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Channel: Fabula, la recherche en littérature
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Journée d’études sur Didon se sacrifiant d’Étienne Jodelle

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CESR (Université de Tours), 59, rue Néricault-Destouches,BP 11328, 37013 Tours cedex 1Journée d’études sur Didon se sacrifiant d’Étienne Jodelle(programme des agrégations externes de Lettres modernes et classiques)samedi 19 octobre 2013, 10h-17h, salle RapinOrganisation: Charlotte Bonnet (CESR), Anne Boutet (CESR), Christine de Buzon (Université de Limoges) et Élise Gauthier (CESR)Pré-programme et résumés des interventionsEmmanuel Buron (Université de Rennes 2), Sacrifice et tragédie dans Didon se sacrifiantLe suicide de Didon est présenté comme un sacrifice. Pourquoi? Quels sont les enjeux d’une telle perspective? Les réponses à cette question engagent la définition de la tragédie dans les années 1550, la compréhension de la lecture de Virgile par Jodelle, l’interprétation des enjeux métaphysiques de la pièce et, en partie, l’itinéraire de Jodelle.Sylvain Garnier (Université de Paris IV-Sorbonne), L’évolution des chœurs dans les tragédies de Jodelle: de l’application au détournement des préceptes horaciensCréateur de la première tragédie française, Jodelle témoigne d’une compréhension très fine du drame et de la dramaturgie qui le distingue de ses contemporains, notamment dans l’usage qu’il fait des chœurs. En effet, quand la plupart des dramaturges ou poéticiens de son temps ne voit dans le chœur qu’un intermède lyrique et didactique abstrait, Jodelle, lui, adapte fidèlement, dès La Cléopâtre captive , le précepte horacien qui veut que le chœur constitue un personnage à part entière de l’action – tout en conservant, bien sûr, son caractère éminemment poétique et moral. Mais, surtout, dans Didon se sacrifiant , sa seconde tragédie connue, Jodelle va tirer toutes les conséquences de cette idée en faisant du chœur non plus un mais deux «personnages» et en diminuant ou tout du moins subordonnant la nature lyrique et didactique de ces chœurs à leur rôle dramatique accru. Après avoir réussi à obtenir dans sa première tragédie un équilibre parfait entre les fonctions dramatique, didactique et lyrique du chœur – tel que semblait le réclamer Horace dans son Art poétique afin que les chœurs ne soient pas de simples intermèdes –, Jodelle va donc poursuivre la logique du poéticien latin jusqu’à modifier la place et le sens même des parties lyriques dans le drame.Gilles Polizzi (Université de Mulhouse), La topique de l’envie dans la Didon se sacrifiant de Jodelle: une reconstruction des «caractères» sous l’angle de la dramaturgieRésumé à venirMathilde Houdry-Lamy (Université d’Avignon), Héros épique, héros tragique: la figure d’Énée de Virgile à JodelleDe même que la tragédie s’affirme au XVI e siècle comme un grand genre proche de l’épopée, de même Étienne Jodelle choisit de s’inspirer de Virgile pour composer sa deuxième tragédie. Didon se sacrifiant se présente en effet comme une amplification du quatrième livre de l’ Énéide . La lecture croisée de ces deux œuvres conduit à s’interroger sur la figure du héros épique, devenu héros tragique secondaire.John Nassichuk (University of Western Ontario), L’usage des sentences dans la Didon se sacrifiantOn étudiera les sentences dans la Didon se sacrifiant en portant une attention particulière aux sources et aux intertextes.Madeleine Lazard (Université Paris-III), Titre à préciser

Atelier Chateaubriand

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Société Chateaubriand7 e Atelier ChateaubriandAnimé par Jean-Marie RoulinSamedi 12 octobre 2013Université Paris IV - SorbonneCentre de recherche sur la littérature française du XIXe siècle(En Sorbonne, escalier I, 2e étage).9 h.30 Accueil des participants: Pierre Glaudes (Université Paris IV - Centre de recherche sur la littérature française du XIXe siècle).9 h. 45 Florent Brechet (Doctorant, Université de Lyon 3): «Les Métamorphoses du sublime burkien chezChateaubriand».Jeanne Vauloup (Doctorante, Université de Clermont-Ferrand): «L’écriture de l’histoire dans le Voyage en Grèce de Chateaubriand».11h.15 Pause11 h.30 Daniel Maira (Maître-assistant, Université de Bâle), «Chateaubriand et le XVIe siècle».Alain Guyot (Professeur, Université de Lorraine – Nancy):«Sens et fonction des analogies dans quelques récits de voyage de Chateaubriand.»ContactJean-Marie Roulin: jean.marie.roulin@univ-st-etienne.fr

Cahiers Marcel Schwob : premiers contes de Marcel Schwob

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Spicilège – Cahiers Marcel Schwob rassemble annuellement des documents, des inédits, ainsi que des études d’universitaires et d’amateurs, français et étrangers, visant à éclairer de façon plurielle l’œuvre de Marcel Schwob (1867-1905), ses relations à ses contemporains, sa réception en tous lieux, ses résonances intertextuelles et artistiques.Le septième numéro de Spicilège (parution automne 2014) sera consacré aux premiers contes. Entre 1889 et 1893, Marcel Schwob publie dans la presse de nombreux contes dont un certain nombre sont réunis dans ses deux premiers recueils, Cœur double (1891) et Le Roi au masque d’or (1892). Ces textes, contemporains des derniers écrits de Maupassant ou immédiatement consécutifs, frappent par la diversité de leur inspiration et de leurs registres, tout en dessinant les contours d’un univers personnel qui s’affirmera dans les recueils ultérieurs.On pourra s’intéresser notamment, à propos de ces premiers contes: - au renouvellement du réalisme et du fantastique - à l’inspiration historique ou contemporaine - au monde de la pègre - aux influences antiques ou médiévales - à Schwob lecteur de Maupassant, de Poe, de Twain, de Nerval, de Villiers, etc. - aux résonances avec les contes de Jean Lorrain et d’autres auteurs contemporains en France et à l’étrangerComité scientifique :Christian Berg, Bruno Fabre, Monique Jutrin, Agnès Lhermitte, Jean-Louis Meunier.Les propositions seront reçues jusqu’au 15 janvier 2014. Les textes seront rendus pour le 1er juin 2014. Ils ne dépasseront pas 25 000 signes.Les propositions sont à adresser à Agnès Lhermitte et Bruno Fabre:societe.marcel.schwob@gmail.com

Post-doc "La notion de réel dans les arts plastiques" (fondation Max Weber)

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Le projet « A chacun son réel. La notion de réel dans les arts plastiques en France, RFA, RDA, Pologne des années 1960 à la fin des années 1980 » dirigé par Mathilde Arnoux (financé par le programme ERC Starting Grant Programm) au sein du Deutsches Forum für Kunstgeschichte / Centre allemand d’histoire de l’art (Paris) appartenant la fondation Max Weber ouvre à la candidature un poste de post-doctorant à plein temps spécialiste d’esthétique ou de théorie de l’art.L’ambition: en partant de l’analyse de la notion de réel, à travers la diversité des pratiques qui y font appel (performance, intégration d’objets dans les œuvres, figuration etc…) et de ces multiples interprétations en France, RFA, RDA, Pologne, le projet (voir descriptif du projet ci-après) a pour ambition d’apprécier les partages, échanges, malentendus, points communs de part et d’autre du rideau de fer. En interrogeant une même notion, le projet vise à repérer les mises en rapport possible entre des pratiques formelles distinctes, à questionner la pertinence de certains rapprochements entre des pratiques formelles voisines et à interroger les raisons de l’importance de cette notion durant les années 1960-1989. Dans ce cadre, il sera fondamental que les analyses envisagent les imbrications des champs artistiques, culturels, théoriques, politiques et idéologiques de l’époque.Le poste: Le poste est établi pour une durée de 2 ans. Le post-doctorant sera employé à plein temps.Les candidats devront avoir soutenu leur thèse.Il sera particulièrement apprécié que le post-doctorant comprenne et parle le français et l’une des deux autres langues du projet (l’allemand ou le polonais) afin de fonder rigoureusement l’analyse des échanges entre les pays et de faciliter la communication au sein de l’équipe.Profil du post-doctorant: Le sujet de recherche du post-doctorant devra correspondre aux ambitions du projet qui vise à apprécier la diversité des acceptions de la notion de réel dans la pratique des arts plastiques en France, RFA, RDA, Pologne. En vue d’établir des distinctions pertinentes, le post-doctorant devra contribuer à une réflexion sur ce que les démarches artistiques sollicitent à travers la notion de réel. Il devra accompagner le travail de recherches afin d’apprécier si les démarches artistiques traduisent, interprètent, s’appuient sur des discours théoriques, dans quelle mesure elles s’en distancient. Le post-doctorant devra bénéficier d’une grande familiarité avec l’histoire de l’art et ses méthodes, ainsi que d’une solide connaissance des fondements de l’esthétique afin d’étudier la tradition dans laquelle s’inscrit, ou par rapport à laquelle rompent les pratiques en jeu. Compte tenu de la période étudiée qui voit les ambitions de l’esthétique rejetées par certains artistes, parallèlement au développement d’un intérêt singulier pour les domaines sociologiques, politiques, éthiques etc., il sera fondamental que le post-doctorant porte également un intérêt aux philosophies politiques, aux réflexions éthiques qui ont pu inspirer les artistes de l’époque.Fonctions du Post-Doctorant :• Aide à la constitution d’un réseau international de chercheurs sur la notion de réel dans les arts plastiques en France RFA RDA Pologne • Participation active aux débats et manifestations organisés par le projet• Aide à la préparation des workshops sur la notion de réel dans les arts plastiques en France RFA RDA Pologne (2014-2015)• Sélection de textes sur la notion de réel dans les arts plastiques en France RFA RDA Pologne (écrits de philosophes et d’artistes)• Numérisation et mise en ligne des textes numérisés sur le sharepoint et enregistrement dans la base de données• Participations aux missions de recherches bibliographiques• Bilan régulier des recherches• Traductions de textes • Coopération aux projets éditoriaux du projet, suivi éditorial des publications • Site web • Base de données correction des donnéesLes frais pris en chargeLes frais de voyage et d’hébergement pour la participation à chaque Workshop sont pris en charge.Le dossier de candidature: Le dossier de candidature doit être constitué d’un projet de recherche, précisant l’année de recherche dans laquelle le candidat ou la candidate se situe, estimation du nombre d’années nécessaires pour l’aboutir (4 pages max.), d’une lettre de motivation dans laquelle le candidat ou la candidate présente la façon dont ce projet viendrait nourrir, compléter son propre travail de recherche, un CV (4 pages max.), deux lettres de recommandations.Les dossiers sont à soumettre par voie électronique à marnoux@dt-forum.org pour le 22 novembre au plus tard.Les candidats retenus seront appelés à être auditionnés au mois de décembre 2013, au Centre allemand d’histoire de l’art à Paris.Les dossiers soumis par des candidats handicapés feront l’objet d’une attention égale aux autres.La Fondation Max Weber soutient la parité entre hommes et femmes.* * *Le projet (détail): La notion de réel est employée de manière récurrente dans les écrits secondaires en histoire de l’art touchant à l’art produit depuis les années 1960. Elle est appliquée à des pratiques variées que ce soit celles relevant des néo-avant-gardes ou les retours à la figuration, elle fait surface lorsqu’il est question des recherches d’abolition de la frontière entre l’art et la vie à travers installations et performances, on la retrouve dans le cadre des descriptions de certaines pratiques de l’art conceptuel, ou de la photographie. Cette notion est convoquée dans les titres des ouvrages d’un Peter Sager, Neue Formen des Realismus – Kunst zwischen Illusion und Wirklichkeit, Cologne, 1973 ; d’un Christopher Carrell et al. éd., Polish Realities : New Art from Poland, Glasgow, 1988 ; d’un Hal Foster, The Return of the Real : The Avant-Garde at the End of the Century, Cambridge, Mass, 1996 ; elle fait également irruption dans les intitulés des chapitres de Michael Archer, L’art depuis 1960, Paris, 1997, « Le réel et ses objets » ; de Catherine Millet, L’art contemporain en France, Paris, 2005, sections intitulées « L’art adhère au réel » ou « Un retour dans la réalité des choses », ou encore de Klaus Honnef, Kunst der Gegenwart, chapitre « Die Inszenierung des Wirklicher oder die Macht der Fotografie », Cologne, 1988. Ce ne sont là que quelques exemples où le mot apparait ostensiblement, sans tenir compte de toutes les références qui évoquent le rapport de l’art de cette période au réel. Lorsque l’on pense aux efforts des historiens de l’art pour classer les pratiques artistiques par mouvements, courants, groupes distincts, rien n’est plus étonnant que de trouver ranger sous un même terme des pratiques de nature différente d’autant plus qu’on le retrouve aussi bien dans les propos sur l’art à l’ouest que dans ceux sur l’art à l’est du rideau de fer. L’articulation de pratiques variées autour d’une même notion est caractéristique de la Guerre froide. Les Etats-Unis et l’URSS, pour mieux affirmer chacun son modèle de société, ont investi des notions fondamentales de valeurs symboliques différentes de celles de l’ennemi, que l’on pense à la liberté, à l’économie, à l’égalité. Le réel compte parmi ces notions fondamentales à avoir fait l’objet de positionnement singulier de la part de chacune des superpuissances et de leurs satellites. La notion de réel, appliquée au champ économique, politique ou artistique, à l’ouest ou à l’est, prend des inflexions très diverses, même si le bloc soviétique a pu espérer lui donner une cohérence à travers la doctrine réaliste socialiste.Interroger la notion de réel dans les arts plastiques européens, c’est nourrir les réflexions menées au sujet de la formation de l’identité culturelle européenne et insister sur l’importance des années de Guerre froide dans sa définition. La France, la RFA, la RDA et la Pologne dont les destins ont été étroitement liés au cours du XXe siècle par l’amitié, les divisions, les oppositions, les destructions, leur partage de l’expérience de l’extermination apparaissent particulièrement justifié pour examiner ces enjeux. En se penchant sur la période qui s’étend des années 1960 à la fin des années 1980, on s’attache à la Guerre froide telle qu’elle s’est installée durablement une fois la déstalinisation accomplie. La notion de réel dans sa dimension polymorphe n’a encore jamais fait l’objet d’un examen approfondi dans le champ des arts plastiques des années 1960 à la fin des années 1980 et a fortiori aucune recherche ne s’est encore penchée sur les rapports entre les réels à l’Ouest et à l’Est en tenant compte du contexte idéologique. Car si l’étude des réseaux d’échanges artistiques au sein des pays européens de l’ouest, notamment entre la France et l’Allemagne et au sein des pays de l’est ont connu un essor considérable depuis une dizaine d’années, les recherches sur les échanges entre les pays se situant de part et d’autre du rideau de fer sont à leur balbutiement. Il est essentiel aujourd’hui de porter une attention particulière à ces questions, en tenant compte des enjeux idéologiques qui ont présidé à la Guerre froide. La concurrence entre les deux superpuissances a eu pour conséquence l’investissement d’ambitions idéologiques de tous les pans de la société. Dans ce contexte, les artistes se sont eux aussi situés plus ou moins clairement, ils se sont faits étiquetés, et les œuvres d’art contemporaines se sont elles aussi vues attribuées une place et une fonction dans cette concurrence mondiale pour un modèle de société. D’autant plus que les politiques culturelles de chacun des blocs ont souvent utilisés l’art comme ambassadeur de chacun de ces modèles.En dépit des classements, des positionnements qui se voudraient opposer, il est frappant de noter combien la notion de réel court de part et d’autre du rideau de fer et prend une part considérable dans le discours sur les arts plastiques. Elle est partagée par des mouvements classés dans des tendances considérées conventionnellement comme antinomiques des années 1960 à la fin des années 1980. La notion de réel peut être entendue selon un point de vue temporel (réel comme actualité, présent) ou un point de vue matériel (réel comme monde environnant, celui des objets concrets), qui correspondent à l’ambiguïté même de la définition du terme. Telle que nous l’envisageons, elle prend une signification différente suivant la pratique, l’artiste, le contexte, mais elle apparait néanmoins comme une préoccupation commune à des productions très différentes d’une même époque, comme pour attester du positionnement attendu de la part des artistes et de leurs œuvres face au monde extérieur. Dans les années 1960 et jusqu’à la fin des années 1980, la notion de réel ne fait pas nécessairement écho aux pratiques présentées comme traditionnellement préoccupées par le rendu du réel, qu’il s’agisse du vérisme de la sculpture de la république romaine, du XVIIe siècle hollandais, du réalisme d’un Courbet et de ses avatars, du retour à l’ordre de l’entre deux guerres. Elle est déclinée de diverses manières à travers les noms des mouvements comme le Nouveau Réalisme, le Réalisme capitaliste, le Réalisme socialiste, le réalisme photographique. Elle est investie par le retour à la figuration, mais elle est également essentielle dans le développement de la performance et des environnements et intervient à travers l’introduction des objets dans les pratiques Fluxus et néo-dada. Si cette notion du réel ne relève pas des pratiques qui y sont habituellement reliée en histoire de l’art et qu’elle s’applique de manière différenciée selon les contextes, à quoi correspond donc cette notion si souvent en jeu dans l’art de cette époque ? Participe-t-elle à un constat posé sur le monde environnant ? Intervient-elle dans le rendu le plus objectif possible à travers une préoccupation mimétique ? Engage-t-elle à recourir pratiquement aux objets environnants ? Contribue-t-elle à faire pénétrer la manifestation artistique dans la vie quotidienne par des interventions directes ? Encourage-t-elle l’art à sortir de la tour d’ivoire dans laquelle il a été relégué pour l’introduire dans de nouvelles sphères ? C’est ce que le projet propose de cerner. Il faut revenir sur de nombreuses évidences fondées sur des rapports strictement formels qui conduisent à un nivellement des ambitions portées par les œuvres et les artistes. Ainsi il faut se pencher sur l’intervention du réel à travers les diverses pratiques qui introduisent des objets issus du monde environnant, interroger les œuvres du Nouveau réalisme, de Wolf Vostell ou Beuys, de Wladyslaw Hasior, de Wlodimierz Borowski en Pologne ou encore les œuvres de la Türenausstellung organisée à Dresde en 1979. Au-delà des interprétations conventionnelles extrêmement déterminées par le contexte politique de l’époque, il faut porter plus d’attention à ce qu’implique l’introduction de morceau du monde environnant dans la matière même des œuvres. Loin d’être une seule ode au système capitaliste, ces pratiques interrogent l’abondance des choses et posent la question de ce que le quotidien, l’immédiat conservent comme marques du passé.En quoi le réel peut-il constituer un réservoir de mémoire ?Les performances dont la pratique fleurit dans ces années connaissent des déclinaisons variées, avec toujours pourtant l’idée qu’il s’agit d’une recherche de rapprochement entre l’art et la vie. Elles interrogent ce qui unit l’art au réel. Mais les contextes changent tout, car ce ne sont pas les mêmes buts : lorsque l’art rejoint la vie dans un système capitaliste ou dans un système communiste, dans une société libre ou dans la dissidence. Les performances d’un Gerhard Richter et Konrad Lueg qui moquent le réalisme socialiste autant que le capitalisme, d’un Josef Beuys qui prennent position politiquement, d’un Robert Filliou qui se veulent une équivalence de la vie, d’une Ewa Partum liées aux questions soulevées par le gender, celles du groupe des Autoperforationsartisten de Dresde, les actions de rue de Wojciech Krukowski soulèvent autant d’interrogation sur le positionnement de l’artiste face au monde environnant. La photographie par son lien originel à la question du rendu du réel soulève des questions fondamentales pour ce projet. Qu’est-ce que recèle l’idée d’équivalence entre le réel et l’image photographique ? Quelle incidence a l’acte artistique sur la façon dont est saisi le réel ? Qu’interroge la recherche d’objectivité des artistes de Düsseldorf et les prises de vue a priori neutre d’un Ulrich Wüst en RDA ? Ce sont des questions qui interrogent les implications de la subjectivité dans la tentative de capture de l’objet original.A travers la figuration ce n’est pas tant la mimesis ou le saisissement du monde environnant par l’artiste qui articule l’art à la notion de réel. Celui-ci intervient dans les réflexions sur le monde auxquelles la représentation cherche à faire accéder, car il ne s’agit plus tant de représenter le monde que d’y faire réfléchir à travers l’œuvre. La notion de réel est centrale puisqu’elle représente l’insaisissable. L’art est une prise de position dans le monde. En quoi le retour au monde visible comme réservoir iconographique permet-il d’interroger le positionnement de l’artiste dans la société, comme dans les œuvres d’un Jörg Immendorf, ou d’Anselm Kiefer ? Qu’interroge le rejet d’une réalité quotidienne brute par les artistes de la Figuration narrative en France ?Des pratiques artistiques très distinctes soulèvent des questions fondamentales autour de la notion de réel. A travers les mises en rapport d’œuvres produites de part et d’autres du rideau de fer, le projet propose ainsi de réexaminer les grilles de lecture manichéennes dont nous avons hérité, non pas pour les retourner strictement à l’inverse, mais pour y apporter des nuances essentielles qui rompent avec la partition entre deux groupes strictement opposés. Cette interrogation des incidences du contexte politique et idéologique sur les classements et interprétations des œuvres durant la Guerre froide n’a jamais été encore proposée. En interrogeant la façon dont la notion de réel a été traitée en France, RFA, RDA et Pologne, le projet cherche à valoriser les différents éclairages que chacun a pu proposer de cette notion. L’émergence de ces singularités – la reconnaissance de l’existence de pratiques méritant l’intérêt au-delà du rideau de fer – vient nourrir l’attente d’une reconnaissance de la scène artistique des pays autrefois situés au-delà du rideau de fer trop longtemps ignorée des ouvrages généraux sur l’art du XXe siècle. L’analyse de la notion de réel permet ainsi de se situer au-delà des oppositions conventionnelles entre les pratiques héritées de dada et celles relevant de la figuration, entre l’Ouest et l’Est. Elle constitue comme un fil conducteur à travers les textes d’artistes, de critiques, d’historiens de l’art du début des années 1960 à la fin des années 1980. Les diverses acceptions de la notion de réel se chevauchent parfois comme pour jouer sur les ambiguïtés du terme, tout en s’inscrivant dans une tradition historiographique parcourant l’histoire de l’art depuis toujours à travers notamment les questions de la mimesis et de l’objectivité, de la liberté de choix du sujet par l’artiste, de la position de celui-ci face au monde qui l’entoure. Le réel aussi insaisissable soit-il peut être investi par chacun selon ce qu’il considère en relever. Il remplit ainsi un vide conceptuel que trahit l’importance tenue par cette notion dans le domaine des arts plastiques durant cette période. Ainsi la notion de réel mérite un examen particulier car elle est déterminante pour la compréhension des œuvres mais aussi des missions qui leur ont été affublées par leur commentateur. Le réel, notion sur laquelle se projettent les ambitions des deux superpuissances de la guerre froide, constitue aussi pour l’Europe de cette époque un cadre où se joue la revendication d’une singularité culturelle, d’une affirmation d’une spécificité qui ne serait pas systématiquement amalgamée aux ambitions de l’URSS et des Etats-Unis. Cette notion permet de se situer au-delà des classements conventionnels et de se distancer de la traditionnelle scission entre l’Est et l’Ouest en examinant ce qui est en jeu de part et d’autre du rideau de fer à partir d’un même terme. Par-delà les frontières politiques, elle permet d’opérer des différenciations essentielles entre des pratiques partageant des ressemblances formelles – mais dont les contenus sont investis différemment – et d’envisager plus précisément la nature des éventuels rapports entre les pays. En revenant sur des scènes artistiques qui ont déjà plus ou moins fait l’objet d’études, il s’agit de proposer l’analyse des conditions dans lesquelles s’est formé un regard dont nous sommes encore largement tributaires sans que nous en mesurions l’importance. Il est essentiel de comprendre aujourd’hui la raison pour laquelle ce primat du réel semble largement accepté et pourquoi cette notion s’applique à des pratiques si variées dans les années de Guerre froide. Le projet proposé rompt ainsi avec l’écriture progressiste de l’histoire de l’art qui analyse la succession logique des mouvements artistiques et insiste sur la complémentarité des pratiques qui chacune cherche à définir des points de repères après les bouleversements engendrés par le second conflit mondial, dans un contexte hautement idéologique. Ce projet de recherche propose en somme l’analyse d’une notion appliquée aux arts plastiques par chacun des blocs qui s’affrontent dans la Guerre froide. Il tient compte des incidences du combat idéologique sur la formation des opinions, des jugements, des interprétations et des classements dans les arts, afin de pouvoir aborder avec nuances les relations qui se sont établies de part et d’autre du rideau de fer.A l’appui des récentes recherches sur l’art et la Guerre froide, sur les transferts culturels, en tenant compte de l’intérêt croissant porté à l’art polonais et allemand de l’est et grâce au contexte porteur que constitue l’attente d’une reconnaissance de la scène artistique de l’est, le projet sur la notion de réel en France, RFA, RDA, Pologne bénéficie d’un cadre solide. L’un des points capitaux de cette recherche est bien sûr de cerner le terme de réel au sein d’une équipe européenne. Puisqu’il ne peut s’agir d’une stricte équivalence entre les termes français, allemands et polonais, il s’agira de prendre en considération à travers la lecture de la presse artistique, des écrits d’artistes et d’historiens de l’art ce qui est dit de la position de l’artiste par rapport au monde extérieur et de la façon dont celui-ci intervient dans la réalisation des œuvres à travers l’introduction d’objet, le choix de sujet figuré, l’intention de réduire la barrière entre l’art et la vie, la recherche d’approcher au plus près d’une authenticité du rendu de l’objet représenté, à travers des représentations sans fard. La recherche sur la notion de réel s’articule à l’ambition d’en comprendre les déclinaisons de part et d’autre du rideau de fer et à travers les échanges entre l’Est et l’Ouest. Nous nous intéresserons donc en premier lieu à repérer l’emploi de cette notion à travers les regards croisés entre les quatre pays. Pour y parvenir une méthode extrêmement rigoureuse fondée sur le dépouillement d’archives, de catalogues d’expositions et de revues sera mise en place. Ces travaux de recherches seront appuyés par la collecte d’entretiens auprès des artistes qui ont vécu durant ces années. Quatre doctorants en histoire de l’art contribueront à la réalisation du projet, chacun se concentrera sur l’un des pays en question. Un post-doctorant examinera la question du réel d’un point de vue théorique. Quatre seniors professeurs, spécialistes de questions en jeu dans ce projet accompagneront le travail intellectuel du groupe par leurs recommandations, leurs critiques, ils aideront à l’affinement des propositions grâce aux liens scientifiques qu’ils permettront d’établir, ils s’impliqueront dans les résultats de la recherche à travers leurs contributions aux rencontres et publications. Le travail a été conçu en quatre phases sur soixante mois. Les trois premières phases consacrées au dépouillement ont été développées durant les trois premières années du projet (2011-2013). La dernière s’étend sur les quatrième et cinquième années (2014-2015) et consiste à valoriser les recherches par des analyses, des interprétations et des projets éditoriaux. Les résultats de la recherche consisteront en une série d’ateliers, l’édition d’un volume collectif afin d’offrir une vue des diverses questions soulevé par le projet, ainsi qu’une anthologie, une base de donnée regroupant des textes fondamentaux repérés au fil des dépouillements des revues et ouvrages par les chercheurs. Ce projet permettra la constitution d’une équipe experte et inédite, transculturelle et transdisciplinaire autour d’un sujet fondamental pour l’étude de l’art du XXe siècle qui posera les jalons de nouvelles approches en histoire de l’art et en esthétique.Pour plus d’informations vous pouvez consulter www.own-reality.org

Mémoires du livre / Studies in Book Culture , vol. 4, n°2: "Histoires textuelles / Textual Histories" (Y. Cowan, dir.)

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Référence bibliographique : Mémoires du livre / Studies in Book Culture volume 4 numéro 2 "Histoires textuelles / Textual Histories" sous la direction de Yuri Cowan, Portail Érudit, printemps 2013.Parution du volume 4 numéro 2 de la revue électronique Mémoires du livre / Studies in Book Culture (Université de Sherbrooke, Québec) consacrée à l'histoire du livre et de l'imprimé. Ce numéro intitulé "Histoires textuelles / Textual Histories" est dirigé par Yuri Cowan (Université de Gand).À consulter à partir du lien suivant: http://www.erudit.org/revue/memoires/2013/v4/n2/index.html

Traduction, édition et promotion de la littérature française en Argentine au XX e siècle

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L'Académie francophone des Savoirs (partenariat entre l'université de Cergy-Pontoise et l'Agence universitaire de la francophonie) organise sa première conférence qui aura lieu le jeudi 19 septembre de 14h à 17h sur le site universitaire de GennevilliersTraduction, édition et promotion de la littérature française en Argentine au XX e siècleavec deux spécialistes de la traduction des ouvrages français venus spécialement d’Argentine:> Jorge Fondebrider , poète, essayiste, directeur de la Maison des traducteurs de Buenos Aires> Magdalena Campora , chercheur à la Universidad Catolica Argentina, boursière du Centre national du LivreInscriptions: ratana.pok@u-cergy.fr – Tél: 01 34 25 71 60Plus d'information : http://www.u-cergy.fr/fr/institut-d-etudes-avancees/actualite.html

J. Landy, How to Do Things with Fictions

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Joshua Landy, How to Do Things with FictionsOxford : Oxford University Press, 2012.EAN 9780195188561.266 p.Prix 55USDPrésentation de l'éditeur :Why does Mark's Jesus speak in parables? Why does Plato's Socrates make bad arguments? Why are Beckett's novels so inscrutable? And why don't stage magicians even pretend to summon spirits anymore? In a series of captivating chapters on Mark, Plato, Beckett, Mallarmé, and Chaucer, Joshua Landy not only answers these questions but explains why they are worth asking in the first place.Witty and approachable, How to Do Things with Fictions challenges the widespread assumption that literary texts must be informative or morally improving in order to be of any real benefit. It reveals that authors are sometimes best thought of not as entertainers or as educators but as personal trainers of the brain, putting their willing readers through exercises designed to fortify specific mental capacities, from form-giving to equanimity, from reason to faith.Delivering plenty of surprises along the way--that moral readings of literature can be positively dangerous; that the parables were deliberately designed to be misunderstood; that Plato knowingly sets his main character up for a fall; that metaphor is powerfully connected to religious faith; that we can sustain our beliefs even when we suspect them to be illusions-- How to Do Things with Fictions convincingly shows that our best allies in the struggle for more rigorous thinking, deeper faith, richer experience, and greater peace of mind may well be the imaginative writings sitting on our shelves.Joshua Landy teaches French at Stanford University, where he co-founded and co-directs the Initiative in Philosophy and Literature. He is author of Philosophy as Fiction: Self, Deception, and Knowledge in Proust and coeditor, with Michael Saler, of The Re-Enchantment of the World: Secular Magic in a Rational Age .Table des matières :AcknowledgmentsINTRODUCTIONThirteen Ways of Looking at a FictionFormative FictionsThe Temporality of the Reading ExperienceIn Spite of Everything, a Role for MeaningA Polite Aside to HistoriansThe Value of Formative FictionsPART ONE-CLEARING THE GROUNDChapter One-Chaucer: Ambiguity and EthicsPrudence or Oneiromancy?A Parody of DidacticismPreaching to the ConvertedThe Asymmetry of 'Imaginative Resistance'Virtue Ethics and GossipQualificationsPositive ViewsPART TWO- ENCHANTMENT AND RE-ENCHANTMENTChapter Two-Mark: Metaphor and FaithRhetorical TheoriesFive Variables, Six ReadingsDeliberate OpacityThe Vision of MarkFrom Him Who Has NotTo Him Who HasThe Syrophenician WomanThe Formative CircleMetaphor and FaithTheological RamificationsA Parable about ParablesGetting It Wrong By Getting It RightCoda: The Secular KingdomAppendix:Chapter Three-Mallarmé: Irony and EnchantmentJean-Eugène Robert-HoudinExorcisms and ExperimentsScience and WonderLucid IllusionsStéphane MallarméThe Spell of PoetrySetting the SceneA Replacement FaithHow to Do Things with VersesA Corner of OrderThe Magic of RhymeA Training in EnchantmentA Sequence of StatesThe Birth of Modernism from the Spirit of Re-EnchantmentPART THREE-LOGIC AND ANTI-LOGICChapter Four-Plato: Fallacy and LogicA Platonic CoccyxAscent and DissentThe Developmental HypothesisDubious DialecticPericles, Socrates and PlatoThe Gorgias UnravelsThe Uses of OratoryWas Gorgias Refuted?Spiritual Exercises: Seven Points in ConclusionAppendix: Just How Bad is the Pericles Argument?Chapter Five-Beckett: Antithesis and TranquillityBringing Philosophy to an EndAtaraxiaAntilogoiOne Step ForwardFinding the Self to Lose the SelfAn Irreducible SinglenessRes CogitansSolutions and DissolutionsTwo FailuresNegative AnthropologyThe Beckettian SpiralAn End to Everything?Fail BetterGlimpses of the IdealTwo CaveatsCodaWorks Cited

La langue des émotions XVI e-XVIII e s. ( Journée d'étude du projet ANR "Pouvoir des arts")

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À la Renaissance, sous les effets conjugués des savoirs humanistes et de la revalorisation de l’éloquence biblique, s’amorce une réflexion sur le langage littéraire en cours de rénovation. Suivant des méthodes différentes, les poètes de la Pléiade comme ceux de la Réforme s’accordent à reconnaître le rôle primordial des émotions dans la création et la réception de l’œuvre littéraire. Tandis que Du Bellay en fait «la vraie pierre de touche» de la poésie («Sache, Lecteur, que celui sera véritablement le poète que je cherche en notre langue, qui me fera indigner, apaiser, éjouir, douloir, aimer, haïr, admirer, étonner, bref, qui tiendra la bride à mes affections, me tournant cà et là à son plaisir»), Calvin assigne à la langue émotionnelle et excessive des Psaumes le statut de modèle poétique: «David n’emprunte point une rhétorique fardee (comme celle des orateurs profanes)», les «gemissements continuels et affectueux», les «interruptions», qui accompagnent son discours, sont les indices d’une expression immédiate des affects. Cette conception d’un sublime sans art, qui s’inscrit dans la lignée des commentaires des Pères, donnera lieu, aux XVI e et XVII e siècles, à des tentatives poétiques originales dans le domaine spirituel et militant, où l’émotion deviendra le gage d’une voix authentique, l’instrument privilégié d’une parole agonique aussi bien que l’enjeu rhétorique d’un débat confessionnel.Ce refus de la rhétorique des passions se retrouve au XVIII e siècle dans la perspective d’une recherche de la vérité favorisant une littérature morale: la langue troublée par l’émotion est susceptible d’effets pathétiques inédits. Le langage entrecoupé, qui envahit l’écriture romanesque et dramatique, est un des aspects de cette mimesis de la passion, dont Diderot a donné la formulation extrême: «Des cris, des mots inarticulés, des voix rauques, quelques monosyllabes qui s’échappent par intervalles, je ne sais quel murmure dans la gorge, entre les dents».Cette journée-séminairese propose de réfléchir aux tentatives de rénovation de la langue littéraire à partir du critère de l’émotion, sur le double plan des spéculations théoriques et des réalisations pratiques. Au-delà des contextes et des enjeux différents, on essaiera d’examiner quels aspects de la vie psychique peuvent apparaître dans le discours, et par quels moyens la langue est susceptible de rendre compte des émotions, et de les faire partager.Programme de la journée9h00: Véronique Ferrer et Catherine Ramond (Université de Bordeaux 3), IntroductionMatinéePrésident de séance: Jean-Paul Sermain9h30: Frank Lestringant (Université Paris-Sorbonne), «La langue des émotions chez Agrippa d’Aubigné».10h00: Agnès Rees (Université de ToulouseII), «Langage des émotions et rhétorique de l’image, de Vasari à Vigenère».Discussion et Pause11h00: Véronique Ferrer (Université de Bordeaux3), «‘Parler à Dieu par zele’: la langue de la prière».11h30: Mathilde Bernard (Université Sorbonne Nouvelle-Paris3), «La langue des émotions dans les déclarations de conversion, sous le régime de l'édit de Nantes».DéjeunerAprès-midiPrésident de séance: Franck Lestringant14h30: Jean-Paul Sermain (Université Sorbonne Nouvelle-Paris3): «La rêverie: pause et silence chez Marivaux».15h00: Sophie Marchand (Université Paris-Sorbonne): «Langue des émotions et retour à l'origine: le cri de la nature dans le théâtre du XVIII e siècle».15h30: Anne Coudreuse (Université Paris13): «Émotion et détention: la langue des émotions dans quelques mémoires sur les prisons de la Révolution (Jourgniac Saint-Méard, Riouffe, Paris de l’Epinard, Mme de Duras)».16h00: Discussion et conclusionsJournée organisée par Véronique Ferrer et Catherine Ramond, Université Bordeaux 3-TELEM, dans le cadre du projet ANR "Pouvoir des arts"

Professor/ Associate professor and head of department (one post, Pretoria)

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FACULTY OF HUMANITIESDEPARTMENT OF MODERN EUROPEAN LANGUAGESPROFESSOR / ASSOCIATE PROFESSOR AND HEAD OF DEPARTMENT (ONE POST)In pursuit of the ideals of excellence and diversity, the University of Pretoria wishes to invite applications for the above vacancy.The University of Pretoria's commitment to quality makes us one of the top research Universities in the country and gives us a competitive advantage in international science and technology development.RESPONSIBILITIES:The incumbent will be responsible for:• The strategic, academic and operational management of the Department;• Promoting the Department’s research profile;• Promoting a high standard of academic teaching and best teaching practices;• Playing an active role as academic leader of the discipline at a national and international level;• Fundraising for departmental activities;• Providing or facilitating mentorship for young academics in the Department.MINIMUM REQUIREMENTS:• A doctorate in French, German, Portuguese or Spanish;• Senior academic status in the relevant discipline;• A proven research and publications record;• A proven postgraduate supervision track record;• Experience in high-level liaison with internal and external stakeholders and professional boards;• An appropriate vision for the Department;• International recognition as academic;• Resource mobilisation, including fund raising;• Strong leadership and communication skills.RECOMMENDATIONS:• Managerial experience at a tertiary institution;• A strong research record in one of the Department’s research specialisation fields;• International recognition;• Preference will be given to candidates holding a PhD in French.The annual remuneration package will be commensurate with the incumbent’s level of appointment, as determined by UP policy guidelines. UP subscribes to the BESTMED medical aid scheme and contributes 50% of the applicable monthly premium.Applicants are requested to apply online, quoting the applicable reference number.In applying for this post, please attach:• A comprehensive and updated Curriculum Vitae;• A brief self-evaluation by the candidate;• The candidate’s vision for the Department;• Names and contact details of three contactable referees, including referees who can attest to the candidate’s academic and / or leadership qualities.Candidates may be expected to make a 15 minute presentation to the Appointments Committee on his / her vision for the Department.By applying, candidates agree to the appointment process as set out in the relevant UP policy document. This process can be accessed at http://www.up.ac.za/services/personnel/policies/w113EAlthough candidates will be appointed permanently as Professor or Associate Professor, the headship is a fixed-term appointment of four years. Preference will be given to the incumbent for re-appointment for a second term.CLOSING DATE: 30 September 2013No application will be considered after the closing date, or if it does not comply with at least the minimum requirements.ENQUIRIES: Prof N Duncan, Tel: (012) 420 2360Should you not hear from the University of Pretoria by 30 November 2013 please accept that your application has been unsuccessful.The University of Pretoria is committed to equality, employment equity and diversity.In accordance with the Employment Equity Plan of the University and its Employment Equity goals and targets, preference may be given, but is not limited to candidates from under-represented designated groups.All candidates who comply with the requirements for appointment are invited to apply.The University of Pretoria reserves the right not to make an appointment to the posts as advertised.

Hervé Bazin: Du milieu de la famille à l’esthétique du roman

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Colloque InternationalHervé Bazin: Du milieu de la famille à l’esthétique du roman16-18 mai 2014, Cluj-Napoca, RoumanieCERFA (le Centre d’Étude du Roman Français Actuel) etla Faculté des Lettres de l’Université Babeş-Bolyai de Cluj-Napoca (Roumanie) vous invitent à participer au colloque dédié à la personnalité de l’écrivain Hervé Bazin.Révélé en 1948 par la publication de son premier livre Vipère au poing , proclamé en 1955 le meilleur romancier des dernières années, Hervé Bazin a été un des auteurs les plus lus de la deuxième moitié du XX e siècle. Élu comme membre de l’Académie Goncourt, il est devenu président en 1973. Pendant sa longue présidence, il a lutté pour le prestige international de l’Académie, en initiant une véritable politique de décentralisation de la vie littéraire et en s’affirmant comme défenseur du métier d’écrivain. Le XXI e siècle ne semble pas accorder la place méritée à son œuvre et à sa contribution dans le domaine des lettres. S’il conserve encore des lecteurs dans le grand public, il trouve difficilement sa place dans les programmes universitaires.Hervé Bazin appartient à la catégorie des écrivains qui ont fait leur apprentissage dans le journalisme, gardant ainsi le goût du fait divers et de la documentation, ce qui inscrit son roman dans la direction du roman réaliste. En tant que nouvelliste et romancier, il explore la quotidienneté du fait social et historique sans négliger la vie de l’âme et les manifestations du moi intime.Héritier des thèmes du roman réaliste classique, Bazin aborde de prédilection le thème de la famille qui repose sur une tension constante entre les membres de cette communauté réduite. Au sein de la famille, les relations ont ceci de particulier qu’elles s’organisent à la fois horizontalement, entre les générations, ou latéralement de frère/sœur à frère/sœur. La relation de filiation et l’évolution de la famille sont présentées par l’écrivain pour en explorer les répercussions internes et externes.Malgré son classicisme qui maintient son écriture dans les directions du roman de la condition humaine et de l’autobiographie, Bazin utilise une technique romanesque de souche poétique subordonnée à la production du beau. La lecture de ses textes découvrira ainsi l’importance de la famille non seulement sur le plan thématique, mais aussi, et surtout, sur le plan des structures narratives et des techniques d’écriture poétique. Les contributions pourraient porter sur la manière dont le milieu de la famille constitue une source pour la création du beau et du poétique.Les propositions de communication d’une quinzaine de lignes ainsi qu’une notice bio-bibliographique de dix lignes (appartenance, centres d’intérêt, publications) seront envoyées avant le 15 novembre 2013 aux adresses e-mail des organisatrices:Yvonne GOGA: yvonne_goga@yahoo.frSimona JIŞA: simonajisa@yahoo.frÀ chaque intervention seront allouées 20 minutes, suivies par des discussions.La taxe de participation sera de 60 euros, incluant le dossier du colloque et la publication des Actes en volume. Le transport et le logement seront à la charge des participants. Les organisateurs suggèrent l’Hôtel de l’Université (35 euros/nuit).Lieu du déroulement des séances: Université Babeş-Bolyai, Faculté des Lettres, 31 rue Horea, 400202, Cluj-Napoca, Roumanie.

The Writing Body: Oralité, Écriture, and Corporality

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The Writing Body: Oralité, Ecriture, and Corporeal Language 45th Annual Convention, Northeast Modern Language Association (NeMLA)April 3-6, 2014Harrisburg, PennsylvaniaHost: Susquehanna UniversityA crucial epistemological, aesthetic, and cultural underpinning of literature from the French Antilles is the relation between orality and writing. Be it invoked from an overtly political stance such as that endorsed by the Créolistes or from a gendered space of feminine knowledge formation and transmission illustrated by Gisèle Pineau and Maryse Condé, the connections between speaking and inscription, cultural specificity and individual empowerment, emerge out of a network of existential questions that bear upon notions of individual subjectivity and collective life. The economy of the spoken and written word thus delineates the literary landscape of the French Caribbean while shedding light on patterns of political, social, and cultural affiliations.Yet women’s writing from the French Caribbean demonstrates that orality and writing need to be understood as more than purely linguistic codes. If Édouard Glissant alludes to this corporeal language when he notes “une posture du corps dans l’oralité,” it is in fact women writers from the French Antilles that make the most compelling claim for the body as an instrument of expression that expands upon the at-times static configuration of oralité-écriture . In suffusing their texts with not only narrative but visual evocations of the body as a source of writing, women writers elucidate a key intermediary space in the production of literature.This panel thus seeks to engage questions about the writing body in women’s texts from the French Caribbean. How do women represent the body as a source of knowledge formation that emerges from an impulse to write? How does the female body inscribe as well as expand upon traditional conceptions of orality and writing? How do images of a writing body not only transform metaphysical notions of being but also physical conditions of vulnerability and agency?Please send abstracts to lconnell@westga.eduDeadline: September 30, 2013Please include with your abstract: Name and Affiliation Email address Postal address Telephone numberA/V requirements (if any; $10 handling fee with registration)The 2014 NeMLA convention continues the Association's tradition of sharing innovative scholarship in an engaging and generative location. This capitol city set on the Susquehanna River is known for its vibrant restaurant scene, historical sites, the National Civil War museum, and nearby Amish Country, antique shops and Hershey Park. NeMLA has arranged low hotel rates of $104-$124.The 2014 event will include guest speakers, literary readings, professional events, and workshops. A reading by George Saunders will open the Convention. His 2013 collection of short fiction, The Tenth of December , has been acclaimed by the New York Times as: “the best book you’ll read this year.” NeMLA’s Keynote Speaker will be David Staller, Producer and Director of Project Shaw. Mr. Staller presents monthly script-in-hand performances of Bernard Shaw’s plays at the Players Club in New York City.Interested participants may submit abstracts to more than one NeMLA session; however, panelists can only present one paper (panel or seminar). Convention participants may present a paper at a panel and also present at a creative session or participate in a roundtable. http://www.nemla.org/convention/2014/cfp.html

Rire de l'autorité, autoriser le rire (ERAMA)

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Sixième journée d'étude du laboratoire junior ERAMA (Ens):Rire de l'autorité, autoriser le rireJeudi 26 Septembre 2013 - Site Buisson, IFE, salle n°2Problématique :Littéraire ou poli­ti­que, l’auto­rité semble devoir puiser sa force dans le res­pect qu’elle impose. Souvent asso­ciée au sérieux ou à la gra­vité, la contes­ta­tion qu’elle peut sus­ci­ter prend sou­vent, quant à elle, le parti de la déri­sion. Le rire est une prise de dis­tance qui permet ensuite toute forme de contes­ta­tion, de la plus sérieuse à la plus ludi­que, de la plus ano­dine à la plus viru­lente.Ainsi, la comé­die grec­que prend pour cibles pri­vi­lé­giées de ses atta­ques paro­di­ques les deux genres sérieux par excel­lence, que sont la tra­gé­die et l’épopée. De même, l’uti­li­sa­tion polé­mi­que du rire dont témoi­gnent les graf­fi­tis pom­péiens peu­vent illus­trer la fonc­tion poli­ti­que de la cari­ca­ture.Mais le rire peut aussi être un hom­mage: paro­dier un auteur passé, c’est concé­der qu’il a encore quel­que chose à dire, c’est reconnaî­tre son auto­rité. Sur le plan poli­ti­que, tolé­rer le rire peut deve­nir une occa­sion de démon­trer sa supé­rio­rité, voire de faire étalage de ses vertus.Cette jour­née d’étude ana­ly­sera donc la nature des liens entre le rire et l’auto­rité, par­fois étroits, par­fois conflic­tuels, afin de mieux appré­hen­der les normes régis­sant ce qui était «le propre de l’homme» selon Aristote, et de déter­mi­ner com­ment le rire témoi­gne du degré d’auto­rité d’un indi­vidu ou d’un groupe.Programme :9h30: Accueil9h45: Introduction10h: Nicolas Richer (ENS Lyon): «Rire dans une cité grec­que: entre contes­ta­tion et rappel de la norme.»10h45: Romain Loriol (doc­to­rant, Université Jean Moulin, Lyon III) « Jouer avec les pré­sa­ges: remar­ques sur les fonc­tions du rire dans l’énoncé pro­di­gial »11h30: Pause11h45: Pascal Montlahuc (doc­to­rant, Université Diderot, Paris VII) « L’auto­rité de l’empe­reur romain au miroir de l’humour poli­ti­que (d’Auguste à Domitien) »12h30: Pause déjeu­ner14h15: Emeline Miller (doc­to­rante, Université Lumières, Lyon III) « La paro­die épique chez Aristophane: entre irré­vé­rence et hom­mage au poète »15h: Marie-Laurence Desclos (Université Pierre-Mendès France, Grenoble II) « Le rire de Platon: fonder/contes­ter une auto­rité intel­lec­tuelle »15h45: Pause16h: Marie Ledentu (Université Jean Moulin, Lyon III) « S’auto­ri­ser le rire sous le Principat d’Auguste: l’exé­gèse ovi­dienne dans les Fastes »16h45: Fin

A. Camus, Carnets (3 vol.)

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Albert CamusCarnets (3 tomes)Gallimard, Folio, 2013Tome 1 : Mai 1935 - Février 1942 (ISBN : 9782070454044) 240 p.Tome 2 : Janvier 1942 - Mars 1951 (ISBN : 9782070454051) 384 p.Tome 3 : Mars 1951 - Décembre 1959 (ISBN : 9782070454068). 384 p.Présentation de l'éditeur:Tome 1«Il s’agit d’abord de se taire – de supprimer le public et de savoir se juger. D’équilibrer une attentive culture du corps avec une attentive conscience de vivre. D’abandonner toute prétention et de s’attacher à un double travail de libération – à l’égard de l’argent et à l’égard de ses propres vanités et de ses lâchetés. Vivre en règle. Deux ans ne sont pas de trop dans une vie pour réfléchir sur un seul point. Il faut liquider tous les états antérieurs et mettre toute sa force d’abord à ne rien désapprendre, ensuite à patiemment apprendre.»Dans ses Carnets , Albert Camus se confronte au monde autant qu’à lui-même. Curieux de tous et de tout, il raconte une anecdote, épingle une sensation, fixe pour y revenir idées et citations. Ce premier volume rassemble les notes prises de 1935 à 1942, alors qu’Albert Camus rédige, entre autres livres, Noces , L’Étranger et Le Mythe de Sisyphe .Tome 2«Poser la question du monde absurde, c’est demander : “Allons-nous accepter le désespoir, sans rien faire ?” Je suppose que personne d’honnête ne peut répondre oui.»Entre 1942 et 1951, Albert Camus rédige, entre autres, La Peste , Les Justes et L’Homme révolté . Si ce deuxième volume des Carnets témoigne de ces créations en devenir, il accueille aussi les instants essentiels d’une vie et l’histoire en train de se faire – l’épuration, la guerre froide.... S’y révèlent une conscience en action, un homme dans toute sa fragilité, épris de beauté.Tome 3«Chaque matin quand je sors sur cette terrasse, encore un peu ivre de sommeil, le chant des oiseaux me surprend, vient me chercher au fond du sommeil, et vient toucher une place précise pour y libérer d’un coup une sorte de joie mystérieuse. Depuis deux jours il fait beau et la belle lumière de décembre dessine devant moi les cyprès et les pins retroussés.»Entre 1951 et 1959, Albert Camus écrit L’Été , La Chute , L’Exil et le royaume . Il réagit aux polémiques déclenchées par L’Homme révolté , à la tragédie de la guerre d’Algérie, voyage en Italie et en Grèce, reçoit le prix Nobel… Ses Carnets témoignent de son désir d’harmonie, auquel il tend «à travers les chemins les plus raides, les désordres, les luttes».On trouvera à la fin de ce volume un index général des trois tomes.http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio/Carnets2http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio/Carnets3http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio/Carnets4

"Le roman de l'histoire connectée. Sur Sanjay Subrahmanyam", par R. Lardinois

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Le roman de l’histoire connectéepar Roland Lardinois Mis en ligne sur laviedesidees.fr le 13 septembre 2013Un recueil d’articles révèle la diversité des registres et des thèmes abordés par l’historien Sanjay Subrahmanyam, de Vasco de Gama jusqu’au 11 septembre 2001. Faisant preuve d’un sens de l’observation sociologique aigu et d’une grande culture, c’est par son esprit critique et sa liberté de pensée et d’expression qu’il surprend le plus ses lecteurs.Recensé: Sanjay Subrahmanyam, Is Indian Civilization a Myth? , New Delhi, Permanent Black (distribué par Orient Blackswan), Raniket, 2013, 262 p.Le milieu universitaire français qui a mis une vingtaine d’années avant de prendre en compte le courant d’origine indienne des Subaltern Studies – malgré une première traduction de Ranajit Guha [1 ] publiée à la fin des années 1980 mais passée alors quasiment inaperçue – paraît ne pas vouloir répéter ce retard avec la notion d’histoire connectée. L’expression est aujourd’hui reprise dans les médias culturels et il est difficile d’ignorer l’existence de ce courant historiographique que ses tenants nous demandent de ne pas confondre avec la macro histoire dont les productions abondent sur le marché académique, plutôt anglo-saxon que français d’ailleurs. La raison tient probablement au fait que le promoteur le plus brillant et le plus prolifique de cette nouvelle histoire, Sanjay Subrahmanyam [2 ], spécialiste de l’histoire de l’Inde aux XVIe-XVIIIe siècles, a été directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales à Paris pendant sept ans, de 1994 à 2001, avant de chercher d’abord en Grande Bretagne, à Oxford, puis aux États-Unis, à l’Université de Californie-Los Angeles, un auditoire et des collègues plus ouverts, écrit l’auteur, à une pratique du métier encore très enfermée dans un cadre intellectuel national ou au mieux européen. Conférencier inaugural en 2011 des Rendez-vous de l’histoire, à Blois, ayant pour thème L’Orient, récipiendaire en 2012 du prix de la fondation Infosys (l’une des premières sociétés multinationales indiennes de service informatique) pour son œuvre d’historien, Sanjay Subrahmanyam revient en France où il a été élu au Collège de France dans une nouvelle chaire intitulée «Histoire globale de la première modernité». Le milieu universitaire indien bruit de cette nomination qui, pour certains, flatte la fierté intellectuelle nationale et, pour d’autres, suscite de la jalousie, car c’est la première fois qu’un chercheur issu et formé dans un pays dit émergent accède au Collège de France. Cette nomination coïncide avec la publication, en Inde, d’un recueil de textes de Sanjay Subrahmanyam, dont le premier tirage, immédiatement recensé [3 ], a été aussi vite épuisé que se divulguait la nouvelle de son accession à cette prestigieuse institution française du savoir. […]Lire la suite sur laviedesidees.fr…

Usages du nom d'auteur (séminaire Anachronies)

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Séminaire «Anachronies: textes anciens et théories modernes»Séminaire transversalDSA - LILA (ENS), en collaboration avec l’ Atelier de théorie littéraire de FabulaLire les actes du séminaire dans l' Atelier de Fabula : Anachronies .Séance 9 :Usages du nom d'auteurVendredi 4 avril 2014, 16h-18hENS, 45 rue d’Ulm, 75005 Parissalle CavaillèsCoordination: Myriam Diarra, Amandine Mussou, Claire Paulian.Intervenants : Myriam Diarra, Amandine Mussou, Claire Paulian.Dans sa leçon inaugurale au Collège de France, « Qu’est-ce qu’un auteur ? », Michel Foucault tentait de cerner les grands traits de ce qu’il appelait la « fonction auteur », invitant ainsi les théoriciens et les critiques de la littérature à ne pas utiliser naïvement cette notion, à être attentifs au rôle de régulation du sens qu’ils lui font jouer. A un demi-siècle de distance, nous nous demanderons ce que l’interrogation déployée parMichel Foucault peut – encore –apporter à la lecture de corpus anciens et au prix de quels réaménagements. Nous nous intéresserons alors aux usages de l'auteur et de son nom dans des lectures de textes médiévaux et antiques.Bibliographie :- Roland Barthes, «La mort de l'Auteur», in Le bruissement de la langue . Paris: Seuil, 1984 (1ère éd. 1968).- Michel Foucault, « Qu'est-ce qu'un auteur ? », in Dits et Écrits , t. I. Paris: Gallimard, 1994 (1ère éd. 1969).- Sophie Rabau et Sandrine Dubel, Fictions d'auteur ? Le discours biographique sur l'auteur de l'Antiquité à nos jours . Paris: Champion, 2001; voir la présentation de S. Rabau.NB: La bibliographie est restreinte à dessein pour que les participants puissent prendre connaissance de l’ensemble de ces textes, qui serviront de base commune à la discussion.

La transfiction , objet critique contemporain? - Atelier (séminaire Anachronies)

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Séminaire «Anachronies: textes anciens et théories modernes»Séminaire transversalDSA - LILA (ENS), en collaboration avec l’ Atelier de théorie littéraire de FabulaLire les actes du séminaire dans l' Atelier de Fabula : Anachronies .Séance 10 : AtelierLa transfiction , objet critique contemporain?Vendredi 16 mai 2014, 16h-18hENS, 45 rue d’Ulm, 75005 Parissalle CavaillèsCoordination: Emanuele Arioli, Nathalie Koble et alii .Dans un ouvrage paru en 2011 ( Fictions transfuges. La transfictionnalité et ses enjeux , Seuil), le critique Richard Saint-Gelais explicite les propositions théoriques associées à une pratique de lecture critique qu’il propose d’appeler «transfictionnalité». La séance explorera ces propositions et leurs corpus de prédilection (les récits de fiction contemporains, détachés de leurs spécificités génériques et matérielles: la théorie accompagne ici l’invention, liée au développement proliférant des récits en série). La notion de transfiction sera confrontée à d’autres(intertextualité, univers de fiction, mondes possibles) et à son tour mise à l’épreuve d’une opération de transfert: les cycles arthuriens médiévaux sont-ils des transfictions?

F. Piat et L. Braguier (dir.), Normes et transgressions dans l'Europe de la première modernité

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Normes et transgressions dans l'Europe de la première modernité Sous la direction de Florence Piat et Laurey BraguierPresses Universitaires de Rennes, coll. "Interférences", 2013314 p.EAN13 : 978275352773718,00 EURPrésentation de l'éditeur:L’avènement de l’époque moderne marque, selon de nombreux critiques et historiens, l’élaboration et la mise en place de normes, règles et institutions qui structurent et encadrent la société, la littérature et les arts. Cependant, la norme apparaît comme un concept fluctuant à l’aube de la modernité: elle entraîne dans son sillage la présence de l’autre et chemine, entre héritage, bouleversement et transgression, vers une difficile définition.L'ouvrage coordonné par Florence Piat et Laurey Braguier reprend les actes du colloque international organisé par le CALEM qui s'est tenu à Rennes 2 sur le sujet en juin 2011 et il regroupe une vingtaine de contributions d'hispanistes, d'historiens, de philosophes, de musicologues, et de spécialistes de littérature sur la période des XVe -XVIIe siècles.Sommaire:PRÉFACE (J.Canavaggio)....... p. 5Introduction (F.Piat, L.Braguier)....... p. 6Partie I. La norme comme événement et avènement de l’Europe Moderne........... p. 151)Appréhender la norme: approche philosophique....... p. 16"Transgression de la norme logique et création de la norme méthodique chez Descartes" (D.Kermen) p. 17"Du doute sceptique au doute méthodique: enjeux d’une transformation" (J.-P.Grima Morales) p. 28"Les femmes et la norme de la raison chez Spinoza" (M.L.de La Camara) p. 392) Établir la norme au-delà des frontières : enjeu économique et miroir social....... p. 48"Règle et loi dans le discours commercial de la première modernité" (J.Hoock) p. 49"Fécondité et dynamique de la rencontre dans les récits de voyageurs allemands en Europe à la fin du xv esiècle: L’exemple de Jérôme Münzer" (A.Saulieu-Boucher) p.623) La Religion à l’épreuve des normes....... p. 72"Noces simulées, noces dissimulées: quand les laïcs jouent avec la norme matrimoniale" (C.Avignon) p. 73"Norme et transgression dans trois enquêtes généalogiques menées en 1607 et 1642 à l’égard de trois membres d’une même famille judéoconverse espagnole" (R.Saez) p. 82"Pour en finir avec les prescriptions musicales du Concile de Trente" (X.Bisaro) p. 1004) Permanence et fluctuation de la norme dans la spère politique....... p.110"L’amitié, norme des relations entre princes: PhilippeII et la France des guerres de Religion" (B.Haan) p. 111"Du « valido » au «Premier ministre»: Restauration, transgression ou réinvention de la norme? Le cas de don Juan José de Austria (1665-1679)" (H.Hermant) p. 120"Trahir le Prince : la reddition de Naerden (1673)" (P.Vo-Ha) p.135Partie II. Norme et création dans les Arts et les Lettres: invention, détournement et transgression........... p. 1471) Normes, influences et créations poétiques....... p.148"Niveaux de connexion entre discours théorique et création littéraire à la Renaissance et à l’âge Baroque" (J.Solervicens) p.149"«Former un Poëte». Le refus des « règles» dans les arts poétiques du xvi esiècle français (E.Buron) p.1622) Pluralité des normes, détournement des genres....... p.176"Etablissement de la norme et possibilités d’écart dans l’écriture des récits miraculeux (Espagne, XV e-XVI e-XVII esiècles)" (F.Crémoux) p. 177" La Galatée de Cervantès: Relecture des notions de norme et de création au sein du roman pastoral" (B.Coadou) p. 190"« I’ vorrei dir, ma non so far parole» (37): les Rime (1554) de Gaspara Stampa et la norme pétrarquiste" (C.Lesage) p. 203"Norme et transgression dans le Livre de la vie , de Thérèse d’Avila" (J.Canavaggio) p. 2203) Déconstructions et transgressions....... p. 231"Carlo Gesualdo, une figure transgressive entre Anciens et Modernes" (C.Deutsch) p. 232"Un exorcisme quévédien entre norme et transgression: d’un diable humanisé à un représentant de Dieu endiablé" (D.Hermès) p. 240"L’exil de soi en art majeur: thèmes et variations d’un motif littéraire dans l’espace discursif du sonnet" (J.-M.Cam) p. 256Conclusion (J.-M.Cam, D.Hermès)....... p. 267Liste des auteurs....... p. 270Table des matières....... p. 271

S. Subrahmanyam, Comment être un étranger. De Venise à Goa, XVIe - XVIIIe siècles

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Sanjay SubrahmanyamComment être un étranger. De Venise à Goa, XVIe - XVIIIe sièclesAlma Editeur, coll. "Essai Histoire", 2013346 p.EAN : 9782362790683Dimensions : 13,7 cm × 18,6 cm × 2,7 cm24,00 EURPrésentation de l'éditeur:Comment vit-on ailleurs ? Et pourquoi se sent-on bientôt étranger dans sa propre culture ? À cette question, Sanjay Subrahmanyam répond en croisant les destins de trois personnages dont la carrière se joua entre l'Europe, l'Iran et l'Inde monghole aux XVIe, XVIIe et XVIIe siècles. Voici d'abord le « Maure Meale », un prince de Bijapur (centre-ouest de l'Inde) réfugié auprès des Portugais de Goa à la suite de querelles dynastiques puis balloté d'un camp à l'autre au gré des conflits d'intérêts (1540-1570).En lui, et plus encore dans sa famille, s'entrecroisent et se contrarient l'Islam indo-persan et la triomphante Contre-Réforme des jésuites. Voici ensuite le voyageur, négociant et aventurier anglais Anthony Sherley (1565-1633), passionné de philosophie politique, de diplomatie et de commerce. Il devint prince à la Cour safavide d'Ispahan avant de connaître des fortunes diverses et de finir sa trajectoire comme amiral espagnol.Sanjay Subrahmanyam analyse la lucidité mais aussi les lubies d'un esprit remuant que l'Angleterre finit par écarter. Le livre se referme avec un personnage que Blaise Cendrars tenait pour le maître des bourlingueurs : l'aventurier vénitien Nicolò Manuzzi (1638-1720), tout à la fois marchand, artilleur et médecin autodidacte. Ces qualités lui permirent de briller à Delhi auprès du « Grand Mogol » et de rouler sa bosse à travers le sous-continent indien où il resta jusqu'à sa mort à 82 ans. À travers ces trois personnages se dessinent, non pas un choc des cultures - thème que Sanjay Subrahmanyam récuse - mais les débuts de la conscience moderne de l'altérité.Ne serions-nous pas tous étrangers, c'est-à-dire membre d'un groupe auquel nous n'appartenions pas à l'origine - ou dont nous ont écarté l'espace et le temps, sans nous en séparer complètement ?Découvert par un large public grâce au succès de Vasco de Gama , Sanjay Subrahmanyam , né en 1961, est considéré comme l’un des plus grands historiens contemporains. Il a occupé de prestigieuses chaires universitaires à l’université de Delhi, à l’EHESS de Paris, à l’université d’Oxford et à l’UCLA (Los Angeles). En 2013, il est nommé professeur au Collège de France où il occupe, à compter de juin, la chaire d' "histoire globale de la première modernité" ( http://www.college-de-france.fr/site/sanjay-subrahmanyam/ ).

S. Subrahmanyam, L'Empire portugais d'Asie. 1500-1700

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Sanjay SubrahmanyamL'empire portugais d'Asie. 1500-1700Traduit par Marie-José CappellePréface de Serge GrunzinskiPoints, coll. "Points Histoire", 2013518 p.EAN : 978275783572210,50 EURPrésentation de l'éditeur:Le XVIe siècle européen fut le grand siècle ibérique. Amérique, Philippines, Afrique, Extrême-Orient : Espagnols et Portugais ont établi des liaisons maritimes régulières entre l’Europe et ces régions et jeté les bases d’une première économie mondialisée. C’est dire l’importance et même l’actualité d’une histoire de l’expansion portugaise en Asie. Il semble nécessaire de rendre sa place à l’histoire d’un grand pays européen, le Portugal, dont l’école ne nous transmet que quelques bribes, quelques noms comme celui de Vasco de Gama.Sanjay Subrahmanyam présente ici une magistrale synthèse sur cet empire portugais d’Asie, de 1500 à 1700. L’un des apports fondamentaux de cet ouvrage devenu classique est de nous faire découvrir cette histoire à partir des rivages de l’Asie et pas seulement depuis les bords du Tage. L’auteur puise ses sources dans la documentation portugaise mais aussi dans les récits de voyage et les mémoires des autres Européens ou les journaux des Compagnies de commerce du XVIIe siècle.Il prend également appui sur le matériel documentaire asiatique et africain, soit écrit, soit préservé sous forme de traditions orales. Une contribution fondamentale au débat sur la nature de l’édification de l’empire européen au début de la période moderne.Sommaire :LES DEBUTS DE L'ASIE MODERNE : GEOPOLITIQUE ET CHANGEMENT ECONOMIQUELE GOUVERNEMENT ET LA SOCIETE DU PORTUGAL 1200-1500DEUX MODELES ET LEURS LOGIQUES : LA CRATION D'UN EMPIRE 1498-1540LA "CRISE" DUMILIEU DU XVIE SIECLEDE LA MER A LA TERRE : NOUVELLES ORIENTATIONS 1570-1610LE REPLI DE L'EMPIRE 1610-1665NICHES ET RESEAUX : CONTINUITE 1665-1700LA SOCIETE PORTUGAISE D'ASIE I : LE MONDE OFFICIELLA SOCIETE PORTUGAISE D'ASIE II : LA FRONTIERE ET AU-DELADécouvert par un large public grâce au succès de Vasco de Gama , Sanjay Subrahmanyam , né en 1961, est considéré comme l’un des plus grands historiens contemporains. Il a occupé de prestigieuses chaires universitaires à l’université de Delhi, à l’EHESS de Paris, à l’université d’Oxford et à l’UCLA (Los Angeles). En 2013, il est nommé professeur au Collège de France où il occupe, à compter de juin, la chaire d' "histoire globale de la première modernité" ( http://www.college-de-france.fr/site/sanjay-subrahmanyam/ ).

A. Dumas, Chroniques de la Régence

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Alexandre Dumas, Chroniques de la RégenceEdition préfacée et annotée par Claude Schopp.Paris : Vuibert, 2013.352 p.EAN 978231110012917,90 EURPrésentation de l'éditeur :Paru en 1849, ce récit oublié et introuvable d’Alexandre Dumas témoigne de son irrésistible attrait pour les destins épiques et les grandes figures de notre histoire.On retrouve ici les principaux dignitaires du Royaume en 1715, au lendemain de la mort du Roi Soleil : Madame de Maintenon en bigote calculatrice et sans cœur, le régent, Philippe d’Orléans, et bien sûr le cardinal Dubois, ce diable noir, pervers et parvenu. Conspirations et jeux de pouvoir, moeurs dissolues, portraits hauts en couleurs, aventures du bandit Cartouche… Dumas fait à nouveau œuvre d’historien, parcourant les archives, recoupant actes et dires de cette période 1715-1723.L’esprit de ses grands romans souffle entre les lignes et le miracle Dumas opère : l’histoire reprend vie sous sa plume, l’une des plus vives de notre littérature.Lire un extrait : http://www.calameo.com/read/00001585624dc216f686f?authid=t4N6Jr9u9Xph
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