de la langue ? On examinera à la fois les titres et les emplacements des rubriques, les postures auctoriales, les types de jugements engagés et les interactions figurées entre auteurs, lecteurs, rédacteurs, directeurs de journaux et éditeurs.- méthodologique : le profil textuel du lecteur est doublement marqué par une activité d’interprétation et une présence en discours. Son identité varie du sujet empirique à l’acte énonciatif en passant par la convocation d’un lecteur modèle. Comment définir ces contours, dès lors qu’il faut composer avec une authenticité incertaine et une frontière floue entre lectorat supposé et effectif ? On considérera la poétique de la signature du courrier des lecteurs (cryptonyme, pseudonyme, présentation professionnelle, formules convenues, etc.), le rôle des discours constituants, la pragmatique dialogique et les modes de désignation du destinataire (interpellation, apostrophe, prosopopée, transposition en discours rapporté, etc.).ModalitésLe colloque aura lieu à l’Université Paris 13 les 10 et 11 avril 2015 et les interventions feront l’objet d’une publication ultérieure. Les propositions de participation (environ 500 mots) accompagnées d’une brève notice biobibliographique incluant coordonnées et mention de l’institution d’attache sont à adresser conjointement à Elina Absalyamova ( elina.absalyamova@iutsd.univ-paris13.fr ) et Valérie Stiénon ( valerie.stienon@univ-paris13.fr ) pour le 15 septembre 2014 .Bibliographie indicativeANGENOT Marc, Les dehors de la littérature. Du roman populaire à la science-fiction, Paris, Champion, 2013.BERTHIER Patrick, La Presse littéraire et dramatique au début de la Monarchie de Juillet (1830-1836), Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2001.BLETON Paul, Ça se lit comme un roman policier. Comprendre la lecture sérielle, Québec, Nota Bene, 1999.CHARLE Christophe, Le Siècle de la presse : 1830-1939, Paris, Seuil, 2004.CHOLLET Roland, « Le commerce de la lecture à Paris sous la Restauration », Romantisme, vol. 15, n° 47, 1985, p. 33-38.DUFIEF Pierre-Jean (dir.), Les Journaux de la vie littéraire, actes du colloque de Brest 18-19 octobre 2007, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2009.DURAND Pascal, « La ‘‘culture médiatique’’ au XIXe siècle. Essai de définition-périodisation », dans Quaderni, n° 39, 1999, p. 29-40.FIX Florence et FOUGÈRE Marie-Ange (dir.), Lectures de Paul de Kock, Presses Universitaires de Dijon, 2011.GALVAN Jean-Pierre, « Les Mystères de Paris ». Eugène Sue et ses lecteurs, Paris, L’Harmattan, 1998, 2 vol.KALIFA Dominique, RÉGNIER Philippe, THÉRENTY Marie-Ève et VAILLANT Alain (dir.), La Civilisation du journal. Une histoire de la presse française au XIXe siècle, Paris, Nouveau Monde Éditions, 2012.« La communication littéraire », Revue d’histoire littéraire de la France, n° 103, 2003.LYON-CAEN Judith, La Lecture et la vie. Les usages du roman au temps de Balzac, Paris, Tallandier, 2006.LYONS Martyn, Le Triomphe du livre. Une histoire sociologique de la lecture dans la France du XIXe siècle, Paris, Promodis, 1987.MANGUEL Alberto, Une histoire de la lecture, Arles, Actes Sud, 1998.MIGOZZI Jacques, Boulevards du populaire, Limoges, PULIM, 2005.MOIRAND Sophie, Les Discours de la presse quotidienne. Observer, analyser, comprendre, Paris, PUF, 2007.MOLLIER Jean-Yves, La Lecture et ses publics à l’époque contemporaine. Essais d'histoire culturelle, Paris, PUF, 2001.PAGES Alain, La Bataille littéraire, essai sur la réception du naturalisme à l’époque de Germinal, Paris, Librairie Séguier, 1989.PARENT-LARDEUR Françoise, Les Cabinets de lecture. La lecture publique à Paris sous la Restauration, Paris, Payot, 1982.PILLET Élisabeth et THERENTY Marie-Ève (dir.), Presse, chansons et culture orale au XIXe siècle. La parole vive au défi de l’ère médiatique, Paris, Nouveau Monde Éditions, 2012.PINSON Guillaume (dir.), La lettre et la presse : poétique de l’intime et culture médiatique, actes du colloque de l’Université Laval, 20-22 mai 2010, site Médias 19, URL : http://www.medias19.org/index.php?id=275.PINSON Guillaume, L’imaginaire médiatique. Histoire et fiction du journal au XIXe siècle, Paris, Classiques Garnier, 2013.PREISS Nathalie (dir.), Mélire ? Lecture et mystification, actes du colloque de l’Université de Reims, 12-13 mai 2005, Paris, L’Improviste, 2006.QUEFFÉLEC Lise, « Le lecteur du roman comme lectrice : stratégies romanesques et stratégies critiques sous la Monarchie de Juillet » dans Romantisme, vol. 16, n° 53, 1986, pp. 9-22.RIOT-SARCEY Michèle (éd.), De la liberté des femmes. « Lettres de Dames » au Globe (1831-1832), Paris, Côté-femmes, 1992.SAMINADAYAR-PERRIN Corinne et MILLOT Hélène (dir.), Spectacles de la parole, Saint-Étienne, Les Cahiers intempestifs, 2003.SAMINADAYAR-PERRIN Corinne, Les Discours du journal. Rhétorique et médias au XIXe siècle (1836-1885), Saint-Étienne, Publications de l’Université de Saint-Étienne, 2007.STEAD Évanghélia et VEDRINE Hélène (dir.) L’Europe des Revues (1880-1920). Estampes, photographies, illustrations, Paris, Presses universitaires Paris Sorbonne, 2008.THERENTY Marie-Ève, La Littérature au quotidien. Poétiques journalistiques au XIXe siècle, Paris, Seuil, 2007.THIESSE Anne-Marie, Le Roman du quotidien. Lecteurs et lectures populaires à la Belle-Époque [1984], Paris, Seuil, 2000.VACHON Stéphane, 1850. Tombeau de Balzac, Montréal/Saint-Denis, XYZ éditeur/Presses universitaires de Vincennes, 2007.VAILLANT Alain, L’Histoire littéraire, Paris, Armand Colin, 2010.

Fictions ‘moyennes’ / Middlebrow Fictions

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BelphégorOn-line journal of Popular Culturehttp://belphegor.revues.org/Fictions ‘moyennes’ (middlebrow)Appel à contributionsLe terme «culture moyenne» (et plus encore le terme anglais « middlebrow ») est franchement péjoratif: il signifie une culture qui ne possède ni la dignité de la «haute culture» ni l’énergie dynamique quoique vulgaire du populaire. Inventé durant les années 1920, période d’expansion d’une petite bourgeoisie relativement instruite et ambitieuse, le terme de « middlebrow » désigne un genre de culture qui, selon le magazine satirique Punch , visait le consommateur «qui espérait être un jour familier avec les produits culturels qu’il convenait d’apprécier» ( Punch , 23 décembre 1925). Si les fictions moyennes abordent des questions sérieuses, elles le font au moyen d’intrigues favorisant l’immersion, de personnages suscitant l’empathie, de récits privilégiant une mimésis transparente – autrement dit, en utilisant des techniques que méprise la littérature légitime, laquelle se réclame plutôt d’un modernisme sceptique, réflexif et autoréférentiel. Et pourtant leurs thématiques sociales et philosophiques les éloigne de ces genres pleinement populaires que la critique Nicola Humble rassemble sous l’expression de «romans d’amour ou d’action bas de gamme» (Humble 2001: 11). Selon Bourdieu, l’art moyen appartient tout comme le populaire au champ des récits de grande production déterminés par le marché, à la différence de la haute culture qui relève plutôt du champ de production restreinte – et pourtant, la culture moyenne présente aussi certaines caractéristiques qui «la prédisposent à rejoindre la culture légitime» (Bourdieu 1993: 128).Certain(e)s critiques britanniques ont abordé l’étude du «middlebrow», surtout par rapport au «genre» ( gender ) et à l’histoire littéraire anglaise (voir www.middlebrow-network.com ). Janice Radway, critique féministe américaine, a étudié le «Book-of-the-Month Club» en tant que démarche éditoriale caractéristique du «middlebrow» aux États-Unis. Mais la plupart du temps, l’histoire et la critique littéraire (et filmique) ont simplement passé sous silence ce vaste ensemble culturel, malgré son importance pour la compréhension de l’esthétique et de l’imaginaire collectifs d’une époque. Si l’on excepte le colloque de janvier 2014, European Middlebrow Cultures, 1880-1950: Reception, Translation, Circulation, tenu à l’Académie Royale des Arts à Bruxelles ( http://europeanmiddlebrow.wordpress.com/ ), on compte peu d’événements explorant le «middlebrow» au-delà des cultures anglophones. Le terme lui-même, il est vrai, n’est ni étanche ni stable: ce qui se définit comme «middlebrow» varie en fonction de valeurs culturelles qui sont loin d’être fixes, et le goût majoritaire change lui aussi suivant la situation sociale ou le moment historique. La culture moyenne se définit aussi suivant le marché et les moyens de production car, pour citer encore Janice Radway, le «middlebrow» renvoie «à la fois à une forme matérielle et à une forme idéologique» (Radway 1997: 367). Dans ce volume spécial de Belphégor , dirigé par Diana Holmes (University of Leeds) et Matthieu Letourneux (Université Paris Ouest, Nanterre), nous chercherons à la fois à développer des études empiriques et à conceptualiser le «middlebrow», au-delà de la culture anglophone mais sans exclure celle-ci.Nous vous invitons donc à envoyer des propositions d’articles sur les fictions moyennes, littéraires ou filmiques, de la fin du dix-neuvième à nos jours. Les propositions seront de 500 mots maximum, et seront envoyés à: d.holmes@leeds.ac.uk avant le 30 novembre 2014.Thèmes possibles:- la culture moyenne et l’industrie de l’édition- l’adaptation comme exemple caractéristique du «middlebrow» (exemple: l’adaptation romanesque au cinéma et à la télévision)- le genre: la culture moyenne au féminin et au masculin- l’esthétique «moyenne»- la culture moyenne et la question des représentations nationales- la représentation de l’histoire dans la culture moyenne- la culture moyenne et le postcolonialMiddlebrow FictionsCall for articles (voir dessous pour version en français)The term 'middlebrow' in English is richly derogatory: it signifies a cultural form that has neither the dignity of the highbrow nor the dynamic if vulgar energy of the lowbrow. Coined in the 1920s, a period when a moderately educated, aspirational lower middle class was in expansion, it designated the type of culture marketed to and consumed by ‘people who are hoping that some day they will get used to the stuff they ought to like.’ ( Punch , 23 December 1925). Middlebrow fictions deal with 'serious' questions, but do so in the pleasurable forms of immersive plot, empathetic characters, transparently mimetic narrative, all of these disdained by a high culture profoundly shaped by a sceptical, self-reflexive modernism. Yet their explicit concern with the social and the philosophical sets them apart from the fully popular genres that Nicola Humble summarises as 'the trashy romance or thriller' (Humble 2001: 11). For Bourdieu, middle-brow art like the popular belongs to the field of large-scale production, determined by the market, as opposed to ‘high’ art’s field of restricted production - yet ‘may present formal characteristics predisposing (it) to enter into legitimate culture’ (Bourdieu 1993: 128).UK scholars have opened up the study of the middlebrow, particularly in relation to gender, in an English context (see www.middlebrow-network.com ). Janice Radway has studied the Book-of-the-Month Club as an eminently middlebrow institution in the USA. On the whole though, the middlebrow has continued to be largely disregarded by literary history and academic criticism, despite its importance for understanding the mainstream aesthetics and the collective imagination of modernity. Apart from the recent conference European Middlebrow Cultures, 1880-1950: Reception, Translation, Circulation, organised by Kate Macdonald and held at the Royal Flemish Academy for the Humanities and Art in Brussels in January 2014 ( http://europeanmiddlebrow.wordpress.com/ ), few forums have appeared for discussion of the European middlebrow. Clearly the term is neither watertight nor fixed in meaning: what is defined as 'middlebrow' varies according to shifting cultural values, and what corresponds to majority taste depends upon both social geography and the historical moment. It also depends on the market and modes of production for, as Janice Radway puts it, middlebrow is 'both a material and an ideological form' (Radway 1997: 367). In this special issue of Belphégor , edited by Diana Holmes (University of Leeds) and Matthieu Letourneux (Université Paris Ouest, Nanterre), we want to develop both the empirical study and the conceptualisation of the middlebrow beyond (though without excluding) anglophone cultures.We therefore invite proposals for articles no longer than 35 000 signs/6,500 words on middlebrow fictions, literary and visual, from the end of the 19th century to the present. Proposals should not exceed 500 words and should be sent to:d.holmes@leeds.ac.uk by November 30 th 2014.Possible areas of interest include:- publishing and the middlebrow.- adaptations (adaptation from one fictional form to another characterises the modern middlebrow)- gender: the feminine/masculine middlebrow- narrative aesthetics of the middlebrow- national middlebrows- the middlebrow and history- postcolonial middlebrowWorks cited:Pierre Bourdieu (1993). The Field of Cultural Production - Essays on Art and Literature , ed. Randal Johnston. Cambridge: Polity Press.Nicola Humble (2001). The Feminine Middlebrow Novel, 1920s to 1950s: Class, Domesticity, and Bohemianism . Oxford: Oxford University Press.Janice Radway (1997). A Feeling for Books: Book-of-the-Month Club, Literary Taste and Middle-Class Desire . Chapel Hill: University of North Caroline Press.

J. Taminiaux, Chroniques d'anthropologie politique. Poièsis et praxis des Anciens aux Modernes

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Chroniques d'anthropologie politique. Poièsis et praxis des Anciens aux ModernesJacques TaminiauxParis : Hermann, coll. " Le Bel Aujourd'hui ", 2014ISBN 9782705688783168 p.Prix 24 €Prix de souscription (20,50 €) proposé jusqu'à date de parution, voir le site de l'éditeurPrésentation de l'éditeur:Les études ici réunies sont consacrées aux avatars historiques et aux implications anthropologiques de l’antique distinction entre poièsis et praxis . La conscience que le bios politikos (la vie politique) des Athéniens avait de lui-même était animée par la nécessité de distinguer entre praxis (agir, interagir) et poièsis (produire, fabriquer). Même lorsqu’elle dénigrait le bios politikos , comme ce fut le cas chez Platon, la poursuite du mode de vie contemplatif par les philosophes grecs était pleinement consciente de cette différence. C’est parce qu’il connaissait la fragilité de la praxis que Platon voulait faire prévaloir en politique la solidité de la poièsis et donc inverser la hiérarchie qu’avait établie la Cité démocratique athénienne entre ces deux types d’activité. C’est à cette inversion que résista son élève Aristote. À la différence de la philosophie politique grecque, la philosophie politique moderne, depuis Hobbes jusqu’à Hegel et Marx – exception faite de Kant –, en n’ayant d’yeux que pour l’activité de production, s’est rendue aveugle à cette distinction. À l’époque contemporaine, on doit à la lucidité de quelques rares penseurs, tels Hannah Arendt et Emmanuel Levinas, d’avoir mis en garde contre les conséquences néfastes de cet aveuglement.

Les enfants de Caïn: la figure du criminel, de la naissance de l’imprimerie à l’anthropométrie judiciaire

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Appel à communicationLes enfants de Caïn : la figure du criminel,de la naissance de l’imprimerie à l’anthropométrie judiciaire15-16 janvier 2015Colloque international organisé par l’Académie de France à Rome – Villa Médicis, enpartenariat avec le Centre d’Études Supérieures de la Renaissance (Tours).L’un des mythes fondateurs de la culture judéo-chrétienne est un fratricide : lemeurtre de Caïn par son frère Abel. Comme Robert Badinter le souligne dans sonintroduction au catalogue de l’exposition Crime et châtiment (Orsay, 2010), cepassage de la Genèse (4, 3-8) montre que « le crime est consubstantiel à l’êtrehumain [et que] tout meurtrier est le fils de Caïn » (p. 17). Aussi fascinante soit-elledepuis des siècles, la figure du criminel – dont Caïn ne constitue que l’un desmultiples visages – n’a pas encore été étudiée avec l’attention qu’elle requiert, enparticulier pour les siècles qui précèdent la naissance de la photographie.Ce colloque, organisé à l’Académie de France à Rome – Villa Médicis en regard del’exposition intitulée Les Bas-fonds du baroque. La Rome du vice et de la misère, sepropose de faire le point sur cette question de manière diachronique ettransdisciplinaire. Les aires géographiques de la France et de l’Italie serontprivilégiées. Deux inventions majeures devront servir de bornes chronologiques à laréflexion. D’un côté, l’invention de l’imprimerie (fin du XVe siècle), suivie de près parla naissance du fait-divers (vers 1529), qui permet la diffusion, à une échelle plusimportante que la peinture, de la figure du criminel assortie de la narration de sonméfait. De l’autre, la naissance, grâce à la photographie, de l’identificationanthropométrique (fin du XIXe siècle), qui vise à créer des portraits génériques decriminels : « une pictographie des sauvages », comme Cesare Lombroso l’écrit dansL’Homme criminel.Entre ces deux termini, l’iconographie criminelle, où se conjuguent peinture, dessin,estampes ou photographie révèle-t-elle une physionomie particulière ; une constancedes habitudes de représentations et donc du fantasme lié à cette figure du mal ?Afin de répondre au mieux à ces problématiques – qui ne sont aucunement des axesthématiques fermés –, les communications n’excédant pas 30 minutes devront seconcentrer principalement sur la figure du criminel et non sur le crime perpétré ou surla victime. Les communications sur la littérature ou sur des champs spécialisés telque la médecine, la justice, l’opéra ou le théâtre sont les bienvenus si tant estqu’elles permettent de réfléchir sur la fonction et l’évolution de ce qu’on pourraitappeler le « portrait du criminel ».Les langues du colloque seront le français, l’italien et l’anglais.Les propositions sont à envoyer au plus tard le 20 septembre, au format PDF àAmélie Bernazzani (melbeng@hormail.com) et à Annick Lemoine(annick.lemoine@villamedici.it). Elles comporteront un titre, un texte d’au maximum2500 signes et une courte biographie de l’auteur (environ 350 signes). Une réponsesera apportée mi-octobre à l’ensemble des propositions.

M. Boehringer, Anthologie de la poésie des femmmes en Acadie (Préf. de N. Brossard)

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Référence bibliographique : Monika Boehringer, Anthologie de la poésie des femmmes en Acadie (Nicole Brossard, préface), Editions Perce-Neige, Moncton, NB, Canada, collection "Collection Poésie", 2014. EAN13 : ISBN9782896911325.Du haïku au poème narratif, de la poésie religieuse à la posture politique désabusée, du désir intense de beauté au désir frénétique de mettre le feu au monde, du vécu quotidien à sa transmutation en parole poétique, du ludique, de l’ironique et du plaisir des mots à l’engagement sociopolitique et à la dénonciation violente des injustices – les poèmes rassemblés ici reflètent toute la gamme des préoccupations des poètes acadiennes des 20 e et 21 e siècles.L'Anthologie (266 p.) contient un choix de poèmes de 27 poètes acadiennes, nées entre 1896 et 1992, une préface par Nicole Brossard, une introduction de Monika Boehringer, des notices biographiques et une bibliographie. Parmi les poètes représentées se trouvent Antonine Maillet, France Daigle, Dyane Léger, Rose Després, Hélène Harbec et Georgette LeBlanc.

L'enfance à l'oeuvre

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Revue Postures , n° 21 : "L'enfance à l'œuvre"Selon l’historien Philippe Ariès, l’enfance est un concept moderne apparu après la révolution industrielle[1]. Grâce à une conjoncture de faits sociaux particuliers (baisse du taux de mortalité infantile, régulation des naissances, baisse de fécondité, etc.), la société occidentale en serait venue à situer et à définir la réalité de l’enfance en rapport avec ce que nous connaissons aujourd’hui comme la famille nucléaire, à savoir, une structure familiale restreinte, au sein de laquelle l’enfant occupe une place spécifique. En même temps que la «particularité enfantine», émergea une littérature didactique (traités, fables, contes) à l’adresse de ces enfants. Pensons aux Malheurs de Sophie de la Comtesse de Ségur dont on se servait pour discipliner les jeunes filles, ou encore à L’Émile ou De l’éducation de Jean-Jacques Rousseau, qui rassemblait les indications pédagogiques nécessaires à l’éducation idéale de l’homme social.L’enfance, à l’orée du XX esiècle, devient un objet d’étude privilégié, occupant les penseurs de différentes disciplines: John Locke, philosophe, conçoit l’esprit de l’enfant comme une tabula rasa : une page blanche vide d’idées innées devant être remplie par l’expérience; Freud propose en 1905, avec ses Trois essais sur la théorie de la sexualité ,une théorie alors inédite voulant que l’enfant connaisse une vie sexuelle qui détermine sa vie désirante adulte; Jean Piaget, influencé par la psychanalyse, se propose d’étudier les «stades de développement» chez l’enfant, une analyse qui marquera de façon déterminante la sphère de la psychologie. Au cours de la première moitié du siècle apparaissent également plusieurs figures de l’enfant, les Peter Pan (l’enfant qui ne vieillit pas) et Lolita (l’enfant sexualisée), qui cristallisent une certaine fascination pour cet objet. Plus tard, au Québec, les narrateurs enfants de Réjean Ducharme, Bruno Hébert et Gaétan Soucy, pour ne nommer que ceux-là, connaitront une incontestable popularité.Bien ancrée dans l’imaginaire et le sens commun, l’enfance s’entend comme le socle de l’identité, une période qu’auteurs et auteures en littérature vont chercher à investiguer après coup, pour se connaitre vraiment . Plusieurs œuvres autobiographiques sont célèbres pour avoir accordé une attention marquée au matériau infantile. Proust, dans sa Recherche du temps perdu , retourne en enfance en dépliant certains signifiants qui ont laissé une trace sensible dans sa mémoire. Dans l’œuvre Enfance de Nathalie Sarraute, il s’agit d’établir un dialogue entre l’auteure et son moi enfant. Marguerite Yourcenar, dans ses Souvenirs pieux , constate le nécessaire recours à la fiction pour reconstituer son propre roman familial .Annie Ernaux, quant à elle, revisite ses souvenirs d’enfance avec une écriture dépouillée, sans affect, pour véritablement les mettre à plat. Ces œuvres, parmi d’autres, montrent que l’origine se conjugue au présent, que l’enfance n’est pas une période figée dans le passé de l’individu et que la littérature est son lieu de surgissement par excellence.C’est dans cette optique que nous vous invitons à réfléchir, pour ce numéro de Posture s, à des œuvres ou des problématiques littéraires où l’enfance, plus qu’une simple thématique, œuvre à même le texte et s’annonce comme un motif d’écriture qui met en question le rapport au sujet.Créée en 1996 afin d’offrir un lieu de publication scientifique aux étudiants et étudiantes en études littéraires (du premier cycle au postdoctorat), la revue Postures réunit chaque année une dizaine de textes articulés autour d’une problématique d’actualité dans les milieux littéraires et intellectuels. Les textes proposés, d’une longueur de 12 à 15 pages à double interligne, doivent être inédits et soumis par courrier électronique, à l’adresse postures.uqam@gmail.com avant le 21octobre 2014 . La revue Postures offre dorénavant un espace hors dossier pour accueillir des textes de qualité qui ne suivent pas la thématique suggérée. Les auteurs et auteures des textes retenus devront participer à un processus obligatoire de réécriture guidé par le comité de rédaction, avant leur publication.[1] Ariès, Philippe. L’Enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime . Paris: Plon, 1960.

Ecologie et Littérature pour la jeunesse (Ecolije)

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É cologie et Littérature pour la Jeunesse(É colije)Journées d’études, Université du Maine, 3L.AMLes 18 et 19 juin 2015Organisateurs: Nathalie Prince et Sébastian ThiltgesDans le cadre du « défi scientifique» du projet régional «EcoLitt», deux journées d’études sont organisées autour de la question des liens entre la littérature pour la jeunesse ET l’écologie. Que vient faire l’écologie dans cette littérature pour les enfants et adolescents? Qu’apporte-elle? Que leur apporte-t-elle?Une première approche, diachronique, permettra d’entrevoir les rapports entre la littérature de jeunesse et l’écologie. Si nous souhaitons avant tout nous intéresser aux fictions contemporaines, nous aurons également à cœur de jeter un regard rétrospectif sur l’histoire littéraire de l’écologie pour voir comment les genres émergents (écofictions, fantasy ) puisent dans la tradition des bestiaires, des fables, des contes merveilleux et autres robinsonnades. L’héritage de Rousseau pourra être souligné, mais encore celui des romantiques comme Arnim, Brentano, Hoffmann, mais aussi George Sand ou Charles Nodier. Il s’agira notamment de revenir aux racines d’un discours écologiste à destination des enfants: comment y conçoit-on la nature? Et la vie? Le respect de celles-ci? Nous nous demanderons où la prégnance écologique, que l’on peut observer dans les textes contemporains «pour» la jeunesse (science-fiction, albums engagés, bande dessinée, romans d’aventures, etc.), prend sa sourceet si l’on peut dater son apparition.Une seconde approche, synchronique, permettra de croiser des perspectives thématiques, poétiques ou encore philosophiques. On peut imaginer en effet que cet écologisme importé dans la littérature de jeunesse engage un certain nombre de procédés littéraires originaux, de thèmes et de points de vue singuliers. Dans cet objectif, certaines contributions pourront se resserrer sur un «éco-motif» particulier, par un effet de loupe (une fleur, un arbre, un insecte) ou dans un mouvement plus vaste (le lac, la forêt, la montagne, la mer), ou sur un «éco-thème»: les marées noires, la déforestation, le changement de climat, les espèces en voie de disparition, etc. Plus largement encore, il pourra être fructueux d’interroger certaines répétions esthétiques et narratives des écritures pour la jeunesse et leur rencontre avec l’intérêt moderne pour le naturel en soi. Pourquoi les enfants s’intéressent-ils à Robin des bois ou à Pinochio, petit morceau de bois animé? Pourquoi cet élan vers la Reine des Neiges ou vers les crapauds plus ou moins enchanteurs? Qu’est-ce qui explique le succès de Yok-Yok , l’homme- champignon d’Etienne Delessert, ou de Tistou les pouces verts , de Maurice Druon? Nombreux sont les textes qui plongent au cœur même de la nature, dans des univers miniaturisés, comme les microcosmes des minuscules (Roald Dahl) ou des poucets et des poucettes, qui se présentent comme des lieux imaginaires de «surnature», au sens d’une nature exagérée. Cette réduction du monde autorise des considérations intimistes sur la nature et permet d’observer sous un angle inédit les problèmes environnementaux, comme chez Christian Voltz ( C’est pas ma faute ). Vus d’en basou de dessous, vus de l’intérieur, ce bestiaire et cette flore sont surtout vus loin des hommes, c’est-à-dire loin des adultes. N’oublions jamais que l’enfant n’est pas un lecteur comme les autres.À partir d’exemples précis empruntés aux albums les plus récents, on pourra se demander si ces animaux qui parlent ou ces homoncules – qui poursuivent d’une certaine manière la tradition romantique du bestiaire et de la flore fantastiques – peuvent de façon privilégiée dire la préoccupation environnementale. Or, s’agit-il d’ailleurs de dire ou d’exprimer seulementcette préoccupation? La littérature de jeunesse n’est-elle là que pour transmettre un message de l’adulte à l’enfant? D’enseigner un drame, ou une menace écologique? De lui apprendre des comportements? Ces interrogations engendrent de nouvelles questions: comment la pensée écologique, ses inquiétudes et ses fondements, peut-elle être proposée à l’enfant par le biais d’une littérature souvent très simple? Comment cette littérature fait-elle le pari de sensibiliser en racontant des histoires? Notons ainsi que le rôle de la fiction nous pousse au choix méthodologique d’écarter définitivement du corpus tous les ouvrages «documentaires» écrits pour la jeunesse à destination des enfants.Avec ce type de problématique, ces journées pourront alors être l’occasion d’entendre des philosophes, des psychologues, des pédagogues ou des sociologues réfléchir à une morale du développement durable, avec des sous-questions du type: faut-il inquiéter les enfants? Les raisonner? Les responsabiliser? Ce sera aussi l’occasion d’interroger l’écologie et sa face éthique: cette modernité de la problématique écologiste ne reprend-elle pas des gestes plus anciens, voire plus archaïques de la littérature de la jeunesse, notammenten cherchant à faire de l’enfant un futur adulte responsable? L’enfant, un être coupable ou durable? Si on ne vise dans l’enfant que le petit adulte, n’est-ce pas là une manière néo-victorienne de faire de la littérature de jeunesse? Une manière contraignante, moins verte que grise? Mais on pourra aussi se demander si cette éco-éthique n’inverse finalement pas en profondeur la littérature de jeunesse: il ne s’agirait pas tant de considérer en l’enfant le futur adulte que de profiter de l’enfant pour changer les adultes… Si, par le biais de la littérature de jeunesse, l’enfant est éduqué à éduquer , quelles sont, concernant le discours environnementaliste, les raisons, les modalités et les fonctions de ce renversement?On pourra encore souligner les liens consubstantiels des problématiques environnementales et de la littérature de jeunesse: n’est-il pas naturel que l’écologie, comme souci des générations futures, s’intéresse aux plus jeunes? Le panthéisme de Peter Pan ne souligne-t-il pas justement cette harmonie entre l’enfance et l’intime nature? Soit l’écolittérature de jeunesse continue une tradition littéraire en moralisant l’enfant, en le responsabilisant, en l’adultérant; soit l’écolittérature de jeunesse inverse cette même tradition en profitant de l’enfant pour changer l’adulte, un adulte futur.Enfin, on pourra considérer avec plus d’ironie cette harmonie de la problématique environnementale et des littératures de jeunesse et rappeler comment Emmanuel Levinas dénonce dans Difficile Liberté le discours écologiste et son «infantilisme idolâtre». Cette harmonie n’est-elle pas le signe d’une rencontre entre une pensée simple et une littérature simple? L’«écolije» relève-t-elle d’une pensée simpliste pour une littérature simplette? La question véritable ne serait pas tant de se rapprocher de la nature, de retrouver le monde, que de fuir les hommes et les adultes. Quelle(s) leçon(s) transmet alors la littérature de jeunesse?Toutes ces pistes, volontairement ouvertes, permettront de revenir sur les audaces expérimentales de la littérature pour la jeunesse qui travaille beaucoup sur la question du support. Dans Justine et la pierre de feu de Marcus Pfister, le livre coupé en deux au milieu des pages est conçu avec deux dénouements: si vous voulez que l’histoire finisse bien / si vous voulez que l’histoire finisse mal… Il y a des façons spectaculaires de montrer le désastre écologique aux enfants, grâce aux pop-up qui sont de véritables mondes en devenir, à l’instar de Dans la forêt du paresseux d’Anouk Boisrobert et de Louis Rigaud (ill.), ou grâce aux romans pour adolescents (voir Christian Chelebourg, Les écofictions , 2012). Il s’agira donc aussi, durant ces journées, de dessiner les contours de l’écopoétique à destination des enfants.Pour donner une cohérence à ces journées et resserrer le corpus vers des champs encore peu, voire pas du tout explorés par la critique actuelle, on travaillera surtout sur des œuvres issues de la littérature européenne – choix qui représente l’un des paris de ce projet «EcoLitt» – et on privilégiera les corpus comparatistes pour souligner des retards, les contradictions ou les inventions d’une culture à l’autre dans le vaste champ de l’écologie.N.B. Il s’agit bien sûr de travailler aussi bien sur les ouvrages écrits «pour» la jeunesse que sur tous les textes «annexés» par la littérature dite de jeunesse, c’est-à-dire ceux qui n’étaient pas forcément destinés à la jeunesse et qui ont trouvé leur place dans des collections pour la jeunesse. Les contributions (environ 2500 signes espaces compris) sont à renvoyer à Nathalie Prince ( nathalie.prince@bbox.fr ) et à Sébastian Thiltges (ecolije@gmail.com) avant le 1 er novembre 2014.Responsable:Nathalie Prince, 3L.AM, Université du MaineComité d’organisation:Nathalie Prince, Professeur, Université du Maine, 3L.AMSébastian Thiltges, postdtoctorant, Université du Maine, 3L.AM Comité scientifique:Anne-Rachel Hermetet, Professeur, Université d’AngersSébastian Thiltges, postdoctorant, Université du MaineNathalie Prince, Professeur, Université du MaineChristian Chelebourg, Professeur, Université de LorraineAdresse:Université du Maine, Le MansVoir aussi:http://3lam.univ-lemans.fr/fr/index.htmlhttp://ecolitt.univ-angers.fr/fr/index.html

Journée d'études : "1914"

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Journée d’études doctorants à l’Université d’Angers – 12 novembre 20141914Un siècle s’est écoulé depuis 1914. La transmission de la mémoire a gardé étonnamment proches de nous les événements de cette année et de celles qui l’ont suivie. Pourtant 100 années – ou quatre générations – ont passé. Il est toujours symbolique de s’intéresser aux comptes ronds, mais c’est aussi l’occasion de prendre la mesure de la distance. Si la guerre que l’on a nommée «Première Guerre Mondiale», ou «Grande Guerre» est évidemment l’événement qui isole 1914 de la chronologie, ou plutôt la période 1914-1918, nous avons souhaité par cette journée d’études replacer cette année dans une continuité : la soulager d’une part du poids exclusif d’année de la déclaration de guerre, et la considérer dans une évolution tant historique qu’artistique, littéraire, géographique, économique ou culturelle.A première vue, 1914 est une année contrastée: ancrée dans une période rétrospectivement jugée comme heureuse, et nommée a posteriori la «Belle Epoque», 1914 en signe également la fin. La richesse culturelle de la période antérieure semble produire un contraste fort avec l’âpreté des années qui la suivent. Mais nous avons voulu prendre du recul sur ces reconstructions chronologiques qui sont pour l’essentiel élaborées après la guerre et s’inscrivent surtout dans un contexte français.Comment parler de 1914 sans faire la part du lion à la déclaration de guerre, à la genèse des tensions diplomatiques qui affectent l’Europe centrale et les puissants empires coloniaux d’alors? Comment parler de 1914, aussi, sans tomber dans la caricature d’une année qui serait la fin d’une époque, le tournant de la modernité, l’avènement d’un monde nouveau? L’approche que nous avons choisie se veut factuelle, critique et interdisciplinaire. A travers cette journée, nous souhaitons poser un regard critique sur des témoignages de natures diverses.Et pour témoigner de la complexité d’une période, même restreinte à une seule année, il s’agit d’envisager des points de vue aussi diversifiés que possible. La condition sociale est une première approche: à travers le prisme des femmes, des enfants, de la famille, des mondes du travail, on révèle une première image de la société dans ses acteurs les plus nombreux. Mais l’époque est aussi au rayonnement culturel et intellectuel, à la tribune journalistique, au militantisme, et plus encore avec la préparation de la guerre. La littérature fournit ainsi de nombreux exemples d’artistes, engagés ou non, en France et dans d’autres pays, belligérants ou non. Les thèmes du pacifisme et de l’antimilitarisme pourront être abordés, tout comme ceux du patriotisme ou de la conscience nationale. A la littérature de propagande, qui met en œuvre un "bourrage de crâne" nationaliste que dénoncera Julien Benda dans La trahison des clercs , s'oppose en effet une palette de textes qui déclinent différentes postures face à la guerre. Dès 1914, Romain Rolland est l'un des premiers à jouer le rôle du dissident en publiant Au-dessus de la mêlée , pour battre en brèche le conformisme belliciste. L'union sacrée des écrivains reste donc relative, et les interprétations de la guerre se révèlent très vite multiples, que l'on pense aux lectures mystiques de nombreux écrivains catholiques comme Léon Bloy ou à l'exaltation de la puissance régénératrice de la guerre par les futuristes, qui considèrent la guerre comme le paradigme de la modernité. Qu'ils soient au feu ou à l'Arrière, tous les grands écrivains de l'époque apportent leur témoignage, leur vision de cet événement inouï, du médecin des tranchées Georges Duhamel, qui publiera Vie des martyrs 1914-1916, à Proust dans Le Temps Retrouvé , d'Henri Barbusse ou Roland Dorgelès au normalien Maurice Genevoix qui écrira Ceux de 14 . La notion de témoignage mérite toutefois d'être interrogée, comme l'a montré Jean Norton Cru dans son ouvrage de référence, Témoins , en proposant une classification des récits en fonction de leur plus ou moins grande fiabilité, du degré de réécriture qu'ils opèrent. Les textes écrits après la guerre, mais qui consacrent plusieurs chapitres à 1914, trouveront également toute leur place dans cette journée, par exemple Les Cloches de Bâle d'Aragon ou 14 de Jean Echenoz.A travers ces questions, on peut envisager le rapport qu’entretient la société française de 1914 à son passé, par exemple les pertes territoriales consécutives à la guerre de 1870. Ces mêmes pertes engendrent une réflexion sur la «nationalité» au sens propre, et sur celle des frontières. Sur le thème du nationalisme, le passé récent des Français de 1914, c’est aussi l’affaire Dreyfus et les effets qu’elle produit sur l’ensemble du corps social. Si le jeu politique est travaillé par les tensions diplomatiques – et les nationalismes le prouvent – la plupart des questions soulevées ci-dessus peuvent l’être dans une perspective transnationale. Nous souhaitons aussi que ces témoignages-là puissent s’exprimer. Et finalement, par un jeu de miroirs, s’interroger sur cette perception qu’ont les Français – comme tous les Européens entrainés dans le conflit, voire les peuples du monde – de leur passé, invite aussi à s’interroger sur la façon d’étudier et d’enseigner 1914 jusqu’à nos jours. Le degré d’implication de chacun dans la guerre, la façon dont chaque peuple s’est senti directement concerné ou non par le conflit, les conséquences que celui-ci a pu avoir, suscitent des interprétations différentes de cet événement. Comment par exemple un pays neutre comme la Suisse perçoit-il et reçoit-il le conflit? Comment la neutralité peut-elle se construire et se justifier? Quelles tensions cette neutralité a-t-elle pu nourrir dans la sociétésuisse? Qu’en est-il aussi des colonies des nations engagéesau front? Leur participation modifie-t-elle la perception que la métropole en a? Comment construire le récit de leur engagement dans un monde post-colonial, une fois leur indépendance acquise? Comment analyser et présenter leur participation au conflit? Autant de questions qui permettent d’aborder la guerre par le côté, par ceux qui ne sont pas engagés, par ceux qui le sont en vertu d’une autorité lointaine, par ceux aussi qui font entendre une autre voix au sein même des Etats belligérants.Cette journée d’études sera aussi l’occasion pour les participants de présenter au public une affiche qui sera exposée dans le hall de la Maison des Sciences Humaines. Il est ainsi demandé à chaque participant de préparer un document au format A2, présentant leur communication par quelques mots-clés et plusieurs illustrations, en suivant la maquette jointe à cet appel. Toutes les affiches seront ensuite imprimées par le comité d’organisation. Un modèle illustré est également à la libre disposition des participants par simple demande à l’adresse suivante: je.doctorant1914@gmail.comLes propositions de communication (résumé de 250-300 mots pour une communication de 20 minutes) sont à envoyer au plus tard le20 septembre 2014Elles sont à adresser par courriel à l’adresse je.doctorant1914@gmail.comNB: seuls les doctorant-e-s sont invité-e-s à communiquerUne publication dans un numéro Hors série de la revue TraverSCE est également prévue.Comité scientifiqueMme Chadia Arab, chargée de recherche – ESO-Angers UMR CNRS 6590Mme Carole Auroy, professeure en littérature française du XXème siècle à l’Université d’Angers – EA CERIECM. Yves Denéchère, professeur en histoire contemporaine à l’Université d’Angers – CERHIO-Angers UMR CNRS 6258Mme Olga Galatanu, professeure émérite en sciences du langage à l’Université de NantesComité d’organisationAnaïs Boulard, doctorante en littérature comparée (EA CERIEC)Benjamin Buisson, doctorant en histoire contemporaine (UMR CERHIO)Géraldine Dolléans, doctorante en littérature française (EA CERIEC)Antoine Godet, doctorant en histoire contemporaine (UMR CERHIO)Floris Taton, doctorante en histoire contemporaine (UMR CERHIO)Maria-Lucia Toma, doctorante en littérature du XXème siècle (EA CERIEC)

J. Baechler & J.-V. Holeindre (dir.), Guerre et politique

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//www.fabula.org/actualites/documents/63921.jpgGuerre et politiqueSous la direction de Jean Baechler et Jean-Vincent HoleindreParis : Hermann, coll. "L'Homme et la Guerre", 2014ISBN 9782705688813298 p.Prix 32 €Prix de souscription (27,50 €) proposé jusqu'à la date de parution, voir le site de l'éditeurPrésentation de l'éditeur:Faire de la guerre un sujet central des sciences de l'homme et de la société, et le faire de telle manière que soit inauguré un courant de pensée et de recherche original et fécond sur le long terme, tel est l’objectif de cette collection d’ouvrages qui reprennent les Actes de colloques et de journées d’étude, organisée, sous la direction de M. Jean Baechler, par l’Académie desSciences morales et politiques, avec le soutien de la Fondation Simone et Cino Del Duca de l’Institut de France.Dans ce premier livre, il convenait de préciser la place et le lieu de la guerre dans le dispositif humain et, pour ce faire, de montrer qu'elle est, d'abord et de part en part, un phénomène qui relève du politique, en un sens encore plus profond, s'il est possible, que l'apophtegme célèbre de Clausewitz de la guerre comme continuation de la politique par d'autres moyens. Si la paix par la justice est la fin du politique, alors le politique s'exerce sur deux espaces distincts. L'un est intérieur, où des dispositifs et des procédures appropriés favorisent la résolution des conflits sans le recours à la violence. L'autre est extérieur, où au moins deux espaces de pacification tendancielle se rencontrent au risque de succomber à des conflits violents, faute des dispositifs et des procédures idoines : la guerre y est virtuelle. Depuis au moins dix mille ans, l'humanité est soumise aux contraintes de ces deux espaces. Sont ainsi examinés successivement le concept de guerre, les types de guerre, la guerre et la construction politique, les régimes politiques et la guerre, la guerre et les logiques politiques.Ouvrage publié dans la collection L'Homme et la guerre, une collection de l'Académie des sciences morales et politique

Leopardi, Chansons/ Canzoni (J.-Ch. Vegliante, éd.)

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//www.fabula.org/actualites/documents/63919.jpgGiacomo Leopardi, Chansons / CanzoniTraduites de l'italien par le centre de recherche CIRCÉ (Paris 3)Sous la direction de Jean-Charles VEGLIANTEParis : Éditions du Lavoir Saint-Martin, coll. "Poésie", 2014.EAN 9782919749195Prix 25EURPrésentation :Giacomo Leopardi d'avant CHANTS, en "jeune écrivain de province" combatif, ironique, savant et naïvement sincère, lyrique et désabusé, dramatiquement clairvoyant, familier, rebelle, en un mot toujours du côté de la vie.Avec leurs notes originales, de grands textes réputés intraduisibles.Centre de recherche CIRCE / Paris 3 / dirigé par Jean-Charles VEGLIANTE
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